(01/02/2017, 01:09)Gwalchmei a écrit : Pour Sparte !
Tout sauf Sparte, en ce qui me concerne !
Sérieusement, je trouve la réputation des Spartiates totalement surfaite. Ils passaient toute leur vie à s'entraîner à la guerre, négligeant totalement l'art, la science et la philosophie (bref, les principales raisons pour lesquelles nous nous souvenons de la Grèce Antique), et pour quel résultat ? Ils évitent soigneusement de participer à la première guerre contre les Perses (laissant les Athéniens se démerder avec pour seuls alliées la ville de Platée) ; à l'exception de Léonidas, ils ne participent qu'avec une grande réticence à la deuxième guerre contre les Perses (les Athéniens font l'essentiel du boulot en remportant la victoire de Salamine) ; ils remportent la guerre du Péloponnèse contre Athènes, mais il serait plus exact de dire que c'est Athènes qui la perd en accumulant les conneries insensées (qu'il s'agisse de lancer des opérations militaires inutiles à plusieurs milliers de kilomètres de distance ou d'exécuter ses propres amiraux victorieux, la démocratie athénienne avait une capacité impressionnante à prendre des décisions dont elle se mordrait les doigts un peu plus tard) ; ils exercent ensuite une sorte d'hégémonie sur la Grèce, mais elle ne dure pas bien longtemps avant que Thèbes ne leur colle une dérouillée mémorable et que Sparte cesse à tout jamais d'avoir la moindre importance.
Bref, non seulement les Spartiates étaient des zéros dans tous les domaines autres que militaire, mais le fait de renoncer à toute ambition artistique, scientifique ou philosophique ne leur a même pas permis d'être si brillants que ça dans le domaine de la guerre ! Certes, ils étaient de bons soldats sur terre, mais ils étaient aussi tellement bornés qu'il leur a fallu très longtemps pour réaliser qu'une cité grecque sans flotte était à peu près aussi intelligente qu'une horde mongole sans chevaux. Leur politique générale était par ailleurs aussi conservatrice que timorée. La seule ambition qui était vraiment à leur hauteur, c'était d'opprimer les Hilotes (et de mourir de trouille à l'idée que ceux-ci se révoltent, à chaque fois que Sparte se trouvait contrainte d'envoyer une armée en-dehors du Péloponnèse).