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Version complète : Nouvelle collection Livre dont tu es l'héroïne
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(31/08/2012, 18:06)Albatur a écrit : [ -> ]
(31/08/2012, 12:37)Alana a écrit : [ -> ]
Citation :Depuis quand les autres jeux sont spécialement "pour garçons" ?

Je nuancerai un peu ce point en ce qui concerne les LDVEH. Sérieusement, 99% de la production, pour pas dire plus, présente effectivement UN héro, et pas UNE héroïne. Et oui, c'est clairement gênant quand le lecteur voudrait pouvoir incarner UNE héroïne. Après, tout dépend du scénario, mais les réactions du personnage, les choix proposées etc, tout est souvent très masculin. Rien que pour ça, des LDVEH "féminins" est une très bonne idée. Après la cible est effectivement plus discutable, et j'aurai moi aussi préféré un contenu beaucoup plus adulte.

L'idéal serait bien sur de pouvoir systématiquement proposé le choix (héro/héroïne) au lecteur comme c'était le cas dans la série 'les messagers du temps", mais ca complique évidement beaucoup l'écriture Smile

A part la saga "Messager du temps" j'ai pas souvenir en effet d'autres LDVELH qui nous donnent le choix d'etre une femme.

Il y a Caïthness l'Élémentaliste, dans la collection Défis et Sortilèges aussi... et je crois que c'est tout pour les LVH "professionnels".

Pour le débat, je pense qu'il y a effectivement des thèmes qui plaisent plus aux garçons qu'aux filles et vice-versa. Ensuite, de savoir si c'est génétique/hormonal ou si c'est le formatage de la société qui décident de ces goûts particuliers, je ne me prononcerai pas.

Pour en revenir au sujet, je pense clairement qu'il y a un public pour une collection plus féminine, avec moins de héros masculins ultra-virils avec de grosses épées (ou sa variante moderne, avec une grosse arme à feu). Est-ce que l'on ne tombe pas dans l'excès inverse (du rose et des poneys), cela reste à définir.
Dans la VO des LDVH, il arrive souvent que le sexe du héros reste flou (ce serait quasi-impossible en français, mais comme l'anglais n'accorde pas les adjectifs...). Cependant, il est vrai que c'est un flou assez masculin. Tongue

TSR avait sorti la série Heartquest, une variante des Quêtes Sans Fin avec héroïne adolescente.

J'en avais trouvé un - Ring of the Ruby Dragon - et, bon, les 0,5€ que je l'avais payé c'était un peu cher pour ce que c'était…

Je me permets de me citer ( si je ne le fais pas, qui d'autre le fera Mrgreen )

" Donc. L’héroïne s’appelle Chandelle. Oui, je sais, mais les américains doivent se figurer que c’est un prénom romantique. Et puis ils auraient pu faire pire*

Avoir un nom ridicule n’est que le début de ses problèmes, cependant. Son joaillier itinérant de père, en compagnie de qui elle voyage, vient d’être enlevé, et par des créatures normalement sympathiques - centaures, lions volants.

Nous sommes un petit peu mieux qu’une frêle jeune fille désarmée cependant, car la collection de gemmes du papa inclut (suspense…) des pierres IOUN !

Mais si, vous savez bien : ces machins que Gygax avait repompés sur le Vance de Rhialto le Merveilleux… dans AD&D, ces pierres ont des pouvoirs différents selon leur type. Assez pour que Chandelle fasse l’aventure à elle toute seule, en fait.

Elle n’aura pas à le faire car elle se retrouve avec tout un éventail de sidekicks : le jeune chevalier Coren qui fait battre notre petit cœur dès que nous l’apercevons, ou, si nous ne le trouvons pas assez expérimenté, le chevalier Torbeck et la voleuse halfling Jancy; voire les trois ensemble.

Bon, l’aventure est particulièrement nulle, et Jim Holloway devait être en pleine crise de dépression alcoolique quand il a illustré ce machin… Pourtant, merde, Jim Holloway !

À noter pour la petite histoire que les choix nous poussent à nous affirmer. C’est une mauvaise idée de laisser Coren se battre seul pour nous impressionner, par exemple ; ou de ne pas lui dire que nous sommes raide de lui. En même temps il faut voir la crise de jalousie que nous piquons quand il s’arrête à causer avec une femme superbe et élégante et raffinée et tout… mais comme en fait c’est la vilaine dragonne du titre déguisée, notre instinct était bon. Vas-y ma p’tite ! Sois une battante !

