Cet été, Xhoromag aura 20 ans !
#16
Alendir a écrit :Mais ce n'est pas ce qui m'effraie le plus; ce qui m'inquiète profondément, c'est que Caïtness et moi puissions avoir les mêmes idées Eek ! NoGreen

Déjà écrit mon pseudo correctment Twisted
Ensuite, c'est quoi ton problème ?Neutre


Concernant le concours Xho, ça m'intéresse. La première place étant déjà prise (outremer participeLOL), j'espère ne pas avoir la dernière Sad
сыграем !
#17
Caïthness a écrit :La première place étant déjà prise (outremer participeLOL)

C'est gentil, mais je n'ai pas gagné cette édition-ci du Yaz, tu sais ! Smile
Sans compter que ça ne s'était pas joué à grand-chose il y a deux ans...

Et, même si j'apprécie les compétitions littéraires, on n'est pas obligé d'organiser des concours à chaque fois !
#18
Allez, pour inciter les gens à se lancer (et non pas du tout pour me mettre en avant, qu'allez-vous imaginer ?), voici le premier jet de l'introduction et du premier paragraphe de mon AVH Xho.
(Pour les mesures de temps, j'avoue que je me suis constamment référé au tableau fourni sur le site. En jouant aux aventures de Xhoromag, j'ai fini par retenir à peu près à quoi correspondaient le terizen, le myatzen et le minazen, mais je sèche sur tout le reste, du xenazen au q'zen...)

***

Paresseusement appuyée contre une épaisse racine d'Iriazeÿ, votre arbre géant, vous regardez Amâ'rlo remettre à l'eau sa mince embarcation. Vos yeux glissent le long des muscles qui dessinent sous sa peau bronzée des reliefs souples et puissants, mais votre appréciation nonchalante ne va pas jusqu'à lui proposer de l'aide. Du reste, il n'a pas vraiment besoin de vous : la coque en bois léger glisse aisément sur le sable blanc, traçant un sillon rectiligne jusqu'à la mer de turquoise.
Les vaguelettes translucides lui arrivent à mi-cuisse lorsqu'Amâ'rlo se retourne pour vous adresser un dernier signe de la main, que vous lui rendez. Puis, d'un mouvement vif et adroit, il se hisse à bord et entreprend de manipuler les cordages. Le vent gonfle presque aussitôt la voile immaculée, entraînant le bateau loin du rivage. Restée sur votre île, vous le regardez s'enfoncer lentement entre les immensités bleues du ciel et de la mer, visant l'horizon.
Vous n'êtes pas fâchée qu'il reparte, tout comme vous n'êtiez pas fâchée qu'il vienne vous rendre visite. La solitude commençait à vous peser, comme cela vous arrive de temps à autres, et, si Amâ'rlo n'était pas arrivé, vous auriez sans doute fini par prendre votre propre bateau pour vous rendre sur l'une des autres îles minuscules de votre archipel. Mais les quelques nérazens que vous avez passé ensemble ont suffit à assécher votre désir de compagnie humaine et vous ne doutez pas qu'il en aille de même pour lui. La sociabilité n'est pas un trait particulièrement prononcé chez ceux qui habitent l'archipel. Lorsque la voile triangulaire disparaît parmi les reflets incandescents dont les soleils jumeaux couvrent la mer, c'est donc avec un net plaisir que vous accueillez le sentiment d'être de nouveau seule.
Quelques velléités d'activité vous traversent l'esprit, mais la journée est déjà bien avancée et la racine que vous vous êtes trouvée est étonnamment confortable. Vous restez donc à écouter le clapotis des vaguelettes, les yeux perdus dans l'infini du ciel jusqu'à ce que celui-ci ne s'assombrisse et que la grande lune vert pâle ne répande sa lumière douce et mystérieuse sur les eaux. Une brise tiède vient caresser votre peau et faire frémir le gigantesque feuillage d'Iriazeÿ. Et, alors que vos paupières se ferment tranquillement, vous songez que la journée de demain sera tout aussi plaisante que celle-ci.

Mais peut-être allez-vous au devant de quelques surprises. Rendez-vous au 1.


