Smallworld
#1
Extrait de Ascension et déclin du Petit Monde, auteur inconnu.

Chapitre 1 : L’aube de la civilisation

Il est de coutume de dire que les Elfes foulèrent les premiers la terre du Petit Monde. Strictement parlant, cette affirmation est fausse. En effet, de nombreuses tribus primitives peuplaient alors cette partie du monde. Cependant, il n’est pas inexact de déclarer que les clans elfiques qui s’installèrent dans les régions du Nord constituèrent la première vraie civilisation connue.

En ce temps, le monde était jeune et invitait à l’exploration. Un terrain fertile pour qu’y naissent de jeunes civilisations avides de découvertes. Peu de temps après les Elfes, arrivant par le détroit oriental, le peuple des Tritons commença à se tailler un large royaume qui courait du détroit jusqu’à la mer Intérieure. Plus à leur aise auprès des côtes, ils progressèrent rapidement en direction du centre du Petit Monde, essaimant des campements provisoires qui leur assuraient une relative sécurité.

Dans les zones boisées du sud-ouest, des tribus d’Amazones chassèrent rapidement les peuplades déclinantes qui habitaient encore cette région du monde, aidées en cela par le terrifiant dragon qu’elles vénéraient. Elles se retrouvèrent bien vite maîtresses de presque toute cette partie du continent.

Venus du nord, les vénérables Magiciens descendirent rapidement vers le centre, s’installant au nord et à l’ouest de la mer Intérieure, à la recherche de sources de magie.

Enfin, au nord-est s’établit la civilisation des Nains. Ils traversèrent rapidement les champs qui constituaient l’essentiel des terres de leur arrivée pour s’enfoncer dans les montagnes, à la recherche de filons car ils étaient un peuple de mineurs. Curieusement, ils décidèrent d’accroître leur expansion jusque dans la grande forêt du Nord, pourtant vierge de toute mine et surtout territoire des Magiciens. Ce premier conflit tourna en faveur des Nains du fait de leur supériorité numérique, et constitua le prélude à la période trouble qu’allait connaître le Petit Monde.

Chapitre 2 : Un (trop) petit monde

En effet, il s’avéra vite que la place manquait pour que toutes ces jeunes civilisations puissent s’épanouir. Inévitablement, des conflits apparurent. La plupart des historiens s’accorde à dire que c’est à cette époque que le Petit Monde gagna son nom. Ce fut tout d’abord les Elfes qui, dans leur expansion vers le sud, se heurtèrent aux Amazones, qu’ils parvinrent à chasser de certains territoires, notamment des marécages car ils étaient d’une race particulière qui s’épanouissait particulièrement bien dans les régions humides.

Les Tritons, eux, ne possédaient quasiment pas de frontières communes avec les autres peuples. Tout juste une région forestière bordait-elle, au nord, le pied d’un imposant massif où les Magiciens, cherchant la sécurité offerte par la protection naturelle des contreforts, s’efforçaient d’étudier leur art en paix. Le royaume triton installa plusieurs de ses campements dans la forêt pour assurer l’imperméabilité de leur frontière mais ne chercha pas à s’étendre au-delà, et un accord tacite entre les peuples magiciens et tritons assura la tranquilité des deux civilisations. Épargnés par les conflits de cette époque, les Tritons cherchèrent surtout à accroître la cohésion de leur royaume en s’installant dans les montagnes qui en séparaient la partie méridionale. Ce ne fut qu’un demi-succès, mais une jonction fut quand même établie, leur permettant de prospérer un peu plus.

Les Amazones, déroutées par l’agression des Elfes, ne surent les repousser efficacement car si leur dragon leur assurait la victoire sur le champ de bataille, il ne pouvait couvrir toutes les batailles. Les femmes-guerrières réussirent cependant à chasser définitivement les dernière peuplades primitives des terres qu’elles occupaient encore, s’assurant le contrôle de toute la région, mais restaient sous l’inquiétante menace elfique.