Le pire du pire du pire ? J’hésite entre la porte magique qui désintègre ceux qui n’aiment pas sincèrement ( ce pauvre Torbeck se fait éliminer… que c’est triste… ) et dans le genre je-suis-comique la dragonne d’or boulimique tombée sous le pouvoir de la vilaine dragonne."

Eh oui, Torbeck disait qu'il nous aimait mais ce n'était pas vrai… et en plus il n'avait as capté les sentiments de Jancy…

À noter que le titre a été choisi avec un tact très sûr puisqu'il n'y a pas le moindre anneau dans ce f*** book…
Héhé, je me suis bien amusé à lire ces lignes.

Il y a un autre ldvelh "pro" (vous noterez que j'ai utilisé des guillemets) avec un héroïne :
Le Miroir d'Aphrodite, collection Livre de Poche, série Sortilèges, traduit de l'anglais.
Le souci c'est qu'il n' y a que 42§ et que c'est vraiment très enfantin.
Bonjour à tous,

Voilà, le livre est sorti, malgré l'échec de la récolte de fonds sur le site kisskissbankbank.
Nous nous étions engagés à le faire et je vous invite à découvrir le site de la collection :http://www.celephais-jeunesse.com/

Pour répondre aux questions liant Héros vs Héroïne, nous avions décidé de lancer cette collection avec Gilles et stéphan en faveur d'une ligne éditoriale très précise, presque la niche d'une niche. Les pré-ados et adolescentes (9/13ans), public connu par le milieu de l'édition pour être très récalcitrant à lire du livre traditionnel. L'aspect ludique devenait un argument pour amener ces jeunes filles à lire. L'édition jeunesse a ses règles, très segmentées et codifiées. Il aurait été évident que pour un public plus vieux (15ans et +), ce "choix de genres" ne se serait absolument pas posé.

Quant à la "reconnaissance" des auteurs, je pense réellement en tant qu'éditeur que Gilles et Stéphan sont des auteurs francophones influents du livre-jeu, au regard d'une part de leurs publications respectives et de leur façon d'écrire très professionnelle (je pense qu'après 10 ans de direction éditoriale, mon œil ne me trompe pas). Donc, plus qu'un produit "marketé", c'est d'abord une série qui jouit d'une écriture affirmée.

C'est d'autant plus vrai qu'au moment où Gallimard essaye de refaire du livre-jeu, ce dernier soit obligé de sortir de vieux projets des tiroirs alors que le paysage éditorial français regorge d'une vraie source de talents.

Dans tous les cas, Céléphaïs fera toujours appel à la créativité d'auteurs francophones dans ses projets.
Bravo pour ce projet. Les ldvelh ont besoin d'un nouveau souffle et d'initiatives de ce genre. Et bravo aussi de vouloir viser un public jeune et difficile: le futur du renouvellement passe par lui.
Je comprends tout à fait la plupart des choix éditoriaux qui sont visibles depuis la couverture et l'extrait sur le site de kisskissbank, mais pour le contenu, qui semble composer avec les mèmes dans l'air du temps, je suis plus mitigé: d'accord, c'est plus facile puisque ce sont des idées familières, des légendes urbaines, etc. Cela me rappelle le cinéma d'exploitation, mais ce modèle ne marche que dans le sillage d'une grosse production ayant sensibilisé (ou formaté) le public à un genre.
En l'absence de ce conditionnement préalable du lecteur et de pub ou autre moyen d'influence externe, on est dans le cas plus singulier d'une rencontre avec une œuvre, dont les qualités intrinsèques seront déterminantes pour accrocher.
Si le livre n'apporte pas plus ou pas mieux, du point de vue idéel ou imaginaire, que les médias plus passifs, pourquoi poursuivre l'effort de le lire? C'est la crainte que je ressens en lisant l'extrait, qui n'est peut-être pas représentatif.
Nul doute que les auteurs sont capables d'apporter quelque chose de nouveau et spécifique qui rendra l'expérience unique et attrapante, sans pousser non plus les lectrices hors de leur zone de confort.
En tout cas, bonne chance pour la suite, et tenez-nous au courant de la réception de vos publications.
Bonsoir Zyx,

Je comprends ta réflexion. Pour tout te dire, il est difficile de juger le fonds d'une œuvre jeunesse dès lors que tu n'es plus dans le coup, que tu es devenu adulte.
Pour animer beaucoup d'ateliers avec des enfants et ados, la marge qui sépare leur vision de l'imaginaire et le nôtre est conséquente. La longueur d'ondes varie beaucoup, l'abstrait leur est encore invisible et le concret devient référence. Dans Terreur au collège, oui les référents, les codes, les modes peuvent sembler connotés, exploités mais ce public a besoin de ces bases pour s'initier, et évoluer.

