L'histoire du petit Gaspar
#1
Vous vous souvenez sans doute de l'histoire de ce petit garçon de 8 ans et demi qui est mort après s'être étranglé en lisant l'île du roi lézard. Nous n'avons pas retrouvé le paragraphe correspondant, mais visiblement c'était un "téléphone arabe", puisque l'association APEAS cite clairement le passage et le message a été retransmis avec erreur. Je l'ai donc retrouvé, il s'agit du paragraphe 53.

Donc dans ce passage le héros s'asseoit dans les herbes et une liane vient l'étrangler. Chanceux, il ne perd qu'un point d'habileté et deux d'endurance, malchanceux il trépasse.

Voici une mini-discussion que l'association a voulu faire passer sur le forum santé de yahoo (anglophone)

http://health.groups.yahoo.com/group/APEAS/message/71
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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#2
J'ai rien compris?

C'est un gag?
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#3
Disons une légende urbaine. A une époque a circulé sur un minuscule bout du net une histoire comme quoi un gamin de 8 ans se serait pendu en lisant l'île du roi-lézard, parce qu'il suivait les indications du texte. Bien sûr, c'est vraisemblablement de la connerie pure, mais ça fait encore parler.
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#4
C'est de la connerie pure du fait que les gens croient que les LDVH et le jeu du foulard sont reliés ensemble.

Cependant, on trouve partout cet exemple, et le nom de l'association est vrai. Il suffit d'aller sur le site officiel ou la gazette de Saint-Cloud.

Mais pour revenir, les membres de cette association (contre la strangulation des enfants) ont voulu prévenir. Pour résumer, l'association lutte contre un jeu qui fait que les enfants s'étranglent pour avoir des hallucinations. Or un jeune garçon se serait donné la mort en lisant le paragraphe 53 de l'ile du roi-lézard, d'après le témoignage de sa mère il s'est retrouvé étranglé avec une corde avec une "épée" (sûrement en plastique) à côté de lui. Il a certainement dû être influencé par la lecture, mais l'association vise maintenant les LDVH (m'est avis qu'ils ne se font pas entendre). C'est un peu comme si tu luttais pour, je sais pas moi, la non-diffusion de "Buffy contre les vampires" parce qu'un enfant aurait réellement foutu un pieu dans le coeur d'un camarade. Une cause isolée ne serait tenir responsable.
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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#5
On a aussi accusé les jeux de rôle d'être responsables des profanations de cimetières ... Bien sur, c'est malheureux que certaines personnes se laissent influencer par des extraits d'oeuvres littéraires/ludiques ou autres. Mais faut-il brûler pour cela toutes les productions littéraires accessibles aux enfants de 8 ans ? Sans doute certains pré-adolescents ont-ils découvert le sens de l'honneur et de l'amitié avec Les Trois Mousquetaires, et si l'un a voulu boire le sang de ses camarades en lisant Dracula, faut-il leur interdire de lire ?
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#6
Franchement, je ne vois pas en quoi le passage peut pousser à s'étrangler: il s'agit d'une liane et non d'une corde déjà. Neutre

De toute façon, le raisonnement de l'association est de la connerie pure: si on pense comme ça, alors allons-y! Supprimons Matrix qui peut inciter les gens à se jeter dans le vide! Supprimons le SDA qui montre de nombreuses scènes de bataille! Supprimons Dracula, Frankenstein, et tous les classiques de la littérature d'épouvante ou d'héroïc-fantasy! Evil
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#7
C'est beaucoup mieux résumé. Aragorn a raison !
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#8
Pourquoi remuer «the epee» dnas la plaie ? C'ets un truc qui date de 2005 et qui est passé inaperçu. A l'époque de la vendetta sur les jdr, ça passait à la télé, Mireille DUmas avait invité pleins de psychopathes qui "voyaient des chiens à trois têtes" ou qui "poignardaient leur prof en hurlant «je suis Aragorn» ".
Ca a fait les beaux jours des medias français jusqu'à ce que le sujet ne soit plus vendeur : en fait, jusqu'à ce que els enquéteurs se rendent compte que les profanateurs de cimetière n'étaient que des groupuscules néo-nazi (et ça, c'était bien plus vendeur).
Mais ce genre de truc a fait qu'il n'était pas bon d'être rôliste à cette époque lontaine (j'ai même eu le droit à un «te suicides pas» d'un mec de ma classe quand il a su que je faisait du jdre et tous les profs s'étaient pasé le mot genre "faites gaffe au White, il est déséquilibré"*)
Chaque année on a le droit à un petit quelque chose plus ou moins inventé par les associations qui ont besoin de sensationnalisme : le métal, certains jeux vidéos, la lecture, les films, tout y passe.
Quand je vois par exemple l'excellent jeu GTA (toute la série) où il est question de drogue, de sexe, et qui prône l'apologie de la violence, je le trouve bien plus pernicieux qu'un ldvh...

*bon, ils avaient pas tord non plus hein.
[Image: style7,WhiteRaven.png]
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#9
Aragorn a écrit :Franchement, je ne vois pas en quoi le passage peut pousser à s'étrangler: il s'agit d'une liane et non d'une corde déjà.

