[Old School] Riviera
#1
Riviera est un jeu d'Atlus sorti en 2005 sur GBA, en japonais et en anglais, puis en 2007 sur PSP avec sa version européenne. Pour ma part, j'ai le jeu en anglais.

Vous incarnez Ein, un "Grim Angel" dont la mission est d'aller détruire Riviera, désormais envahie par les démons, par le moyen de la Rétribution. Riviera est cependant peuplée d'individus, les Sprites, complètement neutres devant les Dieux, si bien qu'Ursula, la protectrice de la contrée, rend amnésique Ein quelques temps pour lui faire comprendre qu'il peut également sauver le monde autrement qu'en le détruisant complètement.

Ein sera accompagné de quatre charmantes demoiselles, chacune ayant leur caractère. Au fil du jeu, il pourra faire des actions pouvant enchanter l'une ou plutôt lui déplaire, pouvant altérer son moral et également la fin de l'histoire.

En terme de gameplay, Riviera est un jeu au système assez surprenant. Lorsque vous rentrez sur une carte, vous pouvez effectuer deux actions : vous déplacer, ou utiliser un TP (trigger point) pour effectuer une action. Malheureusement, ces TP sont limités, il va falloir donc les gagner au cours de combats que vous pouvez mener contre les monstres. Ces combats sont notés (C, B, A, S) et rapportent de 1 à 4 TP. Il faut donc soigner particulièrement le combat en rapportant le plus de point, notamment en se débarassant rapidement des monstres et surtout terminer en beauté par une compétence spéciale.

Ce dernier point, est, à mon goût, le plus important du jeu : effectivement, si c'est au tour de Ein de jouer, que pour le combat il s'est équipé d'une rapière, il peut utiliser une technique de niveau 1, qui souvent peut faire plus de dégâts ou avoir des effets transverses (efficace contre les volants, n'attaque que les ennemis sur la ligne de fond...), si toutefois un tiers de la barre de furie est remplie. Si la barre est au même niveau et que c'est à Fia d'attaquer, cette experte en escrime ne peut pas employer sa technique de niveau 3, pourtant dévastatrice. Il faut donc jongler perpétuellement avec cette barre de furie pour déclencher les attaques spéciales au bon moment, et en particulier comme coups de grâce pour gagner ces précieux TP.

Chaque type d'arme est donc employé de manière différente, certaines étant inutilisable par le personnage ; chaque personnage a son propre niveau d'arme, par exemple Ein peut connaître des techniques de niveau 3 avec les épées, Fia les techniques de niveau 2, une troisième de niveau 1 et ainsi de suite. A noter que débloquer une technique (il suffit d'employer "basiquement" une arme avec le personnage) augmente les caractéristiques. Il est donc nécessaire de faire des phases de "level-up" en mode pratrice (pour éviter les objets de s'user, comme dans Fire Emblem) pour gonfler ses personnages.

L'un des objets les plus puissants, Einenjhar, la lance d'Ein, peut créer des attaques de niveau 1, 2 ou 3, mais brise la barre de furie et donc empêche jusqu'à la fin du combat de réutiliser une technique spéciale. A utiliser en dernier recours ou comme coup de grâce.

Pour corser le tout, les ennemis aussi ont une barre de furie, il faut donc faire attention selon les attaques de chacun, certaines étant particulièreemnt destructrices.

Pour revenir sur les phases "d'action", celles sont souvent ponctuées de petits pièges qui ouvre un mini-jeu (faire une séquence le plus rapidement possible, toucher une zone avec une flèche qui se déplace). La réussite, l'ordre, le choix d'un dialogue peut altérer profondément la séquence, ce qui augmente la durée de vie du jeu puisque l'on peut se focaliser sur un type d'action ou plaire à une des filles en particulier.

Au final, Riviera se dote d'un système de jeu original, plutôt passionnant, souvent drôle et attendrissant. On se prend d'amitié profonde pour les quatre jolies damoiselles et il est difficile de "devoir" (ce n'est pas nécessaire) faire un choix tant on veut plaire à toutes.
On regrette cependant ces longues séances de levelling, les effets aléatoires qui empêchent des fois de tomber sur les bons objets, un combat qui peut paraître interminable (avec un peu de malchance, l'adversaire se lance des sorts d'esquive sur sorts d'esquive, et de son côté le joueur décide de ne pas utiliser les objets de perdre de les user, le combat peut donc durer une bonne dizaine de minutes), mais les séquences de jeu sont particulièrement courtes ce qui permet des séances de jeu de durée moyenne (compter une vingtaine de minutes pour terminer un "stage" composé de quatre ou cinq maps et deux ou trois combats).

Un jeu vraiment curieux à découvrir, à réserver aux amateurs de JDR sur console portable.

Note globale : 15/20.

Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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