Pirates à la dérive, périls à la douzaine et prêtresse dans le doute
#1
Samedi dernier, Salla (MJ), Skarn (Nolwenn la Balafrée), Jehan (Tir-Tête l'archer), Vic (Raie Mentale l'homme-lézard magicien) et moi-même (Cybèle la prêtresse) nous sommes retrouvés pour jouer au scénario "Pirates à la dérive", publié pour la VF du JDR de Défis Fantastiques. Il nous faudra une deuxième séance pour achever l'aventure, mais voici déjà le récit (éminemment objectif) de ce qui s'est passé lors de la première.

Notez qu'en plus des quatre personnages mentionnés ci-dessus, il y en a trois autres qu'on peut incarner pour cette aventure : un harponneur elfe doté de quelques pouvoirs magiques, un nain cultivé mais ivrogne, et un acrobate roublard qui devait évidemment revenir à Alendir, mais il n'a pas pu venir.

****************

Journal de bord de Cybèle, humble servante de Pangara, dont le Souffle Universel enveloppe la Terre


J'écris ces lignes alors que la vigie vient d'apercevoir les côtes inquiétantes de l'île où, selon toute probabilité, cette aventure va trouver sa conclusion. Une fois que tout sera fini et que nous aurons regagné des lieux plus hospitaliers, je sais que mes compagnons feront mille récits de ce qui nous est arrivé, tous plus éloignés de la vérité les uns que les autres. Je ne leur en tiens pas rigueur, car la fantaisie n'est pas un vice aux yeux de Pangara, mais il est bon que l'un d'entre nous relate les faits avec exactitude et il est regrettablement évident que - pour cela comme pour bien d'autres choses - je suis la seule à être qualifiée.

Cette histoire a à vrai dire commencé il y a de cela huit mois, lorsqu'une partie importante de l'équipage - menée par Kyrielle Etoile Filante, qui occupait alors le poste de second - s'est mutinée contre le capitaine Galant et a quitté le navire en emportant le trésor considérable que nous avions amassé. Le capitaine a été profondément marqué par cette trahison, d'autant qu'il avait sans doute des sentiments pour Kyrielle.

Je ne peux pas le blâmer, car j'ai été moi-même fort meurtrie de ce que Keith (il faut que j'arrête d'écrire son nom dans mon journal ; à chaque fois que ça arrive, ma plume déchire le papier) ait rejoint les mutins. Je me souviens même d'avoir eu une réaction très émotionnelle à l'époque. Bien entendu, cela fait longtemps que j'ai surmonté cela. A ma place, n'importe qui ne songerait encore aujourd'hui qu'à empaler Kei… qu'à empaler ce fils de squale sur un harpon et à lui faire subir le supplice de la cale, mais j'ai longuement médité et prié et je suis aujourd'hui totalement libérée de pensées de ce genre.

Il y a de cela à peu près deux semaines, le capitaine Galant nous a annoncé qu'il avait retrouvé la trace de Kyrielle : elle et son équipage de mutins se seraient rendus aux Iles du Sang à bord de leur nouveau navire. Nous nous sommes lancés à leur poursuite sans tarder.

Notre propre équipage, fort amoindri depuis la mutinerie, avait été complété depuis par un certain nombre de recrues, jusqu'à compter une trentaine de personnes. Parmi elles, les trois à s'être montrées les plus actives au cours de cette aventure (en plus de moi-même) sont :

- Raie Mentale le magicien, devenu second depuis la désertion de Kyrielle. Compétent et avisé. Je le soupçonne d'avoir un fond sournois, mais pas beaucoup plus que le membre moyen de notre équipage. Etant donné son élocution riche en sssifflements, l'une de mes ambitions est de réussir à lui faire dire "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?"

- Tir-Tête. Sa maîtrise de l'arc et son utilité en combat ne font aucun doute, mais son manque de piété me chagrine quelque peu. Fort heureusement pour sa santé spirituelle, je me suis penchée au cours des huit derniers mois sur les rites sacrés de pénitence et d'expiation qui se pratiquaient autrefois dans le culte de Pangara et que je compte remettre en vogue. Il ne me reste qu'à le convaincre qu'une séance publique d'auto-flagellation avec un chat à neuf queues lui ferait le plus grand bien.

