Your Story N°4
#29
Et voilà, c'est reparti ! voici les trois derniers chapitres de la Saga Your Story. La chapitre 6 était déjà écrit depuis 2 ans, le 5, il m'a fallu un an pour l'écrire et le 4 (celui-ci), je l'ai rédigé hier.

YOUR STORY 4 - CHAPITRE 4
C'EST L'ÉLÉPHANT


1
Vous êtes face au Président. Assis derrière son large bureau d'or et de sang.
Enfin.
Vous vous trouvez là où le destin d'une nation s'entrecroise avec celle d'un homme unique. Combien de traités secrets, de partages fallacieux, de sombres complots se sont tramés dans ce bureau, base de toute l'histoire de votre pays. Assis dans un grand fauteuil de cuir, le Président vous toise de haut, avec la morgue des grands hommes qui possèdent tant de destinés entre leurs mains.
- Fais vite. Que veux-tu ? J'allais justement obtenir la pierre de feu, vous lance-t-il d'un ton hautain en vous montrant l'écran de son ordinateur.
- La pierre de quoi ?
- Laissez tomber, c'est de la politique, c'est trop complexe. Au fait, j'ai une bonne blague pour toi. Quel est le comble de l'idiot qui dit pourquoi ?
Si vous répondez :
« pourquoi ? » rendez-vous au 2.
« La vie n'est pas un long fleuve tranquille », rendez-vous au 3.
« A quoi servait-il de bâtir un bâtiment aussi majestueux que le Panthéon, alors qu'à l'intérieur, il n'y a rien, c'est vide, tout se trouve dans la crypte », rendez-vous au 4.
« Monsieur le Président, j'aimerais vous parler du syndrome d'alcoolisation fœtale », rendez-vous au 5.

2
- Ah ! s'écrie-t-il. Tu t'es fait avoir. La question était : quel est le comble de l'idiot qui dit pourquoi ! Et tu as dit pourquoi ! Tu es un idiot !
Vous avez échoué à l'énigme du président. Déjà, il vous toise d'un hautain mépris.
- Allez, s'écrie-t-il, une deuxième chance. Que dit un escargot sur une tortue ?
Celle-là, vous la connaissez.
- Il dit : yahou !
Le Président pousse un cri de frustration. Vous l'avez vaincu.
Rendez-vous au 7.

3
- Non, dit-il (même si vous sentez son regard devenir lointain en pensant aux conséquences philosophiques de cette jolie phrase, fruit de l'expérience, de toutes les guerres de la vie et l'amour aussi). La réponse était : l'éléphant !
Si vous répondez : « pourquoi ? » Rendez-vous au 2.
Si vous répondez : « Ah bien oui, évidemment, c'était logique pourtant ». Rendez-vous au 6.

4
- Non, dit-il. Ce qui tu dis est faux. L'intérêt de ce bâtiment est justement de ne servir à rien. Dans cas-là, on pourrait aussi se demander à quoi servent les chantiers navals de Saint-Nazaire, les vingt-quatre heures du Mans, le festival des journées de l'Erdre, les FRAC, le tournoi inter-régional de lancer de nains... L'important, c'est surtout de dépenser de l'argent. Sinon, à quoi ça sert d'être un pays riche ? Mais c'est trop compliqué à comprendre pour toi. Au fait : la bonne réponse était : l'éléphant.
Si vous répondez : « pourquoi » ? Rendez-vous au 2.
Si vous répondez : « Ah bien oui, évidemment, c'était logique pourtant ». Rendez-vous au 6.

5
(********************+++++++++++%%%%%%** code secret)

6
- Mais ça n'a aucun rapport ?
- Ah si, il y a un rapport entre l'éléphant et votre question. Mais vous ne pouvez pas le trouver.
- Pourquoi ?
- Ah ! Goulé goulé ! Ratatam ! C’est vous l'idiot, vous avez dit pourquoi !
Le Président pousse un cri de frustration. Vous l'avez vaincu.
Rendez-vous au 7.

