04/07/2016, 23:25
05/07/2016, 22:12
Ah Ah j'ai l'honneur de donner mon avis la première, si Caïthness l'avait pas fait j'aurais pu créer le sujet !!
Je tiens à dire que je ne m'attendais pas à de la science-fiction, j'ai été agréablement surprise. L'univers est bien posé, utilisant les archétypes (dans le bon sens du terme) pour se passer de détail. Je trouve cependant que l'on ne voit pas bien où se situe l'héritage dans le début de l'AVH.
Les choix sont simples à effectuer, la plupart du temps ayant le choix entre deux options, ou bien en avançant un peu entre plusieurs options choisis par les codes obtenus. Les codes donnent un aspect ludique sans trop s'avancer dans le jeu. Cela apporte de la fluidité à la lecture. Je trouve qu'il y a un bon équilibrage dans l 'intro entre tout dire et laisser découvrir.
L'histoire se déroule de façon classique si je puis dire ainsi. On récupère les artefact, on combat le boss et go la liberté. Ce n'est pas négatif. J'ai fait quelques relectures, et j'ai été agréablement surprise de découvrir tout un tas de nouvelle chose. La structure classique sert donc à l'histoire pour qu'elle puisse s'épanouir.
Bon, je vais devoir faire quelques critiques quand même !
Le personnage du père est vraiment accessoire, on sait son métier point.
La mère, mon perso préféré !
A part, ça je ne sais pas si tu voulais traumatiser mais sache que c'est réussi
Un bon moment passé en compagnie de ton texte !
Je tiens à dire que je ne m'attendais pas à de la science-fiction, j'ai été agréablement surprise. L'univers est bien posé, utilisant les archétypes (dans le bon sens du terme) pour se passer de détail. Je trouve cependant que l'on ne voit pas bien où se situe l'héritage dans le début de l'AVH.
Les choix sont simples à effectuer, la plupart du temps ayant le choix entre deux options, ou bien en avançant un peu entre plusieurs options choisis par les codes obtenus. Les codes donnent un aspect ludique sans trop s'avancer dans le jeu. Cela apporte de la fluidité à la lecture. Je trouve qu'il y a un bon équilibrage dans l 'intro entre tout dire et laisser découvrir.
L'histoire se déroule de façon classique si je puis dire ainsi. On récupère les artefact, on combat le boss et go la liberté. Ce n'est pas négatif. J'ai fait quelques relectures, et j'ai été agréablement surprise de découvrir tout un tas de nouvelle chose. La structure classique sert donc à l'histoire pour qu'elle puisse s'épanouir.
Bon, je vais devoir faire quelques critiques quand même !
Le personnage du père est vraiment accessoire, on sait son métier point.
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Spoiler Ce n'est pas tout à fait vrai. Il sert à fabriquer un piège contre nous. Merci papa !
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Spoiler Elle n'apparaît que quand on dit qu'elle est morte. Elle relit au thème de l'héritage mais je me demande encore comment.
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Spoiler Le pauvre Jubès ... Merci pour la dizaine d'année de thérapie que je vais devoir subir. J'exgère un peu c'est vrai mais je ne m'attendais pas à ce ... carnage. Je ne sais pas si tu as fais un petit clin d' oeil en évoquant les tentacules mais j'ai souris en relisant ton pseudo.
06/07/2016, 00:21
À chaque concours, il y a des bonnes surprises, ces aventures d'auteurs inconnus ou anciens mais sans réel palmarès qui se démarquent subitement. Mais il y aussi les habitués, ces auteurs qu'on surveille de près, car ils ont réalisé de grandes choses par le passé, et dont on espère qu'ils feront aussi bien cette année.
Dans le cadre du grand Yaz', mes chouchous dont j'attends monts et merveilles à chaque fois sont Outremer et Fitz.
Pour le mini Yaz', il s'agit de Kraken.
Et cette année non plus, il ne m'a pas déçu.
Le rêve d'Éxalie est une aventure de SF, dans la facette sombre et désabusée du genre. Nous incarnons Éxalie (incroyable, je sais), jeune femme vivant dans la Tour, dernier bastion de l'humanité face aux hordes de monstrueux mutants, et obsédée par la mystérieux prince qu'elle rencontre dans ses rêves.
Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher la lecture, mais la suite va prendre le contre-pied de pas mal de clichés. De fait, je ne sais toujours pas qui sont les méchants et les gentils, ou même si ces concepts ont du sens ici.
Format court oblige, ils subsistent nombre d'interrogations à la fin (enfin, aux deux fins plutôt). Cependant, ce sont des zones d'ombre volontaires que je trouve plus intéressantes qu'une sur-explication comme cela est trop courant.
Avec la même élégance, le thème de l'héritage n'est jamais explicitement nommé mais se traduit clairement :
En terme de jeu, il y a deux « bonnes » fins (et une seule véritable « mauvaise »), plusieurs chemins, deux éléments indispensables mais clairement explicités dès le départ et qu'il est possible de se procurer de plusieurs façons... Bref, un jeu de bonne qualité. Peut-être un poil trop facile, la faute au Code qui s'obtient sans difficulté aucune de la façon la plus directe (alors que son alternative est étonnamment difficile à atteindre).
Bref, c'est du tout bon. Inattendu dans son thème et sa conclusion, agréable à jouer, avec plusieurs parcours distincts et des personnages intéressants (même si on n'a pas le temps de s'attarder dessus, format oblige).
Dans la catégorie, coïncidences en vrac :
Dans le cadre du grand Yaz', mes chouchous dont j'attends monts et merveilles à chaque fois sont Outremer et Fitz.
Pour le mini Yaz', il s'agit de Kraken.
Et cette année non plus, il ne m'a pas déçu.
Le rêve d'Éxalie est une aventure de SF, dans la facette sombre et désabusée du genre. Nous incarnons Éxalie (incroyable, je sais), jeune femme vivant dans la Tour, dernier bastion de l'humanité face aux hordes de monstrueux mutants, et obsédée par la mystérieux prince qu'elle rencontre dans ses rêves.
Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher la lecture, mais la suite va prendre le contre-pied de pas mal de clichés. De fait, je ne sais toujours pas qui sont les méchants et les gentils, ou même si ces concepts ont du sens ici.
Format court oblige, ils subsistent nombre d'interrogations à la fin (enfin, aux deux fins plutôt). Cependant, ce sont des zones d'ombre volontaires que je trouve plus intéressantes qu'une sur-explication comme cela est trop courant.
Avec la même élégance, le thème de l'héritage n'est jamais explicitement nommé mais se traduit clairement :
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Par le fait que nous sommes bien la fille de notre mère.
