Le premier paragraphe
(12/11/2016, 00:17)Outremer a écrit :
(06/11/2016, 15:50)Sallazar a écrit : Hello !
Je bosse depuis un certain temps sur le premier § de mon avh Insomnie (j'écris plutôt lentement ^^), y aurait-il des volontaires pour le lire et m'en faire un retour ?
Merci d'avance Wink

Pourquoi ne pas le poster ici ? Ce sera plus facile d'avoir une variété de commentaires.

C'est ce que je comptais faire, mais je voulais quand même voir si cela intéressait des gens avant de le poster Wink
Ecrivain en herbe (rassurez-vous, ce n'est pas de la mauvaise herbe Wink)
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Hey ! J'ai enfin fini mon (enfin mes) paragraphes de début d'aventure ! Je poste le premier ici pour voir si il intéresse du monde, et je mettrais les deux suivants si c'est le cas. ^^


Insomnie



Les règles

Vous n'aurez pas besoin de dés pour jouer cette aventure. Votre réussite (ou votre défaite) sera donc due à votre seule perspicacité, et ne sera pas le fruit du hasard. Mais vous aurez tout de même des capacités qui sont listées ci-dessous :

La Vitalité :

Elle représente votre capacité à résister aux coups et votre état de santé. Vous pouvez perdre des points de Vitalité à la suite d'un combat ou de tout autre événement pouvant vous causer des dommages, et vous pouvez en regagner en vous soignant, avec un bon repas ou du repos ! En tant qu'homme fort, vous commencez donc l'aventure avec 20 points de Vitalité. Ce total ne peut être dépassé sauf si cela est mentionné dans le paragraphe.

L'allégresse :

Cette caractéristique mesure la force de votre joie de vivre. Vous pouvez perdre des points d'Allégresse lorsqu'un événement malheureux arrive (par exemple, la mort de l'un de vos proches). Vous commencerez cette aventure avec 10 points d'Allégresse, total qui pourra être dépassé. Si, à un moment ou un autre de votre aventure, votre total d'Allégresse tombe à 0, vous vous rendrez immédiatement au 15.

