Au Pays des Dragons (Voyageur Solitaire)
#61
Mais, sérieusement, on voit dans les 5 volumes canoniques que le Prêtre Jean ne mélange pas la religion et la gaudriole.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#62
Fini ! En fin de compte, même si elle n’a bien sûr rien de bref, l’aventure n’est pas aussi longue que sa taille pourrait le croire. Son grand nombre de paragraphes est en bonne partie dû aux multiples possibilités offertes tout au long de l’aventure. Les combats et les situations potentiellement dangereuses nous permettent fréquemment de faire des choix tactiques, dépendant en partie du matériel que l’on possède ; il y a divers passages de l’aventure où on a le choix entre plusieurs chemins bien différents ; il y a aussi un certain nombre de rencontres aléatoires qui dépendent d’un jet de dés. Tout cela contribue naturellement très positivement à la rejouabilité.

L’aventure est très visiblement l’œuvre d’un passionné de la série. Les éléments introduits dans les livres officiels sont exploités beaucoup plus (et souvent mieux) qu’ils ne l’étaient dans ces livres. Comme je l’ai déjà mentionné, le pouvoir de conversion est rendu beaucoup plus intéressant par le fait que ses effets sont souvent détaillés dans un paragraphe spécial (dans les livres officiels, je ne me souviens que d’une seule situation où c’était le cas, avec le prophète fou du troisième livre). L’œil magique était quant à lui souvent inutilisable sans raison apparente dans les livres officiels ; dans cette AVH, c’est tout le contraire (on nous le propose même pour des combats relativement faciles).

L’AVH exploite même d’autres choses plus mineures, telles que les cartes divinatoires qu’on a pu tirer lors de notre passage à Babylone. Dans le livre en question, elles m’avaient fait l’effet d’une idée originale mais mal exploitée ; cette AVH en fait au contraire un usage intéressant, en insérant plusieurs occasions où elles peuvent influer (positivement ou négativement) sur notre destinée. (Personnellement, j’avais tiré le Bouffon, mais je suis passé à côté des occasions où cette carte peut servir.) Des occasions multiples de servir ont par ailleurs été prévues pour certains objets qu’on a pu obtenir lors des livres antérieurs (ce qui ne contribue pas peu au grand nombre de renvois qu’on trouve dans certains paragraphes).

Même si l’aventure peut être jouée de façon indépendante, elle est donc clairement plus satisfaisante pour quelqu’un qui a joué aux livres antérieurs. C’est d’autant plus le cas que l’aventure s’inscrit dans la poursuite continue de Shangri-La, qui est le but ultime de la série ; contrairement à certains des livres officiels (le troisième et plus encore le cinquième), on n’a pas d’autre objectif. Cette aventure ne s’arrête pas non plus sur la rencontre du sage magicien qui va nous filer des tuyaux sur Shangri La (Wiki joue d’ailleurs un rôle plus effacé que ses collègues des livres précédents) ; la fin est en fin de compte une simple transition vers un septième tome hypothétique.

La Chine au VIème siècle avant J-C n’est pas un cadre bien connu. C’est un peu comme Rome à l’époque royale : on sait que ça a existé, mais on s’intéresse surtout à ce qui est venu ensuite. Un auteur de peu de foi se serait simplifié l’existence en faisant voyager le Prêtre Jean dans le temps (une fois de plus ou une fois de moins…) pendant l’introduction de manière à l’amener à une époque un peu plus glamour, telle que les Trois Royaumes ou la dynastie Ming. Mais faire ainsi aurait visiblement donné à Ashim l’impression de renier Saint Doug et il a virilement affronté la difficulté de caser son aventure dans une Chine qui n’était même pas encore vraiment un empire.

Le résultat n’est à vrai dire pas mal du tout ! On sent qu’il y a eu un solide effort de documentation, mais les informations historiques sont insérées dans l’histoire de manière naturelle et non académique. Les tensions, conflits et rivalités entre les divers royaumes chinois sont adroitement décrits dans les bavardages et les rumeurs que l’on peut entendre. J’ai par ailleurs bien aimé les quelques longues discussions qu’on peut avoir avec certains personnages sur divers sujets politiques et/ou spirituels. Tout cela donne au cadre un caractère très vivant : alors même qu’on ne voit qu’une assez mince partie du pays, on a bien conscience de sa situation générale et de l’impact que cela a sur ses habitants. Cela donne par ailleurs un contexte appréciable à certaines des péripéties dans lesquelles nous sommes plongés.

