23/07/2012, 20:06
J'ai l'honneur de réaliser le premier feed complet de cet ouvrage rare:
Histoire: Le sceptre forgé par les sages, et qui sert à votre roi pour maintenir la paix et la prospérité en son royaume, a été volé par des Gobelins venus du pays de Khant. Il sera remis entre les mains de leur chef, le Maître Etrangleur, reclus dans la Citadelle Noire... Ca vous rappelle quelque chose? Oui, oui, vous avez bien deviné: un arrière-goût de Sorcellerie!. Malheureusement, comme on va le voir, QaCdK est très loin d'atteindre le niveau de la merveilleuse saga de Steve Jackson...
Règles: Elles reposent sur trois caractéristiques. La Dextérité (qui fait pendant à l'Habileté), calculée avec un D6; l'Energie (le pendant de l'Endurance), fixé par l'auteur à 40; et la Force, fixé à 3. Cette dernière caractéristique est originale; en ajoutant la Force à 1D6 pour nous et en la comparant avec celle de notre adversaire, on détermine qui fait le plus de dégâts (perte de 2 points pour celui qui a la Force la plus élevée; 1 seulement pour celui qui a la Force la plus basse). En ce qui concerne la Chance, la méthode est très différente des DF: on nous demande de noter dans un petit tableau 4 chiffres pris au hasard entre 2 et 12 puis on lance deux D6: si l'un des chiffres que l'on a noté est identique au lancer de dés, on est chanceux...Astucieux!
Jouabilité: Les combats se déroulent assez facilement; c'est du DF, la seule différence consistant à déterminer, au début de chaque combat, le total de Force de chaque combattant. Sinon on est dans une aventure d'un linéaire basique, voire même affligeant. En fait, QaCdK aurait très bien pu être rédigé par Ian Livingstone, tant les ressorts scénaristiques se ressemblent: linéarité, droite/gauche, objets indispensables.
Illustrations: signées Rui Dias, elles sont de qualité. Peut-être même inspirées de Russ Nicholson
Difficultés: Que de combats! Il y en a vraiment à la pelle! Cela ravira sans doute les amateurs de lancers de dés, mais franchement cela devient abusif. Fort heureusement, l'équilibrage n'a pas été trop mal réalisé. En revanche, le gros point noir, ce sont les PFA tout à fait injustes...
Ambiance: le début est totalement bâclé à mon sens. Pour arriver en bordure du Khant, on doit traverser la région appelée Magheos, ce que l'on fait avec une facilité déconcertante, balayée par l'auteur en deux phrases. Tout le livre est victime de ce biais, qui fait qu'on passe d'un fait à un autre, d'un combat à un autre, d'un lieu à un autre, sans vraiment de transition. Bref, on n'y croit pas du tout.
Style: correct mais sans plus; des fautes d'orthographes et des tournures stylistiques un peu bizarres émaillent le texte. Est-ce dû simplement au fait que la langue est celle de la Belle Province ("rendez-vous au..." étant remplacé par "tournez au...")? Les longs paragraphes sont rares, le style se veut efficace et didactique, avec des notes permettant aux plus jeunes de comprendre la signification de termes "compliqués". Mais à force, il en devient lapidaire...
Personnages: le point le plus critique... C'est simple, on a l'impression de traverser un pays déshumanisé, tant les rencontres sont fades et expédiées au lance-pierres.
Faits marquants: y en a-t-il vraiment? Force est de constater que l'on s'ennuie en fait profondément. L'aventure se résume en trois parties: marécages/ forêt/ citadelle et je suis bien incapable de vous retrouver ainsi, de tête, un moment qui m'a marqué...
Bilan: Tout ça pour ça... QaCdK est un livre bien décevant. Pour tout dire, je n'avais rien lu d'aussi mauvais depuis le Mercenaire de l'Espace... Stephen Phillips a-t-il souhaité réaliser un pastiche-hommage (à Livingstone pour l'OTP, les PFA injustes, les 3426 objets nécessaires; à S. Jackson pour l'idée plus ou moins repiquée du scénario de Sorcellerie!)? En tout cas, la réussite n'est pas au rendez-vous. Même certains noms prêtent à confusion (Terres de Balthes => Balthus?). Ajoutons à cela des invraisemblances [spoiler] comme cette idée de diligence qui nous amène directement jusqu'à le citadelle! Demandez le programme! A moins qu'il ne s'agisse là encore d'un clin d'oeil, cette fois-ci à la Traversée Infernale de Joe Dever!!