Pour un éditeur, lire de la jeunesse est tout sauf facile. On choisit un projet en fonction d'une ligne, on juge prioritairement la forme en sachant que le contenu ne nous est pas directement adressé. Chose délicate. Pour la collection, j'ai aimé la manière dont Gilles et Stéphan ont défini le projet : ludique sans être niais, pédagogique sans être soporifique, en restant simple sans être simpliste.

Très ciblée, je pense que la collection est une bonne initiation à l'imaginaire bit-lit, mais le meilleur moyen de savoir si cela fonctionne sera d'entendre ou lire les avis des jeunes lectrices.
Merci pour tes réponses, qui jettent une lumière sur les difficultés et les choix par lesquels vous devez passer. Je comprends tout à fait le décalage et l'hétérogénéité de l'imaginaire des jeunes dont tu parles. Bonne continuation dans vos projets, je les trouve intéressants.
Une remarque: sur le site, il n'y a pas d'extraits permettant de se faire une idée du produit.
Merci Zyx de tes remarques. J'ai mis un petit PDF téléchargeable sur le site pour lire un extrait, l'introduction notamment.
C'est un choix peu banal l'emploi du TU...
(31/08/2012, 20:36)Skarn a écrit : [ -> ]
(31/08/2012, 18:06)Albatur a écrit : [ -> ]
(31/08/2012, 12:37)Alana a écrit : [ -> ]
Citation :Depuis quand les autres jeux sont spécialement "pour garçons" ?

Je nuancerai un peu ce point en ce qui concerne les LDVEH. Sérieusement, 99% de la production, pour pas dire plus, présente effectivement UN héro, et pas UNE héroïne. Et oui, c'est clairement gênant quand le lecteur voudrait pouvoir incarner UNE héroïne. Après, tout dépend du scénario, mais les réactions du personnage, les choix proposées etc, tout est souvent très masculin. Rien que pour ça, des LDVEH "féminins" est une très bonne idée. Après la cible est effectivement plus discutable, et j'aurai moi aussi préféré un contenu beaucoup plus adulte.

L'idéal serait bien sur de pouvoir systématiquement proposé le choix (héro/héroïne) au lecteur comme c'était le cas dans la série 'les messagers du temps", mais ca complique évidement beaucoup l'écriture Smile

A part la saga "Messager du temps" j'ai pas souvenir en effet d'autres LDVELH qui nous donnent le choix d'etre une femme.

Il y a Caïthness l'Élémentaliste, dans la collection Défis et Sortilèges aussi... et je crois que c'est tout pour les LVH "professionnels".

Pour le débat, je pense qu'il y a effectivement des thèmes qui plaisent plus aux garçons qu'aux filles et vice-versa. Ensuite, de savoir si c'est génétique/hormonal ou si c'est le formatage de la société qui décident de ces goûts particuliers, je ne me prononcerai pas.

Pour en revenir au sujet, je pense clairement qu'il y a un public pour une collection plus féminine, avec moins de héros masculins ultra-virils avec de grosses épées (ou sa variante moderne, avec une grosse arme à feu). Est-ce que l'on ne tombe pas dans l'excès inverse (du rose et des poneys), cela reste à définir.

Il y avait aussi eu les aventures de Fantomette en LVDH, quand la Bibliothèque rose avait essayé d'attraper le train en marche. Je crois que ça a été un gros bide... Peut-être parce que le public visé ne s'intéressait pas aux LVDH... Sans doute aussi parce que c'était bien mauvais !
Je suis tout à fait d'accord avec toi Alvéric. Après, même si la balance des sexes parait déséquilibrée, le public féminin existe néanmoins.

Justement je me suis fait la réflexion du corps du lectorat pour Héros. Après deux ans d'expérience en salons du livre ou conventions, je peux certifier que 90% des acheteurs sont des mecs, c'est un fait.

