29/02/2020, 10:08
(Modification du message : 29/02/2020, 10:08 par Voyageur Solitaire.)
En ce qui me concerne, la découverte des AVH a été une révélation.
Passionné de Fantasy et de Livres Dont Vous êtes le Héros depuis l'adolescence, les AVH me donnaient la possibilité de réaliser un rêve de gosse : écrire moi-même certains de ces fameux livres.
En effet, avec l'âge et la découverte de toute la littérature Fantasy, mes goûts avaient évolué. Les LDVH de mon adolescence me restaient chers mais je les trouvais trop gentillets, trop basiques. Prévus pour un lectorat adolescent des années 1980, il y manquait le côté épique, sombre, violent, adulte finalement, de la Fantasy que j'avais découvert et tant aimé. Déjà, avant de m'attaquer aux AVH, j'avais pris l'habitude de réécrire certains paragraphes, voire même des passages entiers, de mes LDVH préférés. Avec la découverte des AVH, j'avais la possibilité d'écrire carrément un livre.
C'est pourquoi mes deux premières AVH sont la suite de deux LDVH que j'ai toujours beaucoup aimé. Je suis resté dans le moule, dans les clous, reprenant l'univers, les personnages et même jusqu'à un certain point, le ton de ces bouquins. Mais il me manquait encore quelque chose...
J'ai toujours admiré les créateurs d'univers, les auteurs qui ont inventé, imaginé leur monde, avec leur histoire, leurs lieux, leurs dieux et mythologie, leurs particularités, leur climat et atmosphère. Howard et l'Age Hyborien, Joe Dever et le Magnamund, Tolkien (que je n'aime pas pourtant) et les Terres du Milieu… Progressivement, comme il me manquait toujours quelque chose, j'ai franchi le pas : écrire des AVH se déroulant dans un univers que j'aurais créé de toutes pièces.
Enivrant, grisant. Une liberté totale. Libre de m'affranchir des règles, des codes, du ton des LDVH. Ces derniers ont été dépassés. Dans ces nouvelles AVH, je pouvais infuser mes goûts, mon ton, mon style, ma vision de la Fantasy. Je pouvais créer.
C'est loin d'être évident : si on a une liberté totale, on ne peut quand-même pas faire n'importe quoi… L'univers proposé doit être cohérent, crédible, reposer sur des bases solides. Il y a également tout un travail souterrain, que le lecteur ne voit pas, tout un background, une histoire, des raisons pour tel ou tel évènement, tel ou tel endroit, tel ou tel personnage, dont le lecteur n'a pas forcément conscience lors de sa lecture. Je dirais que le lecteur ne voit, comme pour un iceberg, que la partie émergée de cet univers. Une AVH que l'on termine en une heure peut avoir demandé des semaines, des mois et plus encore de travail.
Arrivé là, on pourrait me demander pourquoi, après tout ça, je n'ai pas finalement choisi le roman...
La première raison est la possibilité d'offrir des passages différents. Le fait de proposer au lecteur des choix permet d'orienter l'histoire dans une toute autre direction, voire d'inclure une histoire dans l'histoire. A chaque fois que je m'essayais à un roman, il y avait toujours un moment, un passage, où j'avais plusieurs idées en tête pour la suite et je devais faire un choix. Avec les AVH, j'ai la possibilité de garder toutes ces idées et de les proposer. Au niveau écriture, pour moi, l'AVH permet une liberté que n'offre pas le roman.
La seconde raison découle de la première : au niveau écriture, il est incroyablement stimulant d'imaginer plusieurs versions de l'histoire, suivant le choix que fera le lecteur. Intéressant aussi de lui proposer plusieurs fins possibles. Le roman reste linéaire, il impose un seul chemin. L'AVH est comme les poupées russes, elle permet de découvrir d'autres chemins, d'autres lieux, péripéties, personnages, suivant le chemin choisi. On peut inclure plusieurs histoires dans l'histoire et surtout, cela incite le lecteur à la relecture, lui donne le sentiment quand il relit et prend un autre chemin, une autre décision, de presque lire une autre histoire.
