[m-yaz 2020] Anubis ou le Maître de son destin (frogeaters) : commentaires
#1
Et un nouveau candidat dans la petite arène des mini-Yaz Wink

[Image: anubis4.jpg]

Détails et téléchargement ici.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#2
Trouvaille originale que celle d'un compteur de temps de taille variable, sous la forme d'un récipient rempli de liquide buvable !
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Voilà qui, en plus de faire oublier l'aspect technique un peu aride d'un bête compteur de temps sur une Feuille d'Aventure, ajoute à la délicieuse sensation d'égarement qui s'impose dans un jeu s'apparentant à un labyrinthe. On y est projeté avec le minimum syndical d'informations sur le contexte (une entité malveillante impose une énigme au protagoniste et à ses comparses), et à travers des lieux évoquant des événements des guerres de religion dans la France du XVe siècle, on cherche des indices en mode "die-and-retry" en temps limité - on ne meurt pas vraiment, mais on retourne à un "point de sauvegarde" quand le gong retentit ou quand le récipient est vide, riche de l'expérience des essais précédents. Du coup, je n'ai pas relevé de PFA, mais trois fins différentes (dont une cachée, que j'ai appréciée).

En faisant abstraction des coquilles, fautes typographiques et autres motifs de polissage ultérieur, je trouve ce livre plutôt bien écrit, dans un style sobre - mais attention, dans le paragraphe 44 notamment, cette sobriété devient franchement abrupte. J'ai parfois eu un peu de mal à me faire au ton du groupe de personnages qui m'a fait penser à une table de rôlistes, mais à la longue ça passe Mrgreen

Une sympathique expérience !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#3
Perplexe.

Ça commençait plutôt bien. Certes, un grand nombre de fautes d'orthographe, d'erreurs typographiques et autres étourderies stylistiques, mais rien dont une bonne relecture à froid ne puisse venir à bout, et l'idée de base d'une exploration en équipe d'un passé onirique semblait avoir du potentiel.

Et puis d'un coup, l'aventure trébuche dans une série de paragraphes lapidaires de choix de direction. On se retrouve à errer au hasard jusqu'à tomber sur un renvoie au 48 ou un événement en général expédié si vite qu'on a à peine le temps de lever un sourcil qu'on est de retour dans les souterrains.

Cet espèce de « labyrinthe de Zagor » m'a personnellement complètement sorti d'une histoire déjà pas forcément simple à suivre, en m'obligeant à dresser un plan et à tester mécaniquement toutes les possibilités. Surtout que débloquer la fin ne demande finalement que d'être allé à deux endroits, ce qui donne à tous ces enchaînements de pièces un arrière-goût de remplissage.

Mon impression est qu'on a voulu forcer une histoire dans une structure qui fait livre-jeu (à l'ancienne), et que l'opération a un peu viré à la créature de Frankenstein, consommant une place précieuse qui aurait pu être exploitée pour développer les personnages et la situation. En conséquence et en l'état, l'aventure peine à tenir sur ses deux jambes, sa construction ne pouvant soutenir le poids de son ambition.

Bref, y'avait de l'idée, mais en pratique c'est pas ça.
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#4
(17/04/2020, 10:50)Loi-Kymar a écrit : En faisant abstraction des coquilles, fautes typographiques et autres motifs de polissage ultérieur, je trouve ce livre plutôt bien écrit, dans un style sobre - mais attention, dans le paragraphe 44 notamment, cette sobriété devient franchement abrupte. 

Une sympathique expérience !
merci pour le petit retour !

j'avais effectivement un probleme avec le paragraphe 44, qui est fourre tout. le probleme est que je ne sais pas si c'est lui, ou elle, dans un salle ou un couloir. du coup, je ne peux pas y dire grand chose... il m'aurait fallu 3-4 paragraphes de plus pour les differenciers.

dans la meme idee, j'ai delaisse les paragraphes couloirs. je peux y faire discuter 2 personnages pour les connaitres un peu plus mais avoir la meme discution au cinquieme passage m'embete. j'ai l'habitude d'ecrire avec ink et je n'ai pas ce genre de probleme, je peux facilement moduler les paragraphes couloirs.