1

Vous êtes réveillée par les premiers rayons des soleils jumeaux lorsqu'ils viennent vous chatouiller le visage. Vous vous levez sans hâte et vous étirez longuement à la manière d'un grand chat, réfléchissant à la manière dont vous allez occuper cette nouvelle journée de votre vie paisible.
La réponse vous vient d'elle-même moins d'un seïzen plus tard lorsque vous voyez un qwii'itlihc faire un bond gracieux hors de l'eau à quelques mètres seulement du rivage. Les qwii'itlihcs sont de grands dauphins à la peau dorée et aux nageoires puissantes que l'on trouve en grand nombre dans l'archipel. Leur degré d'intelligence exact est un mystère mais ils sont indiscutablement dotés d'un pouvoir de télépathie passive et manifestent un certain goût pour la compagnie des humains. Il vous arrive souvent de vous lancer dans une partie de pêche sous-marine avec un ou même plusieurs d'entre eux. Et c'est précisément l'envie qui vous vient en ce moment. Après tout, quelle meilleure façon de remplir une matinée ?
Le qwii'itlihc - un adulte mâle de plus de quatre mètres - a visiblement saisi vos pensées car il ne s'éloigne pas du rivage tandis que vous allez récupérer les affaires de plongée que vous aviez laissées dans un creux de l'énorme tronc d'Iriazeÿ : un maillot argenté que vous enfilez promptement après vous être débarrassée de vos vêtements légers, un long harpon acéré et une paire de lentilles en cristal translucide qui vous protégeront les yeux de l'eau de mer. Sur le retour, vous cueillez au passage l'un des fruits indigos que tend à votre portée une branche gigantesque et mordez dedans à belles dents. La chair pulpeuse n'a guère de goût mais elle vous permettra de vous passer de respirer pendant deux ou trois venizens.
Alors que vous jetez de côté le noyau du fruit et que vous mettez vos lentilles, vous avez la surprise d'apercevoir une voile en train de se rapprocher. Quelle était la probabilité que vous receviez deux visites en deux jours ? Vous regardez le bateau se diriger droit sur votre île, plutôt contrariée, mais ce sentiment ne tarde pas à être remplacé par une certaine préoccupation : l'embarcation ressemble à celles qu'utilisent les pêcheurs de la côte et, à en juger par la façon dont elle penche sur le côté, elle est endommagée.
Alors qu'elle n'est plus qu'à une centaine de mètres, vous voyez qu'elle est harcelée par des formes sombres qui jaillissent parfois de l'eau comme d'énormes poissons volants. Vous ne perdez pas davantage de temps : votre harpon dans une main, vous plongez dans la mer tiède et nagez vigoureusement jusqu'au qwii'itlihc. L'animal sociable vous laisse vous accrocher à son aileron puis, sans même que vous n'ayiez besoin de formuler la moindre pensée, se met à nager vigoureusement vers le bateau en péril. Tandis que vous fendez les flots à une vitesse étourdissante, vous ne pouvez vous empêcher d'admirer l'altruisme dont fait preuve le puissant mammifère en allant ainsi au devant du danger.
Parvenue à moins de dix mètres, vous faites ralentir le qwii'itlihc pour avoir le temps d'apprécier la situation. La transparence de l'eau est telle que vous distinguez aisément les créatures qui s'en prennent à l'embarcation : longs de trois bons mètres au moins, leurs corps gris et minces sont flanqués de très larges nageoires qu'ils déploient comme des ailes lorsqu'ils jaillissent hors de la mer. Leurs bouches plates sont garnies de dents effilées comme des aiguilles, mais ils se servent principalement de leur masse pour mettre en pièces leur proie. Sous vos yeux, l'un d'entre eux déchire la toile triangulaire dans toute sa largeur, immobilisant presque complètement le bateau.
Vous ne distinguez pas clairement le pilote mais il est de toute évidence armé jusqu'aux dents et déterminé à vendre chèrement sa vie : un déluge de rayons d'énergie s'abat continûment tout autour du bateau, soulevant d'épais nuages de vapeur au contact des vagues. Plusieurs des créatures marines, blessées à mort, sont en train de s'enfoncer dans les profondeurs, mais il en reste encore plus d'une quinzaine.
C'est le moment de choisir votre stratégie. Voulez-vous monter à bord du bateau pour aider le pilote à résister à l'assaut (rendez-vous au 21) ou faire plonger le qwii'itlihc pour attaquer sous l'eau les créatures aquatiques (rendez-vous au 36) ?
#19
Outremer, il est où le troisième choix "me barrer de là, non mais ça va pas la tête, je veux pas me battre mais juste glander sur mon île non mais hé oh là !" ? Au passage, elle est complètement humaine l'héroïne ? J'ai l'impression qu'elle a quelque chose de spécial, ne serait-ce que des cheveux violets...
#20
Skarn a écrit :Outremer, il est où le troisième choix "me barrer de là, non mais ça va pas la tête, je veux pas me battre mais juste glander sur mon île non mais hé oh là !" ?

