La Belgariade - La Mallorée de David Eddings
#1
Je viens de terminer le cycle de la Mallorée, oeuvre éminément célèbre de David Eddings.
Cette décalogie se décompose en deux parties : la Belgariade qui occupe les 5 premiers tomes puis la Mallorée qui fait les 5 autres livres.

Le héros est Garion, un jeune garçon qui va se retrouver embarqué dans une incroyable odyssée en compagnie de personnages aux fabuleux pouvoirs. Une aventure dont la finalité est une lutte cosmique entre le bien et le mal et où l'ingénu Garion va découvrir progressivement son rôle, essentiel pour la survie du monde.
Ce postulat augure d'une série d'héroic-fantasy pure et dure mais il n'en est rien, son identité est très marquée.

Eddings a créé un univers de toutes pièces à la manière de Tolkien et le détaille d'une manière très approfondie. En effet, les héros de l'histoire (Garion et ses compagnons) vont sillonner tout le continent "occidental" du monde et le lecteur découvre à chaque chapitre un pays différent avec sa population, sa culture bien marquée. Le groupe se déplace sans cesse et la quête est donc très vivante et ne cesse de se renouveler avec la diversité des régions traversées. Dans les premiers tomes, Garion apprend à découvrir les autres civilisations, mais découvre également ses compagnons et, encore plus important, il se découvre lui-même. Malheureusement, ce dernier aspect disparaît pratiquementaprès le 3ème tome (environ), lorsque Garion prend pleinement conscience de son rôle.

Donc, Garion découvre un nombre impressionnant de pays mais voit aussi le nombre de ses compagnons augmenter sans cesse. Cette foultitude de personnages secondaires est très impressionnante mais l'auteur parvient à nous les faire connaître en caricaturant leurs traits. Sans cesse il nous rappelle qu'untel est LE filou, une autre LA capricieuse, un autre LE chevalier pétri d'honneur mais sans cervelle, etc... Cette caricature est volontaire et permet de se familiariser très rapidement avec tous les personnages du livre, on est donc facilement immergé dans l'histoire.
La grande qualité d'Eddings est sa capacité à rédiger les dialogues. Ils sont parfaits, très réalistes (et la traduction ne gache rien). Je crois n'en avoir jamais lu d'aussi bien écrits. D'ailleurs, la majorité des livres est composée de dialogues. Certains s'éternisent sur des dizaines de pages sans interruption. Evidemment, cette abondance de dialogues fait de cette décalogie une histoire très agréable à lire et très abordable, qui l'a conduit à avoir un tel succès.
Sans faire de spoiler, la Belgariade se termine par une véritable fin. La Mallorée reprend quelques années plus tard avec les mêmes personnages pour une nouvelle quête dû même tonneau mais se déroulant sur le continent "oriental" du monde (avec bien sûr une avalanche de nouveaux personnages et nouvelles civilisations rencontrés).

J'ai donc pris un grand plaisir à lire cette très longue décalogie (chaque bouquin est bien fourni en pages) et j'ai apprécié son originalité tout comme la verve inépuisable de ses héros.
Mais pourtant, je n'ai pas été totalement emballé.

Je crois que c'est surtout personnel. J'aime les histoires assez sombres et les personnages torturés. Ici le côté obscur se trouve uniquement chez les ennemis. Bien sûr, certains personnages ont leurs défauts (alcoolique, malhonnête, macho, vulgaire, grincheux, etc...) et donnent au départ l'impression d'assombrir joyeusement la "pureté" du groupe mais cette impression se liquéfie finalement quand même ces vilains bougres deviennent de gentils bisounours. C'est difficile à exprimer mais j'ai été régulièrement agacé par le côté "agence matrimoniale" de l'expédition, le prechi-precha dégoulinant de bons sentiments avec les conclusions pleines de repentirs, de mariages et de zolis enfants partout tout plein...
Je crois que c'est un aspect particulier à certains Américains (Spielberg) par exemple qui ne peuvent s'empêcher de conclure ainsi des histoires au départ sombres et intéressantes. En parlant d'Amérique, l'apologie par moments du "Oeil pour Oeil, Dent pour Dent" m'a aussi mis plusieurs fois mal à l'aise.

