L'Écume des Temps
#76
Pour le fun, je jette un coup d'oeil aux AVHs que je n'ai pas encore lues (mes feedbacks arriveront à partir de mi-janvier voire début février, mais ils viendront...) et je suis heureux de constater que les thèmes de cette année sont très variés !
Ici, dans un univers post-apo désabusé, le ton héroïco-mystérieux de l'intro me rappelle les AVHs Oiseau - bien qu'il y ait parfois des tournures étranges (même pour un québecois) et quelques fautes d'orthographe ("décénie" au début de l'intro).

Au début, je pensais que la silhouette qui nous guide est en fait le lecteur, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Ceci dit, une AVH où le lecteur est la "petite voix dans la tête" du Héros, ça pourrait être un concept sympa (le lecteur n'est pas forcément écouté lors des discussions avec son personnage, il pourrait même y avoir un système de points d'influence sur le Héros à utiliser pour lui faire prendre telle décision, et d'éventuels effets comiques...). Bref.
L'idée de faire des chapitres est pas mal pour séquencer un peu le récit, ça fait penser aux actes des pièces de théâtre et renforce le côté épique. Bien vu.
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#77
Je suis content pour ta remarque sur les chapitres ! Comme personne n'en a parlé, je me demandai si ça valait le coup de le refaire. Merci pour ce pré-feedback !
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#78
Oui les chapitres sont très bien, d'autant que le récit est long avec pas mal de §.
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#79
Pas d'accalmie dans les multiples projets que j'ai à mener, mais il est temps que je me remette au Yaz, et l'Ecume des temps m'inspirait. C'est parti pour un début de feedback (avec pleins de spoilers).



En lisant le résumé et en survolant quelques retours, j’ai eu l’impression que cette AVH était un peu dans l’esprit Darksiders, où on mêle un monde contemporain en pleine apocalypse à des éléments fantastiques, le tout saupoudré d’héroïsme. Ayant bien apprécié Darksiders, je me lance donc dans l’aventure, n’étant pas vraiment sûr de ce qu’elle est réellement (on n’a pas d’indices sur la nature de la caste, même si je sens le truc démoniaque). Je pense alors à regarder les genres dans lesquels l’AVH est classée sur litttéraction.fr, et je vois SF et medfan, combinaison plutôt surprenante. On va voir ça.

Les règles sont simples changent un peu de celles habituelles, donc je vais les utiliser au moins une fois. C’est bien de ne pas les dévoiler d’un coup, afin de ne pas submerger le lecteur et de lui faire sentir la monter en puissance de son personnage.

Une introduction bien menée, entraînante.

Je trouve que le style est bon. Il y a quelques phrases à rallonge, mais l’ensemble sonne bien, se lit bien.


Bon, je détruis un mur… Le système de combat me plaît plutôt bien. Le fait qu’il n’y ait pas de caractéristique comme l’Habileté et que le seul modificateur soient les objets rendent les affrontements plus justes, plus simples, et plus adaptables pour l’auteur, qui peut régler la défense des deux adversaires, et l’endurance de la créature ennemie et son attaque indépendamment d’une carac du joueur. Le système de Parade est intéressant mais j’ai du mal à voir si c’est équilibré ou pas (est-ce que l’utiliser systématiquement n’est pas judicieux ? dans le doute, je ne l’utilise qu’en fin de combat ou en cas extrêmes, mais ça serait intéressant de savoir si tu as fait des calculs).