Par le fait que nous sommes bien la fille de notre mère.
En terme de jeu, il y a deux « bonnes » fins (et une seule véritable « mauvaise »), plusieurs chemins, deux éléments indispensables mais clairement explicités dès le départ et qu'il est possible de se procurer de plusieurs façons... Bref, un jeu de bonne qualité. Peut-être un poil trop facile, la faute au Code qui s'obtient sans difficulté aucune de la façon la plus directe (alors que son alternative est étonnamment difficile à atteindre).
Bref, c'est du tout bon. Inattendu dans son thème et sa conclusion, agréable à jouer, avec plusieurs parcours distincts et des personnages intéressants (même si on n'a pas le temps de s'attarder dessus, format oblige).
Dans la catégorie, coïncidences en vrac :
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Certains moments m'ont fait penser à Utena, avec cette héroïne obsédée par son prince. Mais ça, c'est juste parce que j'aime bien cette série.
En vrai, l'histoire ressemble plus à Saya no Uta, qui raconte l'étrange histoire d'amour entre un humain et une abomination issue de l'univers de Lovecraft. D'ailleurs, un peu comme ici, la bonne fin pour l'humanité est la pire fin pour le protagoniste et vice-versa.
Certains moments m'ont fait penser à Utena, avec cette héroïne obsédée par son prince. Mais ça, c'est juste parce que j'aime bien cette série.
En vrai, l'histoire ressemble plus à Saya no Uta, qui raconte l'étrange histoire d'amour entre un humain et une abomination issue de l'univers de Lovecraft. D'ailleurs, un peu comme ici, la bonne fin pour l'humanité est la pire fin pour le protagoniste et vice-versa.
08/07/2016, 23:30
Une aventure onirique, un conte fantastique plein de force, réellement saisissant et qui vous happe du début à la fin.
C'est excellent, inventif, enthousiasmant. Sur fond de déclin annoncé de l'humanité et du système solaire, le rêve d'une jeune fille, le plus désuet qui soit, le plus protecteur et candide, celui du prince charmant est à l'origine d'un dénouement inévitable. Par touches successives, Kraken dépeint un univers fait de formalisme et d'acier, de règles et de devoirs, autant de principes pour ne pas basculer dans la folie, dans cette tour assiégée (un ilot dans une mer affamée) où tout n'est que vestiges du passé. Un semblant de quotidien donne l'espoir à une génération en proie à des mutations qui symbolisent la différence, l'exclusion puis la mort.
Le texte est tellement bon qu'il en est poignant, un grand bravo pour cette prose puissante à portée presque philosophique. Grosse claque dans ma face !
C'est excellent, inventif, enthousiasmant. Sur fond de déclin annoncé de l'humanité et du système solaire, le rêve d'une jeune fille, le plus désuet qui soit, le plus protecteur et candide, celui du prince charmant est à l'origine d'un dénouement inévitable. Par touches successives, Kraken dépeint un univers fait de formalisme et d'acier, de règles et de devoirs, autant de principes pour ne pas basculer dans la folie, dans cette tour assiégée (un ilot dans une mer affamée) où tout n'est que vestiges du passé. Un semblant de quotidien donne l'espoir à une génération en proie à des mutations qui symbolisent la différence, l'exclusion puis la mort.
Le texte est tellement bon qu'il en est poignant, un grand bravo pour cette prose puissante à portée presque philosophique. Grosse claque dans ma face !
09/07/2016, 11:50
Heu... Eh bien merci... Un grand merci à tous les trois pour vos retours! (C'est bien de mon AVH qu'on parle, là?)
Cela faisait longtemps que j'avais l'intention d'écrire une AVH de SF dans un monde post-apo de ce type, et décrivant une humanité sur le déclin. Je n'avais que les grandes lignes de l'histoire, mais le thème du mini-Yaz cette année m'a donné l'inspiration pour la compléter. En fait, cette aventure est pour moi une sorte de conclusion au "cycle" rassemblant mes aventures du mini-Yaz. Dans "Hissssa de Makan" et "L'Heure de Vérité", l'humanité est une espèce neuve, conquérante; face à elle, les autres races, les monstres sont sur le déclin. Plus tard, dans "Le Temple du Dieu Néant" qui se passe à notre époque, les hommes règnent sur la Terre. Je trouvais amusant de finir sur une histoire décrivant une situation inverse, comme quoi rien n'est jamais définitivement gagné - ni définitivement perdu. Il y a d'autres Tours, les humains n'ont peut-être pas dit leur dernier mot...
Je n'ai pas réutilisé explicitement mon cadre "mythologique" habituel (avec Xerrchah, les Natifs, les Reptiliens, etc...) pour ne pas alourdir l'AVH, mais dans mon esprit c'est bel et bien Xarxoxun (ou un/des autres Natifs) qui se cache derrière les hordes sans fin de Ceux-du-Dehors. J'ai d'ailleurs repris les noms de "hurleurs" et "grogneurs" comme clin d'œil à ceux qui ont lu "Hissssa". Je ne sais pas si ça s'est vu?
Le cadre est librement inspiré du roman "Le pays de la nuit" de William Hope Hodgson, un auteur du début du 20ème siècle que j'admire beaucoup. Je ne vous en conseille pas sa lecture: ce roman là en particulier est à peu près illisible de nos jours (ce qui n'est pas le cas du reste de son travail, bien au contraire, en particulier ses nouvelles d'horreur maritime): trop long, machiste, manichéen au possible... Mais les bases de son univers valaient le coup d'être reprises (le côté "humanité assiégée par les forces du Dehors") pour en faire quelque chose de différent. J'ai donc enlevé tout ce qu'il y avait d'obsolète et rajouté des éléments (ce qui fait l'histoire: les créatures, les mutations, les rêves de l'héroïne, son prince, le dialogue intérieur avec sa "mère", la vie "normale" à l'intérieur de la Tour, les psycho-inquisiteurs, etc). J'ai aussi fait en sorte de mêler autant que possible le bien et le mal (ça, c'est l'un de mes thèmes de prédilection), de façon à ce que, comme l'a vu Skarn, il soit difficile de séparer clairement les bon des méchants.
Je voulais que le père soit absent, montrer qu'un fossé s'était créé entre lui et sa fille après la mort de sa femme, mais il est possible que je n'ai pas été assez explicite à ce sujet. Il y a plusieurs petits détails comme celui-ci que je corrigerai dans la version 1.1. Sur la fin, j'ai un peu été pris par le temps.
Un grand merci encore pour vos retours encourageants!