C'est franchement ce que je trouve de bizarre....
Enfin, je veux pas remettre en question le fait que les enfants soient des êtres très imaginatifs et innocents, mais c'est quand même bizarre cet affaire. A 8 ans, un enfant est capable de savoir ce que c'est de mourir (A 8 ans, c'est le CE2, à l'époque, je jouais à la console, je regardais les chevaliers du zodiaque.) Je veux bien qu'à cette âge là on ne sache pas faire la différence entre l'imaginaire et le réel, mais c'est pas parce qu'il y a de marqué : "Vous mourrez" dans un livre, qu'on va mourir. (Imaginez, s'il avait lu un passage où il est question de battre un monstre et de se prendre un poignard dans les côtes?

Et puis, cette anecdote à tout de la légende urbaine : le bouquin maudit, le fait que la mère ai eu le dos tourné, (assez longtemps pour que l'enfant puisse lire le livre. Il est tombé sur la page tout de suite? Il lisait le livre depuis le début? Ou a t'il trouvé une corde assez solide pour s'étrangler lui-même? Surtout qu'il devait être tard (étant donné que c'était avant d'aller se coucher...) ) la page sur laquelle il était où il y a "pile poil le paragraphe (très étrange, lorsqu'on fait tomber ce genre de livre, il se referme) et puis, pour s'étrangler soit-même, même quand on est enfant, il faut de la volonté : Vous avez déjà essayé, lorsque vous étiez gosse de retenir votre respiration le plus longtemps possible, vous? (Par colère ou je sais plus quoi) C'est long, et on a largement le temps de voir qu'on va vaciller.

Et puis, l'absence de repère : c'est arrivé quand? Où?
Et comment ça se fait qu'un livre dont vous êtes le héros trainait? (Il appartenait à qui, il n'est pas arrivé tout de suite sur la table....)

D'où mon incrédulité face à cette histoire!
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#10
Parlons pas de l'enfant, c'est une affaire déjà malheureuse comme cela. Mais en effet la question est bien : toute oeuvre d'imagination peut avoir de l'influence sur ses lecteurs, pourquoi s'en prendre aux JDR ou LDVELH ? Parce que justement, ils permettent de développper une imagination plus personnelle ?
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#11
Hop, j'ai retrouvé deux articles qui parlent de cette affaire sur Google. C'est très sordide, mais le problème est clairement celui du jeu du foulard, pas du fait que le gamin ai voulu refaire ce qui était écrit sur le livre. (De plus, on a retrouvé le livre de façon assez lointaine...)

http://www.saintcloud.fr/uploads/files/sci_200606.pdf
http://membres.lycos.fr/apeas/images/LeParisien051128.pdf

(Attention, c'est très déprimant, mais c'est nettement plus convaincant que : "Il lit un livre dont vous êtes le héros, et il décide de se tuer.")
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#12
Si j'ai ouvert ce topic c'est simplement parce qu'à l'époque sur le lien qu'avait donné Ookami, tout le monde (lecteurs de LDVH) avait gueulé qu'il n'y avait pas de passage de la sorte. OR, je démontre qu'il existe bien un extrait, le paragraphe 53 (je suis retourné sur le site, et quelqu'un a d'ailleurs retrouvé le passage) qui correspond à ce qui est dit, que la personne qui a indiqué la page 38 avait certainement donné un chiffre au hasard pour illustrer l'exemple. Ce qui fausse alors les commentaires laissés par certains ("Ce passage n'existe pas ! Vous êtes des menteurs", enfin je résume).

En contrepartie, il faut comprendre aussi le point de vue des parents. Les LDVH doivent être les seuls livres où le héros n'est pas "Il" ou "Elle" ou "Je", mais "Vous", ce qui peut tendre à faire croire les parents qu'il y a une sorte d'incitation à le faire. Je reste simplement ferme sur mon avis que le gamin n'avait pas eu conscience que c'était dangereux et qu'en attendant la mère, il a simplement voulu imiter ce qu'il lisait dans le livre, à la manière dont d'autres gamins imitent à la récréation une fusillade qu'ils auraient vu sur le film de TF1 la veille.
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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#13
Glutinus a écrit :En contrepartie, il faut comprendre aussi le point de vue des parents. Les LDVH doivent être les seuls livres où le héros n'est pas "Il" ou "Elle" ou "Je", mais "Vous", ce qui peut tendre à faire croire les parents qu'il y a une sorte d'incitation à le faire. Je reste simplement ferme sur mon avis que le gamin n'avait pas eu conscience que c'était dangereux et qu'en attendant la mère, il a simplement voulu imiter ce qu'il lisait dans le livre, à la manière dont d'autres gamins imitent à la récréation une fusillade qu'ils auraient vu sur le film de TF1 la veille.

Oui, mais quand on imite une fusillade, on sait qu'on "imite" une fusillade.

Même si je suis d'accord sur le fait qu'il n'a pas pris conscience que c'était dangereux, je ne pense pas qu'il s'agissait d'une réimitation de ce qui se passait dans le livre. Les deux articles que j'ai trouvé dans laquelle on trouve le témoignage de la mère est assez clair là dessus, lui et ses camarades de classes ont essayés plusieurs fois le jeu du foulard, consistant à s'étouffer afin de tomber dans les pommes (et de provoquer des sensations fortes, bref, vous avez sans doutes vus des reportage à ce sujet.) Mon avis est qu'il s'ennuyait, qu'il a lut le livre, que cela lui a rappellé le jeu qu'il a joué avec ses copains, qu'il a voulut essayer tout seul et qu'il s'est pendu.

D'ailleurs, le passage en question l'explique très bien, une fois étouffé par les lianes, on suffoque et l'on MEURT. En ce sens, c'est tout aussi repoussant qu'une scène de pendaison publique, et pas particulièrement incitant.
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