L’aventure marie avec adresse l’Histoire et les légendes, mélangeant des éléments tout à fait réalistes (conflits armés, brigandage, corruption, commerce…) avec des éléments entièrement surnaturels (fantômes, créatures folkloriques diverses, magiciens…). C’était déjà ce qu'essayait de faire la série officielle, mais elle n'y parvenait pas toujours très bien : le premier livre exploitait très médiocrement son contexte historique et le troisième livre se branlait complètement du sien.

Le contenu surnaturel n'était pas non plus toujours à la hauteur dans la série officielle : il y avait une fâcheuse tendance à ressortir des créatures de fantasy extrêmement génériques. C'est un problème que cette aventure-ci évite très bien, en exploitant le folklore de la Chine ancienne de façon très intéressante.

Les rencontres sont d'ailleurs d'excellente qualité ! Les PNJs ont du relief, les situations dangereuses ont beaucoup d'atmosphère et il y a beaucoup de péripéties très mémorables (le magicien de la terre, les femmes-araignées, l'auberge des spectres, la fillette victime du tigre, l'attaque d'Eventail de Fer à l'auberge,...). Il est presque dommage qu'il soit si facile, à cause de la structure de l'aventure, de passer à côté de beaucoup d'elles !

L'humour est de bonne qualité et bien dosé.

Je n'ai pas été très convaincu par le système du mérite. Ses conséquences sur ce livre-ci sont presque inexistantes et le suivant ne va tout de même pas paraître de sitôt !

Je n'ai rien compris aux deux énigmes du Tigre Blanc. Est-ce qu'il y a moyen de connaître les réponses ?
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#63
Merci beaucoup pour ce feed Outremer, tu t'es montré le lecteur idéal ! Voilà quelqu'un qui non seulement poursuit à partir des tomes précédents mais trouve que ce n'est pas trop long et que les notes politiques et dialogues ne viennent pas comme des cheveux sur la soupe !  Copin

Alors pour les énigmes, je crains par compte de te décevoir
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" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#64
(24/02/2016, 00:26)ashimbabbar a écrit : trouve que ce n'est pas trop long

La longueur est supérieure à la moyenne, mais elle ne me semble honnêtement rien avoir d'excessif. Le seul passage où les choses peuvent un peu traîner en longueur, c'est à Lo-Yang, lorsque le fait d'obtenir l'information essentielle pour la continuation de l'aventure dépend d'un jet de dé. Si on n'a pas de chance de manière répétée (ce qui m'est arrivé lors de ma dernière tentative), on peut rester coincer dans la ville un certain temps.

Citation :et que les notes politiques et dialogues ne viennent pas comme des cheveux sur la soupe !

J'avoue que j'ai été assez surpris lorsque je suis tombé pour la première fois sur la très longue discussion avec Yen-tsé ! Mais son contenu est intelligent et intéressant. Cela développe le cadre dans lequel se déroule l'aventure et, surtout, c'est une scène tout à fait approprié pour un héros comme le Prêtre Jean, qui a davantage d'intérêt pour la spiritualité, la philosophie et la moralité que n'en aurait le héros de fantasy moyen.


Citation :Alors pour les énigmes, je crains par compte de te décevoir

Bon, mais elles ont tout de même des réponses ? Tongue
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#65
réponses par MP  Cool
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#66
(25/02/2016, 11:43)ashimbabbar a écrit : réponses par MP  Cool

Bhou le cachotier Mrgreen
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#67
(25/02/2016, 11:43)ashimbabbar a écrit : réponses par MP  Cool

Je suis un plouc titanesque.

J'avais trouvé la deuxième réponse. Et, maintenant que je vérifie, ça nous renvoie en effet vers un paragraphe où le magicien admet qu'on a bien deviné. Mais lors de la tentative où j'ai essayé de résoudre l'énigme, je me visiblement planté dans mes calculs, parce que j'ai atterri à un tout autre paragraphe et que j'ai donc cru m'être trompé.

