Ce Yaz' est compliqué.
Si on analyse à tête reposée la liste des participants, on remarque que la majorité des aventures sont finalement des histoires courtes qui se lisent bien et facilement. De Profundis, Le deuxième monde, Le Réveil d'Idrid, La Troisième Porte du Rêve... Autant de titres avec un nombre de paragraphes et de mots somme toute modeste, de telle sorte qu'il est aisé de les boucler en une soirée chacune, voire en quelques matinées coincées dans les transports en commun.
Et pourtant, ce qui revient fréquemment dans les conversations, ce sont les trois mastodontes. Fleurir en hiver. La Griffe de Melchor. Au Pays des Dragons-A.
Trois énormes aventures, mais pas forcément beaucoup plus énormes que Nils Jacket le Voleur d'Ombre (1200 paragraphes) qui avait concouru l'année précédente à côté de trois autres aventures de 400 sections ou plus. Année qui avait aussi connu un faible nombre de votants, même si supérieur à celui de cette année, sans que cela n'inquiète plus que cela.
Toujours en 2015, le mini-Yaz', dont l'intégralité des textes cumulés n'atteint pas les 400 sections, n'a lui aussi attiré que 12 personnes assez motivées et engagées pour donner leur avis chiffré.
Qu'en déduire ? Et bien je ne sais pas trop. Mais j'ai l'impression que tout mettre sur le dos d'une volumétrie moyenne plus élevée, c'est se voiler la face.
Il est évident que le Yaz' de cette année, en débit d'un bon cru livresque (Fleurir en hiver, pour ne citer qu'elle, est une tuerie), s'est déroulé dans une bien morne ambiance. Une activité correcte mais pas trépidante sur RDV1, le calme plat sur la Taverne, un nombre de votants presque risible... Un ensemble pas folichon du tout.
Mais plutôt que d'accuser les ouvrages, je m'interroge sur tout ce qui les entoure. À savoir la communauté. C'est un serpent de mer qu'elle a dû mal à se renouveler, que sa moyenne d'âge continue de monter, avec tout ce que cela implique (l'étudiant insouciant et l'adulte désabusé n'ont pas le même temps libre ni la même énergie à disposition).
Et je n'ai aucune idée de comment enrayer cela. Ce n'est pas comme si le genre était mourant. Au contraire, il a bien repris du poil de la bête ces dernières années, en numérique, en BD, à l'étranger. La production n'a pas non plus ralenti, avec même de nouveaux auteurs talentueux qui apparaissent régulièrement.
Mais il manque un truc. J'en viens à me demander si on n'a pas besoin d'un nouveau grand projet pour motiver les foules.
Vous savez, le genre qui, même s'il échoue, a des conséquences positives, un peu comme quand l'Archipel n'est jamais sorti de l'œuf, mais a quand même donné naissance à Au Coeur d'un Cercle de Sable et d'Eau .
EDIT : D'un autre côté, je me demande si on (je) ne dramatise pas trop, et si, finalement, ce n'est pas juste une mauvaise passe. Je n'ai pas l'impression que les choses aillent si mal que cela au final. Y'a toujours une production constante et de qualité, des projets, des publications... Peut-être qu'on (je) se concentre trop sur ce qui va mal et pas assez sur ce qui va bien.
Si on analyse à tête reposée la liste des participants, on remarque que la majorité des aventures sont finalement des histoires courtes qui se lisent bien et facilement. De Profundis, Le deuxième monde, Le Réveil d'Idrid, La Troisième Porte du Rêve... Autant de titres avec un nombre de paragraphes et de mots somme toute modeste, de telle sorte qu'il est aisé de les boucler en une soirée chacune, voire en quelques matinées coincées dans les transports en commun.
Et pourtant, ce qui revient fréquemment dans les conversations, ce sont les trois mastodontes. Fleurir en hiver. La Griffe de Melchor. Au Pays des Dragons-A.
Trois énormes aventures, mais pas forcément beaucoup plus énormes que Nils Jacket le Voleur d'Ombre (1200 paragraphes) qui avait concouru l'année précédente à côté de trois autres aventures de 400 sections ou plus. Année qui avait aussi connu un faible nombre de votants, même si supérieur à celui de cette année, sans que cela n'inquiète plus que cela.
Toujours en 2015, le mini-Yaz', dont l'intégralité des textes cumulés n'atteint pas les 400 sections, n'a lui aussi attiré que 12 personnes assez motivées et engagées pour donner leur avis chiffré.
Qu'en déduire ? Et bien je ne sais pas trop. Mais j'ai l'impression que tout mettre sur le dos d'une volumétrie moyenne plus élevée, c'est se voiler la face.
Il est évident que le Yaz' de cette année, en débit d'un bon cru livresque (Fleurir en hiver, pour ne citer qu'elle, est une tuerie), s'est déroulé dans une bien morne ambiance. Une activité correcte mais pas trépidante sur RDV1, le calme plat sur la Taverne, un nombre de votants presque risible... Un ensemble pas folichon du tout.
Mais plutôt que d'accuser les ouvrages, je m'interroge sur tout ce qui les entoure. À savoir la communauté. C'est un serpent de mer qu'elle a dû mal à se renouveler, que sa moyenne d'âge continue de monter, avec tout ce que cela implique (l'étudiant insouciant et l'adulte désabusé n'ont pas le même temps libre ni la même énergie à disposition).
Et je n'ai aucune idée de comment enrayer cela. Ce n'est pas comme si le genre était mourant. Au contraire, il a bien repris du poil de la bête ces dernières années, en numérique, en BD, à l'étranger. La production n'a pas non plus ralenti, avec même de nouveaux auteurs talentueux qui apparaissent régulièrement.
Mais il manque un truc. J'en viens à me demander si on n'a pas besoin d'un nouveau grand projet pour motiver les foules.
Vous savez, le genre qui, même s'il échoue, a des conséquences positives, un peu comme quand l'Archipel n'est jamais sorti de l'œuf, mais a quand même donné naissance à Au Coeur d'un Cercle de Sable et d'Eau .
EDIT : D'un autre côté, je me demande si on (je) ne dramatise pas trop, et si, finalement, ce n'est pas juste une mauvaise passe. Je n'ai pas l'impression que les choses aillent si mal que cela au final. Y'a toujours une production constante et de qualité, des projets, des publications... Peut-être qu'on (je) se concentre trop sur ce qui va mal et pas assez sur ce qui va bien.