Introduction

Souvent, on a une idée de ce qu'est le malheur. Mais pas pour le bonheur. Et bien pour vous, c'était l'inverse ! Arpenter les routes de la joie, voilà qui n'est pas un problème pour vous. C'est même une habitude : depuis votre premier instant en ce monde, vous n'avez cessé de chercher le bonheur, cherchant à chaque instant ce moment suprême, cette extase où l'on oublie tout autour de nous, où seul le moment présent compte à nos yeux. Dès votre enfance, on disait : «Ce petit aura de l'avenir ! ». Toujours le sourire aux lèvres, jamais vous n'avez esquissé le moindre geste de dépit, jamais votre esprit ne s'est mis en colère si ce n'est contre les gens pessimistes et maussades… Dès que vous passiez près de vos proches, il souriaient, car votre félicité était contagieuse. Et pour vous, c'était un plaisir de partager votre bonheur. Tout cela dans l'ultime but de trouver l'extase absolue. Mais en vain. Car la haine, le pouvoir, l'arrogance, l'agressivité… tout se dresse sur le chemin du bonheur. Vous avez donc cherché à minimiser ces défauts purement humains, en vous orientant vers une voie de soldat. Excellant dans toutes les disciplines, votre formation ne vous a posé aucun problème, et votre visage ne s'est jamais trouvé départi de son sourire habituel. Vous avez tôt fait de surpasser vos mentors et vous êtes devenu capitaine des gardes. De nombreuses années prospères passèrent, sans qu'un quelconque événement viennent troubler votre routine.
Mais toute bonne chose a une fin et un jour, un émissaire du roi arriva en toute hâte dans votre village pour faire parvenir un message à votre chef. Une brève discussion s'ensuivit, puis on vous fit quérir. On vous expliqua brièvement la situation :
- J'ai reçu aujourd'hui un message de la part du roi. Il y indique qu'il y a quelques jours, il avait dépêché un ambassadeur au clan des Kwurdas pour signer un accord commercial avec cette tribu. Malheureusement, les Kwurdas lui ont renvoyé son messager démembré. Comme nous sommes le village le plus proche de ce clan, le roi nous demande d'envoyer un groupe de soldats en éclaireur afin de comprendre pourquoi, aussi peu nombreux qu'ils sont, ils ont insulté indirectement le roi. J'ai donc aussitôt pensé que tu pourrais mener cette troupe. Tu partiras demain matin, aux premières lueurs de l'aurore. Choisis tes soldats, mais n'en prends pas plus de cinq, car il nous faut une garnison de réserve pour protéger le village si votre mission se passait mal et que nous sommes attaqués… Voici une carte et des instructions. Bonne chance !
Vous déchiffrez rapidement les instructions et commencez à étudier la carte. Le clan se trouve à une petite dizaine de lieues de votre bourgade. Vous préparez mentalement votre journée de demain avec un sourire - vous êtes fier de pouvoir servir vos proches. Puis, vous retrouvez Leslie, votre promise, dans votre demeure. Celle-ci est toujours aussi belle, avec ses cheveux blonds, brillant tel de l'or massif, et ses yeux vert émeraude. «Quelle sublime femme», repensez-vous pour la énième fois. Vous la prenez dans vos bras, et après s'être lentement défait de votre étreinte, elle vous dit :
- Le chef est venu tout à l'heure pour me dire que tu partais en mission demain.
- Effectivement, annoncez-vous. C'est important.
- Promets-moi de revenir entier, c'est peut-être dangereux et j'ai un mauvais pressentiment, vous murmure-t-elle.
- Ne t'inquiète pas, je reviendrai ; je te le promets, affirmez-vous.
Vous la prenez dans vos bras et vous vous couchez rêvassant. Le lendemain, dès l'aube, le jour ayant déshabillé la nuit de ses doigts délicats, vous êtes donc parti avec vos cinq meilleurs soldats démêler ce mystère. Arrivés aux abords du clan, vous vous êtes dispersés, chacun de son côté, afin d'être plus discrets. De votre côté, votre tâche est d'entrer dans la chaumière du chef pour essayer de trouver des informations pendant que deux de vos soldats font une distraction. Attendant patiemment le bon moment, vous entrez discrètement dans l'habitation. Parmi le capharnaüm qui règne en maître à l'intérieur sur le bureau, vous remarquez du coin de l'œil un dessin étrange, qui représente un os et un cimeterre entrecroisés. Celui-ci ressemble un peu à une bannière. Pourtant, à votre connaissance les clan des Kwurdas a pour seul emblème une tête d'ours enragé. Étonné donc, vous mettez rapidement le dessin trouvé dans votre uniforme. Vous alliez vous éclipser lorsque, grâce à la lueur du soleil, vous remarquez une silhouette derrière vous. Un rire tonitruant fut la dernière chose que vous avez entendu avant que l'on vous poignarde.

C'est dans le Royaume des Morts que vous avez compris la signification du mot «Malheur». Ah, quelle triste chose qu'est la nostalgie ! C'est aussi là que vous avez compris que le bonheur n'est pas un but à atteindre, un grand événement qui surviendra un jour et que l'on gardera comme un trophée. Le bonheur est minuscule, toujours en fuite, atomisé dans le tissu du quotidien, cousu si finement qu'il en devient imperceptible. Il exige un lâcher prise, une acceptation de l'avenir, une concentration sur le présent, un renoncement au passé. Cependant, votre esprit n'arrive pas à renoncer au passé. Si seulement on pouvait vous donner une seconde chance, une autre vie, maintenant que vous avez compris la vraie signification du bonheur. Votre esprit, tourmenté par tant de remords, ne réussit pas à trouver le repos éternel. C'est ainsi que vous vous rendez au 1.
Ecrivain en herbe (rassurez-vous, ce n'est pas de la mauvaise herbe Wink)
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L’épopée du Moine Guerrier - Volume 3