Cela faisait longtemps que j'avais l'intention d'écrire une AVH de SF dans un monde post-apo de ce type, et décrivant une humanité sur le déclin. Je n'avais que les grandes lignes de l'histoire, mais le thème du mini-Yaz cette année m'a donné l'inspiration pour la compléter. En fait, cette aventure est pour moi une sorte de conclusion au "cycle" rassemblant mes aventures du mini-Yaz. Dans "Hissssa de Makan" et "L'Heure de Vérité", l'humanité est une espèce neuve, conquérante; face à elle, les autres races, les monstres sont sur le déclin. Plus tard, dans "Le Temple du Dieu Néant" qui se passe à notre époque, les hommes règnent sur la Terre. Je trouvais amusant de finir sur une histoire décrivant une situation inverse, comme quoi rien n'est jamais définitivement gagné - ni définitivement perdu. Il y a d'autres Tours, les humains n'ont peut-être pas dit leur dernier mot...
Je n'ai pas réutilisé explicitement mon cadre "mythologique" habituel (avec Xerrchah, les Natifs, les Reptiliens, etc...) pour ne pas alourdir l'AVH, mais dans mon esprit c'est bel et bien Xarxoxun (ou un/des autres Natifs) qui se cache derrière les hordes sans fin de Ceux-du-Dehors. J'ai d'ailleurs repris les noms de "hurleurs" et "grogneurs" comme clin d'œil à ceux qui ont lu "Hissssa". Je ne sais pas si ça s'est vu?
Le cadre est librement inspiré du roman "Le pays de la nuit" de William Hope Hodgson, un auteur du début du 20ème siècle que j'admire beaucoup. Je ne vous en conseille pas sa lecture: ce roman là en particulier est à peu près illisible de nos jours (ce qui n'est pas le cas du reste de son travail, bien au contraire, en particulier ses nouvelles d'horreur maritime): trop long, machiste, manichéen au possible... Mais les bases de son univers valaient le coup d'être reprises (le côté "humanité assiégée par les forces du Dehors") pour en faire quelque chose de différent. J'ai donc enlevé tout ce qu'il y avait d'obsolète et rajouté des éléments (ce qui fait l'histoire: les créatures, les mutations, les rêves de l'héroïne, son prince, le dialogue intérieur avec sa "mère", la vie "normale" à l'intérieur de la Tour, les psycho-inquisiteurs, etc). J'ai aussi fait en sorte de mêler autant que possible le bien et le mal (ça, c'est l'un de mes thèmes de prédilection), de façon à ce que, comme l'a vu Skarn, il soit difficile de séparer clairement les bon des méchants.
Je voulais que le père soit absent, montrer qu'un fossé s'était créé entre lui et sa fille après la mort de sa femme, mais il est possible que je n'ai pas été assez explicite à ce sujet. Il y a plusieurs petits détails comme celui-ci que je corrigerai dans la version 1.1. Sur la fin, j'ai un peu été pris par le temps.
Un grand merci encore pour vos retours encourageants!
13/07/2016, 15:58
Ma première réaction, en commençant ma lecture du Rêve d’Éxalie, fut… « Aïe ! » La raison ? Une vilaine faute d’orthographe, dès le premier paragraphe : « Votre chambre et petite mais bien agencée […]. »
Étant particulièrement sensible sur le sujet (je ne mettrai probablement jamais de points à une A.V.H. qui comporte trop de fautes), j’étais un peu inquiet… Heureusement, la suite m’a rassuré. Si j’ai quand même repéré d’autres fautes au fil de mon exploration (je les listerai à la fin de ce message), elles n’étaient pas nombreuses au point de me gâcher la lecture. Au contraire, celle-ci s’est révélée être un vrai plaisir, grâce au style, que j’ai trouvé très bon : à la fois clair et agréable, sans tournures lourdes ou pompeuses ni maladresses, quelques jolies métaphores (« les souvenirs humides de vos rêves »)… Bref, de ce côté, j’étais plutôt conquis.
En allait-il être de même de l’histoire ? Eh bien oui. Cinquante paragraphes, c’est évidemment court pour poser un cadre un tant soit peu fourni, et pourtant Kraken y arrive à merveille et sans alourdir le récit, en distillant çà et là des infos sur cet environnement intrigant, ses protagonistes, la menace venue du dehors… Le risque, en procédant ainsi, est de perdre le lecteur (« De quoi parle-t-il ?! »), surtout dans une fiction interactive car il peut passer à côté de certaines informations, mais ici l’écueil est évité : les éléments s’ajoutent harmonieusement, par petites touches, sur la toile qui sert de fond au récit, et on le quitte avec la soif d’en découvrir plus, tant ce qu’on en a aperçu a éveillé notre curiosité (qui est Actaé Lulimkar ? qui est le Dragon ?).
J’ai toutefois haussé un sourcil à deux reprises : la première fois lorsque le texte parle de cette partie de l’humanité qui a « quitt[é] la Terre pour rejoindre Vénus, plus éloignée du Soleil » (tiens, au passage, la majuscule est de trop)… Aux dernières nouvelles, Vénus était située entre la Terre et le soleil, donc plus près d’icelui. Je me suis un instant demandé si la position des planètes avait, elle aussi, été bouleversée dans cet univers, mais je n’ai rien lu par la suite qui abondait dans ce sens. Alors, est-ce une erreur ?
La seconde fois, c’était lors du numéro de charme de l’héroïne sur l’autre niais dont j’ai oublié le nom. En effet, Éxalie lui déclare : « J’ai demandé à ma mère. Elle n’y voit aucune objection. » Mais… sa mère est morte et c’est de notoriété publique. À moins qu’elle n’ait demandé à une voix dans sa tête et que l’autre ahuri l’était trop (ahuri) pour remarquer la bizarrerie de la phrase, il y a un truc dans celle-ci qui me semble… ben, bizarre.
J’ai beaucoup aimé cette ambiance de société renfermée sur elle-même par la force des choses, la rigidité de ses règles, qui régissent jusqu’à la durée des douches matinales… Thème classique mais toujours intéressant à redécouvrir. Bien aimé saisir petit à petit l’environnement étrange de l’héroïne, plonger dans son quotidien fait de doutes, de choses anodines qui deviennent étrangement menaçantes (pourquoi le théâtre ou la nudité ont-elles la réputation de favoriser les mutations ?)… Les voix dans sa tête, plutôt bien mises en scène, m’ont fait me demander si elle n’était pas simplement barrée — la réalité s’est révélée bien pire…
On devine, en effet, petit à petit où la mènent ses pas… Les aperçus fugaces de son prince, le « tu auras une belle famille, grouillante autour de toi »… J’ai fini ma tentative au paragraphe 49, comprenant que ma curiosité (lorsque j’ai voulu, dans mon rêve, voir d’un peu plus près mon prince), m’avait empêché d’obtenir l’autre fin (celle où je renonce in extremis à mon projet). Mon opinion était que cette dernière était la meilleure, mais, discutant de l’aventure avec Outremer, ce dernier était plutôt de l’avis opposé, estimant que le 49 et le 50 étaient les paragraphes victorieux. Cette différence de point de vue illustre un point fort de l’aventure : l’absence de manichéisme. Les notions de bien et de mal sont particulièrement floues — sans être absentes —, et c’est quelque chose que j’apprécie de trouver dans un récit : cela interroge le lecteur, le fait réfléchir… J’aime.