Je n'ai pas le côté sadique de Oiseau, qui laisse souvent ses personnages s'imaginer qu'ils vont réussir à ignorer l'appel de l'aventure !

Citation :Au passage, elle est complètement humaine l'héroïne ? J'ai l'impression qu'elle a quelque chose de spécial, ne serait-ce que des cheveux violets...

Non, elle est humaine. Et elle a des cheveux noirs, même si je ne l'ai pas encore mentionné. Smile
#21
Nous n'allions tout de même pas laisser Outremer seul... Voici donc une petite interview récemment parue dans le dernier Xhorock Mag. Wink

Interview des Qaxens par Yt’sub – Xhorock Mag n°122

Xhorock Mag : Salut les Qaxens ! Comment ça va ?

Xirdhen : Ça roule, poulette. Toujours aussi charmante, à ce que je vois !

XM : Euh… Merci beaucoup. Pouvez-vous nous parler de ce livre qui défraie la chronique, In-A-Xhägga-Da-Vidå ?

Lyamna : Deux anciens roadies à nous, qui essaient de se faire un peu de gloire et de fric sur notre dos, rien d'autre. Ils n'ont pas dû supporter qu'on les fiche à la porte juste avant notre dernière tournée dans l'archipel des Payarah.

Vrex : Si on les croise, on leur fera bouffer leur bouquin, à ces enflures. Je leur enfoncerai même mes baguettes dans le [censuré] !

XM : Oui, hum. Vous diriez que ce qu’ils racontent est faux ?

Xirdhen : Tu sais, ma petite Yt’sub, on en a vu d’autres. Et puis…tu crois qu’on se rappelle de tous les détails d’une journée de concert d’il y a trente myatzens, franchement ?

Lyamna : Certains détails de leur récit sont vrais, d’autres faux. En particulier, je démens toutes les calomnies qu'ils ont inventées me concernant. Les autres, je m’en fous, je n’étais pas tout le temps présente. Même si cette histoire de pantalons est sans doute véridique.

XM : Tout de même, ce concert au festival de T’wigh a beaucoup compté pour votre carrière future, non ?

Sert’aw : C’est vrai, c’est un peu de là que tout est parti... j'oserais presque dire que c'est à T'wigh qu'on a posé la première brique de notre légende. Mais je t’avoue que je ne garde moi-même qu’un souvenir très flou de cette journée. J’étais sans doute complètement camé !

Lyamna : Nous l'étions tous, à l'époque...

Vrex : C’est du passé, ça ne sert à rien de revenir là-dessus, surtout pour deux abrutis qui cherchent à faire scandale.

XM : Parlons d’autre chose alors…Qu'en est-il de votre prochain album ?

Sert’aw : On a commencé à l’écrire, et on se donne quelques deqazens pour finaliser les chansons. Je voulais qu’on fasse un album-concept, mais les autres ne sont pas très chauds.

XM : Ah ? Quel thème aviez-vous choisi ?

Sert’aw : Oh, un truc très simple : l’histoire du Cinquième Temps depuis sa création, vue à travers les yeux d'un cristal semi-conscient, qui transcrirait ses perceptions à l'aide d'ondes sonores. L'album aurait été entièrement instrumental, et il y aurait eu ce passage génial, tu vois, où le cristal se serait brisé, et là il y aurait eu 35 minutes de feedback de guitare...

Xirdhen [l'interrompt] : Ça aurait sans doute été un peu trop ambitieux pour nous.

Lyamna : Ça aurait surtout été un four complet. On a préféré reprendre de bonnes vieilles recettes, pour fournir des chansons pouvant aussi bien plaire à nos fans de la première heure qu'à ceux qui ne connaissent pas encore nos productions. Le premier single, La Longue Route de Winding, devrait sortir d'ici peu.