Je les classe en 3 catégories : les deux tiers sont des rôlistes/lecteurs réguliers de l'imaginaire trentenaires ou quadra, nostalgiques ou pas du LDVELH mais assurant qu'ils ont commencé par ça étant jeune.

Une seconde partie est un public lambda et curieux, gros lecteur, qui comprend le potentiel du mécanisme ludique. Tenter la découverte du LDVELH ne les gêne pas.

La troisième partie sont les ados de 11 à 17 ans (en fait le profil de la plupart d'entre nous ayant découvert les Gallimard dans les années 80/90) qui hallucinent du concept, et y adhèrent.

Côté féminin, je dirais que le public est assez large, moins segmenté. J'ai eu de l'ado autant que de la mère de famille, dont la curiosité de "jouer" un livre l'emporte sur le genre ou le thème.
"Maintenant, tu vis seule avec ta grand-mère qui, en vieillissant, commence à perdre la boule."

Allez, rien que pour ça j'achète !

Plaisanterie mise à part, je trouve le ton de l'extrait très amusant. Je vous dirai ce que j'en pense...
Voila, j'ai parcouru l'ouvrage plusieurs fois, assez pour donner un avis. Sans surprise, je trouve qu'il y a de bonnes choses, mais aussi de moins bonnes.

Tout d'abord, le livre en lui-même: plutôt un bel objet, format moyen, couverture cartonnée aux couleurs un peu ternes, papier bien blanc assez épais, illustrations sympathiques. Globalement c'est pas mal, mieux que Gallimard. Je l'ai reçu 2 jours après l'avoir acheté, rien à dire de ce côté là, bravo à l'expéditeur.

Passons au contenu. les règles sont très simple, aucune capacité spéciale à choisir, ni aucun compte à tenir. C'est une lecture interactive qu'on nous propose, plus qu'un livre-jeu. Pour moi qui privilégie l'immersion à l'aspect ludique, je dirais que ça me convient assez bien. L'histoire (à base de zombis et d'extra-terrestres) ne tient pas vraiment la route, on est en plein dans l'esprit "chair de poule", mais ce n'est pas trop grave, car il ne faut pas oublier que ce livre est destiné aux enfants, ou à la limite aux jeunes adolescents. On est quand-même une tranche d'âge en dessous du public visé par les "Défis Fantastiques". A ce propos, je trouve certaines descriptions un peu trop gore. Par contre, l'idée des métamophoses du personnage principal est très sympa (on se croirait dans "Manimal"). L'aventure compte 203 paragraphes, avec plusieurs itinéraires possibles. Attention, elle est très difficile. Le hasard est souvent déterminant, et les PFA nombreux. Je n'ai toujours pas réussi à atteindre la bonne fin! Comme elle n'est pas très longue je ne pense pas que ce soit un défaut, surtout que les enfants ne rechignent généralement pas à recommencer plusieurs fois leur lecture: il n'y a qu'à voir le temps que j'ai passé dans "le labyrinthe de la mort" quand je n'étais encore qu'un aventurier en herbe... Le style n'est pas mauvais, quoique assez enfantin. C'est assez amusant au début, mais ça devient vite assez lassant pour un adulte. En tant que père, je n'ai pas pu m'empêcher de frémir à l'idée que mes filles puissent un jour "extirper leur iPod de leurs jeans moulants et s'envoyer une bonne rasade de David Guetta". Enfin, il parait qu'il faut vivre avec son temps... J'ai aussi relevé plusieurs transitions de paragraphes un peu bancales (séquence 12 -> 111 par exemple) et quelques tournures de phrases maladroites (Ahh, ces sarcophages qui abritent des humanoïdes qui ressemblent à tout, sauf à des humains(!)...). Quelques relectures supplémentaires n'auraient pas fait de mal.

Pour conclure, je dirais que globalement je suis plutôt positif, mais qu'il y a moyen de faire bien mieux pour le prochain tome. Il faudrait aussi trouver une solution pour ouvrir la série aux garçons, car je trouve dommage de restreindre cette collection aux seules filles, et se priver ainsi d'une bonne partie du lectorat potentiel. A voir... En tout cas je souhaite à Céléphaïs beaucoup de succès.
J'ai moi aussi acheté (et lu) le livre, donc je vais moi aussi y aller de ma petite critique Smile

Citation :Tout d'abord, le livre en lui-même: plutôt un bel objet, format moyen, couverture cartonnée aux couleurs un peu ternes, papier bien blanc assez épais, illustrations sympathiques. Globalement c'est pas mal, mieux que Gallimard. Je l'ai reçu 2 jours après l'avoir acheté, rien à dire de ce côté là, bravo à l'expéditeur.

