American Gods, de Neil Gaiman
#1
Je profite d'une pause dans cette période surchargée de boulot pour enrichir cette section. Voyons... par quoi vais-je commencer?

Ah, oui.

L'Amérique est un mauvais endroit pour les dieux...

Les Ases y débarquèrent avec les Vikings et les divinités africaines avec les esclaves ramenés d'Afrique. Les leprechauns, les kobolds et bien d'autres personnages issus de l'imaginaire de l'Ancien Monde vinrent avec les différentes vagues d'immigrants. Sans oublier les esprits vénérés par les Indiens, bien sûr. Mais leurs jours de gloire sont depuis longtemps révolus : tombés en désuétude, ils vivotent comme ils peuvent dans ce monde où ils n'ont plus leur place...

Parallélement, de nouveaux dieux sont apparus, nés des nouvelles croyances de l'Humanité : dieu de la carte de crédit, dieu de la télévision, dieu de l'Internet, dieu de la drogue, dieu du rock'n'roll, et j'en passe. Eux ont pignon sur rue, mais leur position est fragile : ils sont souvent abandonnés aussi vite qu'adoptés. Et ils se méfient des Anciens Dieux, qui pourraient essayer de reconquérir le pouvoir qu'ils ont perdu. Et justement, Odin est en train de les rassembler... La guerre entre les deux clans est proche, et les humains y seront mêlés, de gré ou de force.

Une personne sensée ne croirait pas un mot de tout cela. Et Ombre, un taulard fraîchement libéré de prison, a tout d'une personne sensée. Mais après s'être fait embaucher par un mystérieux borgne qui en sait étrangement long sur lui, après avoir conversé avec sa femme pourtant morte et enterrée, il sera bien forcé de se poser des questions qu'une personne sensée ne se pose pas d'habitude... Et surtout, il se demandera dans quels ennuis il s'est fourré...


Sur le thème de l'affrontement entre les anciens dieux et les valeurs consuméristes de la société moderne, Neil Gaiman nous pond une intrigue délicieusement alambiquée, épicée de personnages fichtrement bien travaillés et d'une bonne dose de mythologie.

Bref, un régal.


Sinon, juste histoire de dire, bien que je n'accorde personnellement que peu d'importance à ce genre de choses, cela vous intéressera peut-être de savoir qu'"American Gods" a été récompensé du prix Hugo 2002, du prix Bram Stoker 2002, du prix Nebula 2002, du prix Locus 2002, et du prix Bob Morane du meilleur roman étranger 2003. Pas mal, n'est-ce pas ?
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#2
Très sombre, très bon, rien à redire si ce n'est sa virtuosité dans le maniement des différentes mythologie sans pour autant être hermétique au non initié (notamment sur la mythologie balte).
L'ambiance est plus proche de Neverwhere que d'Anansi Boys qui se déroule dans le même univers mais est beaucoup plus léger.
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