XM : Allez-vous faire une tournée ? N’êtes-vous pas trop vieux ?

Vrex : Hein ? Quoi ? Je ne suis pas trop vieux pour tout, je peux te le montrer si tu veux…

Xirdhen : Calmos, Vrex. Ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes ? Nous donnerons sans doute quelques concerts, lorsque les nouvelles chansons seront écrites. On interprétera également nos titres les plus connus.

XM : Il ne me reste plus qu’à vous remercier et à vous souhaiter bonne continuation. Le mot de la fin ?

Xirdhen : A bientôt. Keep on Xhorockin’.


By Dudur & Vévé


#22
H.d.V a écrit :Sert’aw : Oh, un truc très simple : l’histoire du Cinquième Temps depuis sa création, vue à travers les yeux d'un cristal semi-conscient, qui transcrirait ses perceptions à l'aide d'ondes sonores. L'album aurait été entièrement instrumental, et il y aurait eu ce passage génial, tu vois, où le cristal se serait brisé, et là il y aurait eu 35 minutes de feedback de guitare...
Looool ! Lool
#23
Je me disais... si on veut espérer avoir les avh de certaines personnes (au hasard Outremer) avant la fin des temps, il faudrait peut-être qu'on impose une date de clôture pour le mini-concours interne des xhorotributes. À condition qu'on fasse bel et bien une sous-élection de la meilleure avh xho de l'année avant le Yaz évidemment. Au hasard, choisissons comme jour le 31 août*.

*Sauf pour Outremer, dont l'aventure ne participera que si elle est finie avant le 14 avril minuit. Ceci dans le but de savoir s'il peut vraiment distordre l'espace-temps.
#24
il faudrait la date de naissance exacte de Xhoromag comme date de clôture, si on veut être pointilleux. ^^

Sinon, le 31 août me va.


#25
La date de naissance exacte de Xhoromag ne peut pas réellement être précisée. Faudrait-il compter la date de "parution" originale de L'Homme qui Marchait ? La date où j'en ai commencé la rédaction ? La date où j'ai imaginé l'aventure ? Parce que franchement, je ne me rappelle plus de ces dates, autrement que « c'était à l'été de 1988 ». ^_^
#26
Oiseau a écrit :La date de naissance exacte de Xhoromag ne peut pas réellement être précisée. Faudrait-il compter la date de "parution" originale de L'Homme qui Marchait ? La date où j'en ai commencé la rédaction ? La date où j'ai imaginé l'aventure ? Parce que franchement, je ne me rappelle plus de ces dates, autrement que « c'était à l'été de 1988 ». ^_^

L'été termine vers le 20 septembre, non ? Tongue

Edit : dit sur MSN, j'avais commencé une mini-série (150 paragraphes, 2 ou 3 épisodes) qui s'appellerait FRS, la Fuite du Roi-Scorpion. N'étant pas nécessairement xhoro-fan, elle se rapproche sûrement beaucoup du med-fan classique et j'en inclurai seulement des grandes piques et volées xhoromiennes.
Inspiré notamment des règles de EAC.
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
#27
Ouais, il est l'heure du teaser ! Quant à savoir quand viendra l'avh qui va avec, c'est un grand mystère.

« Ils arrivent.
-Oui. »
Hoz sourit, du sourire carnassier qu’il affiche avant chaque affrontement. Un homme qui aime se battre, qui aime tuer. Cependant, il va devoir encore attendre. Car les éclats métalliques qui parsèment l’horizon ne sont pas des ennemis. Enfin, pas encore. D’un regard circulaire sur la vaste plaine, vous estimez que l’Empire a déployé dans les deux mille cavaliers. Risible effort comparé aux dix mille Cherkhs qui investissent la cité. Hoz a fait le même raisonnement.
« Soit ils sont complètement dingues, soit tu avais raison sac d’os.
-Exactement la même chose qu’il y a trois cents ans oui. Le lieu a changé, mais les grandes lignes restent les mêmes.
-Alors je suppose qu’on va nous aussi s’en tenir au plan. Ou alors je te sépare la tête du corps d’un coup de hache, puis je me tire d’ici pour sauver ma peau. »
Ce qui vous étonne le plus, c’est qu’il ne l’ait pas encore fait. Hoz à la hache, chef d’une bande de bandits de grands chemins, connu pour sa brutalité, sa férocité au combat et son absence totale de pitié ou de remords. Tout chariot contenant quelques marchandises et passant dans l’est du pays avait de fortes chances de croiser cette force de la nature. Un mètre quatre-vingt-dix, des biceps de bûcheron, d’aucuns racontant d’ailleurs que c’était son véritable emploi avant sa reconversion dans le pillage, le reste de la musculature à l’avenant et un nombre impressionnant de cicatrices, souvenirs d’adversaires plus doués que la moyenne, mais assez malchanceux pour être tombés sur lui. Vous le soupçonnez même de n’être que peu intéressé par l’argent. Les biens de valeur sont juste mieux gardés, et rien de tel qu’en ennemi résistant pour plaire à Hoz.