Il y a trois explications possibles : soit je ne sais pas compter, soit je ne sais pas additionner, soit je ne sais pas lire !
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#68
(25/02/2016, 19:43)Outremer a écrit : Il y a trois explications possibles : soit je ne sais pas compter, soit je ne sais pas additionner, soit je ne sais pas lire !
les 3 Lool mais c'est pas grave, tu sais écrire ; c'est le plus important pour pogner encore un yaz Mrgreen
сыграем !
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#69
J'aurais aimé faire un feedback enthousiaste et complet sur cette AVH car j'aime beaucoup le Prêtre Jean et que la plume d'Ashimbabbar est irréprochable. J'étais d'ailleurs bien parti pour le faire au vu de mes premières heures de lecture. Malheureusement, j'ai abandonné ma quête, vaincu par le découragement et une certaine lassitude. Je ne verrai pas Shangri-la.
J'en suis évidemment le premier responsable, tout est affaire de volonté. Mais en dehors de ça, j'y vois deux raisons : la longueur exagérée de l'aventure et le passage dans la ville que l'on peut explorer en détail (avec des règles de Temps et de Délai) où j'ai tourné en rond avant de renoncer rageusement. Ce dernier point est le plus important. Mais si l'aventure avait été moins longue et certains paragraphes moins conséquents, j'aurais sans doute demandé de l'aide directement à l'auteur pour me débloquer.
Dans le détail, j'ignorais comment quitter la ville. Aucune mention d'un paragraphe où se rendre en raison d'un DELAI élevé par exemple. J'avais des mots de code sans doute intéressants acquis dans le palais mais aucun moyen de les utiliser (Dragon, Soie…).
Concernant la longueur, l'ensemble manque de concision. Un paragraphe m'a presque traumatisé où l'on discute avec un vieux dans une taverne et son monologue politico-philosophique est incroyablement étiré. Pour être juste, ce n'est pas inintéressant. C'est écrit sans une faute et avec une maîtrise excellente de la langue française. Les réflexions philosophiques, les métaphores typiquement asiatiques, les références culturelles et historiques sonnent toujours juste et ne peuvent qu'éveiller l'intérêt, voire l'admiration si on est un minimum curieux. Mais tout pouvait être abrégé et cela aurait été mieux.
Résumer sa pensée n'est pas que simplifier. C'est aussi marquer son respect envers le lecteur en prenant en compte le fait qu'il n'est peut-être pas aussi friand de culture et qu'il ne dispose peut-être pas d'un temps infini à consacrer à l'ouvrage. Autant pour les règles, on a le choix en se contentant de la version simplifiée (mais j'ai aimé la lecture des règles détaillées émaillées de réflexions personnelles d'Ashim). Par contre, ensuite, on ne peut que subir. Subir l'avalanche d'informations historiques et géographiques à engloutir, le foisonnement de noms propres chinois se ressemblant terriblement les uns les autres (mais King Kong, ça va, j'ai retenu ^^), les énormes paragraphes ou les combats multipliant les règles supplémentaires (ce n'est pas qu'un défaut).
Autre aspect qui m'a gêné, l'amour du réalisme d'Ashimbabbar l'a poussé à faire utiliser l'Oeil Magique et le non-trouvé Parchemin de Bois en toutes circonstances de combat. Du coup, ça m'a fatigué de voir toujours les mêmes choix à chaque rencontre : Oeil Magique, Bois, attaquer à l'épée, fuir ou discuter. Que de paragraphes écrits presque en vain car peu ont l'oeil magique ou le Bois à chaque essai et ils ne servent qu'une fois !
Enfin, les paragraphes étoiles comme les rumeurs m'ont bien déplu aussi car ils ne proposaient pas les liens cliquables et c'était dur à cause d'eux de naviguer dans le gros fichier.
Après, je ne parle que de mon immense frustration. Mais les points positifs ne manquent pas.
En plus du style irréprochable, les nombreuses marques d'humour sont bienvenues et pas idiotes. Dans le ton de la narration, la série originelle est respectée. Le gameplay est satisfaisant avec des combats mis en scène de manière originale, de même que la gestion des points de vie, objets et de l'or est plutôt fine. Je ne peux pas juger de la difficulté globale (ça m'a paru assez facile de par mon unique essai si l'on excepte mon blocage de fin) mais on stresse un peu de voir notre or et notre Vitalité diminuer drastiquement à certains moments.
Cette AVH m'a fait penser au 28ème tome de Loup Solitaire, la Cité de l'Empereur. De par son cadre chinoisant évidemment mais aussi parce qu'on voyage longtemps en caravane en tant qu'escorteur. Même si ce n'est ici qu'une possibilité. D'ailleurs, l'aventure est plutôt linéaire car on voyage beaucoup. Du coup, ça m'a aussi fait penser au Monastère Oublié, 2ème tome de la Loi du Sabre de quasiment les mêmes auteurs. Pas une coïncidence.
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#70
Si tu as tourné dans la ville, c'est peut-être que comme moi tu n'avais pas la nouvelle version avec ce bug corrigé ?
En effet, dans la version que j'avais, la seule manière de partir sur la piste du gars était de le choisir au moment du 1er choix proposé entre suivre sa piste ou se rendre au palais. Si on choisissait le 2 ème choix, le 1er n'était plus jamais accessible durant le périple urbain alors que c'est lui qui amène à la solution. Mais apparemment, cela a été corrigé.
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#71
Enfer, Sukumvit m'a pris de vitesse  Mrgreen