Concernant la jouabilité, je l’ai trouvée bonne. Les différents codes organisent habilement le récit, car les rappels à ces derniers sont fréquents, ce qui me fait penser que les chemins sont nombreux pour arriver à la fin. Au passage, j’aime bien le fait qu’il ne s’agisse que de simples lettres ou nombres. Cela fait qu’on ne se souvient pas forcément du moyen par lequel ont les a obtenus… et je trouve ça très bien ! ça évite ce que j’appelle le « méta-jeu ». Si je n’avais qu’une critique (négative) à faire, ce serait sur le code (celui que cherche l’héroïne, cette fois), que, comme Skarn, j’ai trouvé un peu trop facile à dénicher.
J’ai également bien aimé la scène devant l’inquisiteur. J’ai eu le sentiment de faire les choix les plus sensés — avouer que je connaissais Lianaé, certain que l’inquisiteur le savait déjà, et reconnaître ma compassion pour les mutants, car le contraire aurait été bizarre, étant donnée la fin de ma mère —, et que cela avait payé. Je me trompe peut-être, mais je suis sorti plutôt content de ce passage du récit.
En résumé, une aventure peut-être pas parfaite (attention à l’orthographe, notamment) mais de très bonne qualité néanmoins. Ma préférée de celles en lice pour le mini-Yaz’ pour le moment. Pas de triomphalisme, toutefois : il me reste au moins la moitié des œuvres à lire… ; )
Enfin, comme promis, les fautes que j’ai repérées :
— « Votre chambre et petite mais bien agencée » ;
— « Votre prince vous attends là-bas » ;
— « Votre âme aspire à existence plus exaltante, plus riche » : c’est une figure de style ou il manque bien un « une » ?
— « […] les vis de fixation ayant été ôté » ;
— « […] mais saches que ma pensée reste fixée sur toi ».
Étant particulièrement sensible sur le sujet (je ne mettrai probablement jamais de points à une A.V.H. qui comporte trop de fautes), j’étais un peu inquiet… Heureusement, la suite m’a rassuré. Si j’ai quand même repéré d’autres fautes au fil de mon exploration (je les listerai à la fin de ce message), elles n’étaient pas nombreuses au point de me gâcher la lecture. Au contraire, celle-ci s’est révélée être un vrai plaisir, grâce au style, que j’ai trouvé très bon : à la fois clair et agréable, sans tournures lourdes ou pompeuses ni maladresses, quelques jolies métaphores (« les souvenirs humides de vos rêves »)… Bref, de ce côté, j’étais plutôt conquis.
En allait-il être de même de l’histoire ? Eh bien oui. Cinquante paragraphes, c’est évidemment court pour poser un cadre un tant soit peu fourni, et pourtant Kraken y arrive à merveille et sans alourdir le récit, en distillant çà et là des infos sur cet environnement intrigant, ses protagonistes, la menace venue du dehors… Le risque, en procédant ainsi, est de perdre le lecteur (« De quoi parle-t-il ?! »), surtout dans une fiction interactive car il peut passer à côté de certaines informations, mais ici l’écueil est évité : les éléments s’ajoutent harmonieusement, par petites touches, sur la toile qui sert de fond au récit, et on le quitte avec la soif d’en découvrir plus, tant ce qu’on en a aperçu a éveillé notre curiosité (qui est Actaé Lulimkar ? qui est le Dragon ?).
J’ai toutefois haussé un sourcil à deux reprises : la première fois lorsque le texte parle de cette partie de l’humanité qui a « quitt[é] la Terre pour rejoindre Vénus, plus éloignée du Soleil » (tiens, au passage, la majuscule est de trop)… Aux dernières nouvelles, Vénus était située entre la Terre et le soleil, donc plus près d’icelui. Je me suis un instant demandé si la position des planètes avait, elle aussi, été bouleversée dans cet univers, mais je n’ai rien lu par la suite qui abondait dans ce sens. Alors, est-ce une erreur ?
La seconde fois, c’était lors du numéro de charme de l’héroïne sur l’autre niais dont j’ai oublié le nom. En effet, Éxalie lui déclare : « J’ai demandé à ma mère. Elle n’y voit aucune objection. » Mais… sa mère est morte et c’est de notoriété publique. À moins qu’elle n’ait demandé à une voix dans sa tête et que l’autre ahuri l’était trop (ahuri) pour remarquer la bizarrerie de la phrase, il y a un truc dans celle-ci qui me semble… ben, bizarre.
J’ai beaucoup aimé cette ambiance de société renfermée sur elle-même par la force des choses, la rigidité de ses règles, qui régissent jusqu’à la durée des douches matinales… Thème classique mais toujours intéressant à redécouvrir. Bien aimé saisir petit à petit l’environnement étrange de l’héroïne, plonger dans son quotidien fait de doutes, de choses anodines qui deviennent étrangement menaçantes (pourquoi le théâtre ou la nudité ont-elles la réputation de favoriser les mutations ?)… Les voix dans sa tête, plutôt bien mises en scène, m’ont fait me demander si elle n’était pas simplement barrée — la réalité s’est révélée bien pire…
On devine, en effet, petit à petit où la mènent ses pas… Les aperçus fugaces de son prince, le « tu auras une belle famille, grouillante autour de toi »… J’ai fini ma tentative au paragraphe 49, comprenant que ma curiosité (lorsque j’ai voulu, dans mon rêve, voir d’un peu plus près mon prince), m’avait empêché d’obtenir l’autre fin (celle où je renonce in extremis à mon projet). Mon opinion était que cette dernière était la meilleure, mais, discutant de l’aventure avec Outremer, ce dernier était plutôt de l’avis opposé, estimant que le 49 et le 50 étaient les paragraphes victorieux. Cette différence de point de vue illustre un point fort de l’aventure : l’absence de manichéisme. Les notions de bien et de mal sont particulièrement floues — sans être absentes —, et c’est quelque chose que j’apprécie de trouver dans un récit : cela interroge le lecteur, le fait réfléchir… J’aime.