Bref... si vous n'avez pas Quête aux Confins du Khant dans votre bibliothèque de LDVELH, celle-ci ne s'en portera que mieux... Trois autres opus étaient prévus (L'Epreuve; le Cristal Noir; le Prisonnier de l'Insolite), on comprend peut-être mieux pourquoi on en est resté là!
Histoire: Le sceptre forgé par les sages, et qui sert à votre roi pour maintenir la paix et la prospérité en son royaume, a été volé par des Gobelins venus du pays de Khant. Il sera remis entre les mains de leur chef, le Maître Etrangleur, reclus dans la Citadelle Noire... Ca vous rappelle quelque chose? Oui, oui, vous avez bien deviné: un arrière-goût de Sorcellerie!. Malheureusement, comme on va le voir, QaCdK est très loin d'atteindre le niveau de la merveilleuse saga de Steve Jackson...
Règles: Elles reposent sur trois caractéristiques. La Dextérité (qui fait pendant à l'Habileté), calculée avec un D6; l'Energie (le pendant de l'Endurance), fixé par l'auteur à 40; et la Force, fixé à 3. Cette dernière caractéristique est originale; en ajoutant la Force à 1D6 pour nous et en la comparant avec celle de notre adversaire, on détermine qui fait le plus de dégâts (perte de 2 points pour celui qui a la Force la plus élevée; 1 seulement pour celui qui a la Force la plus basse). En ce qui concerne la Chance, la méthode est très différente des DF: on nous demande de noter dans un petit tableau 4 chiffres pris au hasard entre 2 et 12 puis on lance deux D6: si l'un des chiffres que l'on a noté est identique au lancer de dés, on est chanceux...Astucieux!
Jouabilité: Les combats se déroulent assez facilement; c'est du DF, la seule différence consistant à déterminer, au début de chaque combat, le total de Force de chaque combattant. Sinon on est dans une aventure d'un linéaire basique, voire même affligeant. En fait, QaCdK aurait très bien pu être rédigé par Ian Livingstone, tant les ressorts scénaristiques se ressemblent: linéarité, droite/gauche, objets indispensables.
Illustrations: signées Rui Dias, elles sont de qualité. Peut-être même inspirées de Russ Nicholson
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Spoilerpar exemple, l'illustration montrant au §351 un serpent sortant d'un crâne rappelle fortement, dans le trait et dans la composition, l'illustration de Russ dans les Terres et dans l'Epée de Légende
(Un prêtre fou)
(Le Cracheur d'Acide)
Désolé pour la qualité des images, il s'agit d'un subtil compromis entre la volonté de vous montrer des choses et la volonté supérieure de ne pas abimer la tranche du livre!
(Un prêtre fou)
(Le Cracheur d'Acide)
Désolé pour la qualité des images, il s'agit d'un subtil compromis entre la volonté de vous montrer des choses et la volonté supérieure de ne pas abimer la tranche du livre!
Difficultés: Que de combats! Il y en a vraiment à la pelle! Cela ravira sans doute les amateurs de lancers de dés, mais franchement cela devient abusif. Fort heureusement, l'équilibrage n'a pas été trop mal réalisé. En revanche, le gros point noir, ce sont les PFA tout à fait injustes...
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SpoilerOn retrouve presque la patte de Livingstone: droite tu continues, gauche tu meurs... Aucun indice ne permet de les éviter et il y a souvent des invraisemblances: à un moment on peut accéder à un îlot à peine plus grand que le puits qui trône au centre. On descend au fond en rappel, et ô surprise, on aperçoit un homme en haut qui coupe la corde... Mais où diable a-t-il bien pu se cacher pour qu'on ne le voit pas??!! Idem: un moment, on a le choix entre dormir sur son embarcation ou sur une petite île; bah décidément les îles sont bien mal fâmées car on s'y fait piquer par des araignées vampires qui vous envoient direct au 14...