Les Magiciens, cherchant peut-être à fuir les Nains, étendirent quelque peu leur présence à l’est des montagnes mentionnées plus haut, traversant une région de marécages pour parvenir à un autre massif qui abritait une nouvelle source de magie. Le massif bordait le royaume triton mais la paix semblait durablement installée entre les deux nations, nulle n’ayant intérêt à ce qu’un conflit éclate à cet endroit de leur territoire.

Quant aux Nains, ils suivirent l’expansion des Magiciens à l’est mais ne cherchèrent pas, cette fois-là, à les attaquer, car ils visaient avant tout les collines riches en minerai situées un peu plus au nord. Il faut dire que ce peuple n’était pas très nombreux comparativement aux autres civilisations de cette époque, ce qui limitait mécaniquement leur expansion.

Chapitre 3 : Les prémices du déclin

La soif de conquête des Elfes ne semblait pas connaître de limites. Ils taillèrent sauvagement dans les territoires amazones jusqu’à l’extrême sud-ouest du Petit Monde où se trouvait une région de marécages, établissant ainsi une longue bande de terres traversant l’intégralité du continent, fait unique dans les annales. On ne pouvait cependant pas décemment parler de royaume pour qualifier ce territoire, car dans leurs conquêtes les Elfes avaient abandonné les terres fermes pour se réfugier quasi-exclusivement dans les marais dont ils étaient si fervents, créant ainsi une multitude de régions isolées les unes des autres.

Toujours épargnés par les conflits, les Tritons atteignirent l’apogée de leur civilisation en conquérant les territoires côtiers au sud de la mer Intérieure. Leur nation devint alors voisine de celle des Amazones, mais ces dernières, très affaiblies par la guerre que les Elfes leur menaient, ne représentaient guère une menace aux yeux des hommes-poissons.

En effet, les tribus amazones, désemparées, entamèrent une lente décadence. Leur dragon disparut, leur flamme de conquérantes s’éteignit, et leur peuple cessa de lutter activement contre l’envahisseur, marquant la fin de la grandeur de leur nation et le début de sa disparition.

Simultanément, les vénérables Magiciens se retirèrent au plus profond de leurs territoires, cherchant à disparaître aux yeux du monde pour mieux se consacrer à leur magie, renonçant à prendre une part active au sort du monde mais décidés, cependant, à en traverser les âges.

Quant aux Nains, après avoir atteint les confins orientaux du Petit Monde, ils décidèrent de porter leur regard vers l’occident, et abandonnèrent certaines de leurs premières terres pour aller s’installer dans des territoires encore inexplorés, à la recherche de mines à exploiter.

Chapitre 4 : La mue du monde

Les Amazones et les Magiciens n’ayant plus aucune influence sur le monde, les territoires centraux des Elfes, bordés par ces deux civilisations sur le déclin, trouvèrent une sécurité confortable, que le peuple elfique mit à profit en continuant à éradiquer les tribus amazones pour gagner en territoires. Cependant, malgré leur longévité exceptionnelle qui leur permettait de maintenir leur population à un niveau que les autres races leur enviaient, un certain essouflement se ressentait ; leurs conquêtes se faisaient moins nombreuses. D’autre part, l’apparition des Nains à la frontière de leurs marécages septentrionaux les incitèrent à la prudence, et ils massèrent un certain nombre de troupes à cet endroit pour parer à toute attaque éventuelle.

À l’opposé du monde, les Tritons, ayant atteint les limites de leur expansion, abandonnèrent leurs campements de nomades et se sédentarisèrent définitivement dans une douce quiétude.

Cette époque fut considérée après coup comme une période charnière entre les deux principaux âges du Petit Monde, car le déclin de la plupart des peuples des origines coïncida avec l’arrivée de nouveaux-venus dans la bataille pour les terres et les ressources du continent. En premier lieu, sur les côtes de la mer d’Occident — une zone du monde encore terra incognita —, une horde de Squelettes animée par une magie inconnue s’était levée, peut-être issue des restes d’un des rares peuples préhistoriques qui étaient parvenus à survivre jusque-là (d’autres sources mentionnent une nécromante amazone avide de vengeance). La menace était d’autant plus grande que les rangs de cette « civilisation » animée d’une soif de conquête dévorante grossissaient au fur et à mesure que les peuples tombaient devant elle, tels les vénérables Magiciens, des mains desquels ils reprirent rapidement leurs territoires ouest.