Mais ce n'est qu'un léger coup de gueule de ma part. J'avais besoin de le pousser car ces petites choses m'ont empêché d'adorer cette oeuvre au même titre que l'Assassin Royal ou le Seigneur des Anneaux.
Pour ceux qui connaissent, le Secret de Ji m'a légèrement déçu pour les mêmes raisons (mais je m'égare).

La Belgariade est néanmoins une oeuvre indispensable à mon avis pour tous les fans de fantasy. Vous serez peu nombreux je pense à ne pas prendre plaisir à la lire.
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#2
J'apporte exactement les mêmes bémols que toi, Fitz.

A l'époque, j'avais adoré la Belgariade (je ne sais pas si ce serait encore le cas, car je ne lis plus guère de SF). Cependant, un sentiment de malaise m'avait gagné tout au long de la Mallorée.

D'abord, par l'énorme sentiment de "resucée" de la chose. Vous avez aimé la Belgariade? On reprend exeactement le même principe, mais sur le continent d'à côté !! Avec encore plus d'aventuriers dans la troupe !!!

Ensuite, parce que la charette est complètement mise avant les boeufs tout au long de ces cinq derniers tomes. A la fin, ce n'est plus : "Bon sang : mais nous avons accompli la prophétie sans nous en apercevoir !"
C'est plutôt : "Oh bon sang : la prophétie dit d'arriver "à quinze personnes, à 12h47, devant l'auberge du Moineau Mort" : embauchons donc le berger de passage et le premier mendiant qui traîne, et magnons-nous le tronc pour être à l'heure !"

Dernier point : j'ai fini par détester les grosses ficelles du couple Eddings (oui, ils ont révélé que le mari ne faisait que le scénario, et que sa femme mettait la chair sur les os). Les dialogues ultra-verbeux, déjà . Et, comme tu l'as si bien dit, le côté : "Putain, on est tous différents, et y en a qui s'aiment pas dans le groupe : mais devant le danger, je peux vous dire qu'on se sert tous les coudes, et qu'on est une sacrée bande de potes!"
Sans parler des vannes qu'ils s'envoient à longueur de journée dans les pattes et de leur ironie relou...
C'est bien simple : un personnage ultra-imposant et impénétrable qu'on rencontre, on peut être sûr que trente pages plus loin, on le voit les larmes aux yeux ou le second degré aux lèvres, et qu'on se dise : "Ah, il est humain, en fait! Sacré bobby!..."

Quand on sait qu'il y a encore une plâtrée de tomes dans le cycle (Belgarath, Polgara, et j'en passe...), et que le couple s'est auto-auto-auto pompé de nouveau dans d'autres cycles, on se dit qu'il faut vrrrrrraiment aimer.

Quant à moi, j'ai jeté l'éponge !
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#3
Ouf ça fait plaisir! Je croyais être un extra-terrestre ;o)

Je ne pense pas non plus lire Belgarath ou Polgara malgré l'insistance de mon pote fan du cycle. Quoique Belgarath était sans doute mon personnage préféré (un vieillard fornicateur, c'est assez original)... jusqu'à ce qu'il retrouve Poledra!!
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#4
J'ai lu deux séries de Eddings, mais ce ne sont pas celles-là : elles ont pour héros un type qui s'appelle Sparhawk (Emouchet en VF). Je ne sais plus comment elles s'appellent...

Je trouve personnellement que c'est un auteur d'héroïc-fantasy assez médiocre. Ses histoires sont quelconques et je n'aime pas ses personnages. Il y a beaucoup de clichés et vraiment très peu d'originalité.

Il faut dire que, de façon générale, je trouve que l'héroïc-fantasy est un genre où on trouve très peu d'oeuvres de bonne qualité... et beaucoup d'auteurs qui ne font que reproduire des clichés déjà vus mille fois auparavant.
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#5
Personnellement, l'héroic-fantasy est le genre que je préfère car c'est le seul qui me fasse rêver. J'essaie pour ne pas m'enfermer dans un carcan intellectuel de varier avec d'autres genres mais rien à faire, j'y retourne toujours.
Les autobiographies, je trouve ça nombriliste au possible.
Les polars ont un niveau littéraire moyen encore inférieur à la fantasy.
Les romans historiques ou classiques me rappellent trop mes études Confus.
Et comme le livre est "un outil de liberté", les romans se passant dans le monde contemporain ne correspondent pas pour moi à cette définition.