Concernant la jouabilité, je l’ai trouvée bonne. Les différents codes organisent habilement le récit, car les rappels à ces derniers sont fréquents, ce qui me fait penser que les chemins sont nombreux pour arriver à la fin. Au passage, j’aime bien le fait qu’il ne s’agisse que de simples lettres ou nombres. Cela fait qu’on ne se souvient pas forcément du moyen par lequel ont les a obtenus… et je trouve ça très bien ! ça évite ce que j’appelle le « méta-jeu ». Si je n’avais qu’une critique (négative) à faire, ce serait sur le code (celui que cherche l’héroïne, cette fois), que, comme Skarn, j’ai trouvé un peu trop facile à dénicher.
J’ai également bien aimé la scène devant l’inquisiteur. J’ai eu le sentiment de faire les choix les plus sensés — avouer que je connaissais Lianaé, certain que l’inquisiteur le savait déjà, et reconnaître ma compassion pour les mutants, car le contraire aurait été bizarre, étant donnée la fin de ma mère —, et que cela avait payé. Je me trompe peut-être, mais je suis sorti plutôt content de ce passage du récit.
En résumé, une aventure peut-être pas parfaite (attention à l’orthographe, notamment) mais de très bonne qualité néanmoins. Ma préférée de celles en lice pour le mini-Yaz’ pour le moment. Pas de triomphalisme, toutefois : il me reste au moins la moitié des œuvres à lire… ; )
Enfin, comme promis, les fautes que j’ai repérées :
— « Votre chambre et petite mais bien agencée » ;
— « Votre prince vous attends là-bas » ;
— « Votre âme aspire à existence plus exaltante, plus riche » : c’est une figure de style ou il manque bien un « une » ?
— « […] les vis de fixation ayant été ôté » ;
— « […] mais saches que ma pensée reste fixée sur toi ».
16/07/2016, 12:26
Waouh! Un grand merci pour ce long retour très détaillé!
En ce qui concerne l'orthographe, je ne peux que présenter toutes mes excuses aux lecteurs (non, l'absence du "une" n'était pas une figure de style). Comme je l'ai dit plus haut, j'ai été un peu pris par le temps. Je n'ai fait qu'une relecture rapide le dernier soir avant de rajouter les hyperliens et de poster l'AVH, si bien que je n'ai pas pu vérifier correctement l'orthographe. Mais je ne cherche pas à me dédouaner, c'est de ma faute, j'aurais dû m'y prendre avant!
Pour la même raison, le texte est émaillé d'incohérences mineures qui, comme l'orthographe, seront corrigées dans la version 1.1. Pour Vénus... Qu'est-ce je suis c..! Le pire c'est que je me suis posé la question au moment de la rédaction; je me suis dit, "Mars ou Vénus? Je vérifierai ça au moment des relectures!", mais comme elles ont été réduites à leur plus simple expression... Voilà. Au moins, on a pu constater ma nullité sidérale en astronomie. En ce qui concerne la majuscule au mot soleil, en revanche, il me semble qu'il est d'usage d'en mettre une lorsqu'on parle de l'objet céleste, comme c'est le cas ici. Je me trompe?
A propos de ton deuxième haussement de sourcil: quand Exalie dit à Vettias (l'ahuri ) qu'elle a demandé à sa mère l'autorisation de sortir avec lui, je pensais en effet qu'elle faisait référence à la voix à l'intérieur de sa tête (celle en italique-gras étant celle de sa pseudo-mère). J'ai aussi considéré que Vettias ne savait pas que la mère d'Exalie était morte. A mon avis c'est plausible: après tout il y a encore du monde dans la Tour, et Exalie et Vettias ne se connaissent que superficiellement au début de l'AVH (ils ne se fréquentent pas, ils sont dans le même cours, c'est tout).
C'est vrai que l'AVH est assez facile, je la voulais ainsi pour montrer la quasi-inexorabilité de la destruction de la Tour - le véritable exploit étant de parvenir à l'empêcher (les fins 13, 24 et 25). Pour l'héroïne les meilleures fins sont clairement celles des paragraphes 49 et 50 (mais ce n'est évidemment pas le cas pour les humains, tout dépend du point de vue, au lecteur de voir qui il préfère "sauver"). En ce qui concerne la facilité d'obtention du Code: en réalité il n'est pas plus facile à obtenir que la Clé (qui s'obtient aussi d'une façon quasi inévitable, sauf si on cherche à l'éviter), mais j'ai manqué de paragraphes pour développer sa découverte. Je pense améliorer ce point aussi avec la version 1.1.
En ce qui concerne les influences, je reviens à ce que disais Skarn: je ne savais pas qu'il existait un animé où un humain était amoureux d'une créature lovecraftienne - comme quoi, moi qui croyais être original, je n'ai rien inventé. En revanche je pense peut-être avoir été influencé inconsciemment par le redoutable DA Kyandi Kyandi, plus connu dans nos contrées sous le nom de
En effet, même si à l'époque reculée de mon enfance j'avais horreur de ce DA que je me devais de subir en attendant Goldorak, il y avait dans son générique ces paroles mystérieuses:
Mais elle rêve et elle imagine
Tous les soirs en s'endormant
Que le petit prince des collines
Vient lui parler doucement
A mon avis, il n'est pas exclus que ces vagues souvenirs (je ne me souviens à peu près que de la chanson), passés à la moulinette d'un esprit perturbé (?) m'aient inconsciemment donné l'idée du prince d'Exalie et de la voix dans sa tête.
Merci encore pour vos commentaires!
En ce qui concerne l'orthographe, je ne peux que présenter toutes mes excuses aux lecteurs (non, l'absence du "une" n'était pas une figure de style). Comme je l'ai dit plus haut, j'ai été un peu pris par le temps. Je n'ai fait qu'une relecture rapide le dernier soir avant de rajouter les hyperliens et de poster l'AVH, si bien que je n'ai pas pu vérifier correctement l'orthographe. Mais je ne cherche pas à me dédouaner, c'est de ma faute, j'aurais dû m'y prendre avant!
Pour la même raison, le texte est émaillé d'incohérences mineures qui, comme l'orthographe, seront corrigées dans la version 1.1. Pour Vénus... Qu'est-ce je suis c..! Le pire c'est que je me suis posé la question au moment de la rédaction; je me suis dit, "Mars ou Vénus? Je vérifierai ça au moment des relectures!", mais comme elles ont été réduites à leur plus simple expression... Voilà. Au moins, on a pu constater ma nullité sidérale en astronomie. En ce qui concerne la majuscule au mot soleil, en revanche, il me semble qu'il est d'usage d'en mettre une lorsqu'on parle de l'objet céleste, comme c'est le cas ici. Je me trompe?