Et ce n’était pas le seul évènement marquant de ce début d’âge. Sans crier gare, d’innombrables tribus d’Hommes-Rats envahirent simultanément et à tous les endroits de la carte les territoires encore vierges de présence ou bien abandonnés. D’étranges rumeurs ont couru sur cette nouvelle peuplade, la plupart des historiens pensant qu’ils avaient emergé du sol, ce qui semblait naturel pour une telle race, mais d’autres, plus hardis, avançaient, preuves troublantes à l’appui, que les Hommes-Rats étaient en réalité arrivés… par la voie des airs. Comment un tel prodige était possible, nul ne le sait, mais il semble qu’il se soit bel et bien produit.

Enfin, à l’opposé du continent, les Nains, comme les Tritons, avaient depuis longtemps atteint les limites de leur développement. Leur peuple s’enfonça au plus profond de leurs précieuses mines, bien décidé à ne plus jamais en sortir. Cet évènement marqua la fin de l’influence des premières civilisations — Elfes exceptés —, et le début d’une aube nouvelle pour les futurs maîtres du continent.

Chapitre 5 : Une nouvelle aube

Les immortels Elfes faisaient presque figure d’anachronisme dans ce monde en changement. Inlassablement, ils s’efforçaient de maintenir la grandeur de leur civilisation, luttant contre les menaces nouvelles, mais ils devaient faire face à des adversaires toujours plus nombreux. Eux qui avaient terrorisé les Amazones aux premiers temps du monde allaient à leur tour devenir la cible de jeunes civilisations aux dents longues…

Au sud, le long de la frontière occidentale du vieux royaume triton, un peuple que, du fait de sa petite taille, on appela « les Mi-Portions », se mit à conquérir les terres environnantes, pillant avec une sauvagerie qui tranchait singulièrement avec leur apparence chétive. Ils commencèrent par s’attaquer aux dernières tribus amazones de la région, qui n’offrirent aucune résistance, et allèrent même jusqu’à chasser les Elfes d’une zone de collines qu’ils occupaient, zone où ils creusèrent bien vite un réseau de tanières totalement imprenables qui leur assurait la mainmise sur la région. Leur soif de pillage ne se tourna pourtant pas vers leurs voisins tritons, envers lesquels ils étaient bien intentionnés, et dont ils devinrent les alliés.

Les Squelettes, quant à eux, continuaient à tailler dans la chair et les terres des peuples qui avaient le malheur de se trouver sur le passage de leur traversée du territoire elfe. Ainsi mirent-ils à bas les derniers Magiciens présents le long de la côte occidentale de la mer Intérieure, poussant même un peu plus au nord, dans une zone de collines où ils mirent fin à la présence d’une ancienne tribu naine.

C’est à cette époque que les Hommes-Rats, peu de temps après leur spectaculaire arrivée, se mirent à disparaître aussi soudainement qu’ils étaient apparus. Des rumeurs prétendent qu’ils n’étaient que des éclaireurs pour un puissant peuple qui allait bientôt faire une entrée spectaculaire sur la scène du Petit Monde…

Finalement, peu de temps après l’arrivée des Mi-Portions, se fut au tour des Humains d’entrer sur l’ancien territoire amazone, anéantissant ce qu’il restait des femmes-guerrières, chassant une tribu d’Hommes-Rats qui était restée là et infligeant à leur tour une défaite aux Elfes, qu’ils refoulèrent plus loin au nord, s’installant à leur place dans leur précieux marais. Ces conquêtes expéditives et durables furent rendues possibles par deux héros mystérieux aux extraordinaires capacités martiales, dont la seule présence garantissait l’inviolabilité des terres qu’ils contrôlaient. Chacun d’eux s’établit de part et d’autre du petit (pour le moment) royaume humain, le territoire central étant, lui, si peuplé qu’une armée ennemie n’avait virtuellement aucune chance de s’en emparer.