Paragraphe 1
(texte non définitif)

Vous frappez à la porte du Monastère de Fistufle avec l’espoir de vous détendre enfin. Ce qui ressort tout d'abord de l'examen du bâtiment, c'est le désir de donner au Monastère la plus grande étendue possible, surtout en largeur. Les lourdes portes s’ouvrent, et c’est un Moine aux épaules larges qui vous accueille d’un ton bourru. Vous lui parlez de la missive de l’Abbé Chamel et il vous invite sans tarder à le suivre pour rejoindre l’Abbesse Hildegarde de Bingen à la salle capitulaire. A votre grande surprise, votre arrivée au Monastère passe presque inaperçue. Vous qui avez bravé les dangers du Bois Joli, fait tomber la Tour du redoutable Omortzay, côtoyé les plus grands à la cité de Lutarius, vous voilà redevenu un pèlerin ordinaire qui demande l’asile à ses frères.
La plupart de vos coreligionnaires vous ignorent, trop occupés à s’entrainer dans le rectangle du cloître avec des épées en bois. Vous leur rendez leur mépris en tournant la tête vers les galeries du cloître. Malgré une variété de piliers, colonnettes et chapiteaux, tous témoignent de la sobriété de l’architecture de l’Ordre de la Stricte Observance. Les colonnettes placées en quinconce forment une suite de trépieds soutenant plus aisément le poids de la voûte. Les arcades sont pourvues de frises sculptées au feuillage décoratif, et des crucifix sont installés au-dessus de chaque porte, comme le veut la coutume monastique. D'autres écoinçons remarquables ornent les murs, comme les armes de l'Archevêché de Shamutantine, ou la première représentation connue de Saint François Debout.
— HAN ! HO ! Pas si fort !

Les cris des pugilistes finissent par avoir raison de votre morgue, et vous les regardez se battre un instant. Les traits juvéniles des combattants vous frappent, vous qui avez l’habitude de côtoyer des vieillards. Vous vous attendiez aussi à ce que Fistufle soit plus peuplé, peut-être que le corps expéditionnaire dépêché pour sauver Calebotte n’est pas encore revenu. Le Moine qui vous accompagne s’appelle Frère Marc, et il cherche à répondre à vos inquiétudes de sa voix grasse :
— Ne crains rien, les hommes envoyés sont les plus aguerris du Monastère. Ce sont des Chevaliers Buboniques.
— Pardon, des quoi ?
— Des Chevaliers Buboniques, mon garçon. Les Moines masqués qui étaient chargés de tuer tous les malades dans les villages pour stopper l’épidémie de peste. Sans eux, nous ne serions pas en train de discuter tranquillement comme nous le faisons, mais devant la porte de Saint Pierre avec les oreilles en chou-fleur… Tu ne connais vraiment pas leurs hauts faits ? C’est à croire que vous êtes coupé de tout, à Calebotte.

Quand vous l’interrogez plus précisément sur la situation de l’Abbaye, Frère Marc vous dit être hélas toujours sans nouvelle. Mais il cherche à vous rassurer aussitôt en désignant le ciel :
— Ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force, ils prennent leur envol comme les aigles.

