[10] Le Manoir de l'Enfer
#16
hum, §277 (au début, donc), Franklins dit : "Permettez-moi de vous présenter Lord Kelnor, Comte de Brume". Donc, pas la peine de passer voir le spectre sans tête, d'autant plus que c'est également marqué... sur le 4ème de couverture ! Rolleyes
Segna, adepte de Slangg...
[Image: vampire_icone.png] La Traboule de Segna
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#17
Dans ce paragraphe ou sur le 4ème de couverture, je vois le nom du Comte, mais pas celui du manoir.
Un Comte habite-t-il forcément un manoir qui porte son nom ?
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#18
Non, en effet ! Judicieuse remarque.
Faudrait demander à un Anglais si Earl of Drumer => House of Drumer.
Mais c'est suspect, en effet.
Segna, adepte de Slangg...
[Image: vampire_icone.png] La Traboule de Segna
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#19
Toungue 
Il y a peut-être une autre solution: dans une des pièces obligatoires, on peut lire une lettre de Pravemi, et son enveloppe avec (il est précisé que la lettre est adressée au comte). De là on peut nécessairement lire le nom du manoir, inscrit comme adresse de destination sur l'enveloppe!

Mon raisonnement est sans faille, on en revient aux 9 points de peur. Mrgreen
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#20
Astucieux, le coup de la lettre... Bravo !

Les nobles portent généralement le nom de leur domaine, donc a priori, le nom du Comte suffit... et de toute façon, sans cela on ne s'en sortirait pas Smile
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#21
Le Manoir de l'Enfer est un mythe dans les LDEVLH, une célébrité qui tient autant à son challenge relevé qu'à son ambiance extraordinaire et enfin à son aspect précurseur : pour la première fois on a un LDVELH qui se déroule à notre époque, où l'on joue un citoyen lambda des années 80. Les épées ont disparu tout comme les potions. Mais pas non plus de pistolet-laser ou même de revolver car on se bat peu et à mains nues ou au couteau de cuisine. A l'époque, c'était révolutionnaire et finalement, ce genre réaliste a été peu repris par la suite.
Il se veut un livre-jeu horrifique, inspiré par les romans et surtout les films d'épouvante, avec toutefois quelques relents de fantasy puisque les morts-vivants variés (goule, squelettes, vampire...) et même les démons sont présents. L'ambiance est réussie avec la compréhension pas à pas qu'on est tombé dans un piège, une première rencontre avec le méchant de l'histoire puis des séquences macabres à tout bout de champ destinées à filer des frissons (les nombreuses illustrations sont à cet égard très réussies, effrayantes et sanguinolentes à souhait). Le héros/lecteur a vraiment le sentiment d'être coincé sans rémission possible et de tomber sur un être maléfique derrière chaque porte. Surtout, le manoir n'est pas un PMT déguisé : son architecture est réaliste et bien pensée ; il existe en plus un vrai scénario avec une histoire de secte et de rituel maléfique qui donne de la profondeur aux personnages rencontrés : les occupants humains du manoir ne sont pas placés aléatoirement mais ont chacun un rôle à jouer. En plus, il est possible de contacter des fantômes, de découvrir l'historique de la bâtisse et du maître des lieux... La recherche d'informations remplace ici la quête de trésors et l'aventure n'en est que plus passionnante.
Je pense que l'ambiance "épouvante" aurait pu être encore meilleure avec des paragraphes plus étoffés, plus descriptifs et moins laconiques. Mais bon... c'est être exigeant. Surtout que certains détails sont particulièrement bien vus (les apparitions du vieil homme du départ, le mobilier anachronique du manoir, la mise en scène des sectateurs avec leurs têtes de boucs, le chenil avec les dogues...).
Quant au challenge, j'avais le souvenir d'une difficulté écrasante alors qu'il se termine assez rapidement au final, en moins d'une dizaine d'essais en tout cas. Mais c'est à présent souvent le cas : autrefois, je lisais les LDVELH sans faire le moindre plan ni même prendre de notes. Maintenant que je trace des croquis et note les numéros des paragraphes par où je passe, même les OTP me paraissent moins dégoûtants. Dans le Manoir de l'Enfer, il existe plusieurs indices mais un seul d'indispensable et deux objets nécessaire pour atteindre le paragraphe 400. La liberté de déplacement est assez grande ce qui ne correspond pas à un OTP pur. Quant aux combats et épreuves, ils sont très raisonnables (je ne suis mort de peur qu'une seule fois). La principale difficulté réside en fait dans les fausses pistes et les chemins en cul-de-sac qui ne peuvent mener qu'à des morts violentes. Etonnant de voir comment Steve Jackson développe sur la longueur ces voies d'échec, à l'image de ce qu'il fera dans la Créature venue du Chaos.
Enfin, les moments marquants sont légion. En vrac : le questionnaire du bourreau, la cérémonie, le dîner avec le Comte, l'arrivée du bossu dans la chambre... A ce dernier propos, on entend souvent des bruits de pas inquiétants dans les couloirs et ça renforce bien l'effet de peur.
Le Manoir de l'Enfer est donc un LDVELH de grande qualité, presque hors-catégorie et pourtant incontournable.