Chapitre 6 : Conflits sanglants

Les tanières des Mi-Portions et l’un des héros humains se faisaient alors face sur la bande de terre qui séparait la mer d’Occident de la mer Intérieure, ce qui entraînait de fait un blocus entre les zones nord et sud de cette partie du continent. L’accès à leurs anciens territoires leur étant ainsi barré (seule une tribu elfe vivait encore à l’extrême sud-ouest du petit monde), les Elfes décidèrent de se focaliser sur la menace immédiate que représentaient les hordes de Squelettes. Ils parvinrent ainsi à reprendre une partie de leur territoire. Ils allèrent même jusqu’à chasser une peuplade de Nains d’une zone minière proche qu’ils occupaient toujours. La nation elfique reprenait du poil de la bête mais la tension demeurait.

Au sud, les Mi-Portions continuèrent leur expansion en pillant sans vergogne les restes de la décadente civilisation amazone.

Le conflit entre les Elfes et les Squelettes culminait, ces derniers rendant coup pour coup. Toutefois, la ténacité des Elfes limitait tout de même le nombre de leurs conquêtes et par conséquent leur faculté à lever de nouvelles armées des cadavres de leurs victimes, restreignant de fait leur expansion qui, sans opposition, aurait été exponentielle. Ils réussirent toutefois à accroître leur présence à l’est de leur territoire en s’emparant d’une forêt qui abritait l’une des dernières peuplades naines.

Un nouvel acteur entra alors en jeu, mettant un coup d’arrêt à la conquête des Squelettes. Arrivant par le nord-est, une civilisation de cavaliers-sorciers dévala collines et champs et se tailla en un temps record un large territoire au travers des terres naines et jusqu’à certaines régions appartenant aux Squelettes et aux Elfes. Leur puissante magie leur permit même de convertir une partie de ces derniers (ainsi qu’une partie des Squelettes), qui se retourna donc contre son propre peuple en adoptant les us et coutumes des Sorciers, portant de nouveau un coup rude à la nation elfique, qui n’avait survécu si longtemps que par son nombre dû à son exceptionnelle longévité. Pourquoi les Sorciers décidèrent-ils de chevaucher vers l’ouest et non le sud, au travers des vieux royaumes magiciens et tritons ? Selon la théorie la plus plausible à l’heure actuelle, une partie de l’explication viendrait du fait qu’ils étaient en réalité des alliés des vénérables magiciens. Toujours d’après cette théorie, les tribus d’Hommes-Rats qui étaient apparues comme des champignons par le passé étaient en réalité asservies aux sorciers et préparaient leur invasion.

À l’autre bout de la carte, au sud-ouest, les Humains, après avoir éliminé une des dernières tribus d’Hommes-Rats, déclarèrent la guerre aux Mi-Portions en s’emparant d’un de leur territoire — une zone parcourue de champs, les humains étant de grands travailleurs de la terre —, qu’un de leur héros se mit aussitôt à défendre, le rendant imprenable. Toutefois, les tanières des Mi-Portions associées à un contrefort montagneux au sud d’elles se dressaient face à la menace humaine, quasi-impassables et promettant une longue guerre de tranchées entre les deux nations.

Chapitre 7 : La guerre à son paroxysme

Face à une double menace, les Elfes décidèrent de laisser aux Sorciers les territoires qu’ils avaient conquis, se contentant de prendre des mesures pour éviter que de nouveaux Elfes soient convertis, en faisant en sorte que chaque territoire à proximité de leurs ennemis soit occupé par deux tribus différentes, ce qui s’était révélé efficace pour contrer l’influence sorcière. Ainsi protégés — au moins de leur magie —, ils se retournèrent contre les Squelettes dont ils parvinrent à reprendre une bonne partie des territoires.