Voilà des explications qui vous font lever les yeux en l’air. Dieu, vous ne l’avez jamais rencontré que dans les livres durant vos activités d’enlumineur au côté des copistes du scriptorium. Les fesses talées par le banc, le dos cassé sur le lutrin, les doigts crispés sur la plume d’oie, vous redoutiez ce travail plus que tout au monde. Et toujours la même règle de Saint Benoît quand vous vous plaigniez : Ora et labora, comme si cela était d’un quelconque réconfort. Enfin, il y a longtemps que vous n’aviez pas pris de recul pour songer à votre passé, et vous êtes heureux, car cela signifie que vous avez trouvé la paix.
Vous déclarez en caquetant à Frère Marc que vous aimeriez bien apprendre à devenir un Chevalier Bubonique, mais doucement n’est-ce pas, sans faire trop d’effort en raison d’une convalescence imaginaire. Il vous regarde avec incrédulité et répond :
— Heu… Comment dire, l’ère de Mort Noire est terminée, mon garçon. Les Chevaliers Buboniques qui restent ici sont des vétérans qui imposent le respect. Si tu désires rester assez longtemps, nous pourrons t’apprendre à te battre selon nos techniques et nos règles, bien sûr. Mais les Chevaliers Buboniques appartiennent à l’histoire.
Vous passez devant les cuisines et glissez la tête dans l’entrebâillement de la porte. La pièce est baignée dans les ténèbres et vous ne distinguez que les reflets métalliques sur les casseroles suspendues aux murs. Vous demandez avec une flamme dans les yeux quelle est la collation matinale à Fistufle. Frère Marc répond avec un sourire :
— Notre entraînement militaire exige une nourriture saine, mais en abondance. Ici, nous attaquons la journée par un potage de courge au lait d'amandes et du blanc-manger.

Lorsque Frère Marc vous apprend qu’il n’y a ni cuve à cervoise ni chicorée au Monastère, la flamme s’éteint aussi vite qu’elle s’est allumée dans votre regard. Il va falloir chercher des racines de chicorée sauvages, les plantez, les récolter… Tant de temps va s’écouler avant que vous ne puissiez porter de nouveau ce délicieux breuvage à vos lèvres que votre moral chute dans vos chausses. Frère Marc vous tape amicalement dans le dos en voyant votre mine déconfite. Vous lui demandez en vous tordant les lèvres par crainte d’une réponse négative, si la bibliothèque est bien chauffée par un poêle.
— On a bien une bibliothèque qui jouxte le scriptorium, mais mon garçon, tu sais ici on n’a pas le nez dans le livres de… Quoi ?!…
Frère Marc n’a pas fini sa phrase qu’un bruit sourd suivi d'un tremblement agite les enceintes du Monastère.

A suivre…
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Salut ! Pas mal, on est bien dans l'ambiance de tes autres tomes, la description immerge bien le lecteur, j'ai bien aimé le dédain que portent les autres moines pour le "héros" que l'on est, c'est assez réaliste... Pas trop de remarques négative si ce n'est qu'on peut toujours faire mieux, mais ça c'est normal ! Wink
Ecrivain en herbe (rassurez-vous, ce n'est pas de la mauvaise herbe Wink)
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"si ce n'est qu'on peut toujours faire mieux"
Non mais, ho !
^^

Bon, en tous cas je suis resté sobre dans ce premier paragraphe, aucun jeu de mot (ou presque), et une chasteté exemplaire.
Je suis en train de réfléchir à modifier la fin, car sinon le risque est de donner l'impression que ce 3eme volume commence comme le 1er.
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Ca part très bien. Beaucoup plus de maîtrise et maturité dans le style que dans le premier épisode, plus de profondeur dans les dialogues aussi. On sent que tu prends du plaisir à dérouler ton écriture...
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Merci Gyno,
je me tâte...
est-ce que je permets au Moine de vraiment passer au stade de "Guerrier" en introduisant une ellipse qui court sur une grosse période, par exemple 5 années passées à s’entrainer au combat avec les vétérans ?
Ou bien, doit-il rester "Guerrier" en herbe, jamais vraiment endurci, jamais content de son sort...
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Ben, vu comment tu es parti j'aurais plutôt tendance à imaginer la deuxième solution... quitte à bifurquer sur la première pour un troisième tome.
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En effet, on va le laisser au stade de "Guerrier" en herbe, ça cadre mieux avec le contexte et sa psychologie.
Et puis, s'il n'avait plus rien à apprendre ni à craindre, ce ne serait plus très drôle, ce serait un héros typique à la Livingstone et je pense que les lecteurs en font une overdose.
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Sorcière !/1
Introduction

Une sorcière solitaire

Les fleurs des frangipaniers tombent gracieusement sur la pelouse, tandis que les hibiscus tintent au fil du vent qui caresse votre hutte. Ses murs, en bois d’acajou, sont délicatement ornés de dessins en courbes représentant des contes et mythes dont les origines sont perdues dans le temps.