- Nolwenn, une adolescente de seize ans très douée pour l'épée et l'équitation, mais qui a besoin d'être sérieusement reprise en main concernant tout le reste (j'y reviendrai).

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En attendant que cet avenir se révèle, mes intentions sont les suivantes :


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#2
Merci pour ce premier retour, je vais adorer lire la suite, car c'est très bien écrit.
Ca rend bien honneur au texte de Paragraphe 14 en tout cas.
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#3
Et voilà le reste !
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#4
J’adore ! C’est excellent.
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#5
Comment oses-tu traiter ma petite Nolwenn de la sorte !!!
J'espère qu'elle te fera manger ton perroquet cuit en pierrade avec Nam Phuang
(Te laisse pas faire, Skarn, tu montes à cheval mieux que lui et tu peux l'insulter en Vieil Allansien - fais-lui bouffer son perroquet ^^)

*Fantôme de Paragraphe 14* Bouuuuuuuuh

Merci les gars ! ça fait plaisir de voir que mon scénar vous captive. Je suis impatient de connaître la suite. Sal m'a dit que vous rejoueriez pas avant quelques semaines, donc je prends mon mal en patience ^^

Je suis aussi curieux de connaître vos avis sur la façon dont le scénar est conçu, si vous avez la moindre remarque (bonne ou mauvaise) à formuler, je suis preneur et cela ne fera qu'améliorer la suite à venir

Sal m'a déjà résumé pas mal de vos impressions et des siennes, notamment en ce qui concerne les rôles féminins ;-)

A bientôt
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#6
(23/09/2013, 18:51)Paragraphe 14 a écrit : Comment oses-tu traiter ma petite Nolwenn de la sorte !!!
J'espère qu'elle te fera manger ton perroquet cuit en pierrade avec Nam Phuang

Ne donne donc pas de mauvaises idées à cette adolescente influençable ! Tuer le compagnon ailé d'une prêtresse et le lui faire manger est un péché très sérieux, qui doit être expié par le Rituel de Pénitence numéro 87 : consommer en entier un plat de sashimis au poisson-globe préparé par la prêtresse en question.

Citation :Te laisse pas faire, Skarn, tu montes à cheval mieux que lui

Là, il va falloir qu'il te raconte pourquoi il a essayé de monter à cheval sur un serpent de mer trépassé et comment ça s'est fini ! Mrgreen

Citation :Je suis aussi curieux de connaître vos avis sur la façon dont le scénar est conçu, si vous avez la moindre remarque (bonne ou mauvaise) à formuler, je suis preneur et cela ne fera qu'améliorer la suite à venir

Je pense qu'il sera plus facile d'émettre des observations une fois que nous aurons terminé l'aventure (à priori, le 12 octobre).

J'ai en tout cas trouvé intéressant de choisir entre sept personnages pré-existant, chacun doté de capacités propres.

A ce sujet, je me demande si "La Cuve" n'est pas un peu faiblard au combat : il n'a pas de magie, pas d'armure, pas d'armes de jet et il n'est pas terriblement doué avec sa hache. Certes, en-dehors des combats, il a un certain nombre de connaissances utiles, mais le joueur qui l'incarnerait risque peut-être d'être un peu frustré lorsqu'il y a de la castagne (en tout cas, c'est ce qui m'a dissuadé de le choisir).
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#7
(24/09/2013, 00:15)Outremer a écrit : A ce sujet, je me demande si "La Cuve" n'est pas un peu faiblard au combat : il n'a pas de magie, pas d'armure, pas d'armes de jet et il n'est pas terriblement doué avec sa hache. Certes, en-dehors des combats, il a un certain nombre de connaissances utiles, mais le joueur qui l'incarnerait risque peut-être d'être un peu frustré lorsqu'il y a de la castagne (en tout cas, c'est ce qui m'a dissuadé de le choisir).

