Reflexion sur les choix : le dilemme moral
#6
En même temps quand on joue, on ne joue pas pour être soi-même, ni pour mener son aventure d'une manières strictement identique à ce que l'on choisirait vraiment.

Moi si je joue un assassin, je signe le postulat de départ et je pose mes choix en fonction de ce qui selon moi va m'assurer victoire et fun.

Et si à un moment donné, tu parviens à ramener le lecteur à lui-même, c'est prendre le risque de casser l'immersion. Donc c'est effectivement très complexe !

Par exemple moi j'ai détesté le jeu The Walking dead, précisément à cause de cette multitude de choix moraux de plus en plus cons et écoeurants.

Mais à contrario, j'ai particulièrement aimé la gestion de certains choix dans Mass Effect, parce qu'ils résultent d'une conséquence logique de la trame de l'aventure et non pas d'une volonté d'à tout prix insérer du gros pathos qui tâche.

Je pense notamment au troisième volet, où tu te retrouves à choisir entre aider la race des Krogans à supprimer le génophage (qui consiste à réduire leur natalité à un sur mille) ou à les en empêcher compte tenu de leur nature belliqueuse.
C'est top, parce que si d'un côté tu as eu tout le loisir de mesurer à quel point cette race est responsable de sa condition misérable et du danger qu'elle représente, d'un autre, tu as appris à mieux les comprendre et à les apprécier, à partager leur colère et leur humiliation, et tu sais que maintenir le génophage les priverait de la possibilité de ne pas reproduire de leurs erreurs et de se repentir.

J'imagine qu'il faut avoir un sacré bon background pour dégager des choix aussi intéressants et intenses !
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RE: Reflexion sur les choix : le dilemme moral - par Syphil - 22/07/2013, 16:59



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