[08] Le Marais aux Scorpions
#1
Un LDVELH qui est sauvé par son originalité : le système d'exploration des clairières donne une liberté de mouvement inégalable et l'idée des trois quêtes correspondant aux alignements, si elle n'a jamais été reprise par la suite, contribue néanmoins à allonger la durée de vie de l'histoire.
Cependant, il est difficile de s'enthousiasmer sur l'aventure en elle-même qui ne proposer que des rencontres assez fadasses. Soit des créatures "classiques" (licorne, aigle géant, ours...), des vilains classiques (bandits, orques...) ou des pièges naturels classiques (sables mouvants, plantes animées...).
Seuls les maîtres sorciers sortent de l'ordinaire et proposent des choix autres que combattre, fuir ou magie. Surtout, le marais est bien trop petit. Trois quêtes différentes plus une foule de paragraphes consacrés aux pierres de magie plus un maximum de 400 paragraphes sont des éléments qui expliquent ce défaut. N'empêche que notre expérience de cartographe ne dure pas très longtemps et que ce n'est pas un exploit d'avoir tracé la carte entière du marais après seulement trois lectures.
Au niveau de la jouabilité, c'est assez agréable grâce à l'utilisation judicieuse des pierres de magie, la gestion des points d'endurance (seules les pierres redonnent de l'énergie, pas de repas ni de potion) et les diverses possibilités d'esquiver les combats. A noter cependant que le marais est construit de telle manière qu'il est impossible d'éviter une confrontation avec les dangereux arbres-épées. De nombreux adversaires ont d'ailleurs des caractéristiques élevées et abattre tout ce qui bouge, même avec la meilleur habileté possible, n'est pas vraiment la bonne stratégie. D'autant plus que les occasions de perdre des points d'habileté sont multiples.
La quête du bien est la plus facile de loin. Il y a donc une prime aux gentils même si le début avec le vil Stratagus vaut le détour. On a l'occasion de faire le marais dans les deux sens ce qui est fastidieux au niveau de la lecture... ou plutôt du survol des paragraphes déjà visités. Cependant, la difficulté de regagner des points d'endurance garde le lecteur loyal aux règles sous pression et j'ai eu pour ma part ma légère dose de stress en regagnant le village de départ avec 2 malheureux points d'endurance. Sinon, les illustrations sont nombreuses et compensent le manque de descriptions littéraires.
A lire absolument au moins une fois pour les amateurs de LDVELH, de part l'expérience rafraichissante qu'il propose, surtout à l'époque où il était vraiment innovant. Même si la lecture des péripéties dans le marais n'a rien d'emballant.
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#2
Je l'ai re-parcouru et c'est peut-être un de ceux qui ont le + vieilli. Je l'aimais bien quand j'étais jeunot mais plus maintenant. Il pourrait être interdit au + de 18 ans : les paragraphes sont vraiment trop courts et désertiques.
Dommage car l'idée du plan, la liberté d'action, les 3 quêtes de départ et les maîtres sont mythiques.
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#3
Eh bien, encore une statue déboulonnée et jetée à bas de son piédestal!
Je n'ai pas eu le temps de défendre le Temple de la Terreur que voilà déjà un nouveau client potentiel qui se présente!

J'apprécie toujours autant le Marais. C'est vrai que sa force d'attraction mise beaucoup sur le côté "aventure vers l'inconnu". Et forcément, après plusieurs tentative, quand on commence à bien connaitre les clairières on se retrouve en terrain familier et cela nuit à l'ambiance. Mais comment faire autrement?

Pour ce qui est de repasser toujours au même endroit, l'auteur a justement prévu le coup pour que le joueur soit incité (ou forcé) à le faire le moins possible (clairière des araignées, arbres-épées), sans parler du raccourci des oiseaux. Et s'il doit le faire, il s'est arrangé pour que cela se fasse dans des conditions différentes. C'est vrai que souvent la solution de facilité est proposée (mais pas toujours) : la clairière est vide. Mais bon c'est aussi un compromis pour éviter à nouveau des situations susceptibles de faire encore perdre de précieux points d'endurance au personnage.

Je pense qu'en faisant le bilan exhaustif des aspects + par rapport aux -, les premiers seraient largement majoritaires. A démontrer toutefois Wink
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#4
Personnellement, je ne le considère pas comme mauvais. Je lui ai d'ailleurs mis 5/10.
Mais je trouve le "interdit aux + de 18 ans" de VIC très approprié Wink
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#5
Et j'ai aussi oublié de mentionner la magie parmis toutes ses qualités ! Très peu de DF en ont, trop peu à mon goût. Ce ldvelh a plein de passages attachants qui laissent de bons souvenirs, bien servis par les illustrations. C'est l' un des plus originaux par son système révolutionnaire, et toutes ces qualités le sauvent largement.

Simplement, quand on fait la somme de tous ses atouts, moi je suis déçu face au résultat.
Mais c'est un must-have quand même, soyons clairs.
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#6
Je comprends tout à fait la mention "interdit aux plus de 18 ans".
D'abord il y a la couverture au style puéril qui ne donne pas envie d'ouvrir le bouquin (rien à voir avec celle du Labyrinthe de la Mort pour donner l'exemple d'une autre "bête").
Ensuite et surtout il y a le fait de stigmatiser la quête du mal: non seulement il faut être "gentil" pour la réussir, car les actions de violence gratuite sont presque systématiquement pénalisées, mais en plus sa fin est porteuse d'un jugement moral assez pénible en soi, ceci bien que j'aille dans le même sens que l'auteur.
Mais aucun DF, qui vise un public jeune, ne pouvait se permettre de laisser s'en tirer à bon compte les méchants ou quelqu'un qui joue dans leur camp.

