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[Quêtes Sans Fin] le Donjon de l'Effroi - ashimbabbar - 11/02/2015

Le Donjon de l'Effroi / Dungeon of Dread
Dans ce premier n° de la série, dû à la plume de Rose Estes, nous jouons un vaillant guerrier légèrement équipé qui s’en va tirer la barbe au sorcier maléfique de service planqué dans son trou de roche… ah bon, ça vous rappelle quelque chose à vous aussi ?
Les deux concurrents sont sortis en 1982 ; il y a des idées qui sont dans l’air. Celui-ci, datant de juin 1982, est de peu antérieur à l’autre.

Originalité toutefois: notre perso ( traîne un boulet ) est accompagné d’un fidèle sidekick halfling, aide-boulanger malheureux en ménage qui aimerait bien être un héros – et que nous avons souvent à rassurer ou à sortir de sa cachette, mais bon, il se montre utile occasionnellement. Et quand nous tombons dans un PFA il ne manque pas de faire notre éloge posthume.
Alors soyons clairs,
1. c’est un donjon tel qu’on pouvait le concevoir en 1982, une caverne-un monstre; ainsi on a droit à un petit catalogue assez complet des monstres de base d’AD&D, notre perso n’est cependant pas toujours très au fait de leurs forces relatives…
2. il s’étend sur l’équivalent de 54§, dont 1 d’intro, 4 de PFA mortels, 4 de PFA non-mortels et 2 ( oui 2 ) de fin heureuse. Restent 43 (oui 43) paragraphes pour animer le donj’. D’un autre côté, ils sont nettement plus longs qu’un paragraphe moyen de DF, il y a donc de la place pour les descriptions et les interactions avec notre sidekick.

Bien évidemment, le système de choix sans hasard et la petite taille du LDVH se combinent pour ne lui laisser qu’une durée de vie fort courte.

La couv’ de Larry Elmore est fort correcte, par contre dans les illustrations intérieures Jim Holloway se montre peu inspiré.

Au niveau des erreurs, je n’ai rien repéré qu’une sortie où on nous dit que nous avons fait du butin qu’on peut atteindre par un chemin où on n’a rien trouvé.

Pour le bestiaire, il est plus crédible que celui de la Montagne de Feu – le méchant sorcier
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Si le livre peut compter sur quelque chose, c’est bien sur l’ambiance. Le guerrier que nous jouons est légèrement équipé et connaît les techniques d’infiltration; ses victoires, en général bien décrites, sont souvent obtenues de façon plus subtile qu’en donnant des coups d’épée à tort et à travers ( ceux d’entre vous qui se souviennent avec nostalgie des flasques d’huile servant de grenades savoureront leur ration de monstre grillé; mais ce n’est là qu’un exemple, il y a mieux ). On se sent donc bien plus récompensé qu’après un combat dans un DF – enfin, les deux-trois premières fois, le temps d’explorer les lieux.
Certaines scènes sont bien décrites avec du suspense; Kalman a infiniment plus de charisme et de méchanceté que ce pauvre Zagor, et la scène où nous le vainquons est plutôt bien. Également, deux des morts sont assez réussies.

L’un dans l’autre, ça vaut les 3€ ( 0,01 + 2,99 de frais de port ) que je l’ai payé.
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