Pour moi, aussi bien du point de vue de l'auteur que du lecteur, l'AVH offre une liberté totale.
Passionné de Fantasy et de Livres Dont Vous êtes le Héros depuis l'adolescence, les AVH me donnaient la possibilité de réaliser un rêve de gosse : écrire moi-même certains de ces fameux livres.
En effet, avec l'âge et la découverte de toute la littérature Fantasy, mes goûts avaient évolué. Les LDVH de mon adolescence me restaient chers mais je les trouvais trop gentillets, trop basiques. Prévus pour un lectorat adolescent des années 1980, il y manquait le côté épique, sombre, violent, adulte finalement, de la Fantasy que j'avais découvert et tant aimé. Déjà, avant de m'attaquer aux AVH, j'avais pris l'habitude de réécrire certains paragraphes, voire même des passages entiers, de mes LDVH préférés. Avec la découverte des AVH, j'avais la possibilité d'écrire carrément un livre.
C'est pourquoi mes deux premières AVH sont la suite de deux LDVH que j'ai toujours beaucoup aimé. Je suis resté dans le moule, dans les clous, reprenant l'univers, les personnages et même jusqu'à un certain point, le ton de ces bouquins. Mais il me manquait encore quelque chose...
J'ai toujours admiré les créateurs d'univers, les auteurs qui ont inventé, imaginé leur monde, avec leur histoire, leurs lieux, leurs dieux et mythologie, leurs particularités, leur climat et atmosphère. Howard et l'Age Hyborien, Joe Dever et le Magnamund, Tolkien (que je n'aime pas pourtant) et les Terres du Milieu… Progressivement, comme il me manquait toujours quelque chose, j'ai franchi le pas : écrire des AVH se déroulant dans un univers que j'aurais créé de toutes pièces.
Enivrant, grisant. Une liberté totale. Libre de m'affranchir des règles, des codes, du ton des LDVH. Ces derniers ont été dépassés. Dans ces nouvelles AVH, je pouvais infuser mes goûts, mon ton, mon style, ma vision de la Fantasy. Je pouvais créer.
C'est loin d'être évident : si on a une liberté totale, on ne peut quand-même pas faire n'importe quoi… L'univers proposé doit être cohérent, crédible, reposer sur des bases solides. Il y a également tout un travail souterrain, que le lecteur ne voit pas, tout un background, une histoire, des raisons pour tel ou tel évènement, tel ou tel endroit, tel ou tel personnage, dont le lecteur n'a pas forcément conscience lors de sa lecture. Je dirais que le lecteur ne voit, comme pour un iceberg, que la partie émergée de cet univers. Une AVH que l'on termine en une heure peut avoir demandé des semaines, des mois et plus encore de travail.
Arrivé là, on pourrait me demander pourquoi, après tout ça, je n'ai pas finalement choisi le roman...
La première raison est la possibilité d'offrir des passages différents. Le fait de proposer au lecteur des choix permet d'orienter l'histoire dans une toute autre direction, voire d'inclure une histoire dans l'histoire. A chaque fois que je m'essayais à un roman, il y avait toujours un moment, un passage, où j'avais plusieurs idées en tête pour la suite et je devais faire un choix. Avec les AVH, j'ai la possibilité de garder toutes ces idées et de les proposer. Au niveau écriture, pour moi, l'AVH permet une liberté que n'offre pas le roman.
La seconde raison découle de la première : au niveau écriture, il est incroyablement stimulant d'imaginer plusieurs versions de l'histoire, suivant le choix que fera le lecteur. Intéressant aussi de lui proposer plusieurs fins possibles. Le roman reste linéaire, il impose un seul chemin. L'AVH est comme les poupées russes, elle permet de découvrir d'autres chemins, d'autres lieux, péripéties, personnages, suivant le chemin choisi. On peut inclure plusieurs histoires dans l'histoire et surtout, cela incite le lecteur à la relecture, lui donne le sentiment quand il relit et prend un autre chemin, une autre décision, de presque lire une autre histoire.
Pour moi, aussi bien du point de vue de l'auteur que du lecteur, l'AVH offre une liberté totale.
Anywhere out of the world