En effet, je voulais éviter les clichés du nain guerrier. C'est un nain ingénieur naval (sans jeu de mot) surtout utile pour l'artisanat. Mais il est vrai que je n'ai pas prévu d'opportunité particulière de mettre ses connaissances à profit. Mais ça pourrait être dans n'importe quelle situation où le navire doit être manoeuvré avec finesse, pour calculer les distances de tir au canon, pour réparer le navire s'il est endommagé, construire un mini camp fortifié en bord de jungle, etc. Ce n'est effectivement pas un combattant et je ne souhaitais pas qu'il le soit.

Je suis impatient de passer le 12 octobre, que je connaisse la suite ^^

J'ai proposé que vous vous preniez en photo en partie, comme souvenir pour moi ^^ j'avoue que ça me ferait plaisir, si vous voulez bien ?
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#8
J'approuve tout à fait l'intention de créer un personnage nain non-stéréotypé (Aulë sait que c'est peu commun). Mais je pense que le combat est une partie importante de l'aventure (les deux scènes de combat ont chacune été d'une longueur non-négligeable) et qu'il en est logiquement l'élément le plus palpitant. Je ne suggère pas que tous les personnages doivent être également bons en combat, mais il faut du moins qu'ils aient quelque chose à faire et que leurs joueurs ne se sentent pas superflus dans ces situations.
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#9
Vengeance sur l'océan

Une palpitante aventure de pirates, pour toute la famille

Pièce en trois actes, par N.L.B.

Personnages principaux

Galant : Capitaine du navire, figure invisible et mystérieuse de l'autorité, ses directives mystérieuses poussent les protagonistes vers leur destin, mais il n'est pas lui-même un des héros cette histoire.
Le capitaine Galant n'apparaît jamais sur scène. Le spectateur ne connaît de lui que sa retentissante voix surgissant des coulisses à chaque fois qu'il donne un ordre.

Raie-Mentale : Homme-lézard, second du navire, puissant magicien, être charismatique et surtout redoutablement intelligent, même les pirates évitent de faire des blagues spécistes à son encontre ou de se moquer de son défaut d'élocution.
L'inhumanité exacte de son apparence, ainsi que l'intensité de son accent, sont laissés à la libre interprétation du metteur en scène, selon qu'il désire insister ou non sur son étrangeté. Il est possible de pousser à l'extrême ces traits pour le rendre terrifiant, ou même comique.

Cybèle : Si Galant et Raie-Mentale se partagent la figure paternelle, Cybèle est un peu la maman de tout le navire. Prêtresse de Pangara, dieu du vent, femme de convictions et de bon sens, déjà très vieux jeu malgré son jeune âge, elle n'a pas sa langue dans sa poche, et son courroux est légendaire. Toutefois, elle se réfugie parfois dans des pratiques assez extrêmes de sa relation quand la pression devient trop forte.
Bien que Cybèle n'ait officiellement qu'une vingtaine d'années, son caractère particulier fait que le rôle convient généralement mieux à des actrices bien plus âgées.
À partir de l'Île des Oiseaux, Cybèle récupère un perroquet. Celui-ci peut répéter n'importe laquelle des répliques de Cybèle, sur un ton potentiellement différent. Libre au metteur en scène de décider de l'utiliser ou non, et de le réserver à un rôle comique ou au contraire cynique, voire macabre.


Nolwenn : Fière amazone, grande, forte et belle, guerrière d'élite, elle symbolise la puissance physique, l'incarnation humaine d'une terrifiante divinité guerrière.
Nolwenn est l'opposé de Cybèle, resplendissante et flamboyante là où cette dernière est terne et glaciale. Il ne faut pas hésiter à souligner ce fait, par exemple en jouant avec la lumière sur son armure polie à l'excès.