Concernant le fond, ou disons le style propre à l’auteur et le message sous-jacent, on sent qu’à travers le récit il y a une critique de la société actuelle (teintée de misanthropie ou d’un ton fortement désabusé, mais là c’est un ressenti subjectif). Une critique du système capitaliste perce parfois, un peu comme un cheveu sur la soupe :
« Il est de toute façon formellement interdit de nouer des liens avec quiconque durant le travail sous peine de violentes représailles, et comme la vie d'un orphelin de guerre se résume au travail, il est interdit d'en entretenir tout court. Le profit devant être maximisé par un rendement toujours plus efficace. »
La dernière phrase me paraît être en décalage avec le reste. A mon avis, avoir des esclaves un peu plus heureux (tout en gardant un panel de menaces) permet de les motiver davantage que de ne leur donner aucun plaisir ni espoir (autrement dit, un plaisir contrôlé améliore le rendement, c’est l’idée du système carotte-bâton). Par ailleurs, la principale raison pour laquelle on ne devrait pas lier de relations avec autrui serait plutôt d’empêcher toute organisation de rébellion.
A ceci se rajoute l’idée de la caste castratrice qui fait penser à l’oligarchie présente dans les démocraties occidentales (à l’Assemblée, la plupart des députés sont avocats ou médecins, et la classe politique contient énormément de personnes issues de Science Po, l’ENA…).

Ça fait longtemps que je n’ai pas lu harry potter mais le magicien m’a fait instantannément penser à Dumbledor (bienveillance, lunettes en demi-lune, barbe, cheveux aux reflets argentés, regard étincelant de malice…) :
« C'est un vieil homme à l'expression bienveillante se tenant légèrement courbé, son visage parcheminé est enrichi d'une longue barbe blanche et de petites lunettes en demi-lune cerclées d'or. De longs cheveux blancs aux reflets argentés descendent sur ses épaules un peu tombantes, sous ses gros sourcils broussailleux sonregard étincelant de malice semble vous considérer d'un vif intérêt. »
Le pire c’est qu’il me semble que le personnage est aussi un clin d’œil à un LDVELH. Preuve que le cliché de grand magicien est universel.
Le large sourire du mage, ses éclats de rire détonnent un peu trop avec le monde qu’on vient de quitter. Ça donne une impression d’insouciance indécente.

Le dialogue du §98 accentue cette impression de décalage :
« Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ici ? » sonne faux à mes oreilles (ça faisait longtemps que je n’ai pas entendu quelqu’un dire « mais enfin », la dernière fois ça devait être en lisant un gaston lagaffe qui lance tout le temps des « m’enfin »).
Ce qui s’ensuit est par ailleurs assez lourd :
-Je me nomme Aldugard, magicien blanc, et je…
-Magicien quoi ? Le coupez-vous en roulant des yeux de plus en plus sur la défensive.
-Blanc, magicien blanc, blanc parce que je pratique la magie bénéfique.
On n’avait pas deviné… Certes la magie blanche n'est pas un concept connu par le Héros, mais une approche plus subtile auriat été préférable. Voire ne pas utiliser le terme "blanc", qui est cliché et qui indique qu'on va droit dans une lutte manichéenne, sans nuances (dans darksiders, les anges sont assez violents, durs et froids).

Je m’arrête au §314 parce qu’il est l’heure de faire dodo. J’aime bien le retour brutal à la réalité (ou peut-être ce qu’elle semble être).
En résumé, un bon début mais je ne sais pas trop ce que ça va donner. Le style est bon (quelques maladresses mais ça va), par contre certains choix stylistiques m'ont paru peu judicieux (essentiellement tout ce qui tourne autour du magicien blanc, cf ci-dessus).
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#80
Au moins pour le début de l’aventure, on peut affirmer qu’il y a une certaine pauvreté de choix (par là, j’entends qu’il y a des choix absurdes ou évidents : tuer un de ses collègues, tout révéler à l’ennemi), qui renforce le côté linéaire de l’aventure.
Ceci dit, les choix relatifs aux combats sont plutôt intéressants, ajoutant un aspect stratégique et non-aléatoire aux affrontements.

Le héros se remet très vite d’années d’esclavage :
« Jamais depuis la chute du monde vous ne vous étiez senti si heureux de vivre,et c'est dans ce monde étrange aux mœurs encore inexplorées que vous avez le sentiment d'enfin vous retrouver. Comme si les souvenirs de votre vie d'esclave n'étaient plus à présent qu'un mauvais rêve. »

L’alternance des deux mondes est un plus. Mais je pense que ça t’a amené à écrire quelque chose d’encore plus dirigiste (je choisis de fouiller la poubelle plutôt que de grimper à la gouttière, ça ne change rien, j’essaie de continuer de grimper jusqu’en haut, je suis obligé de revenir en arrière…).
J’aime le paragraphe 164 !

