[Défis de l'Histoire]2) La Dernière Folie de Caligula
#1
La Dernière Folie de Caligula est le deuxième tome de la série, et le principe est le même que pour le premier, à savoir qu'on incarne un gamin qui sera transporté dans le passé au moment de l'aventure. Seule change la période: après l'Égypte antique, place à l'Empire Romain du début de l'ère chrétienne. Ici, le principe sera de voyager dans le temps pour empêcher les parents de Caligula de se rencontrer afin d'éviter la naissance de l'empereur. Herbie Brennan en profite donc pour recycler ses idées (en l'occurence le Voyage de l'Effroi), à savoir que le sortilège de voyage temporel ne fonctionne pas, et on se retrouve à une autre époque dans un autre lieu, Pompei à quelques heures de l'éruption du Vésuve. Si on ne peut pas créditer l'auteur pour son originalité, on peut au moins saluer cette trouvaille qui permet de réaliser une quête annexe, à savoir trouver le moyen de quitter Pompei à temps pour pouvoir aller à la bonne époque. L'exploration de la ville se fait suivant un plan numéroté, comme c'est très souvent le cas chez cet auteur. On peut regretter l'absence de gestion du temps qui aurait été tout à fait à propos ici puisqu'il faut parvenir à quitter la ville avant l'éruption. Il faudra récupérer divers objets qui permettront de trouver d'autres objets pour quitter la ville, ce qui demande d'explorer le plan en profondeur.
La deuxième partie du livre consiste à explorer une villa avec des choix gauche droite/nord sud écrits en chiffres romains. Cette partie est la moins intéressante. S'ensuit une exploration de Rome, là-aussi sur un plan numéroté. Il faut toujours visiter les bons endroits pour récolter les bons indices et objets.
La lecture du livre est assez agréable et elle comprend de nombreuses indications historiques qu'il est vivement conseillé de lire avec attention (et de retenir), car l'aspect livre éducatif est encore plus présent que dans le précédent volume, avec le passage du jeu de la mort où on doit répondre à des questions d'histoire. Ce passage tombant à peu près comme un cheveu dans la soupe (ou en l'occurence comme une interro surprise d'histoire), il constitue un gros point faible du livre. Un autre point faible étant les lancers de dés hasardeux. Il y a notamment un mât inévitable avec 50% de risque de mourir.
Sinon, on retrouve également quelques mini-jeux comme un jeu de dés (ingagnable au passage) ou un labyrinthe imprimé qu'il faut résoudre en 5 minutes.
On retrouve en outre les défauts inhérents à la série, à savoir le ton enfantin (même si le vouvoiement est de mise) et les illustrations puériles.
A noter que ce livre est sorti uniquement en français, même s'il a été écrit en anglais, tout comme le volume 3, la Guerre de Troie aura-t-elle lieu?.
Au final, ce livre est supérieur en tous points au précédent, avec un vrai scénario et des rebondissements, même si les défauts inhérents à la série sont toujours présent (illustrations nulles, ton enfantin notamment), et qu'il a en plus un côté livre éducatif trop marqué.
Fléau des artificiers, les atogs, créatures légendaires, dévoraient des outils complexes afin de favoriser leur croissance bizarre.
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#2
Mon deuxième tome des "Défis de l'Histoire" après Le Trésor des Pharaons. Un clin d'oeil à ce dernier titre est d'ailleurs fait au 115 (un message codé dont la clé est à chercher dans le tome précédent. Traduit, c'est en fait un bête message publicitaire !).


ON PLANTE LE DECOR SANS SE PLANTER
Règles simples, intro rapide et bien troussée : un ado perdu dans un parc italien, abordé par une messagère des temps jadis. Elle a besoin de NOUS pour tuer Caligula. Bon, en pratique notre rôle sera quasi nul, on ne parviendra pas à empêcher la naissance de Caligula ; on se contentera de transmettre une arme au meurtrier (déjà armé de surcroît, le truc idiot). Cette messagère, la Sybille, représentée trois ou quatre fois dans les illustrations, a tendance à changer de tête : comparez le 1 (tête de folle) et le 20 (visage et coiffure totalement différents). Comme dans le tome précédent, vous transportez avec vous une Brève Histoire de la Rome Antique qui sera votre Manuel des Castors Juniors : noms célèbres, dates...

Trois volets, qui sont trois voyages dans le temps opérés par Jupiter à la demande de la Sybille.


NIVEAU 1, POMPEI, DEUX MINUTES D'ARRÊT
Primo, Pompéi avant l'éruption du Vésuve. Petite erreur de destination temporelle...! C'est la partie la plus sympa du livre : récit vif, lieux intéressants. Par contre les combats sont injouables, posez vos dés de suite, ils ne vous serviront à rien. Il faut plusieurs fois trouver à tel endroit un objet qui vous débloque pour aller à un autre : un laisser-passer pour le temple, par exemple. Au passage, on peut être initié aux mystères d'Eleusis ou leur équivalent romain (passage obligatoire). Il faut réussir à avertir Jupiter ou la Sybille, je ne sais plus, de l'erreur de date avant de mourir dans l'éruption imminente.


