02/05/2020, 20:12
Je m’appelle Aurel Thornwood. Ma chère tante Qelline m’a dit un jour en riant que je n’avais rien d’un écrivain, alors j’ai décidé d’écrire. Et comme je n’ai pas d’histoire à raconter, je vais narrer la mienne.
Bon, en général on commence à rédiger ses mémoires lorsqu’on rentre au pays pour y finir tranquillement ses jours après des années d’aventure, pas quand on y revient au bout d’à peine deux mois… Mais comme ça, je n’aurai pas à me fatiguer à faire un plan. Improviser au jour le jour, ça me va très bien.
Voilà quelques jours que nous avons quitté Neverwinter. « Nous », c’est moi et mes trois compagnons. Il y a Goth, un noble humain déchu convaincu qu’il est investi d’une mission de civilisation des terres sauvages, de préférence à coups de hache. Wulfwig, lui, vient de Thundertree et n’y retournera malheureusement pas de sitôt, le village ayant été détruit par l’éruption du mont Hotenow. Lui aussi est convaincu d’avoir une destinée exceptionnelle. Ce doit être un truc d’humain.
Le dernier, c’est Anarondo. « Pierre du Soleil ». On va l’appeler Pierre, c’est plus simple. Lui, c’est un mage, et son truc, c’est les bouquins. Depuis qu’on a quitté la civilisation, il n’a quasiment pas levé le nez de ses grimoires, ni les fesses du chariot.
C’est moi qui conduit ledit chariot. Ça me rappelle l’époque où j’étais conducteur d’attelage… On transporte du matériel de prospection et de la nourriture pour Phandalin. Notre employeur, un nain nommé Gundren, est censé nous attendre là-bas. Le salaire est de dix pièces d’or par tête de pipe — dix chèvres, comme dit le mago. À vue de nez, la valeur du chargement est d’une centaine de chèvres. Je me demande combien valent les deux bœufs, tiens.
On a quitté la côte et la route principale pour un chemin forestier suffisamment important pour qu’on se soit donné la peine de lui donner un nom : la piste des Trois-Sangliers. Il paraît qu’un chasseur aurait tué là trois sangliers d’un coup, dans le temps… Paye ton prestige s’il était tombé sur six lapins.
La ville n’est plus très loin. On dit que le coin est dangereux, mais pour le moment rien de fâcheux ne s’est produit. Ce serait sympa si la fin du trajet pouvait être du même tonneau.
Bon, en général on commence à rédiger ses mémoires lorsqu’on rentre au pays pour y finir tranquillement ses jours après des années d’aventure, pas quand on y revient au bout d’à peine deux mois… Mais comme ça, je n’aurai pas à me fatiguer à faire un plan. Improviser au jour le jour, ça me va très bien.
Voilà quelques jours que nous avons quitté Neverwinter. « Nous », c’est moi et mes trois compagnons. Il y a Goth, un noble humain déchu convaincu qu’il est investi d’une mission de civilisation des terres sauvages, de préférence à coups de hache. Wulfwig, lui, vient de Thundertree et n’y retournera malheureusement pas de sitôt, le village ayant été détruit par l’éruption du mont Hotenow. Lui aussi est convaincu d’avoir une destinée exceptionnelle. Ce doit être un truc d’humain.
Le dernier, c’est Anarondo. « Pierre du Soleil ». On va l’appeler Pierre, c’est plus simple. Lui, c’est un mage, et son truc, c’est les bouquins. Depuis qu’on a quitté la civilisation, il n’a quasiment pas levé le nez de ses grimoires, ni les fesses du chariot.
C’est moi qui conduit ledit chariot. Ça me rappelle l’époque où j’étais conducteur d’attelage… On transporte du matériel de prospection et de la nourriture pour Phandalin. Notre employeur, un nain nommé Gundren, est censé nous attendre là-bas. Le salaire est de dix pièces d’or par tête de pipe — dix chèvres, comme dit le mago. À vue de nez, la valeur du chargement est d’une centaine de chèvres. Je me demande combien valent les deux bœufs, tiens.
On a quitté la côte et la route principale pour un chemin forestier suffisamment important pour qu’on se soit donné la peine de lui donner un nom : la piste des Trois-Sangliers. Il paraît qu’un chasseur aurait tué là trois sangliers d’un coup, dans le temps… Paye ton prestige s’il était tombé sur six lapins.
La ville n’est plus très loin. On dit que le coin est dangereux, mais pour le moment rien de fâcheux ne s’est produit. Ce serait sympa si la fin du trajet pouvait être du même tonneau.