Vous avez vécu bien des années dans votre hutte dans la forêt des collines de Shamutanti. Nombreux sont ceux qui ont appelé cet endroit maléfique, grouillant de terreur... mais vous, vous trouvez cet endroit relativement charmant. Tout le pays du Kalkhabad est appelé « Repaire des Vermines du Bout du Monde » pour une raison; ainsi, nombres d'étrangers redoutent même d’y poser le pied, craignant à chaque pas de faire une rencontre fatale.

Vous avez fait face à plusieurs ennuis et dangers, mais toujours réussi à faire preuve d'assez d'esprit et de malice pour en réchapper.

Cela n’a pas été facile : vous vous êtes installée et avez vanté vos talents de sorcière, offrant potions, sorts et autres services. La clientèle a toujours été un peu méfiante à votre égard. Mais, au milieu de monstres hargneux, brigands fourbes et tribus hostiles, vous faites office de personne honorable. Les sorcières n’ont généralement pas bonne notoriété, mais vous, vous avez réussi à vous établir en paix.

Cependant, vous ne désiriez pas faire office de bonne poire : vous vous êtes bien assurée de conserver une image quelque peu intimidante envers la populace des environs, les fascinant sans toutefois les terroriser. Ainsi, dans la région, les gens connaissent le nom d’Alianna, sorcière cauteleuse et imprévisible avec laquelle il vaut mieux ne pas plaisanter !

Il se peut aussi que votre bonne image doit également à votre grande beauté… chose que vous ne renierez pas ! Certains hommes vous ont approché avec des intentions transparentes, mais vous leur avez bien sèchement remis les idées en place.

La douce lumière chaude du matin pénètre dans votre fenêtre jusqu’à votre salon… vous vous levez de votre lit et vous préparez un repas sain et délicieux à base de riz fumé, poisson braisé et pâte épicée. En étudiant les potions et autres ingrédients mystiques, vous vous êtes prise à apprécier le mélange et préparation de multiples breuvages… ce qui s’est développé en véritable passion de la cuisine chez vous. Ainsi, il peut vous être difficile de résister à l’attrait des marmites !

Vous faites également bouillir de l’eau avec des feuilles de Myrtibelle et pépins de Bomba. L’infusion qui en résulte vous réchauffe le corps tout en redonnant une vitalité paisible à votre organisme.

Le pépiement des oiseaux se fait entendre au-dehors. Il va bientôt être temps d’ouvrir boutique !

Vous êtes quelque peu solitaire dans cette hutte éloignée des villages correspondants à votre forêt. Cependant, vous vous accommodez très bien de cette tranquillité. Les gens savent où vous trouver, ce qui est rendu très clair par des panneaux indicateurs mentionnant votre simple nom : Alianna.

Après avoir fait votre toilette, vous vous revêtez d’une robe blanche soyeuse et finement ornée. Vous brossez votre longue chevelure noire et vous maquillez finement. Vous rangez vos potions et autres objets magiques dans votre salon, qui tient aussi de chambre à coucher et cuisine. Si un client vient à se présenter, vous tenez à l’impressionner et être prête à tout.