À peu près à la même période, les Mi-Portions, ne pouvant se prendre de front aux héros humains, décidèrent d’une part de les attaquer là où ils étaient vulnérables — parvenant à leur reprendre un territoire par un raid éclair —, d’autre part d’encercler leurs terres en s’en allant conquérir et piller le dernier territoire elfe de la région. Tout à leur guerre contre les Humains, ils ne se souciaient guère de ce qui se passait à l’est, où, depuis des siècles, leurs alliés du royaume triton vivaient dans une paix confortable.

Aussi, lorsque qu’une armée de Squelettes se mit à envahir brutalement le pays des hommes-poissons, ce fut comme un coup de tonnerre sur le Petit Monde. Peut-être grâce à la même magie qui les avait fait apparaître, les hordes squelettes s’étaient évaporées en un clin d’œil des terres qu’elles occupaient, au nord-ouest du continent… pour mieux réapparaître à l’extrême opposé, à l’endroit même où les Tritons avaient entamé leurs conquêtes en un âge si lointain qu’il avait presque disparu des mémoires. Ils taillèrent sans pitié dans le vieux royaume, réalisant la jonction entre les deux mers que les Tritons avaient eux-mêmes réalisée il y a si longtemps, coupant leur nation en deux.

L’aubaine était trop grande pour que les Sorciers n’en profitent pas. Avec le départ des Squelettes, les champs et les collines laissés derrière eux étaient une conquête facile pour leur cavalerie. Ainsi parvinrent-ils à étendre leur royaume jusqu’aux côtes occidentales, conquérant par la force ou la magie une partie des territoires elfiques au passage.

Loin de ces conflits, les Humains restaient focalisés sur leur guerre contre les Mi-Portions, des mains desquels ils parvinrent à reprendre le territoire que ces derniers avaient eux-mêmes pris aux Elfes auparavant.

Chapitre 8 : Une époque troublée

Les Elfes avaient été grandement affaiblis par les Sorciers mais n’avaient pas d’autre choix que de continuer à se battre, et parvinrent à leur reprendre à nouveau une partie de leurs terres, essayant de se protéger au mieux de leur magie mais sans réelle illusion sur leurs chances de conserver un royaume digne de ce nom.

Le conflit entre les Mi-Portions et les Humains, lui, s’enlisait, les uns et les autres restant sur leurs territoires respectifs à la fin des mouvements des deux armées.

Mais l’événement le plus marquant de cette période était sans conteste la nouvelle disparition des Squelettes, qui laissait derrière elle une nation tritonne meurtrie mais toujours debout, pour réapparaître… sur les terres de leurs précédentes conquêtes ! Un coup dur pour les Sorciers et les Elfes, auxquels ils reprirent les territoires côtiers par lesquels ils étaient arrivés, des siècles auparavant.

Les Squelettes comme les Elfes étaient trop bien protégés, désormais, pour que les Sorciers parviennent à s’emparer de leurs terres, et ces derniers, sans doute usés par les conflits, n’avaient plus la puissance nécessaire pour repousser encore leurs frontières.

On l’a dit, les Humains ne purent prendre davantage de terrain aux Mi-Portions, mais ils sont tout de même parvenus tout récemment à accroitre leur royaume au détriment d’une des toutes dernières tribus d’Amazones du Petit Monde.

Chapitre 9 : Aujourd’hui

La puissance dominante à l’heure actuelle est indiscutablement l’alliance Mi-Portions–Tritons. Malgré la sanglante invasion squelette, le vieux royaume, bien que diminué, est toujours là et, surtout, ses longs siècles de prospérité lui ont apporté une richesse sans égale dans le Petit Monde. Quant aux Mi-Portions, malgré l’enlisement de la guerre qui les opposent aux Humains, leurs pillages ont contribué à la richesse de l’alliance et à leur place de première nation du Petit Monde.

De l’autre côté du continent, les Sorciers se taillent sans conteste la part du lion. Ils ont prouvé que leur magie surpassaient celle de leurs confrères et alliés Magiciens, qui n’auraient sans doute jamais pu survivre seuls. Leur civilisation était en effet bien mal embarquée mais les invasions d’Hommes-Rats suivies des conquêtes de la cavalerie sorcière ont nettement redressé la barre.

