Les Eveilleurs : Soufrerole, la maison aux spectres
#23
Un grand merci à tous les deux pour vos retours très complets et encourageants! Big Grin

(31/07/2017, 21:07)Fitz a écrit : Ah si un autre défaut me revient à l'esprit et qui m'avait un peu gâché l'immersion. Nous avons beaucoup de dialogues car les interactions entre les quatre copains sont au coeur de l'aventure. Chacun des protagonistes est bien marqué, bien identifié. (...) Aucun problème pour l'identification sauf qu'au niveau dialogues, certains passages m'ont paru très soutenus pour notre époque. Surtout la manière de s'exprimer du jeune héritier. Alors c'est sans doute voulu mais j'ai trouvé le trait forcé. Peut-être que les autres ou même nous auraient pu mentionner de manière un peu ironique cette particularité pour faire comprendre au lecteur que ce langage châtié est exprès. Car sans ça j'ai eu un dommageable doute.

En effet, Akka avait déjà mis l'accent sur ce point. C'est un de mes défauts d'écriture, j'ai tendance à écrire mes dialogues comme on le faisait au début du 20ème siècle... Il faudrait que je lise plus de bouquins récents!

J'ai revu l'AVH en tâchant d'atténuer ce problème (surtout pour le narrateur, Alice et Julien). Pour Xavier, comme une façon de parler soutenue correspond bien à sa personnalité, j'ai suivi ton conseil, et j'ai rajouté ces quelques lignes (le livre, c'est un clin d’œil au commentaire d'Akka):

« J’adore la façon dont tu nous fais le guide, Xav’, » s’amuse Julien. « On dirait un livre ! »
Alice s’esclaffe à son tour.
« Ce n’est pas d’aujourd’hui... Il est tout le temps comme ça ! »
Xavier hausse les épaules.
« Qu’est-ce que vous voulez, on m’a parlé ainsi pendant toute mon enfance... Je ne vais pas changer maintenant. »

(31/07/2017, 21:07)Fitz a écrit : En aparté, j'avais en Bulgarie entamé la rédaction d'une longue AVH contemporaine et réaliste, à la Projet Blair Witch. Une dizaine de copains et copines qui partaient en forêt pour le week-end, avec un drame, une atmosphère de plus en plus lourde et surtout, des interactions multiples avec tous les membres du groupe (je comptais même m'inspirer des points d'influence individualisés qu'Alendir avait imaginés pour Chienlit sur Chienlit). Je l'ai laissée de côté à cause d'une nouvelle BD à l'époque. Après avoir lu Soufrerole, je l'ai définitivement abandonnée, ça ressemble trop. Smile

... Et tu veux que tout le monde me déteste, c'est ça?... Tongue

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer cette aventure, plaisir qui n’a été gâché, à plusieurs reprises, que par une chose : l’orthographe. J’ai vraiment repéré beaucoup de fautes au cours de ma lecture ; ce sont pour moi comme autant de souillures sur un tableau… C’est dommage.

Aïe... En effet, je me suis rendu compte que je faisais plus de fautes qu'avant. Paradoxalement, je pense que c'est parce que j'ai un peu progressé en écriture: j'écris plus vite, je me relis moins. J'avais prévu une période de relecture fin juin et j'étais dans les temps, mais comme j'ai eu des soucis elle est un peu passé à la trappe... Désolé...

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : Les fautes empêchent toutefois d’apprécier pleinement le style. Un exemple, cette phrase prononcée par Julien (à ce moment possédé), qui parle de Xavier : « Non, tu n’en as que pour son Alice ! » Que signifie ce « son » ? Est-ce une faute, et doit-on lire « ton » ?

Aïe aïe aïe... Il fallait lire "ton", en effet... J'ai corrigé cette erreur dans la version 1.1. Encore désolé!

Avis à tous les lecteurs éventuels: si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à me les signaler, elles seront corrigées.

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : Comment non plus ne pas être touché par les sentiments du personnage que l’on incarne envers « son » (pas de doute, cette fois !) Alice ?… Personnellement, cela n’est pas allé sans m’évoquer un pan de ma vie… (C’est sans doute pour cela que j’ai insisté pour atteindre le paragraphe 50.)