(20/04/2020, 09:58)Skarn a écrit : Et puis d'un coup, l'aventure trébuche dans une série de paragraphes lapidaires de choix de direction. On se retrouve à errer au hasard jusqu'à tomber sur un renvoie au 48 ou un événement en général expédié si vite qu'on a à peine le temps de lever un sourcil qu'on est de retour dans les souterrains.

Cet espèce de « labyrinthe de Zagor » m'a personnellement complètement sorti d'une histoire déjà pas forcément simple à suivre, en m'obligeant à dresser un plan et à tester mécaniquement toutes les possibilités. Surtout que débloquer la fin ne demande finalement que d'être allé à deux endroits, ce qui donne à tous ces enchaînements de pièces un arrière-goût de remplissage.
merci pour le petit retour !

je me suis rendu compte de ce probleme au 3/4 de l'ecriture. en prenant du recul, j'ai remarque qu'il suffisait d'aller a tel endroit pour terminer le livre. l'idee etait d'avoir une enquete sur le peche qui permet de terminer le livre mais je n'ai pas vraiment reussi. enquete + exploration + 50 paragraphes ce sont reveles trop compliques.

personnellement, je ne vois pas de remplissage (sauf pour les couloirs). en faite, j'aurais bien aime aller plus loin comme pour le salon homme, un lecteur peut y aller mais pas une lectrice. et inversement pour le salon femme. mais j'ai du laisse tomber l'idee car trop consommatrice de paragraphes. j'aurais pu fermer des portes mais j'aimais tellement le salon femme (qui n'apporte pas grand chose à l'enquete) que j'ai ete au bout de mon idee.
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#5
Tu peux encore modifier ton AVH si tu le souhaites, le dépôt peut être fait jusqu'au 31 mai  Big Grin
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#6
(21/04/2020, 00:01)Shamutanti a écrit : Tu peux encore modifier ton AVH si tu le souhaites, le dépôt peut être fait jusqu'au 31 mai  Big Grin

ah ben non, c'est ma version concours, celle que je fais avec mes petits doigts. Mrgreen
apres, il y aura la version définitive, agrémenté des retours, qui ne se limitera plus à 50 paragraphes et qui, surtout, passera a la moulinette des correcteurs.
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#7
(21/04/2020, 09:15)frogeaters a écrit :
(21/04/2020, 00:01)Shamutanti a écrit : Tu peux encore modifier ton AVH si tu le souhaites, le dépôt peut être fait jusqu'au 31 mai  Big Grin

ah ben non, c'est ma version concours, celle que je fais avec mes petits doigts. Mrgreen
apres, il y aura la version définitive, agrémenté des retours, qui ne se limitera plus à 50 paragraphes et qui, surtout, passera a la moulinette des correcteurs.

Ah ouais, tu la joues façon baccalauréat... C'est toi qui vois, mais pour un concours qui te laisse plus de liberté, c'est un peu dommage, non ?
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#8
(21/04/2020, 09:55)Loi-Kymar a écrit :
(21/04/2020, 09:15)frogeaters a écrit :
(21/04/2020, 00:01)Shamutanti a écrit : Tu peux encore modifier ton AVH si tu le souhaites, le dépôt peut être fait jusqu'au 31 mai  Big Grin

ah ben non, c'est ma version concours, celle que je fais avec mes petits doigts. Mrgreen
apres, il y aura la version définitive, agrémenté des retours, qui ne se limitera plus à 50 paragraphes et qui, surtout, passera a la moulinette des correcteurs.

Ah ouais, tu la joues façon baccalauréat... C'est toi qui vois, mais pour un concours qui te laisse plus de liberté, c'est un peu dommage, non ?

oui, c'est tout a fait ça ! mais c'est plus pour me poser des limites, sinon je n’arrête pas de tourner en rond dans le projet et rien ne sort. je préfère le laisser se poser, attendre les retours et y retourner après.
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#9
J’ai un sentiment ambivalent après ma lecture d’Anubis ou le Maître de son destin. En effet, je dois confesser ne pas être allé jusqu’au bout de l’aventure, tout en ayant eu envie de connaître le fin mot de l’histoire…

Mon problème est que je n’ai pas réussi à rentrer dans le récit. Ce dernier place le lecteur directement dans le feu d’action, sans contextualisation. En soi, ce n’est pas un mal du tout. Laisser au lecteur découvrir par lui-même l’univers au fur et à mesure qu’il avance dans l’histoire, quitte à ce qu’il soit un peu perdu au début, c’est un procédé classique et qui apporte une satisfaction certaine quand les éléments de l’intrigue s’éclaircissent les uns après les autres.