A propos de ton deuxième haussement de sourcil: quand Exalie dit à Vettias (l'ahuri ) qu'elle a demandé à sa mère l'autorisation de sortir avec lui, je pensais en effet qu'elle faisait référence à la voix à l'intérieur de sa tête (celle en italique-gras étant celle de sa pseudo-mère). J'ai aussi considéré que Vettias ne savait pas que la mère d'Exalie était morte. A mon avis c'est plausible: après tout il y a encore du monde dans la Tour, et Exalie et Vettias ne se connaissent que superficiellement au début de l'AVH (ils ne se fréquentent pas, ils sont dans le même cours, c'est tout).
C'est vrai que l'AVH est assez facile, je la voulais ainsi pour montrer la quasi-inexorabilité de la destruction de la Tour - le véritable exploit étant de parvenir à l'empêcher (les fins 13, 24 et 25). Pour l'héroïne les meilleures fins sont clairement celles des paragraphes 49 et 50 (mais ce n'est évidemment pas le cas pour les humains, tout dépend du point de vue, au lecteur de voir qui il préfère "sauver"). En ce qui concerne la facilité d'obtention du Code: en réalité il n'est pas plus facile à obtenir que la Clé (qui s'obtient aussi d'une façon quasi inévitable, sauf si on cherche à l'éviter), mais j'ai manqué de paragraphes pour développer sa découverte. Je pense améliorer ce point aussi avec la version 1.1.
En ce qui concerne les influences, je reviens à ce que disais Skarn: je ne savais pas qu'il existait un animé où un humain était amoureux d'une créature lovecraftienne - comme quoi, moi qui croyais être original, je n'ai rien inventé. En revanche je pense peut-être avoir été influencé inconsciemment par le redoutable DA Kyandi Kyandi, plus connu dans nos contrées sous le nom de
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Candy
Candy
Mais elle rêve et elle imagine
Tous les soirs en s'endormant
Que le petit prince des collines
Vient lui parler doucement
A mon avis, il n'est pas exclus que ces vagues souvenirs (je ne me souviens à peu près que de la chanson), passés à la moulinette d'un esprit perturbé (?) m'aient inconsciemment donné l'idée du prince d'Exalie et de la voix dans sa tête.
Merci encore pour vos commentaires!
17/07/2016, 14:29
Je comprends tout à fait la difficulté d’effectuer un travail de relecture propre en bouclant son A.V.H. peu de temps avant la date limite. Dans mon métier, c’est pareil… J’ai tendance à penser que la phase de relecture (et de réécriture) doit être aussi longue — je n’exagère pas — que la phase d’écriture pour que le plein potentiel de l’œuvre soit exploitée, et que sa qualité soit maximum. Mais on aura beau se mettre des dates butoir en amont de la date limite, on ne les respectera quasiment jamais. Le cerveau est ainsi fait…
Pour la majuscule au mot soleil, c’est toi qui a raison. Au temps pour moi ! Quant à la scène entre Éxalie et l’ahuri Vettias, j’entends tes arguments. Je ne me souviens plus si le nombre d’habitants de la tour est donné à un moment dans l’aventure ? Je m’étais imaginé une petite communauté, où les événements comme la mort d’un de ses membres suite à une mutation faisaient très vite le tour des habitants, mais si leur nombre est plus conséquent, ça devient plus crédible, en effet. Même si le fait qu’Éxalie et Vettias se connaissent me perturbe encore un peu… Peut-être faudrait-il préciser, quelque part, que ce dernier la connaît très mal, malgré son attitude à son égard ? Mais peut-être qu’il n’y a que moi que ça gêne, auquel cas ma remarque est à oublier.
17/07/2016, 17:33
J'ai dû préciser au début de l'histoire que la Tour a été conçue pour abriter dix-mille personnes, mais que sa population n'en fait à présent plus que la moitié. Tu as entièrement raison de me faire part de ton ressenti, les regards extérieurs sont précieux: dans la version 1.1 je vais préciser que Vettias et Exalie ne se sont jamais vraiment parlés auparavant. Ce sera plus clair.
18/07/2016, 14:31
À moins que je ne me trompe, le joueur incarne la mère d'Exalie. J'ai été surpris par ce style qui pioche un peu partout, dont Metal Hurlant, The Thing ou plutôt Drüuna (en version soft).
L'aventure se laisse lire avec plaisir, si ce n'est le démarrage où je n'ai pas tout de suite été pris d'empathie par l'héroïne. Bon elle est amoureuse d'un prince... mouais et sinon ?
Elle est obnubilée par lui et fait des rêves humides... ah ouais là au moins on a le témoignage d'une vraie passion (et lâché si subtilement qu'il agit après coup). Et en lisant jusqu'à la fin, ce côté érotisme aussi subtil que contre-nature ajoute en fraîcheur, en qualité car oui, un peu de thème adulte ça change. Dans la lecture ça apparaissait aux moments opportuns, et en général la narration est bien maîtrisée.
L'univers est vraiment intriguant. Les mutations ne sont pas le fruit d'un élément chimique ou génétique, mais il sembleraient plutôt le fruit d'un changement dans la psyché (la nudité et le théâtre favorisent les transformations ?). Ce qui ramène à un deuxième plan de lecture et offre une dimension psychologique plus percutante après coup.
Plus je lis les AVH de cette année, et plus je vais avoir du mal à départager ! Mais tant mieux c'est bon signe
L'aventure se laisse lire avec plaisir, si ce n'est le démarrage où je n'ai pas tout de suite été pris d'empathie par l'héroïne. Bon elle est amoureuse d'un prince... mouais et sinon ?
Elle est obnubilée par lui et fait des rêves humides... ah ouais là au moins on a le témoignage d'une vraie passion (et lâché si subtilement qu'il agit après coup). Et en lisant jusqu'à la fin, ce côté érotisme aussi subtil que contre-nature ajoute en fraîcheur, en qualité car oui, un peu de thème adulte ça change. Dans la lecture ça apparaissait aux moments opportuns, et en général la narration est bien maîtrisée.
L'univers est vraiment intriguant. Les mutations ne sont pas le fruit d'un élément chimique ou génétique, mais il sembleraient plutôt le fruit d'un changement dans la psyché (la nudité et le théâtre favorisent les transformations ?). Ce qui ramène à un deuxième plan de lecture et offre une dimension psychologique plus percutante après coup.
Plus je lis les AVH de cette année, et plus je vais avoir du mal à départager ! Mais tant mieux c'est bon signe
18/07/2016, 19:37
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]À moins que je ne me trompe, le joueur incarne la mère d'Exalie.