Tir-Tête : Archer discret, effacé, en retrait, Tir-Tête parle très peu, mais n'en pense pas moins. Efficace et pragmatique, il accomplit ce qui doit être fait pour le bien du groupe mais ne cherche pas à en retirer la moindre gloire.
Si son expression traditionnelle est un froid masque de dignité, il lui arrive souvent d'exprimer, sans parler, ses sentiments vis-à-vis de la situation locale : nervosité, résolution, effarement... Ce rôle s'apparente dans les faits beaucoup plus à du pantomime qu'à du théâtre classique. Là encore, libre au metteur en scène de choisir d'exagérer ce trait dans un sens ou dans l'autre, avec des démonstrations d'émotions aussi muettes qu'excessives, ou au contraire avec un stoïcisme à toute épreuve.



Quelques extraits

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#10
Il y a visiblement une compétence qui a été oublié de la feuille de personnage de Nolwenn : "Instrument de musique (pipeau) : 10"
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#11
Les dialogues et les présentations des acteurs principaux m'ont fait beaucoup sourire
C'est très enrichissant (et drôle) de voir comment les personnages sont perçus, et tout cela m'a l'air d'être rondement mené par Sallazar !

Pour ce qui est du Nain, voici mon opinion, elle vaut ce qu'elle vaut (et la tienne, Outremer, vaut autant) : lors d'une campagne à Solomon Kane (sous système Savage World) j'ai tenté un challenge, le fait de jouer un vieillard, richissime comte, historien émérite, trop vieux pour monter à cheval et sans aucune compétence martiale. Or, du combat, à Solomon Kane, il y en a ! Et de l'action aussi. Me suis-je senti inutile ? Jamais ! A la première scène de combat (une intrusions de bandits dans une chambre d'hotel) je renversais le thé, fatalement servi brûlant, sur l'assaillant... la douleur qui s'en suivit l'a mis KO pour le reste du combat. Ensuite, mes connaissance en histoire permettaient d'en savoir plus sur nos ennemis et leurs cultes. Puis j'ai développé la magie en cours de jeu, mais c'est une autre histoire.

Je pense que si j'avais La Cuve entre les mains, je le jouerais un peu de cette manière. A balancer des chopes de bières en grès grosses comme des tonneaux, voire à faire rouler les fûts sur l'adversaire... Cela dit, j'aurais dû préciser qu'il pouvait y avoir des tonneaux à bord, mais bon... si je dois penser à tout, on n'en finit plus. Et si j'étais MJ, je donnerai peut être des bonus en fonction de l'originalité, ou bien j'insisterai sur une cassure dans le combat, l'ennemi se voit priver de Force d'attaque au prochain assaut, ou bien subit un lourd malus, parce qu'il doit éviter le tonneau, etc. En gros, je considérerais La Cuve comme un tacticien opportuniste redoutable, et non comme un combattant frontal. Je le vois bien décrocher une voile, et par un jeu de corde tout à fait opportun envoyer une partie mobile du mat dans le pif d'un Serpent géant, ou carrément la voile pour lui obstruer la vue, etc.

Et puis il y a la contrainte de la répartition des points entres les carac, si on veut diversifier les personnages au niveau des carac, sans les compétences, on tourne vite en rond.
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#12
(24/09/2013, 22:36)Paragraphe 14 a écrit : J'ai proposé que vous vous preniez en photo en partie, comme souvenir pour moi ^^ j'avoue que ça me ferait plaisir, si vous voulez bien ?
Aïe, je suis photophobe : je n'aime pas être pris en photo et je n'ai pas d'appareil. Je veux bien prendre une photo, mais pas figurer dessus.
Si un jour j'arrive à un poste important, je ne tiens pas à ce que mon passé rôliste soit révélé. Désolé. ;-)
Bref, il faudra qu'un participant apporte son propre appareil.

Les textes d'Outremer et de Skarn rendent très bien hommage à la partie.
Je me suis égalé avec cette première séance...

rions un peu avec le jeu de mot pourri de la semaine :
T'as fait combien aux dés, Cybèle ?
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#13
J'ai (enfin) ajouté un autre extrait à la pièce. Normalement, celui-ci devrait faire plaisir au reste de l'équipage.*

Pour la photo, p14, tu ne crois que cela risque de tuer la légende ? Je veux dire, dans l'imaginaire collectif du forum, Jehan fait trois mètres de haut, Outremer est un exhibitionniste perpétuellement torse nu, VIC a en permanence un cigare au bec et j'ai soit des pattes de bouc, soit des tentacules. Alors qu'avec une photo, on pourrait presque croire que l'on est des humains normaux !