Vous ouvrez la porte de votre hutte. Quelle belle journée ! De grands arbres imposants encerclent votre propriété, leurs branches se balançant lentement sous le rythme du vent. L’odeur fraîche du matin se mêle au doux parfum des fleurs qui poussent sur la maisonnette dont vous êtes si fière. Un balai est posé sur le mur. Vous le saisissez et…

… vous mettez à balayer devant votre seuil, dégageant feuilles, pétales fanées et brindilles. Vous appréciez votre petit coin de tranquillité, et en prenez grand soin.

Tranquille et seule... et donc avec la meilleure compagnie que vous puissiez connaitre dans ces terres.

Mais vous étiez loin de constater qu’aujourd’hui ne serait pas une journée ordinaire…


1

Les derniers rayons rouges du soleil continuent à percer lentement l'orée du bois pendant que vous balayez le seuil de votre hutte. Vous inspirez un grand coup l'air du matin, hésitant à retourner chez vous pour commencer la préparation de potions.

C'est alors que vous êtes alertée par un bruit ! De lourds pas crissent sur le sable du sentier qui mène à votre hutte.

Vous tournez la tête pour voir qui donc se présente à vous.

Il s’agit d’un jeune homme musclé, à la chevelure hirsute et au visage endurci. Ses habits sont sales, tailladés par endroits et plusieurs cicatrices parcourent son corps. Une épée ensanglantée est pendue à sa ceinture, et il porte un sac à dos informe sur le dos. Il vous regarde avec méfiance, ses yeux plissés semblant percer à des kilomètres.

Allez-vous le saluer poliment?                (rendez-vous au 123)
L’intimider?                                          (rendez-vous au 46)
Rentrer rapidement dans votre maison?  (rendez-vous au 234)
L’attaquer ?                                         (rendez-vous au 98)
Bonjour, je suis aussi dessinateur/illustrateur/animateur.
Je peux faire des dessins pour vous... demandez-moi donc.
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A la dérive...

Paragraphe d'introduction et premier paragraphe (pas encore relus)