A certains moments, j’ai l’impression qu’il y a des raccourcis (le moment où on reçoit sa quête, Stridge nous donne une épée mais ne dit pas au revoir alors qu’elle a le béguin pour nous), et la structure scénaristique reste classique. Au final, notre mission c’est de tuer un grand méchant. Ça reste infiniment mieux à mes yeux qu’une AVH d’heroic fantasy classique, puisque qu’au moins au début on se demande où tu vas nous emmener, mais quand la quête principale est enclenchée c’est moins sympa. Restent les rebondissements et les décors changeants.


Au final, j’ai beaucoup apprécié l’ambiance sombre bien rendue et le gameplay. Par contre, et j’ai l’impression de faire la critique qu’on m’a déjà fait pour chienlit sur chienlit, j’ai eu l’impression qu'au début du moins tu avais le cul entre deux chaises, avec des passages très sombres et des moments guillerets qui contrastent avec le reste.
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#81
Merci pour ce feedback Alendir ! Content que l'ambiance t'ait plu ! (et le gameplay aussi, mais ça c'est moins de mon fait.)

Par contre un doute m'assaille, est-ce tu as terminé l'aventure ? Ton "au final, j'ai beaucoup apprécié blabla" laisse entendre que oui, mais d'un autre côté on dirait que tu n'as pas dépassé la quête opposant à Azabel (dont Sunk avait cru qu'il était le grand méchant d'où une partie de mon doute.)

Dans tous les cas, je plaide coupable pour le dirigisme. En même temps c'est difficile de toujours offrir de véritables choix. Pour débuter je voulais un truc entre l'hommage et le "j'écris un peu comme ça me vient sans faire de plan."

L'explication simpliste d'Aldugard est assez volontaire. Si tu te mets à sa place : Tu sais que tu dois affranchir un mec hyper sur la défensive qui ne connaît strictement rien de ton monde, dont le sien est une affreuse dictature et dont tu ne sais même pas s'il connaît la définition du mot "magicien", donc forcément, tu vas utiliser des termes simplistes voire binaires type "noir = méchant" "blanc =gentil". Enfin c'était un peu mon idée sur sa manière de t'exposer les choses.

Alendir a écrit :Le héros se remet très vite d’années d’esclavage :
« Jamais depuis la chute du monde vous ne vous étiez senti si heureux de vivre,et c'est dans ce monde étrange aux mœurs encore inexplorées que vous avez le sentiment d'enfin vous retrouver. Comme si les souvenirs de votre vie d'esclave n'étaient plus à présent qu'un mauvais rêve.


C'est pas faux, mais à ce moment très précis le héros ressent les méfais de l'alcool sur son organisme. J'aimais bien l'idée de présenter les choses telles que le héros les perçoit : en comparaison de la Terre, le monde med-fan lui semble en tous points paradisiaque et onirique.

Alendir a écrit :Par contre, et j’ai l’impression de faire la critique qu’on m’a déjà fait pour chienlit sur chienlit, j’ai eu l’impression qu'au début du moins tu avais le cul entre deux chaises, avec des passages très sombres et des moments guillerets qui contrastent avec le reste.