*Il existe un v1 de ce texte où Nolwenn bat C et S toute seule en rimaillant, mais il fut refusé par la compagnie de théâtre qui arguait que les autres personnages n'étaient pas assez mis en avant. Que de mauvais goût, mais l'art est aussi une forme de prostitution, et ce passage a donc été réécrit.
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#14
Hier un Elfe fort sympathique a rejoint l'équipage.
Tout commença par l'exploration du bateau ennemi. Prudent nos sommes resté planté un long moment devant une trappe fermée d’où émanait une odeur putride.
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Puis vint l'exploration d'une foret sombre, humide et marécageuse. Une nuit agitée nous attendait. Après avoir suivi un hystérique nous nous sommes arreté pour dormir. Une simple apparition fantomatique d'une cité et Nolween me réveille et se prend un taquet. Deux anciens mutin devenu fous attaquent Flamberge qui en maitrise un tandis que Tire tete blesse mortellement le 2e. Cybele le "soigne" et manque de peu de le tuer. Apres une breve explication nous comprenons que ces derniers etaient contaminés et victimes d'hallucination. Pas le temps de bavarder que les autres mutins nous tombent dessus ! Ceux la ne sont pas dingues et une grande bataille commence.
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Aprés un périple sans encombre une salle contenant 5 cercueils nous offre un nouveau combat. Le premier est vite expédié (1 contre 6 tout de même)
Raie mentale et Nolween tente de fuir tandis que les autres se divisent pour attaquer les 2 autres goules. Après un coup reçu je reste en retrait car mes points de vie sont dangereusement bas.
Tire Tete s'en sort bien, Nolween et Raie mentale se chargeant des deux goules qui avaient tenté de leur barrer la route.
Flamberge et le capitaine aidé de Cybele et moi même (avant ma blessure) achèvent les derniers.
Retour au bateau les poches remplies de pièces d'or. (on devra y revenir car il en reste une bonne partie)(spoiler]
Le capitaine fracasse tout dans la cabine de Kyrielle trouve enfin le grimoire (Nolween râle car elle voulait le faire dés le début, ah ces ados je vous jure...)[/spoiler]
Et nous voilà devant un nouveau probleme : les voiles des 2 bateaux ont disparues et les rames ont été mangées par des termites...
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#15
Ceci est un appel à l'aide.

Je me nomme Claudius, scribe de l'équipage de la Dérive. Voilà une semaine que nous avons accosté sur l'Île du Sang, et que l'horreur a commencé.

Auparavant, nous étions un équipage uni et efficace, capable de neutraliser un couple de serpents de mer avec vitesse et précision. Mais aujourd'hui, nous ne sommes plus qu'une bande de loqueteux à couteaux tirés, prêts à nous entretuer à la moindre occasion. Certains accuseraient les fièvres d'une île tropicale, ou tout simplement le stress de situations extrêmes, mais je sais qu'il y a plus que cela. La transformation a été trop rapide, trop radicale. Cette île est maudite, et elle ne nous ne libérera pas avant d'avoir fait des monstres de chacun d'entre nous.

Les seules personnes que j'estime encore saines d'esprit sont notre ingénieur, la Cuve, probablement protégé par sa solide logique naine, Raie Mentale, le second de l'équipage, sage homme-lézard doit être naturellement immunisé, et moi-même. Dans mon cas, je ne l'explique pas. Peut-être est-ce dû à la perte récente de mon bras, les insupportables douleurs fantômes en découlant me maintenant dans la réalité. Cependant, j'ignore combien de temps je tiendrais, aussi ai-je rassemblé tout mon courage et ma volonté pour écrire de mauvaise main ce message tremblant, avant de le jeter à la mer en espérant qu'il atteigne une rive civilisée.