Mais il en faut pour tous les goûts, heureusement. Ceci dit, je veux bien que tu écrives une critique sur un livre que tu as adoré pour me motiver vers un nouveau genre.
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#6
Ah, mais j'adore l'héroïc-fantasy, hein ! C'est même le problème, d'une certaine façon : j'aime, donc j'en lis beaucoup... et plus j'en lis, plus je relève les clichés, le manque d'imagination et l'utilisation à outrance des poncifs du genre. Je commence à avoir le même problème avec la japanimation, mais c'est une autre histoire.

Les auteurs d'héroïc-fantasy que j'apprécie toujours sont donc en nombre très restreint : il y a Steven Erikson (mais il faut lire en anglais pour pouvoir le découvrir), G.R.R Martin, Chris Wooding (un ajout récent) et Terry Pratchett. Et encore, je commence à me lasser du Disque-Monde.

Il m'arrive assez régulièrement d'essayer de nouveaux auteurs d'héroïc-fantasy. La plupart du temps, je ne déteste pas ce que je lis, mais je n'y trouve rien de très marquant ou d'original non plus. C'est ça, pour moi, le problème de l'héroïc-fantasy : l'écrasante majorité des auteurs et des oeuvres constituent une sorte de magma sans relief, qui n'en finit pas de se recycler lui-même.
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#7
As-tu essayé Gene Wolfe ?
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#8
He bien, je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit!!!

Un truc quand même : les "annexes" à la Belgariade, notamment celles sur Belgarath, sont à mon sens SUPERIEURES à la belgarariade en tant que telles. Donc à défaut je les conseille par rapport aux cycles, et en plus c'est moins long.

Pour le secret de Ji, je suis d'accord aussi, c'est tout simplement du repompage de formules à l'américaine. D'ailleurs, le gros défaut de la fantasy aujourd'hui, à mon avis, c'est que c'est devenu un genre bien commercial qui donc amène son lot de nullités qui appliquent des formules basiques pour plaire à un maximum de gens, et surtout des jeunes.
Nivellement par le bas, oui, autant les films de Seigneur des Anneaux ont pu réconcilier le grand public avec la fantasy, autant un Eragon fait passer les fans de fantasy pour des ados attardés...le complexe "la bd c'est pour les gosses" déplacé vers la fantasy? surtout quand on pense que la s-f a meilleure réputation. Après je pose la question Harry Potter : le grand public achète, il lit, mais qu'est-ce qu'il en pense vraiment? au cinéma je vois surtout des jeunes ados et des parents qui accompagnent leurs enfants. En gros aujourd'hui on dirait que la tranche concernée, c'est les 12-25 ans, phénomène générationnel? que restera-t-il de Rowling une fois fini son cycle, hm?

Pour info, j'ai essayé Terry brooks il y a quelque temps, "Royaume magique à vendre" : l'écriture était plutôt moyenne, mais l'idée originale (un mec normal de notre terre normale s'achète un royaume de contes de fée sans y croire, et il réussit à s'y rendre. Le problème, c'est que trois ou quatre personnes seulement sont au courant qu'il est le roi...). Le premier était potable, puis ça piétine. Après cette impression mitigée, j'ai acheté le premier volume de "Shannara", et là horreur : un très médiocre copié-collé de Tolkien, particulièrement écoeurant voire un peu prétentieux. A exclure.