Le feedback de Fitz en atteste, au début l'aventure jonglait entre le très sombre et vidéo gag. Ce n'est seulement qu'en cours d'écriture que le tout s'est orienté vers une ambiance stressante, même si je n'ai finalement pas pu totalement redresser le tir.
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#82
Oups, je n'avais pas vu ta réponse. Non, je suis mort dans un des premiers chapitres, je ne sais plus lequel. Bon après j'ai quand même continué la lecture jusqu'à la fin, en survolant parfois des paragraphes... Si j'ai le temps (ce dont je doute franchement), je referai un essai à la loyale. De toutes manières, cette AVH aura sa place dans mon classement.
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#83
Okay je comprends mieux !
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#84
Feed sur l'écume des temps


J'ai trouvé l'écriture et la partie jeu irrégulières; le contenu apparent mélange du med-fan classique et de la dystopie torturée, avec des résultats mitigés; le contenu profond (disons psychologique) m'a paru intéressant, mais tarde à trouver ses formes. Malgré tout, quelque chose m'accroche chez l'auteur.
Il y a un travail sur les mots, la volonté de donner une certaine dimension au texte. Mais attention aux débordements! il faut tordre le cou à l'esthétique gratuite et choisir la solution simple à chaque fois qu'elle va aussi bien que la compliquée. On sent parfois trop cet effort, mais j'ai apprécié car cela m'a permis de comprendre à quelle hauteur il fallait se dresser pour considérer le texte.


Corrections mineures:
J'ai du rater le score d'endurance de départ, j'ai fini par extrapoler que ce devait être 20.

§162: Un sombre voile surnaturel recouvre le ciel forçant la lune elle-même à se manifester en contradiction de toutes les lois naturelles
pas compris!

« cinglant coup de pied »: formule pas très heureuse, cingler est une action spécifique à un objet long et souple, qui n'est pas accessible à un pied. Je comprends que c'est à prendre au figuré, mais attention à ce que sens propre et sens figuré ne soient pas en contradiction.

§150: embusquée de malheurs (embusqué veut dire: caché)
§98: ne t'avise pas de t'approcher pas de moi
§314: déblatérer veut dire parler longtemps et avec violence contre quelqu'un.
§7: chaque choix qu'un être conscient dans l'univers place devant lui (maladroit)
§300: je trouva
§31: animal -> animaux, humanoïde -> humanoïdes
§29: trésaille -> tressaille
§27: la major -> la majeure
§343: vous enfilez une armure de cuivre -> de cuir plutôt non?
§263: pleine air -> plein air
§243: vous sentez une ombre vous frôlez -> frôler
§391: toilettes turcs -> turques
§260: elle consentira -> elle consentit
§388: vous fait -> vous faites
§38: Un peu de respect espèce de pouffiasse ! me semble hors de personnage d'Aldugard.
§114: Moi ? Je suis un mage blanc, et en tant que tel je me dois de combattre les forces du mal. => Pas très convaincant, les gens qui luttent contre le mal ont une idéologie plus forte que la simple inertie de leur formation.

Il y a de nombreuses approximation avec les noms propres. Abadon ou Abandon? Aldugard ou Adlugard? A lisser.



Points négatifs:
*L'intro, en fait parfois un peu trop.

§169: les blagues à référence cassent un peu l'ambiance (j'ai commis la même erreur avec mon AVH), et donne un ton un peu trop onirique.

*Les embranchements sont illusoires la plupart du temps, sauf quelques séquences OTP et quelques faux choix (si vous continuez par là, vous allez mourir. Voulez-vous continuer?)

* Le héros est tendu, part au quart de doute, parfois à la limite du délire. Sa psychologie est difficile à saisir, instable et primesautière. Au §38, on se tient les côtes de rire, deux répliques plus tard nous voici étranglé de rage, puis on sanglote. A chaque § j'ai eu l'impression de trouver un personnage, parfois même un narrateur, différent, d'un âge différent, parfois gamin faisant des blagues la bouche pleine, parfois un désespéré décrivant la terrible cosmologique du monde; on passe un peu par tous les archétypes possibles, ce qui manque de définition (même si c'est un travail d'écriture intéressant en soi, le lecteur n'a pas à subir les brouillonnages de cette recherche, on doit lui servir le résultat cuisiné).
Il est plus facile pour le lecteur de détecter des traits de caractères stables pour s'identifier que d'être ballotté, de § en §, en des états d'esprits différents, surtout si l'effort qu'on lui demande n'a pas de rapport avec la trame. (il est possible de construire une histoire qui tourne autour d'une personnalité multiple bien sûr).