Ambiance: le début est totalement bâclé à mon sens. Pour arriver en bordure du Khant, on doit traverser la région appelée Magheos, ce que l'on fait avec une facilité déconcertante, balayée par l'auteur en deux phrases. Tout le livre est victime de ce biais, qui fait qu'on passe d'un fait à un autre, d'un combat à un autre, d'un lieu à un autre, sans vraiment de transition. Bref, on n'y croit pas du tout.
Style: correct mais sans plus; des fautes d'orthographes et des tournures stylistiques un peu bizarres émaillent le texte. Est-ce dû simplement au fait que la langue est celle de la Belle Province ("rendez-vous au..." étant remplacé par "tournez au...")? Les longs paragraphes sont rares, le style se veut efficace et didactique, avec des notes permettant aux plus jeunes de comprendre la signification de termes "compliqués". Mais à force, il en devient lapidaire...
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Spoilerex §171: vous parvenez à voir la fin de la terre ferme. Le marécage reprend. Sans vous en rendre compte, vous passez les pieds sur un piège et vous vous écroulez dans un gouffre creusé dans le sol. Il s'y trouvequelqies squelettes humains. Peu de temps après, un homme apparait en haut...; outre l'invraisemblance et le manque de description qui nuit à l'ambiance (cf. ci-dessus), on voit que l'auteur ne perd pas de temps en fioritures! Autre ex: §180: Après un moment de marche, vous rencontrez une ville au milieu de la forêt (sic). A voir l'état des cabanes des habitants, ils doivent vivre une vie déplorable. Les gens vous observent d'un air las et découragé, mais vous ne pouvez bien sûr rien faire contre la misère de toute une ville (re-sic). C'est fou comme on y croit...
Personnages: le point le plus critique... C'est simple, on a l'impression de traverser un pays déshumanisé, tant les rencontres sont fades et expédiées au lance-pierres.
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SpoilerMême l'affrontement avec le boss final est caricatural: si l'on possède une bille, le mec se décompose en lâchant une phrase abracadabrantesque qui provoque la séparation de ses deux mains, lesquelles continuent de nous combattre (là pour le coup, je trouve l'idée originale); ce n'est pas sans rappeler l'Ile du Roi Lezard!
Faits marquants: y en a-t-il vraiment? Force est de constater que l'on s'ennuie en fait profondément. L'aventure se résume en trois parties: marécages/ forêt/ citadelle et je suis bien incapable de vous retrouver ainsi, de tête, un moment qui m'a marqué...
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SpoilerLe summum du foutage de gueule étant représenté par le §271: Vous entendez des voix provenant de l'arrière d'une grande porte. Vous vous empressez de voler quelques objets à l'aveuglette appartenant anciennement à la citadelle (sic). Vous emparerez-vous de trois objets situés... sur l'étagère du haut? Tournez au 510. Sur l'étagère du bas? Tournez au 510 aussi !!!!!!!! Le paragraphe final 193 aurait pu être rédigé par Brennan, tant il est d'un humour décalé (sauf que c'est pas de l'humour, extrait: A la suite d'un tel exploit, on vous décerne un diplôme (en rapport avec les études de combat que vous suiviez déjà) et une mention d'honneur. Vous pourrez désormais suivre des études dans d'autres domaines. Cool, non?)
Bilan: Tout ça pour ça... QaCdK est un livre bien décevant. Pour tout dire, je n'avais rien lu d'aussi mauvais depuis le Mercenaire de l'Espace... Stephen Phillips a-t-il souhaité réaliser un pastiche-hommage (à Livingstone pour l'OTP, les PFA injustes, les 3426 objets nécessaires; à S. Jackson pour l'idée plus ou moins repiquée du scénario de Sorcellerie!)? En tout cas, la réussite n'est pas au rendez-vous. Même certains noms prêtent à confusion (Terres de Balthes => Balthus?). Ajoutons à cela des invraisemblances [spoiler] comme cette idée de diligence qui nous amène directement jusqu'à le citadelle! Demandez le programme! A moins qu'il ne s'agisse là encore d'un clin d'oeil, cette fois-ci à la Traversée Infernale de Joe Dever!!
Bref... si vous n'avez pas Quête aux Confins du Khant dans votre bibliothèque de LDVELH, celle-ci ne s'en portera que mieux... Trois autres opus étaient prévus (L'Epreuve; le Cristal Noir; le Prisonnier de l'Insolite), on comprend peut-être mieux pourquoi on en est resté là!