Vous vous laissez tous les deux tomber de votre perchoir sur le toit, et atterrissez sur le balcon juste en dessous. La porte est ouverte, et les trois autres membres de votre pauvre escadrille attendent patiemment. Trois Khrol-ara, des éveillés.
Vous qui avez eu la chance d’entr’apercevoir d’autres mondes savez que ce n’est pas le cas partout, mais ici, sous la lumière de cet unique soleil, ils arrivent parfois que des humains naissent pourvus d’une affinité naturelle avec les surdimensions. Ils sont particulièrement sensibles à quelque chose qui existe au-delà de cette dimension-ci, et par effet miroir en récupère certaines caractéristiques. On trouve ainsi des télépathes, des télékinésistes, des guérisseurs, des pyrokinésistes… Certains de ces pouvoirs sont particulièrement bien accueillis par la société, en particulier ceux de soin. Mais nombre sont craints, voire honnis.

Lask par exemple est un kraag, un homme-bête. Sous l’influence d’une émotion forte, de certaines phases des lunes ou tout simplement de sa volonté, il voit le volume de ses muscles doubler, ses dents se changer en crocs acérés et sa peau en écailles sur lesquels poussent pourtant de longs poils bleus. Une fois la transformation entamée, il perd petit à petit l’usage de sa conscience humaine au profit d’instincts bestiaux primordiaux. Il ne revient à sa forme normale que s’il est épuisé, inconscient ou encore suffisamment lucide pour la réfréner par sa seule force mentale. En temps normal, ce n’est pourtant qu’un grand jeune homme, plutôt fluet, d’un caractère renfermé et colérique.

Nul ne sait le vrai nom d’Étincelle. Elle possède un pouvoir particulièrement utile, celui de générer de l’énergie pure à volonté. En particulier, elle peut recharger au maximum de leurs capacités en quelques instants toutes les armes énergétiques comme les anneaux de feu solaire. Aussi les armuriers spécialisés dans ce genre d’articles s’arrachent-ils à prix d’or les personnes pourvues d’un tel don. Ce qui ne correspond cependant pas à la belle vie. Les kraags les plus malchanceux sont jetés à la rue ou vendus à un cirque dès la révélation de leurs pouvoirs. Les autres tiennent un peu plus longtemps, mais ils finissent toujours rejetés et exclus de la société par la peur qu’inspirent leurs transformations. Les Khrol-ara de type énergétique sont eux précieusement conservés, mais en évitant de s’en approcher le plus possible tout de même. À force d’utiliser leurs pouvoirs, les ondes énergétiques leur grillent la cervelle, les rendant relativement simples d’esprit ou fous. Mais surtout, s’ils dépassent leurs limites, ils libèrent de façon incontrôlée une puissance de destruction terrifiante. C’est ce qui est arrivé à Étincelle. Il ne reste que quelques touffes éparses et carbonisées de sa chevelure, et de nombreuses brûlures parsèment son corps. L’attaque des Cherkhs a achevé de la plonger dans une paranoïa totale, et elle est toujours aux affûts, bardée d’armes énergétiques récupérées dans la boutique où elle travaillait, sursautant au moindre bruit et tirant sur tout ce qui bouge. De plus, elle est plongée dans un mutisme total. C’est Hoz qui a choisi ce surnom pour elle. Enfin, c’est le plus respectable des noms par lequel il l’a appelée plus exactement.