Ce qui m’a freiné est que d’autres soucis m’ont empêché de me concentrer sur l’intrigue. En premier lieu, les nombreuses fautes qui enlaidissent le texte. Oui, je sais, encore… mais je n’y peux rien, j’y suis vraiment très sensible. C’est comme une tache au milieu d’un tableau, je ne vois que ça. Quand il y en a peu, ce n’est pas dramatique, j’arrive à passer outre, mais au-delà d’un certain nombre, je bloque.

C’est d’autant plus dommage que le style est d’autre part plutôt bon. Le vocabulaire est riche et varié, le phrasé est fluide… Seul bémol — pour moi —, les phases de dialogue. La familiarité et la vulgarité (par moments) des personnages frôlent un peu trop la caricature. C’est dommage parce que lesdits personnages sont plutôt bien trouvés, leur caractère bien trempé, leurs interactions sont sympas à suivre… Il me manquait peu de choses pour m’y attacher vraiment.

Le cadre historique est vraiment plaisant. On sent une certaine maîtrise de l’histoire, qu’on prend beaucoup de plaisir à partager. Les éléments de l’intrigue sont… ben, intrigants. La scène où on se retrouve face à, apparemment, quatre fois le même personnage, par exemple, excite l’imagination, on a envie de comprendre, d’en savoir plus…

Mais j’en arrive au deuxième principal souci que j’ai eu : le cheminement que j’ai trouvé très hasardeux. En effet, je n’ai pas réussi à déterminer s’il y avait des indices qui nous permettaient de nous mettre sur le bon chemin. C’est peut-être moi qui suis passé à côté. Mais du coup, je me suis vite retrouvé à essayer chaque chemin l’un après l’autre, avant de finir par renoncer. C’était un peu frustrant. Il n’y a rien qui casse plus l’immersion que d’enchaîner les sections en les survolant en se contentant de repérer les numéros de section qu’on a pas encore essayés…

Pourtant, l’idée de l’horloge et du retour en arrière systématique au bout d’un moment est excellente et s’applique à merveille à une A.V.H. L’ennui, c’est que les tentatives passées n’influent aucunement sur les suivantes. Exemple parlant : certaines sections demandent de cocher une case. Si elle est déjà cochée, on continue vers une autre section, sinon, on retourne au 48 (pour simplifier). Sauf que, rien n’empêchant de suivre exactement le même chemin pour revenir à la section que l’on vient de cocher, ben autant ne pas relire une deuxième fois les paragraphes déjà parcourus, considérer que la case est déjà cochée et passer à la suite.

Bref, comme je l’ai dit, j’en ressors un peu frustré. Je pense que j’aurais vraiment pris plaisir à découvrir le sens de toute cette histoire si j’avais davantage accroché au récit. Comme pour 7, je pense sincèrement qu’une grosse relecture ferait beaucoup de bien à l’A.V.H. Et peut-être rendre la situation initiale un poil plus compréhensive pour le lecteur. Mais bien sûr, tout cela n’est que mon avis.
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#10
(28/04/2020, 12:28)Jehan a écrit :
Ce qui m’a freiné est que d’autres soucis m’ont empêché de me concentrer sur l’intrigue. En premier lieu, les nombreuses fautes qui enlaidissent le texte. Oui, je sais, encore… mais je n’y peux rien, j’y suis vraiment très sensible. C’est comme une tache au milieu d’un tableau, je ne vois que ça. Quand il y en a peu, ce n’est pas dramatique, j’arrive à passer outre, mais au-delà d’un certain nombre, je bloque.

merci pour le retour, assez intéressant jehan !
malheureusement pour les fautes, je ne peux pas y faire grand chose. j'ai laissé le texte se reposer une semaine pour le relire, je l'ai passé sur le site "bon patron". mais il y a toujours beaucoup de faute que mon cerveau ne voit pas. peut être qu'antidote pourrait m'aider... (en attendant c'est ma femme qui s'y colle).