*On est projeté soudainement dans un autre monde, avec des objectifs d'une toute autre dimension, une logique appartenant à un tout autre contexte (§67: votre regarde s'illumine de convoitise lorsque vous réalisez que le lourd couvercle du sarcophage est incrusté de pierres précieuses!): ça sent le collage.
Il serait intéressant de prendre le contrepied et de cultiver le décalage culturel d'un esclave aux préoccupations extraordinaires dans une aventure héroic-fantasy classique...


Points positifs:
*Réflexions intéressantes: "N'est-ce pas d'abord en imagination que tout commence, par le
truchement de l'esprit que toute révolution, décision ou dessein voit ses contours se dessiner ?"

*Le songe interrompu qui revient dans le texte, très bon recours, j'ai aimé, intriguant à souhait, et qui se développe petit à petit.

* Le monde moderne, anticipation intéressante, prolongement de la logique actuelle du pouvoir, fait réfléchir

*§99: bonnes descriptions.

*le combat scénarisé d'Azabel, sa folie.

*La scénarisation des combats, certaines réflexions psychologiques, cosmologiques ou philosophiques .

*A partir du chap IV, on a enfin un peu de liberté pour explorer, la structure interactive est plus intéressante.

*Tu y a mis du tien, on sent une dissociation entre les deux mondes, entre une sorte de rêve d'aventures et de magies, et une réalité sordide, et le tiraillement entre l'imagination et la lucidité.




Épopée moins bien maîtrisée qu'Albatur, manque encore de maturité et mérite plus de travail, mais il y a quelque chose qui me plaît, une profondeur psychologique, il y a de la tripe, et ça veut dire que tu es en contact avec la fibre, cette chose en toi qui fait que tu as des choses à dire. C'est un très bon départ pour créer et pour écrire. Tu trouveras de nouvelles manières de mettre en forme tes idées, de jouer avec ça, de sublimer, de faire voir, de transformer, d'ouvrir de nouveaux sentiers. Continue, travaille ton art, je lirai ta prochaine AVH.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
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#85
(03/03/2013, 19:33)Zyx a écrit : J'ai trouvé l'écriture et la partie jeu irrégulières; le contenu apparent mélange du med-fan classique et de la dystopie torturée, avec des résultats mitigés; le contenu profond (disons psychologique) m'a paru intéressant, mais tarde à trouver ses formes. Malgré tout, quelque chose m'accroche chez l'auteur.
Il faut voir aussi que j'ai fait cette avh d'une traite, sans plan préalable, ni testeur/Correcteur par la suite, je l'ai sorti un peu trop tôt. Pour la prochaine, j'essayerai de la soumettre à l'attention de ceux que ça intéresse, pour voir s'il y a des trucs à peaufiner en priorité avant de la rendre dispo. J'essaie aussi de faire des plans maintenant, mais c'est beaucoup plus long quand on s'organise ! Pour donner une idée sur mon manque d'organisation, le twist final de l'aventure ne m'est venu qu'après en avoir écrit plus de la moitié !
Zyx a écrit :il faut tordre le cou à l'esthétique gratuite et choisir la solution simple à chaque fois qu'elle va aussi bien que la compliquée.
C'est mon problème principal ça ! Je suis très et trop critique sur ce que j'écris, je suis vachement obnubilé par la forme et manque souvent de fluidité intérieure si tu vois ce que je veux dire.

Zyx a écrit :J'ai du rater le score d'endurance de départ, j'ai fini par extrapoler que ce devait être 20.
Elle est notée sur la feuille d'aventure téléchargeable.
Citation :§162: Un sombre voile surnaturel recouvre le ciel forçant la lune elle-même à se manifester en contradiction de toutes les lois naturelles
pas compris!
Il faut techniquement jour à ce moment là, mais c'est vrai que c'est tordu comme formule.