Comme tous les membres d'équipage présents, vous ne pouvez détacher vos yeux de l'écran principal. Autour de vous, dans la salle de commandement, le silence règne. Sur l'écran se déploie une masse étrange, un nuage lumineux, aux couleurs mouvantes et palpitantes… Une nuée immense et pulsante, telle une chose vivante, qui se déploie en volutes et arabesques luminescentes, parcourues d'irisations… Vous vous tournez vers Barry Carter et ce dernier répond à votre question muette :
- Un nuage électromagnétique. Une masse d'énergie incroyable, parcourue de flux et d'impulsions, d'une force incommensurable… Un formidable déploiement d'énergie pure, peut-être émis par une éruption solaire, l'explosion d'un corps céleste ou la mort d'une étoile…
- On dirait… Une peinture… Une éclaboussure de couleurs sur le noir de l'espace, murmure la responsable des communications.
- C'est là le cadet de nos soucis Sandra, reprend Carter. Il nous attire, irrésistiblement. Nous sommes encore loin de lui mais il se déplace très rapidement.
Vous interrogez du regard le chef pilote du vaisseau et ce dernier hoche la tête avec gravité :
- C'est exact Commandant. Nous avons modifié notre trajectoire mais il nous attire. Nous nous sommes déportés par rapport à lui mais n'arrivons pas à nous dégager complètement de sa force d'attraction. Il y a maintenant une forte probabilité pour que nous ne puissions l'éviter.
- Il le faut pourtant, reprend Carter. Il s'agit là d'une force incroyable, un véritable concentré d'énergie pure. S'il nous aspire vers lui, si nous entrons en son cœur… Nous n'y résisterons pas.
Silencieux, vous observez sur l'écran la tâche lumineuse qui grandit, se déploie, se dilate, sorte de fleur monstrueuse parcourue de courants et de flux colorés, d'une féerie mortelle. Il vous semble presque percevoir, malgré la distance, les vibrations, les pulsations qui émanent d'elle.
- Tout le monde à son poste ! Alerte rouge, procédure d'urgence Alpha !
Votre ordre fait voler en éclats l'atmosphère étrange qui régnait dans la salle jusqu'ici. Les sirènes retentissent, tout le monde se précipite, s'attache à son siège et vous faites de même derrière votre pupitre de commandement. Derrière vous, les portes se referment automatiquement et se verrouillent. Le Centre Médical vous informe bientôt qu'il se tient prêt suivi par le Centre Ingénierie qui vous confirme que les réacteurs sont à pleine puissance. Quelques minutes s'écoulent, rythmées par le hurlement des sirènes, puis le pilote se retourne vers vous, le visage blême :
- Rien à faire Commandant, nous n'arrivons pas à dévier, il nous attire de plus en plus ! Et sa force d'attraction augmente notre propre vitesse.
- Inversion des réacteurs, poussée contraire maximale !
Vous sentez le vaisseau tout entier vibrer sourdement, il semble même ralentir un court moment, le temps parait suspendu quelques minutes…
- Rien à faire ! Il nous attire toujours.
- Je prends les commandes manuelles, ordonnez-vous.
Tous les visages se tournent vers vous, stupéfaits, tant cette procédure est exceptionnelle. Cela signifie qu'à partir de maintenant, Voyager ne dépend plus que de vous seul. Inspirant profondément, vous saisissez les deux manettes qui viennent d'émerger de votre pupitre, accompagnées de l'écran directionnel tandis qu'une foule de voyants lumineux et sonores clignote. Tout le vaisseau est là, concentré entre vos mains… Toute cette fantastique masse de métal, de technologie et d'électronique, ses 300 membres d'équipage, tout ne dépend plus que de vous désormais. Mâchoires serrées, visage fermé, vous faites se déporter Voyager sur la gauche. Le vaisseau vibre, vous le sentez frémir, presque gémir mais il rencontre une résistance évidente. Une voix monocorde et synthétique se fait entendre, par-dessus le hurlement des sirènes :
Impact prévu dans 01 minute…
Vous serrez les manettes à vous faire bleuir les jointures, comme si vous tentiez d'impulser votre propre rage, votre propre volonté au vaisseau.
Impact prévu dans 35 secondes…
- Position d'impact !
Les membres d'équipage se penchent aussitôt en avant sur leur siège, bras croisés au-dessus de la tête. Tout se met soudain à tanguer, à vibrer. Vous pouvez sentir les puissantes ondes, les courants violents qui assaillent le vaisseau. Des objets usuels, gobelets de café, papiers, appareils divers, posés sur les pupitres, tombent au sol. Les membres d'équipage se cramponnent à leur siège, certains se signent, marmonnant une prière, les lumières clignotent, les sirènes hurlent…
Impact prévu dans 20 secondes…
- Allez… Allez, tourne… Murmurez-vous, les mains soudées aux manettes.
Et maintenant, rendez-vous au 1.

1

Toute la salle semble danser devant vos yeux, quelqu'un se met à hurler, des étincelles jaillissent des panneaux de contrôle… Le vaisseau tangue violemment, gémit comme si toutes les parties qui le constituent allaient se disloquer, voler en éclats… Des dalles de faux-plafond se détachent et tombent avec fracas… Soudain, la formidable résistance qui s'opposait à vous jusqu'ici disparaît brutalement et vous sentez que Voyager se libère de la force d'attraction du nuage. Vous écrasez les commandes vers la gauche, vous aplatissant presque sur le pupitre. Les vibrations diminuent progressivement, puis cessent enfin. Tout le monde reste figé, rivé à son siège. Seul le hurlement des sirènes continue, lancinant, et dans un état second, vous pressez la commande pour les couper.
- Vous avez réussi ! S'exclame le pilote en contrôlant ses appareils. Nous l'avons frôlé mais nous nous éloignons de lui. Nous sommes sauvés !
Des exclamations de soulagement retentissent, des applaudissements crépitent à votre attention et vous vous laissez retomber dans votre fauteuil avec un soupir, ruisselant de sueur, les mains tremblant nerveusement. Autour de vous, on ramasse les objets tombés, on vérifie que personne n'est blessé, on tente de faire un état des lieux… Les portes se déverrouillent automatiquement et sur votre pupitre, tous les signaux lumineux clignotent, comme pris de folie…
Allez-vous passer un message général afin de rassurer l'équipage ? Dans ce cas, rendez-vous au 26.
Allez-vous demander un premier bilan au Centre Médical ? Rendez-vous au 51.
Préférez-vous demander un rapport au Centre Ingénierie ? Rendez-vous au 123.
Ou préférez-vous faire un point avec l'Intendant du vaisseau ? Rendez-vous au 61.
Anywhere out of the world
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Copier-coller de ce que j'ai écrit sur la Taverne:

Voyageur Solitaire a écrit :- Un nuage électromagnétique. Une masse d'énergie incroyable, parcourue de flux et d'impulsions, d'une force incommensurable… Un formidable déploiement d'énergie pure, peut-être émis par une éruption solaire, l'explosion d'un corps céleste ou la mort d'une étoile…
- On dirait… Une peinture… Une éclaboussure de couleurs sur le noir de l'espace, murmure la responsable des communications.
- C'est là le cadet de nos soucis Sandra, reprend Carter. Il nous attire, irrésistiblement. Nous sommes encore loin de lui mais il se déplace très rapidement.
Vous interrogez du regard le chef pilote du vaisseau et ce dernier hoche la tête avec gravité :
- C'est exact Commandant. Nous avons modifié notre trajectoire mais il nous attire. Nous nous sommes déportés par rapport à lui mais n'arrivons pas à nous dégager complètement de sa force d'attraction. Il y a maintenant une forte probabilité pour que nous ne puissions l'éviter.

Je peux être chiant, VS?

(Même si tu dis non, je vais l'être quand même Mrgreen)

Cette idée de "nuage électromagnétique" me fait tiquer; on peut parler d'ondes ou de particules électromagnétiques (de toute façon, c'est la même chose, c'est la dualité onde-corpuscule).
Donc je te conseillerai (après, tu en fais ce que tu veux) de parler d'un "nuage de particules électromagnétiques inconnues". D'autant que si un tel nuage parvient à dévier la course d'un vaisseau qui croise loin de lui, c'est qu'il doit avoir une sacrée masse: les effets d'un trou noir (de masse stellaire, pas les monstres qui se cachent au coeur d'un centre galactique ou d'un quasar) ne commencent à se faire sentir que lorsqu'on est assez près.

On pourrait supposer qu'il s'agit d'un nuage de gravitons.

Sinon, l'ambiance est au rendez-vous! :thumright:
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Comme répondu sur la Taverne, merci pour cette remarque. 
N'y connaissant pas grand-chose (sinon rien...) dans ce domaine, je suis parti un peu au pif avec cette histoire de nuage...
Je vais donc modifier tout ça  Yep .
Anywhere out of the world
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Très intéressant, on sent que c'est écrit et pensé Big Grin Je garde les remarques à la Maître Capello pour un MP, si VS est OK (record d'acronymes battu).
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Bien sûr que je suis OK (rires).
Bon, la relecture finale n'est pas encore passée par là, beaucoup de choses à corriger à l'avenir.
Sinon, comme écris sur la Taverne, si le début ressemble furieusement à La galaxie tragique, la suite s'en éloigne complètement pour être un hommage à la vieille série Cosmos 1999.
Pas de Space Opera à la Star Wars non plus, pas de batailles intergalactiques, de déluge de lasers, de vitesse- lumière et autres robots intelligents... On sera plus dans une atmosphère "futur proche" que Space Opera.
Trois fins possibles, une très mauvaise, une intermédiaire on va dire et une heureuse.
Anywhere out of the world
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