Les Elfes, quant à eux, ont réussi l’exploit de survivre aux longs âges qui se sont écoulés depuis qu’ils ont pour la première fois foulé le sol du Petit Monde. Leur nation n’a cependant plus que le souvenir de son faste d’autrefois, et le peuple elfe restre meurtri par les menaçants voisins squelettes et sorciers. De l’avis général, l’avenir de la toute première des civilisations semble bien menacé.

Les Humains demeurent une puissance avec laquelle compter, bien protégée par leurs héros et leur nombre au sud-ouest du continent. Ils restent cependant confinés à un petit territoire. L’évolution du conflit qui les oppose au Mi-Portions est la grande inconnue de cet âge, et nul doute que les historiens du futur écriront abondamment desssus.

Les Squelettes, enfin, restent une menace et ont prouvé qu’ils étaient capables de causer de grands maux aux nations du monde, mais leur petit nombre actuel tend à faire penser qu’ils ne joueront désormais plus un rôle de premier plan sur le continent.

Des rumeurs parlent d’une dernière tribu d’Amazones, exilée dans une montagne qui marque la frontière entre les peuples mi-portions, humains, elfes et sorciers. Il semblerait également que les derniers survivants des Nains se terrent eux aussi dans une montagne, à l’extrême-nord du monde. Enfin, il convient de noter qu’il existe encore, aussi incroyable que cela puisse paraître, un témoin du monde tel qu’il était avant l’arrivée des Elfes, un peuple primitif qui est parvenu à subsister en restant à l’écart des conflits, loin à l’est du continent, derrière le royaume triton. Combien de temps supplémentaire parviendra-t-il à survivre dans l’impitoyable Petit Monde, telle est la question.
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#2
Très sympa Jehan comme rapport, c'est à la fois plaisant à lire tout en permettant au connaisseur de visualiser précisément la partie.

Vous êtes mûrs pour tester Underground si ce n'est pas fait.
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#3
Merci ! Nous avons déjà testé Underground, Skarn a même fait un résumé de la dernière partie. J’aime bien mais je trouve que les reliques rendent les parties parfoits trop aléatoires.
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#4
Ah mais oui c'est vrai. Le CR de Skarn aussi était fleuri d'ailleurs.
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#5
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Nous avons enchaîné sur un Smallworld, où les scores étaient plus resserrés que d'habitude (je n'ai pas gagné pour autant).

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#6
Smallworld est tout de même un monde fortement discriminatoire, où le simple fait d'être un sorcier suffit à subir les attaques acharnées de tous les autres peuples du monde.

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#7
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Désireux de faire couler le sang, nous enchaînâmes avec une partie de Smallworld (jeu de base). Pour une fois, aucun de nous ne semble avoir réussi à en mémoriser les détails. Je me souviens personnellement juste des orcs riches et indolents de Salla, à l'efficacité plus que contestables, des trolls marins d'Albatur, vivant dans des cavernes sous l'eau, des multiples tentatives de JB de pratiquer la magie, et de leurs formidables échecs, du dragon zombie d'Alexis et bien sûr de mes propres amazones arboricoles, qui auront prouvé la supériorité de la femme sur l'homme/le demi-homme/l'humanoïde moche en m'apportant la victoire.
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#8
À noter l’étrange et incompréhensible haine d’Alendir à mon égard tout au long des parties de Smallworld et Zombies. J’avais pourtant salutairement converti certains des ses hommes-rats à la religion des sorciers (maintenant que j’y pense, vu le faible écart final, c’est sans doute ce qui lui a fait perdre la partie), évitant ainsi à son peuple une surpopulation dont l’Histoire a prouvé les méfaits. De même, à Zombies, mon vibrant discours à mes camarades les ayant convaincus de s’en remettre au courageux policier d’Alendir a valu à ce dernier le statut de héros dont le sacrifice aura permis la survie du plus grand nombre. Comment, alors, interpréter une telle ingratitude à mon égard ?