Tout pareil, une couverture avec des couleurs un peu terne, mais l'ensemble est de bonne qualité. (couverture solide etc).

Citation : L'aventure compte 203 paragraphes, avec plusieurs itinéraires possibles. Attention, elle est très difficile.

Gnée !? Ou ça difficile !? Sérieusement ?

Oui il y a de nombreux choix possibles (c'est une qualité ça, pas un défaut). Certains choix débouchent sur un pseudo aléa (le tirage d'un D6 est remplacé par 6 symboles différents en bas de chaque pages). Sauf que la table des choix associés se résume quasiment systématiquement à : 1 ou 2, tu meure (ou en tout cas il se passe un truc pas cool). 3 à 6, ça passe. Du coup, même à 10 ans, le ou la lectrice aura vite fait de partir sur le second paragraphe possible, sans tirer quoi que ce soit.

A part ces PFA "aléatoires" (et un peu arbitraire), il est quasiment impossible de mourir dans le lycée. On comprend vite qu'il faut le fouiller de fond en comble, et terminer par la salle des sciences. La vous vous dites que la difficulté est de trouver le bon ordre dans les déplacements ? Raté. On a tout le loisir d'aller et venir à loisir. J'ai donc "terminé" ce livre (en sauvant le lycée et en empêchant le virus de se propager dans la ville) à la première lecture sans jamais me sentir réellement en danger. Ce qui peut surprendre, mais c'est pour moi une autre qualité de ce livre, c'est qu'il n'y a pas à proprement parler de "bonne fin". Il y a des mauvaises fins (on meure, le virus se répend etc), mais il n'y a pas vraiment de "bonne" fin. Je n'ai pas tout lu mais j'ai bien l'impression que rien ne permet de "tout résoudre". (la suite au prochain épisode peut etre ?).

En résumé, on lit le livre une première fois, on le "termine" sans difficulté mais sans connaitre le pourquoi du comment. On le recommence avec un autre choix initial pour essayer d'en découvrir un peu plus et cette fois ci, oui, la mortalité est un peu supérieure (plus de PFA). Mais ça reste quand même très jouable, je ne vois pas du tout comment on peut classer ce livre dans la catégorie "difficile".

En conclusion, malgré l'absence de dés, de fiche de perso, de règles (presque l'absence de jeu en fait), ce livre est plutôt une bonne surprise.

Je regrette particulièrement :

* L'ambiance pas franchement angoissante (alors qu'on est en plein Résident Evil)
* Il manque des mots (voir des phrases) dans certains paragraphes
* L'utilisation répétée du terme "ipod" qui me hérisse le poil (baladeur, lecteur mp3, mp3 tout court, mais pas ipod !).
* Le scénario franchement léger, les amis qui ne servent à rien etc.

J'ai beaucoup aimé :

* La non linéarité certaine (notamment lors du choix initial, qui donne accès à des branches distinctes)
* La "logique" des choix proposés (vu le scénario tout reste relatif mais bon...)
* Le background de départ, qui n'est malheureusement pas utilisé (on peut se transformer n'importe ou...)
* Les clins d'oeil très "geek" même si les lecteurs (trices) passeront totalement à coté Smile

Citation :Pour conclure, je dirais que globalement je suis plutôt positif, mais qu'il y a moyen de faire bien mieux pour le prochain tome. Il faudrait aussi trouver une solution pour ouvrir la série aux garçons, car je trouve dommage de restreindre cette collection aux seules filles, et se priver ainsi d'une bonne partie du lectorat potentiel.

Tu es une fille toi ? Pas moi... Bref, jouer une héroïne ne veut pas dire que le livre est réservé aux filles ! Et pour une fois, mince ça change un peu quoi. A ce sujet il y a quelques passages, quelques remarques qui nous rappel que nous incarnons une fille. Mais finalement pas tant que ça. Ce livre peut parfaitement se lire en se disant "je suis un mec". A vous de voir si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Personnellement je ne critiquerai pas les prochains si ce coté féminin devait ressortir d'avantage.
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