(28/04/2020, 12:28)Jehan a écrit :
Mais j’en arrive au deuxième principal souci que j’ai eu : le cheminement que j’ai trouvé très hasardeux. En effet, je n’ai pas réussi à déterminer s’il y avait des indices qui nous permettaient de nous mettre sur le bon chemin. C’est peut-être moi qui suis passé à côté. Mais du coup, je me suis vite retrouvé à essayer chaque chemin l’un après l’autre, avant de finir par renoncer. C’était un peu frustrant. Il n’y a rien qui casse plus l’immersion que d’enchaîner les sections en les survolant en se contentant de repérer les numéros de section qu’on a pas encore essayés…

oui, skarn a eu le même problème. en y réfléchissant, l'histoire est en étoile et il y a plus de 10 branches. l’idéal serait d'en avoir que 5 pour ne pas perdre le lecteur mais j'ai trop d’élément a raconter. dans la prochaine version, je réduirais a moins de 10.
l'autre probleme est qu'il y a en effet trop peu d'indice (un seul) pour trouver anubis, surtout qu'il est dans un paragraphe caché. c'est aussi une partie que je vais revoir (je ne vais plus dissimuler le paragraphe et simplement demander si oui ou non le lecteur est prêt à ouvrir la porte).

(28/04/2020, 12:28)Jehan a écrit :

Pourtant, l’idée de l’horloge et du retour en arrière systématique au bout d’un moment est excellente et s’applique à merveille à une A.V.H. L’ennui, c’est que les tentatives passées n’influent aucunement sur les suivantes. Exemple parlant : certaines sections demandent de cocher une case. Si elle est déjà cochée, on continue vers une autre section, sinon, on retourne au 48 (pour simplifier). Sauf que, rien n’empêchant de suivre exactement le même chemin pour revenir à la section que l’on vient de cocher, ben autant ne pas relire une deuxième fois les paragraphes déjà parcourus, considérer que la case est déjà cochée et passer à la suite.

je voulais surtout proposer un choix au lecteur, y retourner ou pas. mais comme tu le fais remarquer, c'est un faux choix car il est évident que le lecteur va y retourner immédiatement.
il faut que je retravaille dessus pour faire comme tu le suggères, surtout qu'il n'y a aucune incidence, ni pré-requis.
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#11
Je viens de lire cette AVH. Je crois que je l'ai fini ? J'imagine que l'épilogue succède au §50 ?

Hum. Comment commencer cette première critique pour moi (je viens d'arriver sur le forum ^^). Au début, j'ai lu sans prendre aucune note. Sans faire de schéma. Puis j'ai été pris de deux sensations contradictoires. La première était que je n'accrochais pas à l'histoire (trop de références historiques pour moi) et la deuxième était la mécanique de "GONG!" que j'ai beaucoup aimé.

Après, j'ai fait un schéma et j'ai avancé en éliminant les possibilités. Ce qui m'a conduit au §50 inévitablement (encore une fois, je suis pas certain que ce soit la bonne fin ^^). Peu importe. Le fait est que j'ai collecté des données (les têtes dans les tonneaux, le nombre 7, l'enfant aux yeux crevés, l'astuce pour continuer dans le couloir obscur, le langage cru soudain d'une scène -18). Bref, des éléments qui assemblés me plaisent. 

En somme, je suis mitigé. Mais j'applaudis le travail derrière. Rien qu'à l'ouverture avec les images, ça donne un plus. Voilà, voilà. J'espère que ce sera utile comme commentaire.
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#12
(18/05/2020, 15:16)Rorschach a écrit : Je viens de lire cette AVH. Je crois que je l'ai fini ? J'imagine que l'épilogue succède au §50 ?

Hum. Comment commencer cette première critique pour moi (je viens d'arriver sur le forum ^^). Au début, j'ai lu sans prendre aucune note. Sans faire de schéma. Puis j'ai été pris de deux sensations contradictoires. La première était que je n'accrochais pas à l'histoire (trop de références historiques pour moi) et la deuxième était la mécanique de "GONG!" que j'ai beaucoup aimé.