Que ce garçon est susceptible et rancunier, tout de même.
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#9
[...]

A smallworld j'avais pris les Trolls Marins pour un résultat final moyen (pfff vilains sorciers qui "coule" mon gentil troll), j'ai préféré mes hobbits qui ont bloqué l’accès avec leur invincibilité. Jehan a subi les attaques de tous lorsqu'il a sorti ses sorciers. Alendir a tenté une invasion massive avec les hommes rats. Skarn a lui aussi subit pas mal d'attaques quand il avait les squelettes.
Salla a fini bon dernier (a un point prés de mon propre score)
[...]
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#10
Après avoir triomphé de l´escalier de la mort^^, hier soir découverte de Smallworld. Victoire due à l´indulgence de mes adversaires mais aussi à leurs conseils (maintenant je pense avoir tout assimilé, d´ailleurs les choses me semblaient déjà plus évidentes lors des derniers tours). Mes géants, pourtant balayés par les mi-portions de salla et achevés par les elfes d´alendir, puis mes mages et surtout mes amazones dans un rush final dévastateur dans les rangs des mi-portions, m´ont permis de gagner d´un souffle devant skarn et ses squelettes et sorciers, et salla et ses hordes d´hommes-rats et de mi-portions. Les trolls de jehan étaient inexpugnables dans leurs montagnes, mais pas assez déployés. La percée des nains d´outremer trop tardive pour menacer les positions établies.

Je referai volontier une partie maintenant que je suis autonome.

[...]
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#11
(09/01/2014, 13:31)tholdur a écrit : La percée des nains d´outremer trop tardive pour menacer les positions établies.

Je ne sais pas si on peut vraiment qualifier ça de percée, considérant que la plupart de mes nains se sont contentés de vider des tonneaux de rhum tout en écumant les mers, là où personne ne pouvait les déranger.

Lors de cette partie, j'ai appliqué la tactique "rapiat", c'est-à-dire que j'ai récupéré successivement deux peuples dont personne ne voulait (les zombies forestiers et les nains marins), afin d'obtenir les points de victoire qui avaient été déposés sur eux. Ca n'a pas si mal marché que ça, puisque je n'ai fini qu'à cinq points de Tholdur. Bon, je n'ai pas gagné pour autant, mais je crois que je n'ai jamais gagné à Smallworld.

[...]
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#12
Disons que quand je parlais de percée, je voulais dire celle des tonneaux!^^
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#13
À notre grande souveraine, Caesar Hippolyta,

Votre majesté,

Voilà six mois que nos navires ont accosté sur la face nord de l'Orient. L'expédition se déroule à merveille. Ces terres sont aussi riches que le racontent les légendes, et ne sont défendues que par des populations primitives, faibles et vulnérables. Nous les avons mises au pas avec la plus grande célérité, et les esclaves qu'ils nous ont fournis travaillent actuellement à l'édification de la première d'une des nombreuses cités fortifiées qui s'élèveront bientôt ici.

Je me dois cependant d'informer votre altesse que les lieux sont infestés de vermines. D'innombrables hommes-rats vivent dans des galeries souterraines qui s'étendent à travers toute la contrée, s'infiltrant dans tout lieu non défendu. La chaîne de montagnes voisine est le domaine de trolls semi-nomades, se déplaçant de cavernes en cavernes tout au long de l'année selon un cycle mystérieux. D'étranges humanoïdes amphibiens, capables de voler sur de courtes distances, pullulent près des points d'eaux. L'extrême-est est victime de raids fréquents d'orques pillards, qui sont cependant suffisamment intelligents pour comprendre qu'il ne vaut mieux pas s'en prendre à nous.

Dès que nos bases arrières seront assurées, nous nettoierons tout cela. Lorsque votre majesté débarquera en ces terres, elle découvrira une province impériale civilisée, débarrassée de ces engeances non-humaines et phallocrates.