C'est vrai que c'est dur de trouver de la bonne fantasy. Guy Gavriel Kay qui a pondu cette oeuvre ambigue (hommage à la fantasy? grand n'importe quoi de références multiples?) qu'est la Tapisserie de Fionavar (je crois) a écrit des choses pas mal, comme "les lions d'Al-Rassan", "la chanson d'Arbonne", qui font penser à des réécritures fantasy de faits historiques (mais pas un simple copié-collé avec un peu de magie).
Vance et son court "Un monde magique" est pas mal, faut dire déjà qu'on se rapproche de la s-f, normal avec Vance.
J'aime beaucoup Pratchett, à petites doses, ce qui me paraît nécessaire parce que l'humour enchaîné sur plusieurs volumes d'affilée, ça fatigue.
Finalement, le côté brut, pré-cliché de la sword and sorcery des Conan et Elric passent mieux je trouve que l'énième cycle sur quinze volumes qui accumulent les personnages et les lieux, et qui pour rester lisible contraint l'auteur à la caricature.
Robin Hobb, enfin, remercions le dieu Damohl, arrive à la fin de son cycle de l'Assassin Royal, et je ne pense pas lire autre chose d'elle : le cycle est de bonne qualité, meilleur que le tout-venant en tout cas, mais ça traînait quand même en longueur pour pas grand chose, je me souviens de volume où il ne se passait rien ou presque, je lisais le début et la fin du livre et la situation n'avait pas changé.
A mon avis, quand les auteurs (et les maisons d'édition derrière) arrêteront de vouloir faire long, ils s'apercevront qu'un roman, un seul, court ou long, peut être vraiment efficace. Ce n'est pas normal de mettre quatre ou cinq volumes pour développer la psychologie d'un personnage, zut.
Bon, après y a Zelazny, j'en pleurerais de joie.

Tu aimes vraiment Martin, Outremer? je trouve la longueur du cylcle et sa structure de multiplications des points de vue qui alternent d'un chapitre à l'autre plutôt rébarbatif. Tu en penses quoi?

Je développe une allergie aigüe aux cycles longs, je sais, mais c'est parce que j'en ai trop lu, et que je trouve que le genre ne se renouvelle pas. Vous connaissez Feist et son cycle des "chroniques de Krondor"? moins barbant que la Belgariade, en tout cas.

Tu peux developper un peu sur Gene Wolfe, Mad Martigan? je connais pas.

J'ai lu deux séries de Eddings, mais ce ne sont pas celles-là : elles ont pour héros un type qui s'appelle Sparhawk (Emouchet en VF). Je ne sais plus comment elles s'appellent...

La trilogie des Joyaux, non? je l'ai trouvé plus supportable que la belgariade.

Tiens j'y pense, il y a Day qui est plutôt bon je trouve, et c'est un français je crois. Tiens, parlons-en de la "fantasy française", vous connaissez beaucoup d'auteurs? je crois qu'il y a Ange (pas lu), ou encore Gaborit (Abyme...?). Comme souvent on est écrasé par le marché américain, à moins qu'il n'y ait pas beaucoup d'auteurs français tentés par le genre. Il y a eu Grimbert (?) pour Ji, mais bon, on retombe dans les cycles pompés des U-S.

Je pense à Gaiman tout à coup. De quel genre relève son Stardust, ou encore American Gods? Il fut un temps où je croyais m'y retrouver entre l'heroic-fantasy, la fantasy, la high- fantasy, la dark fantasy, la weird fantasy, etc...mais j'ai tout oublié depuis.

Lovecraft, par exemple, c'est de la weird, non? ça existe encore la weird? tiens, et Stephen King, sa "tour sombre", c'est quoi?

Bon, je surchauffe, j'arrête là.Big Grin
"Je chercherai à retrouver un rêve..."
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#9
Non, je n'ai pas lu Gene Wolfe (ni Vance, ni pas mal d'autres, bien sûr).

Plume, je suis bien d'accord avec toi au sujet de "Royaume magique à vendre" : le premier était raisonnablement distrayant, mais ça s'embourbe vite ensuite.

Les "vieilles" histoires de fantasy peuvent se montrer quelque peu rafraîchissante dans la mesure où on n'y retrouve pas tous les clichés qui se sont banalisés ensuite. Ca ne veut pas nécessairement dire qu'elles soient objectivement de bonne qualité !