7
Aussitôt, le président fond en larmes. Vous bondissez aussitôt près de lui pour le réconforter.
- J'en ai marre, vous dit-il, personne ne m'aime !
- Mais si mais si... Les gens ont voté pour vous.
- Oui, mais vous par exemple, vous êtes un quidam et lorsque vous me voyez, pour vous je suis le Président, n'est-ce pas ?
- Avant tout, oui.
- Et moi alors ?
- Mais le Président, c'est vous.
- Non, je veux dire, moi ! Qui s'intéresse à moi vraiment pour ce que je suis moi ?
- Mais vous êtes le Président, je m'intéresse à vous.
- Non, moi dans ma profondeur !
- La profondeur de quoi ?
- Je vous parle de moi ! Moi ! Pas le président, moi !
- Mais vous n'êtes qu'un seul à être vous.
- …
- Heu... en fait j'étais venu vous dire que The Oiseau projette de détruire le monde avec une arme atomique et seul vous avez le pouvoir de l'arrêter.
- Et bien, voilà, c'est toujours la même chose ! Vous pourriez être venu pour jouer à la balle avec moi, pour faire un puzzle ou pour manger du Nutella, et résultat pourquoi est-ce que vous êtes venu, pour mes pouvoirs de président ! Personne ne s'intéresse à moi !
Vous soupirez. Comment faire pour sortir de ce traquenard ?
C'est alors que vous voyez arriver... captain Alendir !
Mais non, pas du tout, en fait il a trébuché sur une fourmi mutante et il a roulé dans un abri post-nucléaire jusqu'aux pieds du Général de Gaulle.
Il n'y a plus personne.
Vous êtes seul désormais avec vous-même.
Cela fait bien longtemps que votre quête, celle de Your Story, a débutée. Et il est temps d'y mettre un terme.
- Président, lancez-vous d'une voix grave avec gravité. L'heure est grave. C'est le sort de l'humanité qui est en jeu.
Comprenant que son heure de gloire est venue, le Président se dresse fièrement et vous lance :
- Je sais où se trouve le repère de votre ennemi juré : The Oiseau.
Si vous répondez :
« Je vais te massacrer, espèce de salopard » Rendez-vous au 8.
« Vous savez, cela fait longtemps maintenant. Je crois que les veilles querelles doivent savoir être enterrées quand il le faut. Après tout, il veut détruire le monde, c'est son droit. Je pense que chaque homme est respectable pour ce qu'il est. D'ailleurs, la vie est amour. » Rendez-vous au 9.
Vous pouvez également faire un test d'intelligence pour savoir si vous êtes capable de bien vous adapter à votre environnement. Mettez une porte face à vous et tentez de passer de l'autre côté sans traverser le bois. Si vous réussissez, c'est que vous êtes fin prêt pour affronter The Oiseau !
Cela n'amène à aucun paragraphe en particulier, mais cela peut éventuellement vous aiguiller un peu dans votre vie, vous faire prendre conscience aussi que vous êtes un être qui pense. Bon, vous lisez Your Story, mais il y a peut-être encore quelque chose à sauver en vous. Vous avez le choix. Vraiment, tout est une question de dollar et de feelling dans le fond, et je crois profondément que pour réussir, il faut croire. La vie est une sorte de ballon de baudruche, elle peut se remplir d'air ou d'eau, mais cela n'est pas important. L'essentiel, c'est surtout la pureté de l'air ou de l'eau. Alors peut-être que cela ne changera rien pour le ballon en apparence, mais le ballon, n'est pas que sa membrane, il est aussi son vide intérieur. Tout dépend de quoi il est constitué. Et cela, les tribus primitives de l'Afghanistan antique l'avaient bien compris. Ainsi que les anciens cheyennes.

8
Bien joué ! S'il sait où se trouve The Oiseau, c'est que le Président est complice depuis le départ ! Vous lui faites une prise de karaté, et l'homme mort la poussière.
Pourquoi mord-t-il la poussière ?
Si vous la mordez à votre tour, rendez-vous au 10.
Si vous préférez la caresser, rendez-vous au 11.

9
La vie est amour, dites-vous au président, ainsi que l'espoir et la tendresse que chaque être humain porte pour l'autre. Le respect, aussi, est une valeur importante, car la liberté de chacun s'arrête là où commence celle de l'autre.
(attention, ce paragraphe est très long, à n'importe quel moment vous pouvez vous suicider).
Mais ce qui guide avant tout le désir d'avenir, c'est le désir du passé. Car respecter son fils, c'est aussi respecter son père. C'est faire preuve de courage. Car l'individualisme est partout, et il est fondamentalement porteur de mort puisqu'il n'est pas porteur d'amour. Car le contraire de l'amour, c'est la peur. Si tu ne donnes pas d'argent à un clochard dans la rue, c'est que ton âme est emplie de peur. Laisser la place aux personnes en situation de vieillesse ('en situation' : précaution de langage qui consiste à disjoindre la personne de son état de développement plutôt que de la réduire à sa vieillesse, et de nier son potentiel, son capital de développement, valeur humaniste par excellence), c'est avant tout accepter de laisser passer l'intérêt de l'autre avant le sien, c'est accepter en un sens la civilisation, qui fait de nous des êtres respectables et non de vulgaires animaux. C'est surtout accepter que la vie se doit d'être respectée unilatéralement, et qu'il n'y a aucune différence en chacun de nous. Car la peur de l'autre, c'est avant tout la peur de soi. Et la peur de soi est la peur de l'autre. Mettre une fleur dans les cheveux d'un enfant lors d'une belle journée ensoleillée, que peut rêver de plus un être humain ? Autre exemple de bonheur : faire l'amour avec un gorille dans un lac de yaourt à la fraise avec de patins et des gants de boxe. Un écrivain a même dit qu'il existait une extase encore meilleur que l'amour. C'était celle qui consistait à gratter se hémorroïdes jusqu'au sang.
Si vous ne l'avez pas fait, le Président, lui, s'est suicidé. Vous venez de prouver votre aptitude à déblatérer des informations absolument insensées sans faiblir. Cela rendra votre vie bien plus facile.
Le président (j'ai écrit un paragraphe qui explique pourquoi je mets parfois des majuscules ou pas à président. Je l'ai gravé dans la région de Saturne où l’on trouve les anges inversés, les clowns parallèles du fantasme cosmique interne de l’ombre inconsciente fossoyeuse de rêve. Avec un bon télescope, vous pourrez peut-être le consulter un de ces soir si cela vous intéresse) mord la poussière.
Cela vous étonne.
Pourquoi mord-t-il la poussière ?
Si vous la mordez à votre tour, rendez-vous au 10.
Si vous préférez la caresser, rendez-vous au 11.