NIVEAU 2, LES NOCES BARBARES
Deuxio, la villa où est supposé se dérouler le mariage des parents de Caligula. Mariage qu'on doit empêcher. Mais là encore la date n'est pas la bonne. On erre dans une maison quasi déserte, avec au moins 20 pièces. Les paragraphes sont ici indiqués en... chiffres romains. Pas de plan, alors que ça aurait été bienvenu. Un vrai labyrinthe, et vide, de peu d'intérêt (oh un jardin, oh une salle de banquet, oh un vomitorium...). Ça gâche beaucoup de paragraphes pour rien, à mon avis ! Seuls points saillants :
- la partie de Jactus, un jeu de dés qui ressemble au Yatzé, injouable là encore.
- le moment où un esclave grec vous demande de vous déshabiller. En tout bien tout honneur ! Avant d'entrer aux thermes.
Pour quitter la villa, il faut un laisser-passer impérial que je n'ai trouvé nulle part : c'est peut-être la statuette gagnée au jeu de Jactus. Bug ?


NIVEAU 3, ROME, TERMINUS DE CE TRAIN
Tertio, Rome sous le règne de Caligula. Un plan numéroté, mais l'exploration est plus laborieuse qu'à Pompéi : lieux sommairement décrits et vides (un bête grenier à blé, des bains municipaux en congés...). Le fantôme de l'Empereur Auguste nous donne un coup de pouce utile. Un gamin nommé Titus s'improvise guide touristique sur deux ou trois pages. Il vous donne au passage un billet pour je ne sais plus quel cirque ou arène, passage obligatoire. L'idée est d'aller au cirque pour y gagner un pari sportif, gagner ainsi une entrée clandestine au palais impérial.
Au palais, on trouve Caligula qui nous soumet au Jeu de la Mort : un QCM de culture générale sur l'Antiquité. Certaines des infos étaient données dans nos pérégrinations, d'autres non. Au passage, ça gaspille beaucoup de paragraphes : un par réponse fausse. Point positif, Caligula varie les PFA qu'il nous destine : ablation du cerveau, piétiné par un éléphant, forcé à se manger soi-même (aucun film gore ne nous l'a encore faite, celle-là)... Pour prix du Jeu de la Mort, encore un billet gratuit pour un autre cirque !
Au cirque, on retrouve (encore !) Caligula, on tente sans succès de le tuer, on s'acoquine avec des conspirateurs qui se trouvent là par le plus grand des hasards. Et on transmet l'arme fatale au prétorien chargé de tuer l'Empereur. Prétorien pourtant armé, de même que ses camarades... Logique, logique.


PASSAGES DRÔLES OU MARQUANTS
- L'esclave grec qui veut nous déshabiller, au 131 : « jouer au Jactus tout nu ne doit pas être très agréable »...
- Le délire hallucinatoire du 47, prétexte pour nous décrire le Colisée à une époque où il n'a pas encore été bâti.
- La rencontre avec l'Empereur Auguste, devenu une sorte de fantôme et de divinité mineure. « Mais vous êtes mort ! - Je sais, dit-il, mais le Sénat par son vote a bêtement fait de moi un dieu. » C'est au 129.
- La visite de Rome par Titus au 37, un môme pénible mais marrant. Un peu comme Kiki dans Les Chevaliers du Zodiaque, la Série Abrégée (sur Youtube). On l'étrangle finalement pour le faire taire.
- La soif de sang de notre héros : d'abord timide, à la fin il en redemande ! « Il faudra peut-être que je leur donne un coup de main, que je les aide à le couper en morceaux, on n'est jamais trop nombreux ! » (149).


EN VRAC
L'aventure est relativement longue malgré ses 160 paragraphes, car vous devez parcourir quasiment tout le livre section par section. Enfin, sauf les PFA, de préférence.

Les échanges avec le Mercurophone, sorte de traducteur automatique latin / français, rappellent un peu EJ en moins truculent.

Une coquille : Pompée / Pompéi confondus (au 138).

Abus lourdingue de combats dans diverses arènes, de rencontres inopinées avec des douzaines de gardes...

L'aspect pédagogique : il aurait été plus efficace en se concentrant sur quelques lieux, personnages et époques très ciblés, plutôt que de vouloir nous faire un panorama encyclopédique. Et avec des illustrations à l'appui pour tous les monuments. On apprend quand même deux-trois petites choses sur la vie quotidienne dans le Latium.

Bref, un bon premier jet qui aurait encore dû être travaillé avec des testeurs (constat récurent avec Brennan, un génie OK, mais un génie assez brouillon). Ça aurait été bien d'avoir 15-20 illustrations pleine page.

La fin est énigmatique : qui est ce vieillard aux yeux bleus qui vous donne enfin la bonne traduction pour l'expression « La vie est pleine de surprise » ? Cette traduction était un running gag au fil de l'aventure.

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[EDIT] Eroica me précise par messagerie qu'il n'y a pas de bug dans le 2e volet. Le laisser-passer impérial pour sortir de la villa s'obtient... dans les WC après le bassin des thermes, en échange de la statuette de Vénus gagnée au Jactus. Les thermes de la villa sont au 28 et l'échange se fait au 147.

Une des rares occurrences d'un WC dans un LDVEH !
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