La tendance à pondre des séries interminables est effectivement un problème. En matière d'héroïc-fantasy, il est pratiquement impossible de trouver quoi que ce soit en-dessous de la trilogie ! Il y a des auteurs qui gèrent bien cette longueur et il y en a qui le gèrent mal. Dans cette dernière catégorie, on peut difficilement faire mieux que Robert Jordan (l'homme qui remplit 800 pages avec du rien).

(Zelazny est mon auteur favori... mais il n'écrit pas vraiment de l'héroïc-fantasy. En fait, il est difficile à classer.)

Feist est un auteur que je trouve très peu inventif (il reprend les elfes et les nains de Tolkien sans rien y changer, par exemple). Par ailleurs, certaines de ses oeuvres récentes étaient franchement mauvaises.
Assez curieusement, il a tout de même écrit une excellente série avec Janny Wurts : la trilogie de l'Empire. Comme j'ai détesté le seul livre que j'ai lu de Janny Wurts, il faut croire que l'écriture à deux permet parfois de faire ressortir le meilleur de chacun !

Martin est un auteur que j'apprécie vraiment beaucoup, même si son désir constant de vouloir surprendre le lecteur m'agace parfois un brin (à chaque fois qu'un personnage se prend à anticiper le futur immédiat, on peut être certain qu'une tuile va lui tomber sur la bobine dans les pages qui viennent). J'aime beaucoup l'utilisation des points de vue multiples, qui rend plus vivants les divers personnages et permet de tenir le lecteur en haleine. La longueur du cycle (qui est encore loin d'être fini) ne me dérange pas dans la mesure où elle est bien gérée et ne semble jamais artificielle.

Gaiman... ce serait plutôt de la low fantasy, voire de l'urban fantasy. Smile
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#10
La Belgariade et la Mallorée ?
Le premier cycle est assez bon, même si ça devient vite prévisible. Et puis il y a toujours le jeu de "alors, qui va coucher avec qui ?" Ca reste quand même distrayant et pas trop lourd, à défaut d'être brillamment original.
La mallorée est à lire en mode caviardage, car trop prévisible. Certains dialogues sont marrants, le reste est souvent du remplissage.

Idem pour la trilogie des joyaux : de la Fantasy bien menée, mais là encore avec des personnages un peu trop prévisibles. La trilogie qui suit est à fuir tellement c'est cousu de câble blanc.

Il y a bien sûr les Annales du Disque-monde de Pratchett, mais je trouve cela long et inégal, et pourtant j'aime bien l'humour anglais. Certains volumes m'ont beaucuop plu, d'autres m'ont semblé insipides.

J'ai lu quelques oeuvres un peu plus originales :
Les 8 volumes de Tad Williiams, regroupant "La ligue du parchemin", "La route des rêves" et "La citadelle assiégée"
L'ambiance est plutôt sombre, les héros prennent pas mal de coups, tous les personnages n'en sortent pas avec un happy end, pas mal de personnages sont ambigüs ou torturés, ce qui fait qu'on ne sait pas avec certitude où l'auteur va nous emmener. Il y a bien 2-3 trucs prévisibles et un minimum de bons sentiments mais c'est moins caricatural que le reste de ce que j'ai pu lire.

Sinon, il y a Guy Gavriel Kay avec sa "Tapisserie de Fionavar", qui livre à mon avis une oeuvre fantastique d'une force assez rare. Âmes sensibles s'abtenir cependant, car là encore, on n'aboutit pas à un "happy end" intégral.
Segna, adepte de Slangg...
[Image: vampire_icone.png] La Traboule de Segna
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#11
Bon, ça parle un peu de tout et n'importe quoi ici ^^ Faudrait limite renommer le sujet.

Belgariade et Mallorée, j'ai beaucoup aimé (au point de lire aussi les préquelles). C'est léger, agréable, pas prise de tête : une lecture de vacances, somme toute (mais de vacances d'été, vu la taille du truc).

Martin et le Trône de Fer, y a un sujet à côté. Cette section n'étant pas la plus prospère du forum, je vous fais confiance pour le trouver ^^

Le Disque-Monde, j'aime énormément, même s'il y a effectivement des hauts et des bas. Je lis un peu partout que le cycle s'essoufle, mais j'avoue ne pas trop ressentir ça.