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#22
Un livre fantastique. Je me rappelle l'avoir fait dans tous les sens étant gamin. Par contre en trichant (oups) juste sur deux points : je ne comptais pas les points de Peur (je mourrais trop vite) et je n'ai jamais compris l’énigme du mot de passe donc j'y allais à chaque fois au pif.
Ceci dit beaucoup de scènes cultes et des illustrations magnifiques !

J'ai relevé une erreur qui n'a pas été indiquée sur planete-ldvelh : Quelque soit notre choix de plat (agneau ou canard), on finit un "morceau d'agneau" à la fin du repas (je ne me rappelle plus du paragraphe, j'étais tout jeune et mes livres sont dans des cartons de déménagement...) et ça m'avais marqué. Du coup je prenais toujours l'agneau dans un soucis de cohérence... Smile
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#23
Je me souviens qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour réussir à déterminer les aliments qu'il faut choisir. En l'absence d'indices, j'avais tendance à me décider en fonction de mes propres goûts alimentaires... qui étaient systématiquement des mauvais choix !

En ce qui concerne le mot de passe, il faut tomber sur la bonne personne (le bossu), s'y prendre de la bonne façon pour qu'elle nous donne l'indice nécessaire et utiliser correctement celui-ci (ce qui est plus compliqué dans la VF que la VO).
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#24
D'autant qu'il me semble que cette même personne peut nous donner un mauvais mot de passe également.
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#25
(18/06/2012, 01:18)Outremer a écrit : Je me souviens qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour réussir à déterminer les aliments qu'il faut choisir. En l'absence d'indices, j'avais tendance à me décider en fonction de mes propres goûts alimentaires... qui étaient systématiquement des mauvais choix !


Je faisais pareil ! Sauf que je n'aime ni l'agneau, ni le canard...
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#26
Comment peut-on ne pas aimer le canard ? Smile

Mais c'est surtout le vin blanc et le fromage qui m'ont piégé à répétition.
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#27
Suffit d'en manger Tongue
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#28
incidemment, l'histoire de l'écriture du Manoir ressemble à celle de la Sorcière des Neiges: il avait d'abord été publié sous une forme plus courte dans Warlock, et a ensuite subi une expansion. Je présume que la première version ne faisait que 200§ puisque c'était le format standard dans Warlock
( oui, je sais que la Sorcière avait eu sa première moitié publiée dans Wizard et ensuite la deuxième dans Warlock, mais ne compliquons pas )

Sinon, dans l'édition US pour ne pas froisser les fondamentalistes ils l'ont appelé 'House of Hades' au lieu de 'House of Hell'.
Le manoir d'Hadès, donc. C'est plutôt un meilleur titre si on y réfléchit bien Mrgreen
Ah, ça m'apprendra à ramener ma science, un certain nouvelhermes l'avait déjà dit sur la Taverne en 2008, et bien mieux que moi.

Quelqu'un connaît-il l'histoire originale publiée dans le magazine Warlock: The Fighting Fantasy Magazine. Je l'ai récupéré sur Internet, et même si elle ne faitque 185 paragraphes, l'histoire est de bien meilleure qualité. On comprend mieux l'utilité du pentacle (pour la salle de cérémonie) et l'intérêt de l'ail. Le plan du manoir est mieux conçu pour un livre dont vous êtes le héros, il est possible de perdre une partie de ses points de peur (alors que cela même dans un cul de sac dans le livre complet). La seule intéressante qui a mon sens a été rajoutée dans le livre complet est le laboratoire, par contre en voulant faire plus complexe, l'histoire perd en logique et cohérence (avec les deux échappatoires que sont la cuisine et la salle de cérémonie).
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" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#29
(29/08/2012, 00:16)ashimbabbar a écrit : incidemment, l'histoire de l'écriture du Manoir ressemble à celle de la Sorcière des Neiges: il avait d'abord été publié sous une forme plus courte dans Warlock, et a ensuite subi une expansion.

Intéressant, je ne savais pas. Autant il n'est pas difficile de voir ce qui a été rajouté à postériori dans "La sorcière", autant ça ne paraît pas clair dans "Le manoir".

Citation :Sinon, dans l'édition US pour ne pas froisser les fondamentalistes ils l'ont appelé 'House of Hades' au lieu de 'House of Hell'.

Le mot "hell" donne quelquefois l'impression d'être un juron extrêmement grossier, tant son usage dans la conversation courante semble choquer. Je n'ai jamais bien saisi pourquoi.

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#30
Enfer et damnation ! C'est une question d'évolution des termes avec le temps dans certaines société.

A noter qu'en anglais, le mot "Hades" se traduit aussi par "les Enfers". Donc la traduction française ne changerait pas.

C'est intéressant cette histoire de rajouts. C'est-à-dire que certaines fausses pistes du livre était en fait des passages à vivre dans la version courte. Dommage que le livre ait été modifié en ce sens, alors.
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