Idem. Wink

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : le cahier d’écolier (d’autant que j’aime beaucoup cette comptine)

Oui, j'ai essayé d'écrire cette AVH en m'inspirant de la richesse culturelle française (cette comptine, la légende de Saint Donat, la référence aux guerres de religions...), pour nous changer un peu du cadre "Nouvelle Angleterre" qu'on retrouve souvent dans ce type d'histoires.

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : Un autre truc tout bête, mais qui m’a plu : le fait de ne pas découvrir tout de suite de quoi retourne le livre trouvé à la cave mais d’en donner l’explication un peu plus tard dans le texte, dans un paragraphe digressif où le héros se réintéresse à l’ouvrage presque par hasard. Ce n’est pas grand chose mais cela apporte consistance et crédibilité à l’histoire.

Content que ça t'aie plu. J'ai hésité à procéder ainsi, car ça me coutait un paragraphe, mais je trouvais cette façon de faire plus réaliste qu'expliciter directement la fonction du livre.

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : À plusieurs reprises, je me suis senti tiraillé entre deux choix qui m’attiraient autant l’un que l’autre, et il a fallu que je tranche avec la raison plutôt qu’avec le cœur. Je pense à la scène dans laquelle Julien appelle les autres parce qu’il a trouvé quelque chose dans le jardin, ou à celle où l’on attend Alice à minuit… Cette tentation permanente rend l’aventure agréablement stimulante.

Merci beaucoup ! En effet j'ai apporté beaucoup d'attention aux choix proposés dans l'aventure, en m'efforçant de les rendre aussi tentants les uns que les autres.

(09/08/2017, 17:16)Jehan a écrit : Je suis curieux de lire ce que d’autres lecteurs pensent de ces deux fins. Pour moi, le 49 est la meilleure issue, mais le 50 vaut également clairement le coup qu’on termine sur lui. Ayant atteint le premier dès mon premier essai, je suis plutôt content ; mon seul regret est d’avoir dû laisser mourir ce pauvre Julien… Aussi je me dis que la « victoire » (toujours selon mon seul point de vue) ne peut être complète que si l’on arrive à sortir les quatre personnages en vie de la Soufrerole, mais cela nécessite de faire le bon choix dès le début… et cela laisse le démon en vie. Je n’ai pas souvent hésité ainsi quant au meilleur dénouement d’une fiction interactive. Chacun a ses pour et ses contre… C’est pour moi une belle preuve de qualité.

Pour moi, je dirais que la 50 (qui est devenue la 52 dans la nouvelle version) est quand-même la meilleure fin, même si la 49 (maintenant, 51) est également satisfaisante. Alors oui, la conclusion est un peu amère, mais le héros a réussi à récupérer "son" Alice, ce qui était tout de même l'un des objectifs rapidement affiché de l'AVH.

En effet, il n'est pas possible de triompher complètement de la Soufrerole en sauvant tous les personnages. Même dans les paragraphes de victoire, j'aime bien laisser au lecteur un petit goût d'inachevé. Je trouve que c'est réaliste: dans la vie, il est rare qu'on réussisse sur tous les tableaux.

(Cela dit, quand je joue une AVH, je suis toujours un peu déçu lorsque le paragraphe final ressemble à un pfa déguisé. Généralement, je trouve ça un peu vache de priver le lecteur du plaisir de la victoire, ou alors il faut vraiment un super retournement de situation pour faire passer la pilule - comme dans Transomnie par exemple.)


Sinon, la version 1.1 est dispo sur Littéraction, avec la nouvelle fin promise et des corrections diverses et variées (indices rajoutés, révision des dialogues, quelques ajustements de style, etc).

Encore un immense merci à tous pour vos retours, c'est vraiment ce qui me pousse à continuer à écrire. Vivement l'année prochaine! Big Grin
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RE: Soufrerole, la Maison aux Spectres (Kraken) - par Kraken - 13/08/2017, 22:36



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