De Feist, j'ai lu les deux premiers tomes de Krondor, et ça tient effectivement de la resucée tolkienneuse saupoudrée de quelques clichées. Bien écrit, mais sans plus. Pas donné envie d'aller voir plus loin.

J'ai croisé le nom de Vance dans ce sujet : sa trilogie de Lyonesse est un pur chef-d'œuvre, à mon humble avis. Rares sont les bouquins à m'avoir autant passionné.
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#12
Pour Feist, je dirai que c'est justement après les deux premiers volumes qu'il commence à s'affirmer. En fait, je conseillerais même de commencer par les "nouvelles chroniques", où il commence sur de nouvelles bases, et où ça sent peut-être moins le réchauffé.

Si le sujet part en "hors", je plaide coupable!
"Je chercherai à retrouver un rêve..."
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#13
Meneldur a écrit :J'ai croisé le nom de Vance dans ce sujet : sa trilogie de Lyonesse est un pur chef-d'œuvre, à mon humble avis. Rares sont les bouquins à m'avoir autant passionné.

Je confirme ce que dit Meneldur (d'ailleurs j'ai toujours un jdr à faire via msn...).
Avec le cycle de la terre mourante (Cugel et ses contemporains), Lyonesse reste une oeuvre maitresse non négligeable dans l'univers de la Fantasy. Un peu comme le Seignuer des anneaux mais en plus..fun.
il est à noter que Vance n'est pas non plus un super écrivain (ses héros sont plus ou moins plats et les intrigues quasiment les même de livres en livres) mais il est un super conteur et créateur d'univers : les héros ne servent que véhicule pour le lecteur pour lui permettre de découvrir des sociétés étranges et bigarrées et des peuplades singulières.
[Image: style7,WhiteRaven.png]
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#14
j'ai adoré la décalogie de la belgariade bien que j'avais lu polgara la sorcière auparavant.

très bonne oeuvre, il ne me reste plus qu'a lire belgarath le sorcier.

jfd
Mon blog : http://jfd59.skyrock.com
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#15
Segna a écrit :La Belgariade et la Mallorée ?
Le premier cycle est assez bon, même si ça devient vite prévisible. Et puis il y a toujours le jeu de "alors, qui va coucher avec qui ?" Ca reste quand même distrayant et pas trop lourd, à défaut d'être brillamment original.
La mallorée est à lire en mode caviardage, car trop prévisible. Certains dialogues sont marrants, le reste est souvent du remplissage.

Idem pour la trilogie des joyaux : de la Fantasy bien menée, mais là encore avec des personnages un peu trop prévisibles. La trilogie qui suit est à fuir tellement c'est cousu de câble blanc.

+1 Pas grand chose à dire de plus si ce n'est que le premier tome de chacun de ses cycles (Belgariade et Joyaux) sont bien menés puis tout devient très très prévisible ennuyeux.

Segna a écrit :J'ai lu quelques oeuvres un peu plus originales :
Les 8 volumes de Tad Williiams, regroupant "La ligue du parchemin", "La route des rêves" et "La citadelle assiégée"
L'ambiance est plutôt sombre, les héros prennent pas mal de coups, tous les personnages n'en sortent pas avec un happy end, pas mal de personnages sont ambigüs ou torturés, ce qui fait qu'on ne sait pas avec certitude où l'auteur va nous emmener. Il y a bien 2-3 trucs prévisibles et un minimum de bons sentiments mais c'est moins caricatural que le reste de ce que j'ai pu lire.

Faudrait que je le relises d'une traite à l'occasion, la parution en français par demi tome à sans doute cassé le rythme du cycle.
J'ai gardé le souvenir de quelques personnages féminins à baffer.

Segna a écrit :Sinon, il y a Guy Gavriel Kay avec sa "Tapisserie de Fionavar", qui livre à mon avis une oeuvre fantastique d'une force assez rare. Âmes sensibles s'abtenir cependant, car là encore, on n'aboutit pas à un "happy end" intégral.

J'ai trouvé ce cycle très mineur et assez téléphoné par rapport aux Lions d'Al Rassan très réussis.
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