21/06/2011, 18:37
Après la déclaration d'Actéon, Thamyris contemple en silence ses 3 compagnons. Son visage blême et ses mains crispées sur sa lyre trahissent sa vive émotion. Chacun sent qu'il veut parler, mais curieusement les mots semblent lui manquer. En réalité, il a tant de choses à dire que le flux de mots se bloque dans sa gorge.
"Qui sommes-nous?" finit-il par murmurer d'une voix douce.
"Sommes-nous donc des pleutres, des lâches, des couards? Car que faut-il être pour agir de cette manière? Je suis certain que les pèlerins dont nous avons enterrés les cadavres avaient plus de courage que nous. Avaient-ils des armes, étaient-ils des soldats entrainés au combat? Non. Et ils ont sans doute lutté vaillemment jusqu'au bout. Alors nous, qui sommes plusieurs, aguerris au combat et à la magie, on devrait donc trembler de peur, se terrer la nuit en silence, en guettant dans la crainte que l'on vienne jusqu'à nous?
"Qui sommes-nous?" la voix de Thamyris vient soudain de monter d'un cran.
"Je croyais que nous étions des héros, ou tout au moins de fiers citoyens de Théna destinés à le devenir. Que vais-je pouvoir raconter dans mes chants, que vais-je pouvoir dire sur les compagnons de Thamyris le Poète. Comment glorifier leurs actes plein de bravoure quand ils abandonnent un des leurs à la merci de l'ennemi, quand ils agissent comme des proies alors qu'ils sont venus en chasseurs, quand ils se morfondent alors qu'ils devraient se jetter à corps perdu dans la bataille."
Se penchant sur Thermodossa et lui mettant son javelot dans les mains.
"Où est passé cette rage qui faisait de toi une guerrière insensible aux coup que l'on lui donne, luttant jusqu'à son dernier souffle sans perdre un pouce de terrain. N'est-ce donc là plus qu'un vulgaire bout de bois?"
Se retournant vers Agrias:
"Est-ce Périclos qui t'a apris à abandonner des civils que tu sais en danger de mort, et te coucher paisiblement en attendant le lendemain de retrouver leur cadavre encore chaud?"
Faisant volte-face vers Actéon:
"Et toi, prince de la Furtivité, sont-ce donc tes habitudes d'abandonner une proie que tu sais à ta portée? Tu as dit que les créatures que nous pourchassons ne sortent que le jour. Et tu voudrais que nous attendions que le char d'Hélios apparaisse? Est-ce moi qui ai perdu la raison? Pourtant je crois que la seule chose à faire est de les frapper sans attendre, quand ils se croient en sécurité dans leur tanière et moins sur leurs gardes. NOUS sommes les chasseurs."
Thamyris s'éloigne, il en a presque terminé:
"Si nous devons rester ici, alors je chanterai, et plus fort que d'habitude, un chant qui calomnie les minotaures. Si tu t'es fourvoyé et que ces créatures sont nocturnes, au moins elles seront attirées vers nous et Scylla sera sauve."
"Qui sommes-nous?" finit-il par murmurer d'une voix douce.
"Sommes-nous donc des pleutres, des lâches, des couards? Car que faut-il être pour agir de cette manière? Je suis certain que les pèlerins dont nous avons enterrés les cadavres avaient plus de courage que nous. Avaient-ils des armes, étaient-ils des soldats entrainés au combat? Non. Et ils ont sans doute lutté vaillemment jusqu'au bout. Alors nous, qui sommes plusieurs, aguerris au combat et à la magie, on devrait donc trembler de peur, se terrer la nuit en silence, en guettant dans la crainte que l'on vienne jusqu'à nous?
"Qui sommes-nous?" la voix de Thamyris vient soudain de monter d'un cran.
"Je croyais que nous étions des héros, ou tout au moins de fiers citoyens de Théna destinés à le devenir. Que vais-je pouvoir raconter dans mes chants, que vais-je pouvoir dire sur les compagnons de Thamyris le Poète. Comment glorifier leurs actes plein de bravoure quand ils abandonnent un des leurs à la merci de l'ennemi, quand ils agissent comme des proies alors qu'ils sont venus en chasseurs, quand ils se morfondent alors qu'ils devraient se jetter à corps perdu dans la bataille."
Se penchant sur Thermodossa et lui mettant son javelot dans les mains.
"Où est passé cette rage qui faisait de toi une guerrière insensible aux coup que l'on lui donne, luttant jusqu'à son dernier souffle sans perdre un pouce de terrain. N'est-ce donc là plus qu'un vulgaire bout de bois?"
Se retournant vers Agrias:
"Est-ce Périclos qui t'a apris à abandonner des civils que tu sais en danger de mort, et te coucher paisiblement en attendant le lendemain de retrouver leur cadavre encore chaud?"
Faisant volte-face vers Actéon:
"Et toi, prince de la Furtivité, sont-ce donc tes habitudes d'abandonner une proie que tu sais à ta portée? Tu as dit que les créatures que nous pourchassons ne sortent que le jour. Et tu voudrais que nous attendions que le char d'Hélios apparaisse? Est-ce moi qui ai perdu la raison? Pourtant je crois que la seule chose à faire est de les frapper sans attendre, quand ils se croient en sécurité dans leur tanière et moins sur leurs gardes. NOUS sommes les chasseurs."
Thamyris s'éloigne, il en a presque terminé:
"Si nous devons rester ici, alors je chanterai, et plus fort que d'habitude, un chant qui calomnie les minotaures. Si tu t'es fourvoyé et que ces créatures sont nocturnes, au moins elles seront attirées vers nous et Scylla sera sauve."