On peut dire que vous avez sauvé la vie de chacun des membres du groupe, en les retrouvant qui se battait seul dans les rues de la ville contre les envahisseurs, et en les aidant avec vos propres capacités. Chacun d’eux a pu tenir jusqu’à votre arrivée par ses propres forces, Hoz à coup de hache, Lask de griffes et Étincelle de rafales. Mais votre cinquième élément aurait très bien pu se débrouiller seul, et même à vous il fait peur. Il vous a rejoint de son propre chef, après avoir nettoyé une place remplie de Cherkhs qui se tenait entre vous et lui. Son pouvoir est le vide. Il peut tout simplement désintégrer la matière. S’il le désire, tout ce qui entre en contact avec lui, les objets, les êtres, et même l’air, disparaît. A la place ne reste que le vide absolu, et la dépression est aussitôt comblée par une forte aspiration de tout ce qui l’entoure, ajoutant encore à la destruction. On jette des pierres aux gens comme Lask et Étincelle, et, si on a l’avantage du nombre, on les attaque même. Mais Neir inspire une terreur bien plus primaire et insurmontable. On ne parle jamais des gens comme Neir, on essaye d’ignorer le plus possible leur existence tout en se montrant extrêmement gentil et poli avec eux. Vous ne savez pas grand-chose sur lui en dehors de son nom. Il a sans doute plus de quarante ans, peut-être même plus de cinquante, et il semble relativement riche à la vue de la coupe de ses vêtements, d’excellente qualité mais sombres et sans fioriture. Et il semble s’amuser, et être totalement dépourvu de crainte quant à la suite des événements.

Ce n’est pas vraiment la fine équipe dont vous rêviez. Mais ils ont démontré leur force en survivant jusqu’à aujourd’hui, ce qui n’a pas été le cas de nombre d’habitants. Vous prenez la voix la plus calme et résolue possible : « On y va. »
Hoz raffermit sa prise sur sa hache, Étincelle rajuste certains de ses anneaux, la peau de Lask est agitée de frémissements et plusieurs écailles commencent à y apparaître, signe d’une transformation imminente, et vous-même vous dégainez. Seul Neir ne fait preuve d’aucune nervosité, et il sort en premier du bâtiment, vous devançant tous. C’est parti. Vous êtes allé trop loin pour vous arrêter maintenant. Le point de non-retour a de toute façon déjà été franchi il y a de cela trois cent ans. Vous contemplez votre arme. Une épée sans gravure, ni décoration d’aucune sorte. Juste une lame d’acier aussi tranchante qu’un rasoir dans le prolongement d’une poignée métallique. Parfaitement équilibrée et redoutable. Son nom est Ash-spes-ara, littéralement « l’éveil de l’espoir d’acier ». Une arme légendaire. Et vous la contemplez aujourd’hui à travers vos orbites creuses, brandie par une main jaunie et squelettique, comme se doit de l’être celle d’un homme mort trois siècles auparavant.
#28
Lol, ces Xhorhommages vont finir par être meilleurs que les Xhoromag originaux. Bon départ. J'ai hâte de voir la suite. ^_^
#29
Skarn a écrit :si on veut espérer avoir les avh de certaines personnes (au hasard Outremer) avant la fin des temps

J'ai pris un retard proprement pathétique, mais je tiens tout de même à faire observer que j'ai fini mon AVH, moi !
#30
Et elle est d'ailleurs disponible sur le site Xho.

L'Ile où Tout s'Achève ou Commence
http://homepage.mac.com/siyanlis/Xhoromag/Oneshots.htm
131e AVH sur le site Xho / 10e AVH de l'année 2008

Je l'ai commencée et elle semble très fidèle à l'esprit Xho, tout en étant plutôt originale et mystérieuse. Elle m'intrigue beaucoup jusqu'à présent (suis arrivé sur l'île qui est sans doute celle du titre). J'ai atteint le fameux §2 dont tu parlais dans ton email, et je dois admettre que je suis impressionné (et amusé en même temps — j'ai franchement ri en voyant la quinzième option). Avec une imagination comme la tienne, tu devrais écrire ta propre série Xho. Ce paragraphe aurait pu instantanément rallonger l'aventure de 50 à 65§ (et aurait pu casser le problème de linéarité que tu mentionnais, même si somme toute, ce segment linéaire n'est pas du tout mauvais — et évoque d'ailleurs des segments similaires dans certains vrais Xho). ^_^

Xho-rock on !




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