Après, j'ai fait un schéma et j'ai avancé en éliminant les possibilités. Ce qui m'a conduit au §50 inévitablement (encore une fois, je suis pas certain que ce soit la bonne fin ^^). Peu importe. Le fait est que j'ai collecté des données (les têtes dans les tonneaux, le nombre 7, l'enfant aux yeux crevés, l'astuce pour continuer dans le couloir obscur, le langage cru soudain d'une scène -18). Bref, des éléments qui assemblés me plaisent. 

En somme, je suis mitigé. Mais j'applaudis le travail derrière. Rien qu'à l'ouverture avec les images, ça donne un plus. Voilà, voilà. J'espère que ce sera utile comme commentaire.
merci pour le petit retour rorschach !

en effet la bonne fin est le 50, mais uniquement d'un point de vue scénaristique. la meilleure est celle où le héro se suicide pour laisser Anubis seul dans le monde des rêves sans réponse. quoi qu'il en soit, toutes les fins mènent à l’épilogue, celui ci révèle que les personnages morts dans le monde des rêves sont toujours vivant dans le monde réel, puisque salima est vivante et qu'elle reçoit un message de melissa.
le but principal est de récolter le maximum d'informations sur anubis afin de le contrer dans le monde réel, c'est à dire quand kronos reboot le temps jusqu’à l’époque des pharaons.
du coup si tu as collecté toutes les données, c'est bon. Big Grin
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#13
Je suis parvenu à l'épilogue après avoir connu deux PFA (les seuls de l'aventure il me semble) et d'innombrables retours temporels à la case départ. Cela fait partie du délire. Dans le même genre, j'avais préféré l'AVH Paradoxes où les morts/résurrections imposaient une certaine pression. Je me rappelle que j'essayais de ne pas décéder trop vite. Ici, je m'en fichais un peu de faire un "mauvais" choix. Peut-être est-ce aussi du au format court de l'AVH qui rend le redémarrage guère contraignant, trop facile. Bref, explorer à fond les ballons une aventure dans tous les sens sans craindre pour ma vie n'est pas ma tasse de thé (remplie à ras bord et pas trop brûlante). Ceci dit, la confrontation finale avec Anubis est bien mise en scène et apporte le stress qui manquait jusque là.

L'aventure a indéniablement de fortes qualités : intelligente, des dialogues et des personnages réjouissants, et surtout, une originalité très élevée. Déjà le coup du verre à remplir puis à siroter par à coups pour représenter le temps qui passe est une trouvaille terriblement interactive pour le lecteur. Bon, je ne l'ai fait que la première fois et j'ai vite arrêté car ça me soulait (à l'eau, le comble du buveur). Mais c'est une idée bien marrante et bien trouvée.

Le contexte et le scénario sont plutôt démentiels. D'autant plus qu'ils se découvrent au fil de nos tentatives, nous sommes plongés dans l'action sans aucune explication préalable. A nous de comprendre dès les premières lignes que nous subissons une épreuve en compagnie de trois autres larrons. Le cadre est un château français à l'époque d'Henri IV, où nous allons y côtoyer des personnages politiques célèbres. Mais nous sommes une personne de notre monde actuel, envoyée par le dieu Anubis pour résoudre une sorte d'énigme. En fait, le cadre et l'histoire sont bien plus complexes que ça, c'est même carrément alambiqué. Après en avoir fini la lecture je ne me risquerais pas à en faire un vrai résumé, car je ne pense pas avoir tout compris. Pourtant, j'ai parcouru l'aventure aux trois quarts vu qu'on doit fouiller dans tous les coins.
Si je me positionne en mode semi-ironique, on peut dire qu'il s'agit d'une sorte de CUBE, comme le film des années 90. D'ailleurs, Anubis tient un Rummikub et le groupe de "héros" est composé de personnages très différents qui se tirent la bourre les uns les autres. Ces héros sont catapultés à différentes époques et différents lieux par le dieu Anubis pour y identifier la liste de ses péchés. En effet, les dieux (car il y en a plusieurs, les différentes mythologies se mélangent) se réincarnent au fur et à mesure de l'histoire des hommes et notre groupe va ici enquêter dans un château français tenu par les Guise pour savoir qui y fut Anubis et pourquoi il y a commis des meurtres. Ajoutons au passage que les héros sont en majorité Maghrébins (mais pas nous) et que le groupe parle à la fois allemand et français. C'est donc un scénario très ambitieux, complexe, et qui fait à l'évidence partie d'un canevas bien plus vaste que cette seule mini-AVH.