J'admets, j'ai mal géré ce point: quand VIC m'a fait savoir qu'il ne pourrait pas relire l'AVH entière, j'ai pris trop peu de temps pour m'en occuper moi-même, j'aurais dû me donner deux mois au lieu d'un et ne la présenter que début décembre.
Mais aussi je pensais alors que celle de VS aussi concourrait qui serait un gros morceau et je n'avais aucune certitude qu'on aurait bien jusqu'en mars pour voter, et je voulais laisser la latitude de refaire la série avant de faire celui-la.

Et puis j'ai signalé quand je corrigeais les fôtes et mettais de nouvelles versions sur Litt !
Mais j'ai sans doute fait une erreur tactique en signalant ça dans le feed plutôt que dans un sujet à part.

Donc allez, tu me télécharges la dernière version et le PJ repart vers Shangri-La, tu as encore presque un mois pour y arriver.
( Enfin, si tu ne veux pas, je n'entends pas te forcer hein. Du moment que tu me mets 4 points, au fonds, je m'en tape  Twisted Twisted Twisted JeSors  )

Tss, encore un qui trouve que c'est trop long et trop épais, je vais croire que vous vous êtes donné le mot  Mrgreen Reconnais tout de même que j'ai inversé la courbe descendante de la taille des volumes  Mrgreen
 
Yen-tsé t'a traumatisé à ce point ? En un sens c'est l'effet qu'il a sur le Prêtre Jean, qui va se réfugier dans sa chambre… il se peut qu'il regrette sincèrement de ne pas avoir pris par les marais remplis de barbares et de fauves, mais il a pris ce chemin, maintenant il assume  Mrgreen.
D'abord Yen-tsé n'est pas vieux, vu ce qu'il a absorbé il n'est encore qu'au début d'une longue vie ( je le verrais bien durer jusqu'à ce que le Premier Empereur mette ses théories en pratique… et se faire écarteler parce qu'il pense trop  Mrgreen ) Ou si tu penses qu'il est vieux alors c'est normal qu'il tienne la jambe au premier venu pendant des heures  Mrgreen
Merci pour ce que tu dis de ses tournures et ses métaphores - elles sont typiquement asiatiques tout simplement parce que je les ai reprises, principalement dans le Tao du Prince que je cite en bibliographie ( la Headline's band avait mis une bibliographie à la fin des Adorateurs, eh bien moi aussi ! et plus grande ! et avec des références web ! )
Abréger ? C'est une idée qui ne me serait jamais venue, à vrai dire je me suis échiné à ALLONGER assez ce § pour lui faire exposer tous les aspects de son propos et je te garantis que j'ai sué dessus - mais je suis ouvert à toutes les suggestions…


Merci beaucoup d'avoir pris le temps de relever tous les aspects positifs malgré ta rage devant le bug, au lieu d'envoyer le tout dans les ténèbres extérieures !

EDIT: oh et ne t'en fais pas, ça devient plus difficile ensuite XD
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
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Poème d'Enheduanna
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#72
OK, je vais tâcher de retenter avec l'un de mes persos vainqueurs de certains tomes précédents et qui a 18 en Force... (mais seulement 22 en VIE, rien n'est parfait en ce bas monde).
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#73
J'ai donc fait ma deuxième lecture et suis parvenu à la fin... en trichant car je suis mort pendant la bataille finale et me doutais être arrivé tout près du but. J'ai donc poursuivi et terminé après ça. Il faut dire que je m'étais chopé une sale maladie d'une souris atroce et perdait 1 Vie par paragraphe. D'un autre côté, j'avais le médaillon vampirique qui m'empêchait de regagner de la Vie normalement. Alors je devais tuer un maximum de gens pour regagner de la Vie, une situation bien délirante et ubuesque entre ce compte à rebours fatidique et cette folie furieuse qui me poussait à poutrer du monde pour regagner de l'énergie.

Je suis content d'avoir persévéré au final (c'était pas gagné, mon premier échec dû au bug et à la longueur globale m'avait grave découragé) car mine de rien, il reste en mémoire pas mal de scènes marquantes : la bataille finale est bienvenue avant la fin de l'aventure, les singes morts-vivants, les marais avec leur dragon et cette saloperie de souris, le sorcier aux dix épées...
Dommage que Eventail de Fer / Chun-Li ne réapparaisse pas ensuite. Si on ne la tue pas au début, je pensais qu'on serait obligé d'en finir une bonne fois pour toutes mais elle perd notre trace.

