[04] L'Impossible Mission
#1
Comme la mission est impossible, j'ai pas ouvert le livre en fait. C'est vrai quoi, pourquoi se fatiguer à survivre en sachant que c'est pas réalisable ? Sauf si l'auteur nous a menti sur le titre.
Bon.
C'est un peu court, alors je vais en profiter pour raconter une blague.
Comment ça, non ? Ben tant pis alors.
[Image: style7,WhiteRaven.png]
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#2
Si tu ne t'es pas encore lancé dans Xhoromag, il y a tout un tas d'AVH que tu devrais essayer. Par exemple, "Les Tours du Silence", "Passage à vide", "Les ordres silencieux" et "La vie sans fin de la vapeur".
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#3
C'est le traducteur le menteur, ici.

Le titre original est Doomwalk ("La Marche Maudite" littéralement, on pourrait traduire par "L'Epopée Maudite" par exemple).
Maudite car elle s'effectue dans le Royaume des Morts, là où les vivants n'ont pas le droit de se rendre.
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#4
Bah elle est plutôt cool si on aime le grand spectacle quoi… avec l'archange de la Mort en arrière-plan, immense avec ses énormes ailes aux plumes de paon… les combats ( contre le cacodémon fixé dans le sol avec un elangue qui vous frappe à 5 cases de distance… ), le retour d'une vieille connaissance ( encore plus surpuissant le gaillard )… et Circé… ah, Circé…
Si on s'est frayé un chemin dans les trois précédents, on ne s'ennuie pas.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#5
Ce 4ème épisode propose un parcours diablement original et motivant : rien de moins qu'un voyage par bateau puis une traversée du Royaume des Morts. Une aventure où l'on se déplace donc continuellement avec tout ce que ça implique en terme de dépaysement mais aussi de longueur à certains moments.

L'un des aspects les plus frappants est la vision du Royaume des Morts. Il ne s'agit pas du tout de l'Enfer mais d'un melting-pot ahurissant où se côtoient toutes les grandes religions du passé. On va donc y rencontrer des personnages, des monstres, des lieux et même des divinités issues des mythologies grecque, scandinave, égyptienne, chinoise ou même chrétienne... C'est un cocktail étonnant qui peut dérouter les puristes. Un peu comme le mélange historico-fantasy dans la forteresse d'Alamuth. Personnellement, j'ai totalement adhéré. L'aventure prend une dimension épique inégalée lorsque on rencontre Thor en personne ou même Azazel.

Mais l'histoire ne se contente pas seulement de faire surgir ça et là une légende sur le parcours des aventuriers. Il existe un fil conducteur presque émouvant avec l'histoire d'Entasius (celui qui nous permet d'aller dans l'Hadès) et sa femme défunte Cordélia. Tout comme LE clin d'oeil ultime aux épisodes précédents dont je ne peux rien dire sans spoiler. Dans le même esprit, reprendre la quête immédiatement après le dernier paragraphe du tome 3 contribue à épaissir cette atmosphère digne d'une campagne de jeu de rôle au long cours. Enfin, les auteurs ne font pas que reprendre des mythes archi-connus. Quelques trouvailles bien sympathiques (la chauve-souris et le chien, Typhon le géant...) viennent enrichir ce Royaume des Morts qui manque tout de même d'une saveur plus lugubre. C'est plus un purgatoire qu'un enfer et, hormis l'attaque des cacodémons sur les villageois, on n'y sent pas une ambiance très sombre. On a juste l'impression d'évoluer dans un univers parallèle avec ses propres paysages, ses autochtones...

Ce sentiment de trop grande sécurité vient aussi du fait que l'aventure est bien trop facile. Il est difficile de ne pas la réussir dès la première tentative.

Aucun objet indispensable à avoir comme dans les tomes 1 et 2, pas de combat terrifiant ou de piège vicieux. Les affrontements les plus redoutables peuvent facilement être évités, soit par des objets aisément trouvables (le bâton de cuivre, le gâteau au miel...), soit par la grâce d'un personnage qui résout une situation tendue en un tour de main tel que le voleur pour éviter l'affrontement avec les cacodémons évoqués plus haut. Le combat final n'est pas très ardu non plus.
C'est pour moi le premier point négatif de ce LDVELH. Déjà je n'aime pas terminer au premier essai car ça me frustre de nouvelles tentatives à la loyale pleines de tension. Mais surtout car j'imaginais naturellement le Purgatoire très mortifère. Ce tome 4 porte très mal son titre en VF!

L'autre défaut réside dans la grande linéarité. L'épisode précédent avait posé les prémices de cet écueil avec trop de passages obligés qui traînent en longueur. Ici c'est pire. Malgré le nombre impressionnant de paragraphes (environ 600), on a l'impression à chaque lecture de repasser par les mêmes séquences sans choix, émaillées d'une ou deux rencontres obligatoires (Garm, le Leï Kung...). Il existe de nombreux passages alternatifs intéressants (Circé, la quête de l'or au tout début...) mais, comme dans le tome 3, on a tendance à passer à côté car ce ne sont pas des choix intuitifs ou nombreuses sont les possibilités d'aller au plus court chemin.
La construction du récit est donc très bancale, il y avait matière à rendre cette aventure plus ardue, plus riche et plus épique encore, de manière à ce qu'elle laisse un souvenir vraiment inoubliable.

Néanmoins, même si j'ai donc trouvé sa durée de vie bien trop courte, ce LDVELH est suffisamment original et bien écrit pour laisser au final une bonne impression.
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#6
(25/07/2013, 21:46)Fitz a écrit : Mais surtout car j'imaginais naturellement le Purgatoire très mortifère.

En fait, la souffrance vient du temps que tu as à y passer ; comme le disait Woody Allen, « l'éternité, c'est très long, surtout vers la fin ».

(Au passage : tu voudrais que le Purgatoire cause la mort ?! ;-P )
--
Vous êtes mort.
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#7
(26/07/2013, 16:00)cdang a écrit : (Au passage : tu voudrais que le Purgatoire cause la mort ?! ;-P )
pas aux assignés à résidence, mais aux intrus tels que nous

Personnellement, d'après mes lointains souvenirs, c'était plutôt un massacre d'aventuriers mais il est possible que j'aie tout simplement mal géré à l'époque… ( aussi je l'avais fait indépendamment, avec les persos basiques de départ )
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#8
L'aventure a de grandes qualités au niveau de l'atmosphère, qui rappelle un peu celle du "Maître des Rêves" (en plus sombre, puisqu'on évolue dans l'au-delà et non dans un monde de rêve).

Le Shéol est un cadre excellent, où les inspirations (mythologie nordique, mythologie asiatique, etc.) sont adroitement mélangées. C'est un au-delà mélancolique et inquiétant, où la raison n'a pas droit de cité.

Malheureusement, l'aventure pèche au niveau de la structure, comme le dit Fitz. Il y a des possibilités diverses, mais le chemin principal est très linéaire et plutôt facile.

Beaucoup trop de péripéties sont d'accès difficile ou restreint. Il y en a par exemple une (qui doit bien consommer une vingtaine de paragraphes) qui nécessite d'avoir rencontré Tobias dans le livre précédent. L'île de Circé est une péripétie potentiellement sympathique, mais elle est complètement sur rails si l'équipe compte un prêtre (qui identifie automatiquement les fleurs protégeant contre la magie de Circé).
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