Tu n'es pas loin, mais pas exactement. En fait pour moi le lecteur incarne bel et bien Exalie - ou plutôt, au choix, l'une de ses deux personnalités. Il y a "la nouvelle Exalie", la mutante qui croit communiquer avec sa mère et qui veut retrouver son prince, sans se soucier de ce qui peut arriver aux humains qui habitent la Tour. Mais il y a aussi "l'ancienne Exalie", qui correspond à la part d'humanité qui subsiste encore en elle. C'est sur cette dualité qu'est basé tout le jeu: le lecteur doit "choisir son camp" et tâcher de conduire l'héroïne à l'un des paragraphes de fin qu'il pourra considérer comme un succès (49-50 ou 13-24-25).
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]J'ai été surpris par ce style qui pioche un peu partout, dont Metal Hurlant, The Thing ou plutôt Drüuna (en version soft).
Je ne connais que très peu Metal Hurlant et Drüuna (Je vois quand-même vaguement ce que c'est, mais je n'ai jamais lu. Si si, c'est vrai!). Par contre "The Thing" m'a clairement inspiré pour le passage de la transformation de Jubès.
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]L'aventure se laisse lire avec plaisir, si ce n'est le démarrage où je n'ai pas tout de suite été pris d'empathie par l'héroïne. Bon elle est amoureuse d'un prince... mouais et sinon ?
Ah bon, tu n'éprouves aucune sympathie pour les jeunes filles schizophrènes qui entendent dans leur tête la voix de leur mère morte et qui rêvent de convoler avec une créature si... hum, on va dire étrange... que j'ai renoncé à en faire une description?
Je plaisante mais ça c'est embêtant, je tacherai d'étoffer un peu sa personnalité pour la rendre plus sympathique au lecteur.
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]ce côté érotisme aussi subtil que contre-nature ajoute en fraîcheur, en qualité car oui, un peu de thème adulte ça change.
Je m'en serais bien passé, mais c'est ce que veulent les lecteurs modernes... Je n'avais pas pas le choix mon pauvre monsieur!... (lol)
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]L'univers est vraiment intriguant. Les mutations ne sont pas le fruit d'un élément chimique ou génétique, mais il sembleraient plutôt le fruit d'un changement dans la psyché (la nudité et le théâtre favorisent les transformations ?).
Bien vu. Laisser libre cours à sa créativité, son originalité, exprimer sa différence personnelle, tout cela conduit à la mutation. Respecter les règles, "rentrer dans les cases" permet de s'en protéger, dans une certaine mesure - mais ceux qui choisissent cette voie sont-ils encore vraiment humains?
(18/07/2016, 14:31)Namron le Barbu a écrit : [ -> ]Plus je lis les AVH de cette année, et plus je vais avoir du mal à départager ! Mais tant mieux c'est bon signe
Je tiens à dire que c'est vraiment sympa de ta part de prendre le temps de lire et de commenter nos AVH, d'autant plus que tu n'en présentes pas toi-même cette année. Chapeau!
Un grand merci pour ton retour!
23/07/2016, 12:58
Excellente aventure, très bien calibrée et très bien écrite.
Dans une forme brève telle que la mini-AVH, je pense qu'il est important de faire comprendre (ou du moins entrevoir) les choses - notamment en ce qui concerne le cadre - de manière concise et vive, sans s'étendre plus que nécessaire. C'est quelque chose que j'ai complètement échoué à accomplir dans ma propre mini-AVH, mais qui est très bien fait ici : en moins d'une page et demie, on a saisi les éléments essentiels (sur l'héroïne, la Tour, notre prince et notre mère) qui nous permettent d'aborder l'histoire et de commencer à faire des choix. Les détails intéressants mais non-essentiels sont fournis plus tard dans l'aventure, de manière très bien dosée.
Le cadre est original et l'atmosphère est très bonne. Le contraste entre l'univers régimenté (voire presque totalitaire) de la Tour et la monstruosité baroque de l'extérieur est très efficace.
Le style est très bon et on se glisse facilement dans la peau de l'héroïne, ce qui est d'autant plus impressionnant qu'elle a clairement une motivation "anormale".
J'ai réussi l'aventure du premier coup en parvenant au 49. C'est seulement en discutant avec Jehan et Skarn que j'ai réalisé que cela pouvait être considéré comme une mauvaise fin. Je regardais tellement les choses à travers les yeux de l'héroïne que je n'envisageais guère la possibilité de rechercher un autre but que celui qu'elle s'était fixée. J'avais bien saisi qu'elle était sous une influence extérieure et que son prince n'était pas franchement un beau blond monté sur un cheval blanc, mais la communauté de la Tour était tellement sclérosée et oppressive que je ne voyais pas la nécessité d'en prolonger l'existence stérile au prix de la vie de l'héroïne (même si ce n'est pas expressément dit, il est clair que les fins du 24 et du 25 signifient son exécution par les inquisiteurs). Le fait qu'une amie soit en danger de mort à cause des lois de la Tour me faisait d'autant moins hésiter.
Nous glisser dans la peau de quelqu'un qui veut abandonner une humanité agonisante et tétanisée pour accepter une existence plus épanouie - fut-elle monstrueuse d'un point de vue "normal" - est un scénario fort original et que j'ai beaucoup apprécié.
Dans une forme brève telle que la mini-AVH, je pense qu'il est important de faire comprendre (ou du moins entrevoir) les choses - notamment en ce qui concerne le cadre - de manière concise et vive, sans s'étendre plus que nécessaire. C'est quelque chose que j'ai complètement échoué à accomplir dans ma propre mini-AVH, mais qui est très bien fait ici : en moins d'une page et demie, on a saisi les éléments essentiels (sur l'héroïne, la Tour, notre prince et notre mère) qui nous permettent d'aborder l'histoire et de commencer à faire des choix. Les détails intéressants mais non-essentiels sont fournis plus tard dans l'aventure, de manière très bien dosée.
Le cadre est original et l'atmosphère est très bonne. Le contraste entre l'univers régimenté (voire presque totalitaire) de la Tour et la monstruosité baroque de l'extérieur est très efficace.
Le style est très bon et on se glisse facilement dans la peau de l'héroïne, ce qui est d'autant plus impressionnant qu'elle a clairement une motivation "anormale".
J'ai réussi l'aventure du premier coup en parvenant au 49. C'est seulement en discutant avec Jehan et Skarn que j'ai réalisé que cela pouvait être considéré comme une mauvaise fin. Je regardais tellement les choses à travers les yeux de l'héroïne que je n'envisageais guère la possibilité de rechercher un autre but que celui qu'elle s'était fixée. J'avais bien saisi qu'elle était sous une influence extérieure et que son prince n'était pas franchement un beau blond monté sur un cheval blanc, mais la communauté de la Tour était tellement sclérosée et oppressive que je ne voyais pas la nécessité d'en prolonger l'existence stérile au prix de la vie de l'héroïne (même si ce n'est pas expressément dit, il est clair que les fins du 24 et du 25 signifient son exécution par les inquisiteurs). Le fait qu'une amie soit en danger de mort à cause des lois de la Tour me faisait d'autant moins hésiter.