Zyx a écrit :*Les embranchements sont illusoires la plupart du temps, sauf quelques séquences OTP et quelques faux choix (si vous continuez par là, vous allez mourir. Voulez-vous continuer?)
C'est le défaut majeur de l'aventure Confus Ce qui m'aurait d'autant plus sauté aux yeux si j'avais fait un plan à l'époque.

Concernant la psychologie du héros, tu as sans doute raison, je ne l'ai pas vraiment analysé. J'avais la vision d'un mec paumé, torturé et cyclothymique.

Merci pour ce feed en tout cas !
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#86
(04/03/2013, 13:00)Syphil a écrit : Il faut voir aussi que j'ai fait cette avh d'une traite, sans plan préalable, ni testeur/Correcteur par la suite, je l'ai sorti un peu trop tôt. Pour la prochaine, j'essayerai de la soumettre à l'attention de ceux que ça intéresse, pour voir s'il y a des trucs à peaufiner en priorité avant de la rendre dispo. J'essaie aussi de faire des plans maintenant, mais c'est beaucoup plus long quand on s'organise ! Pour donner une idée sur mon manque d'organisation, le twist final de l'aventure ne m'est venu qu'après en avoir écrit plus de la moitié !
Une méthode que tu peux essayer qui mélange plutôt bien organisation et improvisation, c'est d'écrire d'abord en un seul paragraphe l'idée générale du scénario.
Ensuite, pour chaque phrase de ce synopsis, tu développes les idées sur un paragraphe: chaque paragraphe est maintenant le synopsis d'un chapitre.
Pour chaque chapitre, tu développes les idées en quelques paragraphes.
Etc. Cela t'amène pas à pas jusqu'au niveau de détail souhaité, sans jamais perdre de vue le plan d'ensemble et son équilibre. Un autre avantage est que selon ton inspiration tu peux travailler des scènes de n'importe quel moment sans problème d'intégration, ce qui évite de se retrouver en panne.



Citation :C'est mon problème principal ça ! Je suis très et trop critique sur ce que j'écris, je suis vachement obnubilé par la forme et manque souvent de fluidité intérieure si tu vois ce que je veux dire.
Ce n'est pas un mal en soi, sauf si tu veux être lu par plus de gens.
Imagine que pour chaque mot en trop tu perds une catégorie de lecteurs. Ça ne veut pas dire que tu ne dois pas donner de détail, c'est juste qu'une fois que l'idée est passée il ne faut pas en rajouter, et s'il y a une manière intuitive de dire les choses c'est mieux qu'une manière ampoulée, qui atteindra moins de gens.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
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#87
Zyx a écrit :Ce n'est pas un mal en soi, sauf si tu veux être lu par plus de gens.
Imagine que pour chaque mot en trop tu perds une catégorie de lecteurs. Ça ne veut pas dire que tu ne dois pas donner de détail, c'est juste qu'une fois que l'idée est passée il ne faut pas en rajouter, et s'il y a une manière intuitive de dire les choses c'est mieux qu'une manière ampoulée, qui atteindra moins de gens.

Mais moi ce qui m'intéresse c'est de prendre du plaisir à ce que j'écris, la peur sous-jacente que les "lecteurs" trouvent mon style naze c'est précisément ce qui me pousse à esthétiser à outrance tu vois.
Quand j'étais gamin par exemple, je passai certains de mes après-midi à me faire des BD humouristiques que je ne faisai lire à personne parce que je m'en foutais de l'appréciation des autres, c'est un plaisir qui se suffit en soi, et c'est ça que j'aimerais bien retrouver aujourd'hui tout en le faisant partager bien sûr.
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#88
La peur n'a rien à faire là-dedans. C'est une question de lucidité sur les résultats.
Quand on écrit, on a des objectifs, conscients ou pas, sur ce que l'on veut transmettre (sentiment, réflexions, contenu qui fait avancer la trame, etc.), et les lecteurs affinent leurs antennes pour capter ce message. Si tu fais trop de bruit pour des raisons esthétiques, tu noies le message et tu sabotes ta propre transmission.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
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