Days
#1
De James Lovegrove.

La quatrième de couverture (édition J'ai lu) explique que ce romancier est très connu au royaume-uni, mais que le premier livre édité en France est Days.

"Days" est le nom d'un megastore au royaume-uni. D'abord destiné à une clientèle huppée, elle s'ouvre peu à peu à la population. Attention ! Pour pouvoir avoir accès à Days, il faut remplir de nombreux critères de richesses. C'est ce qu'a fait le couple Gordon et Linda : ils ont sacrifié et économisé le moindre sou pour pouvoir avoir accès à la fameuse carte Silver qui leur permettra de rentrer dans le magasin. Car on peut tout y acheter : des objets de collection, des lampes, des animaux exotiques, et même des moments de détente avec des filles du rayon Plaisir !

Mais attention à la dérive, au piétinement des ventes-flash, des arnaqueurs, des jeunes punks richards, et surtout, surtout, du besoin de consommation à laquelle brûle Linda, qui sitôt entrée, désire acheter chaque objet au logo Days (un cercle mi-blanc, mi-noir).

Au niveau de la forme, le livre suit au début trois groupes de personnage : Franck, un "fantôme", surveillant des rayons de Days, un vient de la veille qui veut prendre sa retraite ; Gordon et Linda, couple innocent, qui viennent de recevoir leurs cartes ; et les sept frères Days, présidents de la société, qui prennent les plus dures des décisions. L'histoire se passe d'une unique journée, entre le réveil matinal de Franck et la fermeture du magasin. Le nombre sept récurrent, le saut entre les personnages est vraiment intéressant et amusant. On s'y prend au jeu, de l'expérience de surveillant de Franck à la folie acheteuse de Linda, en passant par le besoin de se ressourcer (financièrement parlant) des frères.

Bien entendu, vous l'avez deviné, ce bouquin est une grande critique de la société de consommation, des promotions à tout va où l'on se retrouve avec des objets tout-à-faits inutiles, de la dérive de la propriété, de la flatterie de la clientèle.

Au final un livre qui se lit très très vite, au style simple et direct et qui joue beaucoup sur le côté épique et presque anecdotique. Un vrai petit plaisir sur un thème sans cesse ressassé.

Note globale : 8.5 / 10
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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