Finalement, cette AVH n'est pas très facile, c'est clair. Je retire ce que j'ai dit.
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#74
Tu vois, quand tu veux  Mrgreen

( incidemment,
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Je vois avec plaisir que quelqu'un a pris cette amulette. Et, oui, peut-être bien que le souris sont les pires monstres au Pays des Dragons…
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Poème d'Enheduanna
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#75
Alors en préambule, je dirais qu’à priori cette AVH n’était pas faite pour moi : d’abord je ne suis pas fan du Prêtre Jean (le seul opus de cette série que j’ai lu dans ma jeunesse est « Les Mines du Roi Salomon », qui ne m’a pas laissé un grand souvenir), ensuite les jets de dés ne me passionnent pas plus que ça, et surtout la tenue d'un trop grand nombre de  comptes de jeu (force, vie, mérite, temps, délai, repas, etc...) est généralement très nocive à mon immersion. En plus de ça, rapidement, il y a eu les noms : Tsin et Ts'in, Tch'ou et Tchéou... J’ai lu l’AVH deux fois et je n’ai toujours pas vraiment compris qui était qui (enfin si, à peu près, mais tout n’est pas encore parfaitement clair). Au début, j’ai vraiment failli me décourager. Il n’avait vraiment pas moyen de simplifier tout ça ?

Ça partait donc mal... mais je me suis accroché, et malgré ces points négatifs (enfin, pour moi) j’ai passé plusieurs excellentes soirées avec cette AVH. On connaît depuis longtemps la prose brillante et l’humour pince-sans-rire d’Ashimbabbar, ici à leurs apogées ; mais il y a aussi les rencontres innombrables que propose cette aventure, variées et hautes en couleur (mais où est il allé chercher tout ça?), et l’érudition et l’intelligence qui se dégage du texte. J’ai parcouru les autres feedbacks, et contrairement à certains j’ai beaucoup apprécié les longs passages philosophiques  (comme celui avec Yen-Tsé par exemple). Je pense que c’est en bonne partie lié au fait que j’ai pris tout mon temps pour lire cette AVH, puisque c’était en dehors du contexte du YAZ qui rends nécessaire la lecture d’un grand nombre d’aventures en un temps restreint. À vrai dire, j’ai passé tellement de temps à savourer cette AVH que je n’ai même pas pu lire « Fleurir en Hiver », que j’avais également programmé pour cet été. Pas grave, ce sera pour les prochaines vacances...

Comme je le disais, j’ai fait deux tentatives. La première s’est achevée dans la ville, face aux gardes a qui j’avais montré mon sauf-conduit (Pourquoi m’ont-ils tué, d’ailleurs ? Je ne me souviens plus si c’est expliqué.). La deuxième a été la bonne, même si je me suis un peu « aidé » sur la fin (un tout petit peu). Mon parcours :

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Au final très bonne aventure, résolument old-school mais on aime ça, passionnante dans ses deux parties extérieures mais un peu plombée à mon sens par la partie « ville », qui semble comporter quelques bugs et dont on a vraiment du mal à sortir. La structure de cette AVH ressemble un peu à celle du « Talisman de la Mort » (extérieur-ville-extérieur) et je trouve dommage que tu n’aies pas repris pour la ville une exploration plus simple, plus linéaire, comme dans le livre référence de Smith et Thomson (plutôt qu'avoir une trop grande liberté qui nous fait tourner en rond, avec en plus une valeur supplémentaire à gérer). Mais ce n’est que mon avis.

Les passages que j’ai trouvés vraiment excellents : le fantôme-langue, les femmes araignées (+++), le dragon du lac (avec le bébé), la rencontre avec le magicien Tigre Blanc, le passage avec l’enfant, sa mère malade et les potions, les hommes-bêtes qui retiennent Hüi ki, le passage en prison chez les Tch'ou, et bien d’autres encore.

Pour terminer, je te répète ce que je t’avais dit pour Sinbad : je trouve dommage que tu te cantonnes dans la continuation du travail des autres. Certes, j’aimerais bien connaître la suite des aventures du Prêtre Jean, mais avec toutes les cordes que tu possèdes à ton arc je suis SUR ET CERTAIN que tu pourrais faire quelque chose de plus formidable encore avec un univers qui te serait entièrement personnel. Il n’est pas du tout sûr que le public touché serait moins large (cf les feedbacks précédents). Mais c’est à toi de voir, bien entendu... Wink
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