[YAZ 2019] Alshaya (Timkat, le Voyage Intérieur) - (Voyageur Solitaire)
#25
Donc...

Tout d'abord, merci encore pour ces comptes-rendus détaillés, fournis, et pour avoir poursuivi malgré plusieurs tentatives, ce qui aurait pu rebuter les meilleures volontés au bout d'un moment.
Ceci étant :

- Extradiégétique, j'ignorais totalement ce mot. Après Akka qui m'aura fait découvrir Deutéragoniste dans Les Tambours de Shamanka, j'attends avec impatience de découvrir un nouveau mot dans les retours du futur opus III (rires).
Je me refuse à imposer une quelconque "moralité" ou un "jugement" sur les actions du lecteur. Ce dernier peut faire des choix pas franchement élégants, voire pas vraiment moraux, c'est son droit. Et d'ailleurs, si je lui propose le choix, ce n'est pas pour l'accabler par la suite, ce serait ridicule.

- C'est vrai, nos compagnons se montrent plutôt accueillants et amicaux dès qu'on les rencontre. Outremer avait déjà soulevé ce point dans le premier opus avec Olmec qui semble avoir un "coup de foudre" amical pour nous dès le début. Je dirais que c'est un peu normal ici : Taïta est au service de celui que l'on recherche, il est donc normal qu'il nous aide spontanément. Pour Enoshk, on le délivre des esclavagistes ou on lui vient en aide lors de sa propre évasion, il est donc normal qu'il se propose ensuite de se joindre à nous. C'est vrai, j'aurais pu le faire plus méfiant quand on le rencontre près de son feu. Mais c'est un géant à la force impressionnante, le jeune gringalet que l'on est ne représente pas un danger véritable pour lui, d'où sa bienveillance. Pour Suarra, j'ai moi-même trouvé qu'on l'apprivoisait assez vite, j'avais pensé rendre ça plus long, plus difficile mais j'ai abandonné.

- Cette AVH est plus linéaire que le premier opus, j'en conviens et l'ai même signalé dans l'introduction. A changer peut-être. Cela me paraissait plus logique vu le scénario, par rapport au premier opus où l'on n'a pas véritablement de but et où, par conséquent, on est plus libre de ses choix.

- Pour les doses de poudres, sur les cinq que l'on a au départ, au fil de l'aventure, il y a trois prises obligatoires, auxquelles on ne peut échapper. Pour les autres, elles sont aléatoires : soit cela dépend du chemin que l'on prend et de certaines circonstances (fatigue excessive, émotion trop forte), soit on peut choisir lors d'une crise de ne pas les prendre pour les économiser avec à la clef un test de volonté pour atténuer (ou pas) les effets de la crise. D'après ce que j'ai calculé, suivant certains chemins et choix, on peut se retrouver à court en arrivant à Eshatta (j'espère d'ailleurs, sinon tout le scénario se casse la gueule !). Il y a deux occasions de trouver de nouvelles doses : dans le campement secret des voleurs auprès du vieil herboriste et au monastère d'Abombi, après avoir vaincu Auro et sa bande. Là aussi, je modifierai cette histoire de nombre de doses si nécessaire suivant les retours.
Pour être franc, j'étais parti au départ sur une gestion différente de ces fameuses poudres qui nous maintiennent en vie, avec un facteur temps. Mais cela s'est vite révélé trop complexe et j'ai préféré accentuer l'angoisse et ce sentiment d'urgence à travers le texte.
Comme évoqué plus haut, on peut économiser la dose de poudre utilisée pour soigner Suarra si l'on rencontre Mavunge. C'est alors lui qui soigne la panthère.

- Contrairement à ce que tu penses, dérober le glaive de la momie dans le temple n'a aucune conséquence néfaste, au contraire. Ce serait bien trop convenu et attendu de voir la momie s'animer soudain pour défendre son bien. Donc, rien à craindre de ce côté là.

- Si tu refuses de venger les Osamans en allant tuer Kosh, et bien, l'aventure s'arrête là. Tes compagnons te font comprendre toutefois qu'ils désapprouvent ta décision mais ils respectent ton choix et tu repars, libre, avec Suarra. Une fin étonnante mais qui me paraît réaliste, oui, le joueur peut estimer qu'il en a assez bavé et que, déjà heureux de s'en être sorti, il préfère en rester là. Pas très élégant certes mais plausible à mon avis. Là aussi, imposer la vengeance au lecteur me paraissait trop attendu, trop convenu. Je préfère lui laisser le choix.

- Auro est presque le "mauvais" principal de l'AVH par moments. Mais il est plus complexe et ambigu qu'on peut le croire. Dans son campement, suivant certains choix ou circonstances, il peut nous aider à un moment, nous soustrayant à la colère de ses hommes et on peut même choisir de rester avec lui et de rejoindre sa bande, son herboriste pouvant nous maintenir en vie jusqu'au jour où l'on trouvera la guérison complète par un autre moyen et l'aventure s'arrête ainsi.

- Il y a bien des façons de tuer Kosh, directement ou indirectement même. Certaines sont assez courtes, comme celle que tu as suivie, d'autres plus longues et plus complexes.

- Je ne m'attarde pas sur le Gameplay, mon point faible. Merci pour tes nombreuses suggestions que je note soigneusement et que j'appliquerai sûrement pour la version finale, destinée à la parution en livre. Conscient de mes faiblesses sur cet aspect de l'AVH, j'accueille critiques objectives et suggestions avec enthousiasme et intérêt.

Petit spoiler : dans le troisième et dernier opus, Le rire de Gorulga, on retrouvera les deux héros des précédents épisodes, Timkat le jeune nomade (Alshaya) et Ronan, l'homme venu de loin (Les Tambours de Shamanka).
Mon but avec ce deuxième opus était de proposer un héros très différent : Timkat est un jeune homme de 17 ans, ignorant du monde, pétri des règles de son peuple et qui, au travers de sa quête, va découvrir qu'il existe d'autres voies, d'autres chemins, dans tous les sens du terme. Le fait de situer l'action 10 ans avant le premier opus m'a permis des clins d'œil à certains personnages comme Olmec, Vinshko ou Keshan, que l'on découvre ainsi dans leur jeunesse. C'était également l'occasion de faire découvrir une autre région de Shamanka, les Montagnes Rouges. Le troisième opus proposera d'incarner Edenroun, reine des Amazones noires de Gambuju, 10 ans après la mort d'Olmec et la fin de Méroé. Ce sera aussi l'occasion de découvrir la dernière région inconnue de Shamanka, celle des 1000 collines, avec ses forêts de bambous, ses pentes couvertes de caféiers et nimbées de brume, ses rivières et le lac Muru.

Pour finir, il me reste à te remercier encore pour ton intérêt et tes retours détaillés.
Et, comme j'ai pris l'habitude de le dire, si mon AVH t'a fait passer un bon moment d'évasion et de plaisir, j'en suis très heureux.
Anywhere out of the world
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RE: Alshaya (Timkat, le Voyage Intérieur) - (Voyageur Solitaire) - par Voyageur Solitaire - 03/09/2019, 15:31



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