[04] Le Gouffre Maudit
#1
4ème opus de la saga. J'ai nommé "Le Gouffre Maudit" !

L'idée d'être accompagné par une cinquantaine de soldats est excellente mais, comme d'habitude, ceux-ci mourront forcément avant l'arrivée à Ruanon. Le meilleur moment est incontestablement la grande bataille qui nous fera vivre pas mal de combats !
La difficulté reste modérée si vous n'avez pas fait la Traversée Infernale, dans le cas contraire avec le Glaive de Sommer, vous n'aurez aucun mal à vous débarrassez de vos ennemis.
Le livre reste un peu court à mon goût mais bon, rien n'est parfait.
En conclusion, un très bon livre qui dépasse l’excellent 2ème opus de la série et qui lui décoche le titre de meilleur livre du premier cycle Kaï (avis personnel, je précise).

Intérêt : 90 %
Difficulté : 66 %

Rapha
~ "Dépasser la souffrance et gagner le respect" ~
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#2
Un de mes épisodes préférés ; clairement le meilleur de la première série d'aventures. Cette quête est assez différente de celles qui l'ont précédée, d'abord parce qu'elle s'ouvre sur un mystère : la disparition d'un convoi venant du Sud du royaume, puis de l'escorte parti le chercher. L'intrigue va se dévoiler petit à petit jusqu'aux révélations qui n'interviendront que dans le dernier tiers du livre, mêlant ainsi enquête et action.

Autre originalité : malgré son nom, Loup Solitaire va partir en compagnie de pas moins de 50 hommes - mais on devine aisément ce qu'il arrivra à cette belle brochette de redshirts au cours de l'aventure. Le voyage se fait graduellement de plus en plus difficile, multipliant les scènes mémorables (l'attaque de l'auberge, l'embuscade à Eshnar, l'évasion des mines...) et la tension culmine lors de l'arrivée à Ruanon dans une très belle scène de course-poursuite parfaitement réussie qui débouche sur une magnifique bataille entre assiégeants et assiégés, où Dever est au sommet de son art : les combats s'enchaînent sans répit et entre les fourberies de l'ennemi (boule de feu qui vient pulvériser une barricade), les actions héroïques individuelles (décocher une flèche à un capitaine vassagonien) et les alliés qu'on doit aider, Loup Solitaire a du pain sur la planche.

Après la bataille, les fils de l'intrigue se dénouent alors et Loup Solitaire est prêt pour la dernière partie de sa mission. L'ambiance sinistre au possible culmine dans un magnifique duel au bord du Gouffre, avec le vent hurlant en toile de fond... Simplement sublime.

10/10.
The gates of Hell are about to open. Please mind the gap.
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#3
Avec le recul, c'est peut-être celui-là qui est pour moi le maillon faible du premier cycle...
Sur le papier, le scénario est alléchant. Echaudé par le froid polaire de Kalte, LS est tout content de rejoindre le sud du Sommerlund et de retrouver les cigales, le soleil et les champs de lavande. Il est en plus accompagné d'un bon groupe de soldats placés sous ses ordres. Devant enquêter sur la disparition d'un convoi, il va vite se rendre compte qu'il y a derrière cette disparition bien plus, beaucoup plus...

De manière générale, le livre est bon mais certaines choses accrochent quand-même.
La gestion des hommes qui nous accompagne n'est pas terrible et ils meurent tous très rapidement. On va vite se rendre compte pourquoi on se nomme Loup Solitaire : dans quasiment toutes les aventures, ceux qui nous accompagnent ne font pas de vieux os (et dès qu'on monte sur un bateau, il fait naufrage peu après aussi). Mais là, on est tellement content de cette nouveauté, pouvoir commander et gérer notre unité, qu'on enrage de la voir si rapidement décimée.
La prise de contrôle de la province de Ruanon par Barraka, invite à s'interroger sur l'état du Sommerlund. Si un simple noble félon étranger à la tête d'une armée de pillards réussit à s'emparer d'une riche province, on peut se dire que l'armée sommerlundaise ne vaut pas grand-chose... Le type débarque avec ses soudards, annexe la province sans rencontrer de résistance, réduit ses habitants en esclavage et personne ne semble bouger, personne n'est au courant de ce qui se passe. Pas un fuyard, pas un messager pour donner l'alerte. Où sont les guetteurs, les éclaireurs ? Elle est où l'armée régulière ? D'autant plus que quand on achève notre aventure, elle débarque en masse. C'est gentil les enfants mais c'est un peu tard là... Ruanon, province "portes ouvertes" donc, entrez et servez-vous, il y a personne.
Le passage du sacrifice final est atrocement bâclé (et le combat qui va avec). On a là le décor et toute la dramaturgie pour une scène grandiose, sombre et païenne et que l'on expédie en quelques paragraphes. Quelques prêtres qui font un petit tour, notre adversaire qui déboule en ouvrant les portes à grands coups de latte- Bon alors, on le fait ce sacrifice ? J'ai autre chose à faire moi- un combat et puis voilà, merci d'être venus et bonne soirée à tous.

Reste la bataille, cette bataille de fous, précédée d'une course-poursuite haletante. Papa Dever se lâche et nous plonge dans une bataille de malades, à un rythme effréné, sans répits, où ça tombe de tous les côtés, où on n'a pas le temps de se poser, pas le temps de réfléchir. Un grand moment, marquant, de ce premier cycle et même de toute la saga.
Mais bon, ça fait pas tout...
Anywhere out of the world
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#4
J'ai relu les LS il y a peu de temps, et c'est vrai que j'ai été surpris. J'ai eu beaucoup de mal à retrouver le suspens de ce livre. Pourtant, j'ai retrouvé autant de plaisir dans la nouvelle lecture d'autres tomes (dont j'avais des souvenirs), mais pas celui-là. La super scène de bataille est impressionnante à la première lecture, mais quand lorsque l'on s'y attend on se rend compte que le reste est fait de grosses ficelles, et très déséquilibré dans la distribution de §. Trop de chemins possibles dans la 1ère partie, pour une fin bâclée.

Du coup, je pense que c'est un bon tome très tendu, mais il ne vaut mieux pas trop le décortiquer, et il a moins de potentiel de relecture que d'autres.
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