J'ai lu les 2ères aventures dont je fais mes feedbacks. Je ne peux que répéter les autres à propos de la qualité matérielle de la revue, du gros plus apporté par les nombreuses illustrations... et du bonheur de lire un livre-jeu édité inédit (j'avais lu la série de Xhoromag sur le Net avant qu'elle ne soit éditée par ADA).
Les Noces de Bayshu
Une courte mais distrayante aventure qui se déroule dans le cadre d'une Inde médiévale imaginaire. Cette atmosphère orientale est le gros point fort de cette histoire qui transporte le lecteur dans un contexte dépaysant et original. La situation politique, les quelques références géographiques, le panthéon local, les noms propres aux consonances exotiques et de réjouissants détails (tels que la lame de l'assassin trempée dans une substance graisseuse sombre pour atténuer son éclat) distillent une ambiance très forte qui rappelle les Adorateurs du Mal, le 5ème Prêtre Jean. Comme dans ce LDVELH, les péripéties tiennent plus du roman historique que d'une histoire de fantasy, la magie et les monstres étant absents au profit d'intrigues de cour. C'est bien écrit. Le scénario est un peu trop classique même si je ne me suis pas attendu à la sympathique bataille finale. L'autre grande qualité est l'érotisme très présent.
Concernant le jeu, l'aventure est difficile si l'on possède des caractéristiques trop faibles au début en raison de tests de chance et d'habileté obligatoires et mortels. Mais ça ne gâche pas l'ensemble qui arrive à nous faire voyager très loin en seulement 80 paragraphes.
Arkham of the dead
Une aventure qui aurait pu être terrible si l'aspect ludique n'était pas aussi bancal. On sent ici que l'auteur est plutôt un romancier car la structure est terriblement linéaire avec de longs paragraphes et peu de vrais choix. Pour être honnête, les chemins se divisent vers la fin, ce qui est pour moi une erreur stratégique. Les relectures après échecs nous amènent en effet à relire les mêmes paragraphes du début. L'inverse aurait été préférable. Concernant la difficulté, elle n'est pas très grande mais existe à cause de mâts effroyables placés dès le début de l'histoire. Il faut quasiment une agilité maximale pour se sortir des griffes des zombies. Pour une aventure-jeu, tous ces défauts sont assez frustrants.
Mais à côté de ça, l'ensemble est réjouissant à lire. Le style est amusant et iconoclaste, tantôt descriptif avec un vocabulaire soigné, tantôt familier et ironique à l'adresse du lecteur. Même si l'on risque la mort à tout moment et que l'aventure est menée tambour battant avec son lot d'action et de stress, elle ne se prend jamais au sérieux. Il s'agit en fait d'un hommage aux films de zombies mais plus particulièrement à Shaun of the Dead (d'où le titre?) où l'horreur flirte en permanence avec le burlesque. En plus des réflexions entre parenthèses amusantes du narrateur, certaines scènes sont excellentes dans le genre telles que le tout début avec la vieille voisine, les retrouvailles avec la petite amie... Même l'illustrateur s'y met avec le ruban au cou du caniche zombie! Quant au scénario, c'est cette fois-ci un hommage à Lovecraft et au mythe de Cthulhu, ce qui n'a pu que me plaire...
En conclusion, même si le jeu est presque galvaudé, j'ai passé un très bon moment à la lire. C'est tellement original qu'on ne peut pas passer à côté.
Même si je n'ai pas encore lu celle de Gilles, je ne peux que féliciter les auteurs et l'équipe de Heros : ce premier numéro est de mon point de vue une réussite. Je ne voyais pas trop comment il semblait possible de réunir avec efficacité 3 courts LDVELH dans une seule revue. J'ai vu!
Les Noces de Bayshu
Une courte mais distrayante aventure qui se déroule dans le cadre d'une Inde médiévale imaginaire. Cette atmosphère orientale est le gros point fort de cette histoire qui transporte le lecteur dans un contexte dépaysant et original. La situation politique, les quelques références géographiques, le panthéon local, les noms propres aux consonances exotiques et de réjouissants détails (tels que la lame de l'assassin trempée dans une substance graisseuse sombre pour atténuer son éclat) distillent une ambiance très forte qui rappelle les Adorateurs du Mal, le 5ème Prêtre Jean. Comme dans ce LDVELH, les péripéties tiennent plus du roman historique que d'une histoire de fantasy, la magie et les monstres étant absents au profit d'intrigues de cour. C'est bien écrit. Le scénario est un peu trop classique même si je ne me suis pas attendu à la sympathique bataille finale. L'autre grande qualité est l'érotisme très présent.
Concernant le jeu, l'aventure est difficile si l'on possède des caractéristiques trop faibles au début en raison de tests de chance et d'habileté obligatoires et mortels. Mais ça ne gâche pas l'ensemble qui arrive à nous faire voyager très loin en seulement 80 paragraphes.
Arkham of the dead
Une aventure qui aurait pu être terrible si l'aspect ludique n'était pas aussi bancal. On sent ici que l'auteur est plutôt un romancier car la structure est terriblement linéaire avec de longs paragraphes et peu de vrais choix. Pour être honnête, les chemins se divisent vers la fin, ce qui est pour moi une erreur stratégique. Les relectures après échecs nous amènent en effet à relire les mêmes paragraphes du début. L'inverse aurait été préférable. Concernant la difficulté, elle n'est pas très grande mais existe à cause de mâts effroyables placés dès le début de l'histoire. Il faut quasiment une agilité maximale pour se sortir des griffes des zombies. Pour une aventure-jeu, tous ces défauts sont assez frustrants.
Mais à côté de ça, l'ensemble est réjouissant à lire. Le style est amusant et iconoclaste, tantôt descriptif avec un vocabulaire soigné, tantôt familier et ironique à l'adresse du lecteur. Même si l'on risque la mort à tout moment et que l'aventure est menée tambour battant avec son lot d'action et de stress, elle ne se prend jamais au sérieux. Il s'agit en fait d'un hommage aux films de zombies mais plus particulièrement à Shaun of the Dead (d'où le titre?) où l'horreur flirte en permanence avec le burlesque. En plus des réflexions entre parenthèses amusantes du narrateur, certaines scènes sont excellentes dans le genre telles que le tout début avec la vieille voisine, les retrouvailles avec la petite amie... Même l'illustrateur s'y met avec le ruban au cou du caniche zombie! Quant au scénario, c'est cette fois-ci un hommage à Lovecraft et au mythe de Cthulhu, ce qui n'a pu que me plaire...
En conclusion, même si le jeu est presque galvaudé, j'ai passé un très bon moment à la lire. C'est tellement original qu'on ne peut pas passer à côté.
Même si je n'ai pas encore lu celle de Gilles, je ne peux que féliciter les auteurs et l'équipe de Heros : ce premier numéro est de mon point de vue une réussite. Je ne voyais pas trop comment il semblait possible de réunir avec efficacité 3 courts LDVELH dans une seule revue. J'ai vu!