Nous glisser dans la peau de quelqu'un qui veut abandonner une humanité agonisante et tétanisée pour accepter une existence plus épanouie - fut-elle monstrueuse d'un point de vue "normal" - est un scénario fort original et que j'ai beaucoup apprécié.
23/07/2016, 14:42
! Spoilers (aussi pour Hissssa de Makan!)
Depuis Hissssa de Makan, on sait que les concepts d'humanité et de mutants sont chers à l'auteur. Dans Hissssaa on joue un mutant qui peut où non devenir "humain". Ici c'est le postulat inverse, on a une humaine qui peut ou non devenir "mutante".
Le côté mutant a encore le mauvais rôle. Il contamine inéluctablement les humains, ses pensées sont violentes, il tente de contrôler l'esprit de l'héroïne en jouant sur son spleen et sa volonté de sortie de sa routine quotidienne et "vivre libre". Pourtant ses sirènes sont trompeuses. Mais en face que reste-t-il, seulement retarder l'inéluctable. Dommage qu'il n'y ait pas une voie permettant de redonner un peu de combattivité à l'humanité (je ne parle pas de succès), une raison qu'elle puisse vouloir se battre à nouveau, une lueur d'espoir faible mais tangible (je ne parle pas de la colonie de Venus - qui d'ailleurs est plus proche du Soleil).
Ces histoires de cours m'ont semblé un tantinet bizarres, je me suis demandé" pourquoi tout le monde (l'héroïne incluse) ne donne pas a minima un peu de son temps au service de l'armée, ou pour renforcer les "murs". Les chercheurs (scientifiques) ne trouvent-ils vraiment rien pour lutter contre les mutations, n'ont-ils pas au moins une explication, une piste de recherche? Et que font les personnes pour leur temps libre. La vie dans la tour est à peine esquissée, on a l'impression que l'héroïne vit dans sa bulle, que les autres personnes ne font rien d'intéressant et sont très passifs (dirigeant, inquisiteurs, soldats), voire résignés. Il n'y a pas le sentiment d'urgence vis à vis de la situation, qui devrait au contraire donner un sentiment de fébrilité au sein de la population. Si tu avais introduit un élément du genre "drogue calmante" que les dirigeants font avaler au peuple pour le tranquilliser face à la menace, j'aurai tout à fait compris cette sorte d'apathie générale, mais là je ne la trouve pas justifiée. Mais j'ai peut-être zappé un élément en ce sens? En tout cas c'est cet aspect qui ne m'a pas fait accrocher totalement à l'univers proposé. On voit trop les autres gens à travers le prisme des yeux de l'héroïne, et de son immense ennui.
Mais cela reste un bon moment de lecture.
Mon parcours: 1-16-43 "A"-27-48 "D"-5"J2"-30 "C2"-17-3-22-14 "K"-7 (1M)-9-28 "Code"-35-11-26-31-36-2 (1M) "Clé"-18-23-29 (1M)-34 (1M)-38-4-25
Depuis Hissssa de Makan, on sait que les concepts d'humanité et de mutants sont chers à l'auteur. Dans Hissssaa on joue un mutant qui peut où non devenir "humain". Ici c'est le postulat inverse, on a une humaine qui peut ou non devenir "mutante".
Le côté mutant a encore le mauvais rôle. Il contamine inéluctablement les humains, ses pensées sont violentes, il tente de contrôler l'esprit de l'héroïne en jouant sur son spleen et sa volonté de sortie de sa routine quotidienne et "vivre libre". Pourtant ses sirènes sont trompeuses. Mais en face que reste-t-il, seulement retarder l'inéluctable. Dommage qu'il n'y ait pas une voie permettant de redonner un peu de combattivité à l'humanité (je ne parle pas de succès), une raison qu'elle puisse vouloir se battre à nouveau, une lueur d'espoir faible mais tangible (je ne parle pas de la colonie de Venus - qui d'ailleurs est plus proche du Soleil).
Ces histoires de cours m'ont semblé un tantinet bizarres, je me suis demandé" pourquoi tout le monde (l'héroïne incluse) ne donne pas a minima un peu de son temps au service de l'armée, ou pour renforcer les "murs". Les chercheurs (scientifiques) ne trouvent-ils vraiment rien pour lutter contre les mutations, n'ont-ils pas au moins une explication, une piste de recherche? Et que font les personnes pour leur temps libre. La vie dans la tour est à peine esquissée, on a l'impression que l'héroïne vit dans sa bulle, que les autres personnes ne font rien d'intéressant et sont très passifs (dirigeant, inquisiteurs, soldats), voire résignés. Il n'y a pas le sentiment d'urgence vis à vis de la situation, qui devrait au contraire donner un sentiment de fébrilité au sein de la population. Si tu avais introduit un élément du genre "drogue calmante" que les dirigeants font avaler au peuple pour le tranquilliser face à la menace, j'aurai tout à fait compris cette sorte d'apathie générale, mais là je ne la trouve pas justifiée. Mais j'ai peut-être zappé un élément en ce sens? En tout cas c'est cet aspect qui ne m'a pas fait accrocher totalement à l'univers proposé. On voit trop les autres gens à travers le prisme des yeux de l'héroïne, et de son immense ennui.
Mais cela reste un bon moment de lecture.
Mon parcours: 1-16-43 "A"-27-48 "D"-5"J2"-30 "C2"-17-3-22-14 "K"-7 (1M)-9-28 "Code"-35-11-26-31-36-2 (1M) "Clé"-18-23-29 (1M)-34 (1M)-38-4-25
24/07/2016, 11:35
Chef chef, tu pourrais vérifier le §30, les renvois de § sont chelous... (y'a 2 fois le §17 et ça me semble pas logique)
Merci...
Merci...
24/07/2016, 12:20
Si si, j'ai vérifié, c'est normal:
Si tu l'as déjà rencontré, tu le re-rencontres pas: 17
Pas rencontré et tu veux le faire: 48
Pas rencontré mais tu veux pas le faire: 17
Mais ma phrase est peut-être pas claire...
Si tu l'as déjà rencontré, tu le re-rencontres pas: 17
Pas rencontré et tu veux le faire: 48
Pas rencontré mais tu veux pas le faire: 17
Mais ma phrase est peut-être pas claire...