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Mais j'ignore ce qui me fait le plus peur : les horreurs enfouies dans la forêt, ou celles que je contemple actuellement tous les jours.

Tout d'abord, notre cher capitaine Galant, autrefois dynamique, plein de vie, même parfois exubérant, passe maintenant tout son temps enfermé dans sa cabine à travailler sur d'incompréhensibles textes anciens. Son élégance passée n'est plus qu'un souvenir, et ceux qui l'ont croisé lors de ces rares sorties, rôdant autour de la cale où repose le trésor, le décrivent comme un fantôme émacié, balbutiant, tripotant nerveusement sa clé du coffre maudit, là où quelque chose a été rapidement scellé par les pouvoirs combinés de Raie Mentale et Cybèle*.

Cybèle justement. Auparavant, Cybèle la Juste, le rayon de miel, la maman du navire, prêtresse, guérisseuse, symbole d'amour et d'espoir. Maintenant, Cybèle la Sanguinaire, Cybèle l'Impitoyable, un monstre assoiffé de sang, égorgeant les blessés plutôt que les soigner, et poignardant dans le dos ses anciens alliés avec délectation. Sa plus grande frustration semble de ne pas avoir réduit en petits morceaux son ancien amant elle-même, un bellâtre elfe, pour « s'assurer qu'il ne reviendrait pas ».

À propos d'elfe... Le calme, prudent, Loren, s'efforçant de ne jamais laisser ses ennemis s'approcher à moins d'une longueur de sa lance, s'est mué en un berserk, se jetant au milieu du danger sans prêter la moindre attention à sa propre sécurité. Le plus effrayant est que malgré des blessures qui auraient tué plus d'un colosse, il s'est toujours relevé, prêt à en redemander. Faudra-t-il donc lui planter un pieu dans le cœur pour qu'il reste à terre ?

Au rang des bras cassés se comptent aussi Nolwenn. Elle a toujours eu un caractère de cochon et une dangereuse témérité, mais jusqu'à présent, elle disposait des capacités physiques pour se le permettre. Depuis qu'elle a posé le pied sur cette île, elle ne semble plus capable de toucher un éléphant dans un couloir, et si son visage refait à coup de fléau est terrifiant**, ses propres coups hagards et aléatoires inspirent surtout la pitié.

Mais je les préfère tout de même aux attaques de Tir-Ami, ex Tir-Tête, qui plante avec précision des flèches aussi bien dans la tête de ses ennemis que dans le dos de ses amis, sans éprouver la moindre once de remords. Le plus dingue est que malgré ses tentatives de meurtres répétées, les autres membres d'équipage semblent trouver normal de continuer à lui faire confiance. Là aussi, je pense qu'un sombre ensorcellement est à l'œuvre.

Quant il se rendra compte que je ne suis pas dupe, il me tuera, j'en suis sûr. À moins que Nolwenn ou Loren ne mettent à exécution leurs menaces pyromanes, et purifient par le feu tout ce qui leur semblera souillé par le nécromancie. Ou que Cybèle décide que Pangara demande un sacrifice humain.

Toujours est-il que je ne serais sûrement plus en vie quand cette missive atteindra son but. Aussi, je vous en prie, si vous trouvez cette lettre, communiquez à ma famille, et aux familles des autres membres de la dérive dont je joins la liste détaillée ci-contre, que nous sommes tous morts, ou pire, et qu'ils ne doivent pas, jamais, essayer d'en apprendre plus sur les circonstances de notre fin. Et par pitié, pour votre bien, ne mettez jamais les pieds sur l'Île du Sang !


*Du moins, j'ose espérer que c'est bien le cas, sinon ce ne sont pas trois CLEfs qui vont retenir Galant...
**Après réflexion, sachant que j'ai pris un coup d'étoile du matin « au défaut de l'armure », et que d'après l'illustration, le seul endroit où Nolwenn n'est pas armurée est la tête (sans doute à cause de ce trope), je crois que le surnom Nolwenn Gueule d'Amour est maintenant plus adapté que La Balafrée.
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