Gros point noir : énormément de fautes de ponctuation et de conjugaison. C'est d'autant plus surprenant que le style est sinon agréable à lire. Toutes ces fautes font tiquer et semblent indiquer que l'aventure n'a pas été assez relue.

Mais pour terminer sur une note positive, il faut souligner la qualité des dialogues. J'ai vraiment aimé les répliques entre les personnages du groupe, le professeur, la webmaster et le casque bleu étant bien campés, avec une forte personnalité. Ils rendent l'aventure très vivante, donnent une touche de vraisemblance et rassurent par rapport à ce cadre déroutant. Ils sont attachants à leur façon et réalistes. C'est d'autant plus surprenant qu'on n'en sache pas plus sur notre propre identité. Les dernières phrases d'Anubis à ce sujet me plongeant dans encore plus d'interrogations.

P.S. : en lisant les précédents feedbacks, j'ai eu la même impression que Skarn sur le remplissage pour transformer un récit romanesque en une AVH. Disons que l'aspect littéraire est vraiment poussé par rapport à l'aspect ludique.
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#14
Je crois que j'ai rien pané à ce qui se passe dans cette avh. Il y a beaucoup de bonnes choses comme les interactions entre les personnages que j'ai trouvées sympa et qui tranchent avec le contexte historique plus didactique. Ca commence comme une enquête mais finalement je n'ai pas compris s'il y avait une logique qui permettrait de comprendre le péché à trouver. Au final ça m'a laissé l'impression d'un grand sac où on aurait mis pèle-mêle un dieu anubis, le duc de guise de nogaret d'epernon, ouranos qui se tape sa soeur qui en fait est kronos réincarné en tête balafrée dans un tonneau en forme de comtesse de foix en train d'accoucher. Pourtant ça sonne comme si toutes les précisions historiques et références avait une utilité pour tout démêler. Mais j'ai pas trouvé le fil où qu'il fallait tirer dessus pour comprendre.
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#15
Hum. Une AVH à l'histoire extrêmement complexe qui pourrait être très intéressante, mais qui souffre à mon avis de quelques gros défauts qui la plombent complètement.

Le premier, c'est évidemment l'orthographe et la grammaire. Je ne suis pourtant pas si exigeant que ça sur ce sujet, mais ici il y en a vraiment trop! Je comprends parfaitement que l'on puisse avoir des lacunes dans ce domaine, le français est une langue difficile, mais je pense qu'une telle accumulation dessert terriblement le travail de l'auteur. Pas sûr que Victor Hugo serait ce qu'il est aujourd'hui s'il avait fait autant de fautes dans Les misérables. Faut trouver un relecteur! Wink

Le deuxième, c'est l'histoire qui reste vraiment trop confuse (enfin pour moi) lorsqu'on arrive à la fin. Même si je pense avoir compris les grandes lignes du récit, il subsiste beaucoup trop de flous et d'incertitudes à mon goût. Sans forcément tout dévoiler, je pense que c'est généralement bien de donner au lecteur une base solide sur laquelle il puisse se reposer. Ici, il s'agirait plutôt de sables mouvant! C'est dommage car l'univers est intrigant avec ces histoires de divinités qui interagissement entre-elles dans le monde des humains. Le contexte historique semble également très bien documenté. Bref, ce qui aurait pu être le point fort de l'AVH aboutit à un résultat frustrant.

Le troisième, beaucoup plus subjectif, est ce mécanisme de die and retry dont je ne suis personnellement pas trop fan, avec cette angoisse perpétuelle de tomber sur le paragraphe 48 sans échappatoire. Mais je suppose que tous les lecteurs n'auront pas forcément ce ressenti, alors pourquoi pas après tout.

Après, il y a quand-même pas mal d'excellentes choses. L'écriture est bonne et les interactions entre les personnages du groupe de héros sont très amusantes. De quoi passer un agréable moment...

Petite question: pourquoi Anubis, comme méchant? Sauf erreur de ma part, ce n'était pas un dieu à la réputation particulièrement maléfique - au contraire même. Pourquoi pas plutôt un Seth ou un Apophis, pour rester dans le panthéon égyptien?

PS: j'aime beaucoup ton avatar!
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