Mais bon rien n'empêche de passer outre, et de profiter quand même de la lecture même si on bute toujours sur ce garde-fou moral qui n'autorise les actions que dans un seul sens, celui du "bien". Soyons fleur bleue le temps d'une lecture... Aime
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#7
C'est vrai que le Marais aux Scorpions manquent cruellement d'ambiance, mais c'est quand même le premier DF (voire LDVELH tout court) qui offre une telle liberté d'action. De plus, les rencontres, bien que pas toutes mémorables, offrent aussi de bons moments.

Concernant le manque de description, je suis tout à fait d'accord, mais avec un peu d'imagination, on peut s'immerger facilement dans l'histoire. En tout cas, le Marais aux Scorpions fait parti de ces livres auxquels j'ai toujours plaisir à relire.
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#8
Le Marais I est un bon LDVELH, mais peut-être pas un "must-have". Il est un peu trop simpliste, manque d'ambiance et de moments mémorables.

L'ambiance et les descriptions furent deux points sur lesquels nous insistions particulièrement lors de la rédaction du Marais II.


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#9
(13/12/2008, 16:18)Jin a écrit : Concernant le manque de description, je suis tout à fait d'accord, mais avec un peu d'imagination, on peut s'immerger facilement dans l'histoire.

Je crois que l'imagination du lecteur pallierait beaucoup plus aisément au laconisme des descriptions si seulement les rencontres qui peuplent le livre évoquaient vraiment un marais ! Les gobelins, les loups, le géant, le voleur, les brigands et beaucoup d'autres pourraient se retrouver dans n'importe quel cadre.
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#10
Oui, certes, les PNJ et ennemis que nous rencontrons sont plutôt conventionnels, tu n'as pas tort. Mais bon, ça ne nous gâche pas le plaisir. Et pis bon, pour les personnes qui ne sont pas satisfaits, ils n'ont qu'à lire le Marais 2!, là, ils trouveront leur compte en terme d'ambiance marécageuse Wink
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#11
Un bon bouquin, mais qui donne un sentiment d'inachevé... Point fort, une sensation de liberté incroyable, avec la possibilité de revenir sur ses pas, concept profondément original. On a vraiment l'impression de pouvoir aller et venir à sa guise, c'est grisant. Autre point fort, le fait de pouvoir choisir trois quêtes différentes, de servir un maître (loyal, neutre ou mauvais). Même si on a droit à un petit couplet moralisateur à la fin, le fait d'incarner un "salaud" est assez jouissif. Des PNJ assez bien trouvés, avec ces fameux sorciers, chacun ayant leur spécialité.
Mais ce qui gâche tout, c'est le manque d'atmosphère. A aucun moment, on a l'impression d'avancer, oppressé et courbaturé, dans un bourbier vaseux et collant, empli d'odeurs méphitiques, dans une chaleur moîte et poisseuse, environné d'insectes... On devrait se sentir suffoqué, oppressé, un goût âcre dans la bouche, sous un ciel lourd et gris, dans l'odeur de la vase... Alors qu'on a l'impression de se ballader à la campagne... Le bestiaire n'est pas génial, non plus, avec ses bestioles caoutchouteuses... Le bouquin est sauvé par son concept profondément original, sa sensation de liberté, mais ce cruel manque d'atmosphère le plombe lourdement. Dommage...
Anywhere out of the world
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#12
Huh… quelqu'un a remarqué que les noms de nos employeurs ont été changés de la VO à la VF ? Et de quoi en quoi ils ont été changés ?

Bon, ça n'atteint pas les sommets(?) du Sceptre Noir mais quand même

Pompatarte <-- Poomchukker: ça c'est encore le plus acceptable, un nom volontairement grotesque pour un autre ( Poomchukker… moi ça me fait penser au hollandais du XVII° siècle… le nom d'un ancêtre de Steve Jackson qui a fondé la Nouvelle-Amsterdam ? )

Stratagus <-- Grimslade: bon, j'admets que Grimslade prononcé à la française ça n'est pas trop top. Mais quand même. 'Stratagus', on croirait un adversaire de Goldorak…

Gayolard <-- Salator: bon alors là le traducteur s'est vraiment lâché. Je suppose qu'il n'a pas gardé Salator parce que ça faisait trop Albator et qu'avec Stratagus il avait peur de donner la mauvaise impression ( enfin, si vous avez une meilleure explication n'hésitez pas ); mais 'Gayolard'… ce serait une allusion à l'embonpoint du sorcier ainsi qu'à ses mœurs sexuelles ?? ( là encore, si vous avez une meilleure explication… ) Même à 10 ans j'avais un peu honte de travailler pour ce type…
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#13
Pompatarte est pour moi clairement le plus ridicule des trois noms.
Gayolard je l'ai toujours trouvé "neutre"
Quand à Stratagus, j'aime beaucoup, car il me fait penser à stratagème et stratège, et j'imagine le sorcier maléfique comme extrêmement rusé (d'ailleurs il fait tout pour nous tromper).
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#14
Le Marais 2 est meilleur que le 1. ;-)
"Je chercherai à retrouver un rêve..."
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#15
Courbensaule dans la VF traduit très correctement ( et même élégamment, je trouve ) Willowbend. Mais Willow Bend est aussi le nom de la ville de ploucs du Midwest où se déroule le fort bon roman de Clifford D. Simak Mastodonia !
Après Chiang Mai et le reste, voilà qu'une source de noms de lieux de plus a été identifiée !

Sinon… je ne voudrais pas m'avancer trop, mais il se pourrait que le traducteur ait été fan des Pieds Nickelés. Non,[/color] mais sérieux.
Soit RibouldinGue + CroquignOL + FilochARD… et AÏE, en voyant le résultat…
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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