Votre dévouée sœur, Penthésilée



« Dans mon jeune temps, tout était plus facile. Nous étions la nation orque, nous étions puissants, nous étions respectés. Nous étions les loups dans un monde d'agneaux. Les autres peuples s'écrasaient devant nous, nous offraient toutes leurs richesses pour que nous épargnions leur vie. Et puis, un jour, ils sont apparus de nulle part. Une armée de non-morts, de squelettes desséchés, de cadavres ambulants. Ils nous ont attaqués au cœur de la nuit, massacrant les nôtres. Au petit matin, nos troupes étaient décimées, et les leurs renforcées de nos propres pertes.
Pour la première fois, nous avons dû fuir. Que peuvent les vivants, aussi téméraires soient-ils, face à une armée de soldats insensibles et infatigables ? Les fières amazones l'apprirent elles aussi à leur dépens.
Fuir oui, mais vers où ? Le sud était le théâtre d'une guerre sanglante.
D'un côté les géants, terrifiants colosses, chevaucheurs de dragons. Qui ne tremble pas devant le spectacle d'une troupe de ces êtres déferlants de la montagne, faisant trembler le sol sous leurs pas et écrasant l'opposition sous leurs pieds, n'est pas courageux mais inconscient.
De l'autre, les mi-portions, aussi petites que vindicatives, aussi rondouillardes qu'organisées. Ce qu'elles n'avaient pas en force physique, elles le compensaient par un équipement supérieur et une stratégie optimale. Une dague savamment empoisonnée est souvent plus efficace qu'une hache de bataille démesurée.
Il ne nous restait alors plus qu'un choix, pitoyable, castrateur : demander l'asile aux elfes, protecteurs des petits peuples. Sous leur aile, nous apprîmes à manier la langue et les lettres, mais perdîmes toute combativité, devenant l'ombre de nous-mêmes. »



« Certains voient la guerre comme l'incarnation de tout ce qui se fait de pire chez l'être humain. J'y vois une opportunité commerciale. Tous ces peuples qui ont un besoin urgent d'armes, de machines de siège, de médecines, de montures, de nourriture même... Il faut bien que quelqu'un se dévoue pour leur vendre !
Et avec une petite source de magie et quelques trucs, il n'est rien que vous puissiez désirer qu'un bon magicien ne saurait produire, pour peu que vous y mettiez le prix.
Bien sûr, il y a toujours des mauvais clients. Les squelettes par exemple ne comprenaient pas vraiment l'importance de l'argent, mais pouvait se révéler enquiquinants. Aussi s'est-il avéré nécessaire de les distraire, en leur lançant quelques bricoles dans les pattes. Vous n'imaginez pas tout ce qu'il est possible de faire avec quelques plantes et un cadavre.
De même, certains des nôtres ont à un moment décidé de faire sécession, et ont voulu fonder une entreprise concurrente, basée sur un marketing beaucoup plus agressif. Il nous fut aisé de convaincre les nobles elfes, les héroïques elfes, de rompre leurs accords diplomatiques avec ces charlatans pour plutôt leur apporter des lames acérées (seulement 20 PO l'unité). »



À notre grande souveraine, Caesar Hippolyta,

Votre majesté,

Bien qu'il m'en coûte énormément de vous l'avouer, nous avons essuyé un revers monumental. Nos troupes, dispersées à travers le pays, ont été la cible d'une cabale des habitants. Les trolls nous ont attaqué par surprise, brisant en deux notre ligne de front, et les groupes isolés ont, malgré leur courage exceptionnel, péri sous les assauts soudains des autres ethnies. Les dernières survivantes se sont repliées avec moi dans les marais, où nous avons retrouvé une partie de nos esclaves, eux aussi en fuite.
L'avenir immédiat s'annonce sombre, mais, dans l'ombre, nous préparons notre vengeance, affûtant nos armes, entraînant la jeune génération. Quand leurs querelles intestines auront amené nos ennemis au bord de l'extinction, ce qui ne saurait tarder, nous fondrons sur eux comme la foudre et reprendrons notre juste dû !

Votre dévouée sœur, Penthésilée



Et pendant ce temps-là, la croisière naine s'amuse.
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#14
Ohééé ohips, maatelooots !
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