10
Heu… non, je pense pas là. Non, là non. Non non. C’est moi qui décide. Hé ouais. Tu vas au 11 et toute de suite.

11
Les ennemis de vos ennemis sont vos amis.
La poussière, rassérénérénéeréné par votre soutien, finit par vaincre le Président et le gober totalement.
Vu que votre adversaire est mort, vous êtes aussitôt téléporté dans le repère de The Oiseau !
Où le combat final, terminal, ultime, absolu, cosmique et décisif vous attend. Préparez-vous bien.

37
Bonjour, je m'appelle trente-sept. Je me suis perdu, je suis désolé. Normalement, mon contrat stipulait que j'apparaissais après le trente-six mais j'ai dû me tromper d'aventure. Si par hasard, vous croisez une aventure où le paragraphe trente-sept a sauté, faut me prévenir. J'espère que je ne vais pas stationner trop longtemps ici, ce serait trop frustrant. A la base, je suis censé comporter un combat contre un dragon. Ouais je sais, c'est la classe, je suis un pur paragraphe moi, pas une tarlouze de paragraphe de mort. D'ailleurs, j'ai même un pote, c'est un vingt-huit, et bien il possède une illustration ! La méga classe ! Un jour, si je me bats, je pourrai peut-être avoir ça, mais faut avoir du texte. De toute façon, avoir du texte, c'est la base du job. Sans ça, c'est pas la peine de se lancer. Le monde est injuste là-dessus. Mon père était un 321, et bien dans toute sa vie il n'a jamais dépassé cinq lignes.
J’ai commencé tout en bas de l’échelle, j’ai du mérite. Surtout qu'il y a de moins en moins de boulot, l'âge d'or est passé. Mon père a connu l'époque où un livre dont vous êtes le héros sortait tous les mois. Et le pauvre, il a terminé sa vie avec trois pauvres lignes de texte ! Si vous possédez tel objet allez au machin, sinon allez au machin..., voilà à quoi il était réduit à la fin de sa vie. Mais bon, il avait au moins deux renvois, ça l'a empêché de sombrer dans la solitude. C'est important d’être relié, ça aide à tenir.
Mais bon, j'espère que je ne suis pas tombé dans l'aventure de ce salopard de Sukumit ! Le mec dans Your Story ne va jamais au-delà du paragraphe 30. C'est du racisme ! J'ai un pote, c'est un 431 ! Et bien je peux vous dire qu'il en chie pour trouver du boulot ! Les auteurs lui répètent tout le temps : oh non, 431, ça va être trop long à écrire. Et après, on se demande pour les livres dont vous êtes le héros sont morts, les mecs n'ont plus de couilles !
Bon, je vous laisse, j’ai encore mes voyelles et mes consonnes qui s’engueulent. A plus !
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Your Story N°4 - par Sukumvit - 15/04/2011, 10:44
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RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 04/05/2011, 18:50
RE: N°4 de Your Story - par Oiseau - 04/05/2011, 19:37
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RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 06/03/2012, 23:29
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RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 16/02/2013, 01:06
RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 16/02/2013, 11:29
RE: N°4 de Your Story - par Syphil - 16/02/2013, 11:50
RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 16/02/2013, 11:50
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RE: N°4 de Your Story - par Outremer - 17/02/2013, 10:49
RE: N°4 de Your Story - par Sukumvit - 17/02/2013, 13:16



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