[NDS] The World Ends With You
#1
Voilà un excellent Action RPG sur la Dual Screen de Nintendo. Réalisé par les équipes de Square-Enix et de Jupiter, avec pour leader artistique les créateurs de la série Kingdom Hearth, ce jeu se distingue par sa grande originalité, que se soit au niveau des règles de jeux, de la maniabilité et de l'univers exploité.

Commençons par l'histoire : elle se déroule à Shibuya, un quartier de Tokyo dédié à la mode, aux jeunes aux boites de nuit... Ce quartier existe en fait sous deux formes : the RealGround (RG) qui est le monde normal, où chacun vaque à des occupations classiques : shopping, travail ... et the Underground (UG) une réalité parallèle dans laquelle ceux qui y sont plongés restent invisible à la population du RG; à l'exception de quelques magasins. C'est dans cet UG que le héros que l'on incarne, Neku 'Phone' Sakuraba, stéréotype du jeune asocial de 15 ans, le casque perpétuellement sur les oreilles, se retrouve plongé. Ce nouveau monde, dont Neku ne connait rien, pas plus que la raison de sa présence, dans la mesure où il a perdu la mémoire (l'univers à beau être original, le scénario reste celui d'un rpg) , possède ses propres règles qu'il découvrira en même temps que le joueur : c'est en fait le théâtre d'un Jeu, où Neku appartient à la classe des Joueurs. Il doit lutter contre les Noises, des animaux belliqueux dont certains de leurs membres ont une apparence stylisée graffiti, et contre les Reapers, des humains qui doivent faire respecter les règles aux joueurs. Une session d'un jeu dure une semaine, et chaque jour est prétexte à une nouvelle mission. Les enjeux, tout comme la véritable fonction des Reapers, et leur hiérarchie s'apprendront au fur et mesure du déroulement du jeu.

Pour survivre, Neku à la pouvoir d'utiliser des pins pour se défendre (pouvoir qui semble être le seul à maitriser parmi les joueurs); le premier qu'il possède lui permet notamment de lire les pensées des gens du RG. Mais pour resister aux Noise il se trouve contraint de s'allier à d'autres joueurs, sa première partenaire sera Shiki, stéréotype de la Fashion Victim. Plus tard il s'alliera à Joshua, un 'bogoss' arrogant et mystérieux, puis Beat un skateur bourrin et stupide, mais néanmoins sympathique. Le défis de Neku, plus que de se battre sera de socialiser pour survivre.

Bon, tout ça c'est le début de l'histoire, à force de progression, l'intrigue se fera plus claire, les règles du jeu se feront de plus en plus explicite. On est là confronter à la première richesse du jeu : au bout de la vingtième heure on en apprends toujours sur son fonctionnement. L'univers qui semblent déroutant voire ininteressant, surtout si on n'est pas vraiment dans un esprit 'branchitude' est très bien exploité : par exemple les vêtements que l'ont pourra acheter dans les différentes boutiques font office d'équipement (avec acquisition de capacité et amélioration de caractéristiques). Mais il faudra être dans le mouv' si on veut optimiser ses forces : si on s'habille en gothic dans le quartier punk, on sera beaucoup plus faible. A cela s'ajoute une gestion intéressante de la nourriture, mais aussi celle des pins (Tholdur est passé par là ?) qui s'avère être des armes pour le héros. On en vient donc à un autre aspect essentiel d'un ARPG : le système de combat.

Son originalité vient ici du fait qu'il faut gérer à la fois Neku, que l'on contrôlera au stylet sur l'écran inférieur de la console, et son partenaire qui sera dirigé via les boutons de la consoles sur l'écran supérieur. Neku utilisera donc différents pins pour se battre qui s'utiliseront d'une manière particulières appelées Psych : par exemple pointer un ennemi avec le stylet, dessiner des formes ou souffler dans le microphone de la console. De son coté le partenaire se contrôlera avec la croix multidirectionnelle (ou bien les boutons ABXY pour les gauchés). Il faudra alors progresser sur une arbre de symboles afin de faire des combinaisons différentes dans une sorte de minijeu qui variera selon le perso utilisé. A cela s'ajoute des commandes de parades, de contre-attaque ou de super coup, et on se retrouve avec un système efficace et intéressant. La gestion de deux combats à la fois n'est pas évidentes au début, mais on prend vite la main.

Autre point, la progression et l'expérience : d'une part pour chaque combat réussi, les héros gagnent de l'xp qui leur permet de gagner des niveaux et d'améliorer leur caractéristiques (classique pour un rpg), mais les pins eux aussi gagnent des niveaux, et peuvent évoluer de manière différentes en fonction de la manière dont on les aura géré (il y a en tout plus de 300 pins à collectionner, dont certain accessibles seulement par l'évolution)

Les phases de dialogues quand à elle sont très linéaires, elles se feront sous la forme de mini bd animées, au cours desquels le joueur n'aura que très peu d'influence. Il y aura néanmoins des phases spéciales comme imprimer des pensées dans la tête des gens, influer des jeux de prémonitions normalement lier au hasard, ou encore des quizz que nous poseront certains reapers.

Voilà donc un survole de ce jeu, qui en plus possède un scénario passionnant, même si il n'est pas avare en clichés. Je l'ai terminé, pour la quête principale en une cinquantaine d'heure, en prenant mon temps, mais en abandonnant certaines quêtes secondaires trop difficiles. La richesse du jeu, les nombreuses interactions (je n'ai pas parlé d'un mini jeu mettant en scène les fameux pins, ni la possibilité que Neku aura d'influer sur la pensée des gens ...) le scénario, le système de combat innovant, l'univers original, l'aspect collection (pour les pins, mais aussi pour l'équipement), le bestiaire (une bonne centaine d'ennemis, même si certains ne sont qu'une variante des autres) en font un des meilleurs jeux auquel j'ai pu jouer. Je le conseil vivement à tout possesseur de la console, mais il faut préciser que le jeu est en anglais que ça soit pour l'audio ou pour les textes écrans (alors que beaucoup souhaite le japonais pour l'audio et le français pour le texte :/)
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#2
Intéressant, je voulais l'essayer mais le jeu plantait... Ce ne sera que partie remise. En tout cas ta critique me surprend, vu que je connaissais pas du tout ce jeu j'ignorais son originalité, et l'originalité dans un jeu, ça me plait. Ca repassera alors dans mes phases d'essai !
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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